OK Panda s’intéresse à la psychiatrie…

Après avoir publié un premier Ep intitulé "Perspectives", fin 2022, qui lui avait permis de fouler des salles comme le Cirque Royal, le Bota ou encore le Belvédère, le quintet bruxellois Ok Panda a sorti son second, "Chasing home", ce 20 février 2024. Dès la…

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Manu Chao - Bau-huis
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Béber

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mardi, 05 octobre 2010 02:00

Memoirs

Dès sa plus tendre enfance, la vie de Roxanne Tania Tatei (moitié Jamaïcaine, moitié Iranienne) est bercée par la musique, et en particulier le chant. Faut dire que cette native de la banlieue londonienne a fait son apprentissage au sein de la chorale de l’église. Et puis son cocon familial est favorable à ce destin. Afin de parfaire son apprentissage, la jeune fille fréquente la National Youth Music Theater. Progressivement, l’Anglaise d’adoption maîtrise de mieux en mieux sa voix qu’elle adapte un peu à tous les styles. Et « Memoirs », son premier elpee en est une belle illustration. 

Pour concocter ce premier essai, il faut avouer que la chanteuse est parvenue à bien s’entourer. Et pour cause, elle a reçu le concours d’Al Shux (NDR : il a bossé notamment, en compagnie de Jay-Z, Lily Allen, Alicia Keys ou encore Snoop Dogg) de KRS One ainsi que Damien Marley. Le premier a participé à l’écriture et les deux derniers se sont chargés de la mise en forme. De quoi pouvoir démarrer sur de bonnes bases. Idéal même pour chercher à détrôner Amy Winehouse ou Duffy sur les terrains de la soul anglaise. Et sincèrement, vu les douze morceaux de cet opus, elle n’a pas à rougir du résultat. Elle parvient à jongler entre tous les styles avec une aisance étonnante. Parfois on a même l’impression d’entendre Lauryn Hill, Mary J.Blige, Amy Winehouse ou encore Aretha Franklyn. Que du beau monde donc ! Toujours en retrait, les arrangements sont parfaits et permettent à sa voix de tirer son épingle du jeu. Car il faut bien reconnaître que c’est bien l’organe vocal de la jeune femme qui fait la différence. Tour à tour excitant ou suave, il est le fruit d’un parfait travail de maîtrise.

Si la soul n’est pas ma tasse de thé, je dois reconnaître que l’univers sonore de Rox est très personnel. En agrégeant soul, reggae, folk et r&b, elle parvient à concevoir de très belles mélodies pop. Si vous êtes un adepte du style, vous pouvez vous procurer ce disque, les yeux fermés. 

mardi, 28 septembre 2010 02:00

The Gracious Few

Né sur les cendres encore chaudes de Live (suite au départ de leur chanteur Ed Kowalczzyk), The Gracious Few est en fait le résultat de la réunion entre les ex-Live Chad Taylor (guitare), Patrick Dalheymer (basse) et Chad Gracey (drums), ainsi que du chanteur et du guitariste de Candlebox, soit Kevin Martin et Sean Hennesy. Le line up planté, passons au contenu de leur opus éponyme. Si du point de vue casting, il y a moyen de broder quelques phrases, il est malheureusement plus difficile de décrire leur musique, tant leur classic rock me paraît insipide et vide d’un quelconque intérêt. Mais bon, trêve de paresse et tentons donc une analyse… 

En bref, imaginez un chanteur dont le timbre strident campe un hybride entre Brian Johnson (AC/DC) et Axel Rose, ajoutez-y des riffs de guitares empruntés au classic rock typiquement 70’s (pensez à Led Zeppelin), et imprimez-le sur un tempo enlevé. Jusqu’à présent, pas de quoi fouetter un chat ! Si on est adepte du classic rock, pas de problème ! Malheureusement, il y a un hic !!!  Et pas des moindre. The Gracious Few prend un malin plaisir, sur pas mal de morceaux, à intégrer systématiquement des solos de gratte dégoulinants. Mais surtout, les morceaux du combo sont plus que prévisibles. Les refrains pour stade sont ici légion. Et pour couronner le tout, on a droit aux ballades romantiques qui arracheraient presque quelques larmes, lorsque les distorsions se mettent à résonner, à l’instar de l’ignoble « Crying Time ».

Ce premier elpee sort tout simplement quelques décennies trop tard. Cela ne prend plus. Désolé. Plutôt que de tenter de former des supergroupes bancals, certains artistes auraient intérêt à prendre leur retraite…

mardi, 21 septembre 2010 02:00

Master

Drums Are For Parades est LE groupe de rock belge à écouter, pour la rentrée des classes. Après avoir mis le feu sous les chapiteaux des grands rassemblements estivaux (NDR : notamment une performance fort remarquée lors de l’édition 2010 du Dour Festival), le trio gantois confirme tout le bien que l’on pensait de lui. Car son premier album casse la baraque.  

Dès les premières notes du titre introductif « The Law », Drums Are For Parades annonce la couleur. Puissance et agressivité sont au rendez-vous. Ça frappe fort et juste. Le trio ne fait pas dans le détail. Dix morceaux en 33 minutes, au cours desquels les trois barbus déchirent grave. Ça va vite, très vite. Suvitaminées, les deux guitares suivent les coups de massue assénés par la batterie. Un synthé entretient les ambiances malsaines. Ce qui explique pourquoi la mixture sonore de Drums Are For Parades est simple, mais ô combien addictive. Une musique idéale pour se défouler, après une journée déprimante de cours ou de travail. On comprend aisément pourquoi Hickey Underworld, Goose ainsi que Soulwax en sont fans ; et ce n’est pas pour rien si Monsieur Chris Goss (producteur de Queens Of Stone Age, Kyuss, …) les décrit comme les nouveaux Kyuss. Rien que ça !!! Parmi les invités, on épinglera également la présence de Younes Faltakh (NDR : chanteur/guitariste de Hickey Underworld) sur « The Beast » (les deux formations évoluent dans un univers musical fort proche) ainsi que du saxophoniste de Jaga Jazzist, Jorgen Munkeby, sur « Idiot Check ».

Vu la qualité de leur premier elpee, les Drums Are For Parades devraient finir par s’imposer sur la scène nationale, mais également internationale. D’autant que leurs prestations scéniques libèrent une énergie impressionnante. Une bonne raison pour ne pas les manquer ce 23 septembre, au Botanique, où ils se produiront dans le cadre des Nuits du Soir.

 

mardi, 14 septembre 2010 02:00

Timber Timbre

Si le nom de Timber Timbre ne vous dit rien (du moins pour l’instant), cette méconnaissance ne fera pas long feu. Projet du Canadien Taylor Kirk, il risque fort de constituer l’une des sensations de l’année, à l’instar de Bon Iver, deux ans plus tôt. Autoproduits, ses deux premiers elpees, « Cedar Shakes » et « Medicinals » sont parus respectivement en 2006 et 2007. De quoi permettre au Torontois de se produire sur les scènes de la métropole canadienne, et même extra-muros. Il est repéré par le label Arts & Crafts (Broken Social Club, Ra Ra Riot, Phoenix, Feist, Los Campesinos, …), qui n’hésite pas une seconde à le signer. Eponyme, son dernier opus, est sorti l’an dernier, au Canada. Ce qui lui a permis de se forger une certaine notoriété sur l’ensemble du territoire nord américain et d’assurer le supporting act de la tournée d’Owen Pallet. Faut dire que la presse spécialisée lui a réservé une multitude de bonnes critiques. Il avait d’ailleurs été nominé lors du ‘Polaris Prize’ (meilleur album canadien). Le Vieux Continent aurait encore pu longtemps ignorer l’existence de cet artiste, si le label anglais Full Time Hobby (Tunng, Malcolm Middleton, Micah.P.Hinson) n’était pas entré dans la danse. L’écurie est attentive aux talents en devenir et a donc engagé le chanteur/compositeur/guitariste. Puis a décidé de publier ce dernier elpee. Et on lui en est mille fois reconnaissant !!!

Reconnaissant, car l’album du Canadien est tout simplement fabuleux ! Œuvre intemporelle rappelant autant Tom Waits et Léonard Cohen que Bon Iver et M.Ward. Taylor Kirk y propose un folk sombre, intimiste, mystérieux, qu’il mêle habilement et tour à tour au blues, à la soul (« Trouble Comes Knocking ») ou à la country. La plupart du temps, il accompagne sa voix de sa gratte, d’un clavier et de beats pour imprimer la rythmique. Les arrangements sont parfaitement dosés, bien équilibrés. D’une extrême douceur, son timbre vocal évoque tantôt Justin Vernon (Bon Iver) ou Antony Hegarty (Antony and The Johnsons). Une voix uniquement soutenue par sa guitare, sur « Demon Host ». « We’ll Find Out » est un autre moment fort de l’opus. Enrobé de chœurs et parcouru d’interventions au violon, cette compo lorgne manifestement vers son compatriote, Léonard Cohen. On pourrait décortiquer tous les morceaux de cette œuvre, mais je ne voudrais pas vous gâcher la surprise.

Il faut le reconnaître, Timber Timbre joue déjà dans la cour des grands. Et son dernier long playing constituera certainement un des sommets de cette année 2010. Cependant, si vous souhaitez vous forger votre propre opinion, je vous invite à aller l’applaudir en concert, puisqu’il se produira en première partie de Phoshorescent, le 15/09, au Botanique, et le 17/09, au festival Leffingeleuren. 

 

mardi, 07 septembre 2010 02:00

Where The Messengers Meet

Le mont Saint Helens est entré en éruption le 18 mai 1980, causant la mort de 57 personnes, et détruisant forêts, maisons et infrastructures, à 25 km à la ronde. Ce stratovolcan se situe dans le comté de Skamania, dans l'Etat de Washington, au Nord-Ouest des États-Unis. Il se situe à 154 kilomètres au sud de la ville de Seattle et à 85 kilomètres au nord-est de la ville de Portland. Ce nom a donc été emprunté par une formation issue du même état. De Seattle, très exactement. Auquel elle a collé Vietnam Band. Le combo n’en est pas à son premier essai, puisqu’en 2008, il avait publié un Ep intitulé « Weepy », et l’année suivante, un elpee éponyme. Ce qui lui avait permis de signer sur le prestigieux label indépendant Dead Oceans (The Tallest Man On Earth, Phosphorescent, Akron/Family, Nurses, Citay, …) Et une nouvelle fois, le label texan ne s’est pas trompé. Car le groupe a du potentiel.

« At Night » ouvre l’elpee. Une compo dont les drums et la guitare, sculptés dans le rock, rappellent les White Stripes. Mais cet aspect minimaliste n’est que fugace, l’expression sonore empruntant, ensuite une forme bien plus riche. Plus intense, aussi. A cause de la présence d’une seconde gratte, et puis de claviers. Caractérisé par des vocaux reverb, « The Roof » lorgne davantage vers les Strokes. L’opus recèle quelques titres plus paisibles. De superbes ballades folk/rock, entretenues par le timbre vocal éraillé, chaleureux de Benjamin Verdoes. « You Were/ I Was » est même parcouru d’interventions au violon. Ce qui n’empêche pas au Mont d’entrer encore, de temps à autre, en éruption. A l’instar de l’excellent « Hurrah ». Mais le plus frappant, c’est ce climat chamanique, tribal, qui baigne l’opus. Un peu comme si les âmes défuntes des Sioux ou des Iroquois hantaient encore la région. A moins que ce ne soient celles des victimes de l’éruption du St Helens. Un bémol ? Oui, la longueur de l’elpee. Mais ce n’est qu’un avis personnel, car ce « Where The Messengers Meet » se révèle, finalement, de toute bonne facture…  

mardi, 31 août 2010 02:00

Overlook Hotel

Cet album est paru en 2009. Il a donc mis plus d’une année pour remonter dans le Nord, et surtout pour entrer en Belgique... Mais l’attente en valait la peine, car cet opus est de toute bonne facture. V13 nous vient de Cannes. Pourtant, cette formation n’est pas du genre à se pavaner sur la croisette. Elle serait même plutôt encline à vomir sur les passants. Les musicos sont d’ailleurs plutôt des disciples du côté obscur de l’existence, plutôt que consommateurs de strasses et de paillettes.

Produit par Serge Morattel (Knut, Shora,…), « Overlook Hotel » constitue le second long playing du combo. Et il ne fait pas dans la dentelle. Dès les premiers accords, on s’en prend plein la tronche. Un démarrage sur les chapeaux de roues, en quelque sorte. L’énergie et la violence alimentent l’expression sonore, sans pour autant négliger les nuances. Les vocaux sont interprétés dans la langue de Voltaire, mais il faut attendre le deuxième morceau pour s’en rendre compte. Certains intermèdes plus paisibles permettent, cependant, au groupe (NDR : à moins que ce ne soit au mélomane) de souffler. Mais c’est pour mieux galvaniser les compos. Au cours desquelles riffs énervés et puissants se conjuguent au martèlement infernal des fûts. On ne sait d’ailleurs plus trop, à cet instant, si on baigne dans le hardcore ou le métal. Une description qui correspond à la première partie de la plaque. C’est-à-dire juste avant le titre à rallonge « Mais ils ne renforcent pas le camp ennemi qui comptait déjà des millions d’imbéciles, et où l’on est objectivement condamné à être un imbécile  ». L’intensité faiblit, mais pas l’efficacité. Les compos sont davantage taillées dans le rock basique. On comprend mieux les lyrics, aussi ; le timbre vocal évoquant même un certain Bertrand Cantat. Caractérisé par son atmosphère sereine, entretenue par un piano et un xylophone, « Pygmation » rappelle même Yann Tiersen. Mais la suite lorgne surtout vers le Noir Désir originel ; c'est-à-dire celui qui sculptait ses compos dans les riffs de gratte sauvages. Que du bonheur !

« Overlook Hotel » aurait largement mérité de figurer parmi les meilleurs albums de 2009. Dans la catégorie pop/rock hexagonal. Pas grave, je le plébisciterai pour l’année 2010 ; et sans aucune hésitation.

mardi, 31 août 2010 02:00

The New Bikini

At No Bikini Beach est une formation batave (NDR : issue de Rotterdam, très exactement) née en 2004. Avant de fonder ce combo, les différents musiciens avaient déjà roulé leur bosse au sein d’une multitude de groupes locaux. Arnold Van De Veld, René Van Lien et Bart Hoevenaars souhaitaient concocter une musique instrumentale susceptible de ne pas être taxée de post-rock (NDR : en évitant notamment les crescendos et les plages interminables).

« The New Bikini » constitue donc le fruit de leur concept. Un opus qui se nourrit d’une multitude d’influences. Il y a du rock. Souvent syncopé. Du disco. A l’instar du morceau qui ouvre l’elpee, « Roll to the beach ». Des sonorités orientales. Elles parfument « Arnold vs Marokko ». Du math rock aussi. Sur « Kevin Spacey », par exemple, titre hypnotique au cours duquel les boucles et couches de guitares s’entremêlent et se superposent. Et l’effet est irrésistible. Une des compos les plus réussies. Tout comme « Luchtweerwolf Alarm ». Deux plages, au cours desquelles, paradoxalement, les claviers se révèlent plutôt discrets. Car en général, ils se partagent la part du lion avec les six cordes. Et ce n’est pas toujours une bonne idée ; les synthés dégradant même plutôt les mélodies. Néanmoins, il faut reconnaître que le climat général de l’elpee est plutôt allègre ; d’autant que les tempos sont souvent soutenus. Et puis, il faut reconnaître que les différents instrumentistes sont loin d’être des manchots tout en se révélant finalement audacieux dans leur démarche. Une recherche d’originalité qui mérite donc un coup de chapeau. 

mardi, 31 août 2010 02:00

Paul’s Tomb : A. triumph

Trois années après avoir pondu l’excellentissime « Tears Of The Valedictorian », Frog Eyes nous propose son septième opus. Drivée par Carey Mercer, la formation canadienne appartient à cette nouvelle scène, au sein de laquelle on multiplie les projets. Tous les musiciens se connaissent et leur créativité débordante les pousse à tenter de nouvelles expériences. Donc des aventures en parallèle. Pensez à Wolf Parade, Sunset Rubdown ou encore Swan Lake. Un Swan Lake au sein duquel Carey milite, et qui implique Dan Bejar et Spencer Krug. Mercer (NDR : c’est la tête pensante du combo) et sa femme Melanie Campbell constituent la base de Frog Eyes. Et au fil des albums, les collaborateurs circulent. Trop occupé par ses projets alternatifs, Spencer Krug (Sunset Rubdown, Wolf Parade) n’a ainsi pas participé à la confection de « Paul’s Tomb : A. triumph ». Mais malgré ces chamboulements, le style musical est toujours aussi intense et torturé… Une intensité entretenue par le timbre vocal bouleversant de Mercer. C’est même parfois beau à en pleurer. Chaque parole prononcée est vécue comme si c’était sa dernière. La palette d’émotions  explorée par le Canadien est d’ailleurs vraiment impressionnante.

Musicalement, Frog Eyes privilégie les cordes de guitares saturées, stridentes ainsi que les mélodies déstructurées. Pas question ici d’un format couplet-refrain. Trop simple. D’ailleurs les morceaux atteignent régulièrement les 5 minutes. Dont trois, dépassent même les sept ! Mercer déteste les critères préétablis. Il préfère l’aventure. Dans ces conditions, plusieurs écoutes sont nécessaires avant de pouvoir s’imprégner complètement de cet elpee. Et de les apprécier à leur juste valeur. Malheureusement, si « Paul’s Tomb : A. Triumph » s’inscrit dans la lignée de la discographie de Frog Eyes, il faut reconnaître que la musique a quelque peu perdu de sa superbe. Seule la voix de Carey parvient à faire la différence. Mais elle est de taille…

mardi, 31 août 2010 02:00

Fever

« Embrace », le premier elpee de ce sextet californien était paru l’an dernier. « Fever » est déjà son successeur. Un disque dont le style trempe toujours dans le psychédélisme. Mais un psyché revivaliste, en vogue depuis quelques années.

Sur ce nouvel elpee, Seleepy Sun est cependant parvenu à se libérer, quelque peu, de ses influences. Surtout en début de parcours. Si le morceau introductif, « Marina », évoque tant Black Sabbath, King Crimson et Led Zeppelin pour les dinosaures que Black Mountain et Dead Meadows au sein des mélomanes contemporains, la suite se révèle plus audacieuse. D’abord parce que les vocaux sont bien mieux équilibrés. Et la conjugaison entre le timbre féminin et masculin est absolument parfaite. Un des points forts de l’elpee. Outre les inévitables guitares distordues, les compos accordent également une place conséquente à l’instrumentation acoustique (guitare sèche, harmonica), à l’instar de « Rigamaroo » voire de « Wild Machines ». Des compos qui lorgnent alors manifestement vers le psyché folk. Malheureusement, progressivement, Sleepy Sun en revient à un psychédélisme basique. Lourd, indolent, hypnotique. Mais dont les morceaux tirent un peu en longueur. Le trip de neuf minutes, proposé par « Sandstorm Woman », finit même carrément par nous pomper l’air. Et la suite est de la même trempe ; les changements ou les ruptures de tempo se révélant bien trop rares pour nous extraire d’une certaine forme de léthargie. Dommage cet essoufflement qui survient en beau milieu de parcours. Et pour me consoler, je vais me rabattre sur l’écoute d’un disque de Black Mountain…

 

mardi, 24 août 2010 02:00

Modern Idol

Johnny Boy est un duo réunissant deux chanteurs/guitaristes. Issus de Tours, les musicos sont montés à Paris après avoir troqué leur identité contre des patronymes (Nicky Larsen et Salo Jr). C’est dans la capitale d’Indre-et-Loire, sise à quelques heures de la ville Lumières, que les deux jeunes artistes se sont rencontrés et ont accompli leurs premières prestations. En 2008, le tandem avait publié un premier Ep intitulé « Dialectik Noise ». L’année suivante, il avait partagé un split album en compagnie d’Anes et Bateaux. Et aujourd’hui, il nous propose son nouvel Ep : « Modern Idol ».

Le disque s’ouvre par le titre maître. Une boîte à rythmes s’ébroue. Embraie, quelques secondes plus tard, des accords de guitare saccadés, suivis par une voix noyée sous les effets de reverb. On est presque dans la new wave. Et la tonalité des claviers en est la plus belle illustration. Rencontre hypothétique entre The Clash et Bloc Party, « 32 Hours » adopte un profil davantage punk. La voix évoque, en outre, celle de Kele Okereke. « Suicide » est profilé sur des riffs de guitare arythmiques. A contrario, « Glow » démontre une capacité à imprimer, accélérer ou décélérer un tempo, sur des brisures de rythmes. Probablement la plage la plus réussie de l’Ep. Une conclusion qui nous donne envie de découvrir leur futur et premier album.

 

 

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