La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

RIVE sous tension…

Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album…

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Malice K sur les ondes…

Malice K est un artiste né à Olympia, WA, et basé à Brooklyn, dont la palette sonore est composée d'alt 90s et de lyrisme effronté, créant une rare fusion de pop rock indie décalé. Ancien membre du collectif d'artistes Deathproof Inc, il s'est forgé une…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Didier Deroissart

Didier Deroissart

Ce vendredi, à l’extérieur, la température est caniculaire. La climatisation de l’Orangerie du Bota devrait me rafraîchir les idées. D’autant plus que ce soir, il s’agit d’un spectacle quelque peu rétro. Du stoner et du psyché en compagnie de VHS From Space, en supporting act, et de Black Mountain, la tête d’affiche. La formation canadienne célèbre son dixième anniversaire et a décidé de partir en tournée pour y interpréter les plages de son premier elpee. Un opus éponyme. De nombreux artistes adoptent la formule. C’est apparemment à la mode…

Bruxellois, VHS From Space est un quatuor réunissant Christophe Gennen (guitare, synthé, chant), Jérôme Vandewattyne (guitare, chant), Thomas Gennen (basse) et François Vandewattyne (drums). Le band a déjà écumé tous les bars de notre capitale pour défendre son nouvel Ep 6 titres, « A Taste From Space ». C’est tout de noir vêtu que les musicos montent sur l’estrade. Même leurs visages et les bras sont peints en noir, tout comme le tour des yeux et le masque qui surplombe leur nez. Mais de la peinture fluo a été badigeonnée sur leurs vêtements, les doigts et les masques. Leurs compos sont essentiellement instrumentales. Leur style ? Semi math rock / semi grunge, les grattes lorgnant plutôt vers Nirvana voire Pearl Jam. Et le tout est subtilement teinté de psychédélisme.

Après une petite intro, le set s’ouvre par un « Satellite Me », ma foi, plutôt atmosphérique. Les riffs de guitares sont bien balisés par la section rythmique, tout au long de « Meth ». « Sounds Of Uranus » synthétise idéalement leur expression sonore. Un titre qui me fait parfois penser à It It Anita. Judicieusement intitulé, « Vanishing Gaze » nous transporte dans la stratosphère, notamment grâce à la voix éthérée. Une nouvelle compo : « Memories ». Et le concert de s’achever par « Nowhere », plage qui clôt également l'Ep. Une belle découverte programmée chez Fred Cerise. A revoir absolument !

Originaire de Vancouver, Black Moutain est un quintet au sein duquel militent le chanteur/guitariste Stephen Mc Bean, la vocaliste Amber Webber (la seule présence féminine parmi les mâles couverts de poils), le préposé aux synthés Jeremy Schmidt, le bassiste Arjan Miranda et le drummer Joshua Wells. Le groupe fête donc sa décennie d'existence. Et c’est également en 2005 qu’il a publié « Black Mountain », son premier opus. Cette réédition est prévue officiellement pour le 23 juin. Et elle paraîtra également sous la forme d’un vinyle coloré, enrichi d’un second elpee, dont les bonus tracks sont partagés entre démos et un extended remix de « Druganaut ».

Pour ce jubilé, le combo a donc décidé d’interpréter son premier long playing. Histoire de se faire plaisir, mais aussi de satisfaire ses aficionados. Son dernier en date, « Wilderness Heart », remonte à 2010. Il faisait suite à « In The Future », paru en 2008. Hormis la petite B.O. réalisée pour le film « Year Zero », en 2012, leur discographie ne recèle aucun autre long format. Faut dire aussi que trois de ses membres développent des projets parallèles : Stephen McBean chez Pink Mountaintop ainsi qu’Amber Webber et Josh Wells au sein de Lightning Dust.

Votre serviteur cherche une place idéale pour assister au set. Il se déplace de gauche à droite pour se retrouver face à Amber, la chanteuse. Sa voix n’est guère perceptible. Problème de balances ?   

Chez Black Moutain, la musique est, en général, puissante, parfois un peu trop, en s’appuyant sur une ligne de basse pachydermique. La formation puise ses sources au cœur des seventies. Dans le prog/rock et le metal. Pink Floyd, Led Zeppelin et Black Sabbath figurent parmi leurs influences majeures. Autrement dit, le combo ne fait pas dans la dentelle. On dénombre entre 400 et 500 personnes au sein de l’Orangerie. Un auditoire plutôt éclectique. Depuis le jeune boutonneux jusqu’au quinquagénaire. Pas de light show tape-à-l’œil. Mais bien destiné à bien mettre en exergue l’expression sonore

« Modern Music » ouvre le set. Un titre musclé par les grattes incisives. Plus ‘floydien’, « Don't Run Our Hearts Around » est rogné par des claviers réminiscents du Deep Purple époque Jon Lord (NDR : 3 ans déjà que le légendaire organiste s’est éteint !) Les riffs de guitares sont généralement speedés. Le psychédélisme des 60’s et du début des 70’s est remis au goût du jour. Coup de canif au contrat, « Tyrants » et « Wucan » sont des extraits d’« In The Future », deux morceaux plus atmosphériques entretenus par la conjugaison des voix de Stephen et Amber. Distorsion de guitares et ligne de basse imposante nourrissent le psyché/blues « Set Us Free ». « No Hits » en revient à sa ligne directrice. Le spectre de Kraftwerk plane lorsque Jérémy éclabousse le morceau de synthés vintage. La voix d’Amber illumine « Queens Will Play ». Dommage que le son ne soit pas au diapason. Il est bien meilleur au fond de la salle, là où votre serviteur a décidé de reculer. Bien vu, car c’est alors que le combo va nous délivrer un « Druganaut » d'anthologie. A cet instant, la musique baigne dans le psychédélisme pur jus. En fin de show, le combo attaque « Defector », puis « Stormy High », un troisième extrait de l’opus classieux « In The Future ». Mais encore une infidélité à sa thématique. Une conclusion fulgurante, davantage rock’n’roll, alimentée par des grattes bien huileuses.

Votre serviteur estime alors avoir eu sa dose et tire sa révérence avant le rappel. Pas un mauvais concert. Même plutôt bon. Mais qui ne s’est pas déroulé dans des conditions sonores optimales. Dommage !

(Organisation: Botanique)

Voir aussi notre section photos ici

 

dimanche, 14 juin 2015 00:49

Wonders (Ep)

Tahoe est un jeune groupe parisien fondé en 2013. La même année il grave déjà deux premiers singles prometteurs : « Diopside » et « Vision Blurry ». Décembre 2014, il sort « Incomplete », un nouveau single, puis un clip baptisé « Vectors », juste avant de publier cet Ep. Découpé en 6 titres, « Wonders » est paru début 2015.

Tahoe est un quintet réunissant le chanteur Mickaël Lope, le claviériste/vocaliste Pierre Kerneis, le guitariste Maxime Thomas, le bassiste Maxime Portant et le drummer Antoine Sanna.

Tahoe pratique une musique alternative qui mêle post rock, hardcore, metalcore, rock, pop et électro. Si elle est naturellement agressive et balayée de synthés atmosphériques, le chant est clair, ce qui devrait ravir les fans de Dance Gavin Dance, Slaves ou encore Saosin.

Caractérisé par ses cordes de gratte discrètement métalliques, le titre maître est gorgé de claviers. Mais lorsque les riffs éclatent, l’ensemble s’emballe. La conjugaison entre la voix de Mickaël et de Pierre est judicieuse tout au long de « Vectors », une compo au cours de laquelle on pense tour à tour à Linkin Park, Korn, Asking Alexandria et même Betraying The Martyrs. Et la section rythmique s’y révèle particulièrement efficace, tout comme sur « Memory Failures ».

« Incomplete » est une plage puissante, paradoxalement caractérisée par des accords de gratte subtils. Le chant est envoûtant et stratosphérique. D’abord tout en douceur, la voix prend alors de l’amplitude lorsque « Crossed Paths » glisse vers le metalcore, une piste pourtant mélodieuse et bien structurée. Contaminé par l’électro, « OA » baigne dans un climat plus paisible.

La scène métallique hexagonale a peut-être trouvé une future merveille…

 

dimanche, 14 juin 2015 00:40

Tenki Ame - The Japanese (Ep)

Bretonne, Emmanuelle Monet, aka Manu, est l'ex-chanteuse de Dolly, une formation qui a marqué la galaxie du rock hexagonal, au cours des 90’s. Le combo a publié quatre albums qui se sont vendus à près de 400 000 exemplaires. Après une décennie de succès (NDR : rappelez-vous de leur tube paru en 1997, « Je N' Veux Pas Rester Sage »), l’aventure s'est tragiquement interrompue en mai 205, suite à la mort du bassiste Micka.

Manu est attirée par le Pays du Soleil Levant, c’est indéniable. Réalisé et mixé par Jean-François Delort et Nikko, son premier elpee solo, « Rendez-Vous », est paru le 29 septembre 2008. Il s’est écoulé à plus de 10 000 copies. Plutôt intéressant, il a bien accueilli par la critique musicale et le public. Elle part alors en tournée dans toute la France jusque fin novembre 2009, périple ponctué par la sortie d’un cd/dvd live intitulé « Rendez-Vous à l'Elysée Montmartre », l’année suivante. Et elle grave en 2012 son second LP, « La Dernière Etoile ».

Manu vient de publier un Ep 4 titres au cours duquel elle chante en japonais. Certaines plages ont été remixées ou enregistrés dans une version live.

« Tenki Ame » a bénéficié du concours du violoncelliste/pianiste Damien Jarry et du harpiste Christophe Saunière, une compo dont la superbe mélodie est balisée par la voix cristalline, douce et apaisante de Manu. C’est d’ailleurs cette voix qui fédère les différentes chansons. Des émotions positives émanent de cette chanson, comme si elles nous venaient du pays insulaire de l’Asie de l’Est. On y retrouve les couleurs, ses douceurs, ses traditions et ses sourires. De l’exotisme aussi. Une petite merveille qui prélude la sortie d’un remarquable opus…

Puis, le rythme change pour « Mô Jikkai », une version nippone de « J'Attends L'Heure ». C'est beau ! L’artiste se frotte également à l’électro. Notamment sur « Amaku Ochiru », déjà excellent dans sa mouture, proposée en 2008. 

« Suteki Ni » a été enregistré live à L'Elysée Montmartre en 2009. Nicolas Bonnière, l'ancien guitariste de Dolly, y apporte son concours. L’adaptation ‘live’ a de la pêche. Et les accords saturés de la gratte n’y sont pas étrangers. La voix de Manu évoque ici plutôt celle de Satomi Matsuzaki (Deerhoof). Pour la petite anecdote, c'est cette chanson qui a déclenché chez Manu, l’envie de réaliser ce projet. Elle avait la musique, mais pas les paroles. En 2006 Suzuka Asaoka, animatrice de l'émission 'Tokyo Café' (sur la chaine Nolife), va lui écrire les textes en japonais. Et le morceau figurera sur le premier elpee solo de Manu. Depuis les deux femmes ne se sont plus quittées. Preuve en est, elles réitèrent l'expérience et écrivent 3 autres titres. Manu les enregistre et demande à des amis de les remixer : « Amaku Ochiru (2080) », Alif Tree Remix et « Tenki Ame » (Santiago Walsh Remix). Les versions sont différentes et agréables à l’oreille...

« Tenki Ame » a été immortalisé en live. La combinaison exclusive entre la harpe de Christophe Saunière et la voix de Manu est magique et parachève ce bien bel objet.

Cette pop sucrée/salée (NDR : un peu comme ces galette bretonnes) se savoure de préférence au sein d’un climat zen et cosy… 

dimanche, 14 juin 2015 00:38

The Hunger And The Fight Part one

Finny McConnell est né à Dublin, en Irlande. Il est chanteur/guitariste/mandoliniste et parolier de The Mahones. Très jeune, sa famille rejoint Kingston, au Canada. C’est d’ailleurs là qu’il fonde son groupe, le jour de la Saint Patrick, en 1990. Le style ? Il sera celtique, festif et punk. Et paradoxalement ce band va inspirer une volée de formations irlandaises qui vont adopter le genre.

Conceptuel, « The Hunger And The Fight Part one » constitue le huitième elpee du combo. Après une première partie (‘Part one’), on suppose qu’il y aura une suite. Logique. Un disque d’abord essentiellement acoustique, et dans un deuxième temps, carrément électrique.

« Brian Boru's March » ouvre la plaque. Une cover d’un combo irlandais, The Chieftains. Né en 941, Brian Boru est un roi irlandais qui a tenté d'unifier l'Irlande. Chanson traditionnelle épique, elle est dynamisée par les fifres et tambourins. Une bonne mise en jambes et une invitation à rejoindre le dancefloor. Tara Slone (NDR : chanteur canadien qui sévit chez Joydrop) et Finny conjuguent leurs voix sur le titre maître de l’LP. Et elles sont puissantes. Un hymne fédérateur et dansant. Autre chanson traditionnelle issue du folklore irlandais, « Paddy On The Railway » remonte à 1850. Elle avait déjà été brillamment reprise par les Pogues et les Dubliners.

« Stars (Oscar Wilde) » a été écrit par Oscar Wilde. Pete Townsend (The Who) se réserve le micro et la sèche. Et son concours est remarquable. « Prisoner 1082 » conte l'histoire de Donal 'Danny' Donnelly, un prisonnier politique irlandais qui avait été emprisonné dans la célèbre ‘Crumlin Road Prison’ de Belfast, rebaptisée ‘Europe's Alcatraz’. Joindre l'histoire et la musique. Et le message est clair…

Jolie ballade, « A Pint Of The Plain (A Drop Of The Pure) » a sans doute été composée au sein d’un irish pub en sirotant une ' Guiness' bien tiède. Tout comme « Someone Saved Me », « The Auld Triangle » et « Blood on The Streets Of Dublin ». Nous sommes dans un univers proche de Shane MacGowan, le chanteur de The Pogues et des Dubliners…

« St. Patrick's Day Irish Punk Song » nous rappelle le jour de la naissance du band.

Le disque nous réserve deux bonus. Tout d’abord une excellente version du « I Can Only Give You Everything » de Scott et Coulter, un excellent morceau de rock/garage/r&b réminiscent des sixties, que le Them de Van Morrison avait repris, mais aussi les Troggs. Puis, le « Last One To Die » de The Rancid, un titre qui figurait sur leur long playing, « Let The Dominoes Fall », paru en 2009. Endiablée, l’adaptation est également très réussie…

 

Roxette célèbre ses trente années d’existence et a donc baptisé sa tournée ‘The Roxette XXX Tour’. Il s’agit déjà de la 35ème date de ce périple ; et le concert va se dérouler au sein d’un Lotto Arena sold out. Le dernier passage de Roxette à Anvers remonte à 2009 ; et il avait été programmé dans le cadre de ‘The Night Of The Proms’. Il revenait à Eskobar d’ouvrir le spectacle

Issu d' Åkersberga, à 30 kilomètres au nord de Stockholm, Eskobar est un trio suédois fondé en 1996. Il compte 5 albums à son actif : « Til We're Dead » en 2000, « There's Only Now » en 2001, « A Thousand Last Chances » en 2004, « Eskobar » en 2006 et « Death in Athens » en 2008. La formation et Heather Nova avaient décroché ensemble un gros succès en 2002, grâce à « Someone New», et un autre en 2004, en compagnie d’Emma Daumas, pour « You Got Me ».

Daniel Bellqvist, le chanteur, est tout de rouge vêtu. Il est soutenu par Robert Birming à la batterie, ainsi que Frederik Zäll aux guitares (acoustique, électrique et dobro), mais aussi aux claviers. Le pop/rock dispensé par le band est cool. Sans doute un peu trop, car apparemment, l’auditoire attend impatiemment que Marie et Per montent sur les planches. Les spectateurs sont particulièrement bavards, et entretiennent un brouhaha qui empêche votre serviteur d'apprécier la prestation du combo. Qui tient pourtant parfaitement la route. Frederik passe aisément des claviers aux différentes grattes, dont le dobro sur lequel il excelle. A deux reprises, il va même doubler sèche et harmonica. Au bout de 35 minutes, Eskobar tire sa révérence. Et franchement, j’aimerai revoir le trio dans d’autres conditions ; dans une salle intimiste, par exemple. Car leur set était, malgré les bruits parasitaires, impeccable… 

Roxette est le second groupe suédois à s’être forgé une notoriété internationale, derrière ABBA. Il a vendu plus de 60 millions d'albums à travers le monde, dont « Crash! Boom! Bang! », un elpee paru en 1994, qui s’est écoulé à plus de 4 millions d'exemplaires (NDR : essentiellement au Japon et en Europe, mais pas aux USA) et « Joyride », publié en 1991, qui a dépassé la barre de 12 millions de copies à travers le monde…

Marie Fredriksson a conservé sa superbe sur les planches. Et pourtant, début du millénaire, elle a été opérée d’une tumeur maligne au cerveau. Elle a vaincu son cancer, mais a gardé des séquelles de son opération, car elle souffre de troubles oculaires. Elle est âgée aujourd’hui de 57 ans ; et pas mal d’artistes –et d’être humains lambdas– préféreraient ne plus prendre le moindre risque en restant à la maison. Marie et son fidèle complice Per Gessle, ont opté pour une autre alternative. Demeurer en vie au sens propre comme au figuré du terme. Au quotidien et sur les planches. Une belle victoire remportée sur cette maladie de m****.

Après une longue attente, les musicos débarquent sur le podium. Il est 21h30. La petite intro électro leur permet de prendre place. La scène est plongée dans la pénombre et un roadie vient installer Marie sur son siège. Marie observe le public qui applaudit chaleureusement, alors que Per Håkan Gessle se plante à droite. Le bassiste est près de lui, tandis que le guitariste (NDR : chevelu) opte pour l’autre extrémité de l’estrade. Le set s’ouvre par « Sleeping In My Car », un extrait de l'excellent « Crash! Boom! Bang! ». Marie est radieuse et elle a conservé toute sa puissance. Et dès les premiers accords, l’auditoire est déjà très réceptif. Une ambiance qui sera très chaude tout au long des 90 minutes du set. Place ensuite à « The Big L. », extrait de « Joyride ». Des lumières bleues balaient les artistes et les spectateurs des premiers rangs. En arrière plan, cinq immenses stores métalliques se déroulent. Des stores qui vont servir lors du spectacle, d’écran pour la projection des vidéos et du light show, et tout particulièrement la reproduction en grandes lettres multicolores du nom de la formation.

La machine à hits est en route. A de multiples reprises, Per harangue les premiers rangs afin de faire monter la pression. Qui va croître graduellement. « Crash! Boom! Bang! » enflamme littéralement la fosse. Le refrain est repris comme un seul homme par un Lotto Arena en symbiose avec les artistes. Les tubes se succèdent : « Crush On You », « She's Got Nothing On (But The Radio) », « The Heart Shaped Sea », « Watercolours In The Rain / Paint » et « Fading Like A Flower ». Autre moment de communion entre l’auditoire et Roxette, « How Do You Do! ». Epatant ! Tout comme le jubilatoire « It Must Have Been Love ». Après « Dressed For Success » et « Dangerous », le set s’achève par « Joyride ».

Marie et Per hésitent un peu et quittent, bras dessus bras dessous, le podium, après avoir longuement remercié la foule, pour son accueil chaleureux. Quelques minutes plus tard, tout le monde revient pour attaquer « Listen To Your Heart » et un monstrueux « The Look ». Quoique diminuée par la maladie, Marie a parfaitement rempli son rôle, ce soir. Elle a même comblé son public… et au vu de son combat, on ne peut que la féliciter…

(Organisation: Live Nation)

Setlist :

Sleeping in My Car
The Big L.
Stars
Spending My Time
Crash! Boom! Bang!
Crush on You
She's Got Nothing On (But the Radio)
The Heart Shaped Sea
Watercolours in the Rain / Paint
Fading Like a Flower (Every Time You Leave)
How Do You Do!
It Must Have Been Love
Dressed for Success
Dangerous
Joyride

Encore:

Listen to Your Heart
The Look

jeudi, 28 mai 2015 17:47

Did I Sleep And Miss The Border

De son véritable nom Jeremy Thomas McRae Blackall, Tom MacRae est né le 19 mars 1969, à Chelmsford, en Angleterre. Son premier elpee paraît en 2000. Il est éponyme et est suivi d'une tournée qui passe par les Transmusicales de Rennes, une première partie pour Autour de Lucie à Paris, puis 11 dates en tête d'affiche ainsi que la participation aux festivals d'été. Au cours de son premier périple, il s’intéresse au répertoire d’artistes français majeurs : Alain Bashung (en compagnie duquel il partagera l'affiche lors de sa tournée destinée à promotionner son deuxième LP), Miossec, Keren Ann, Françoise Hardy et Dominique A. Tom est nominé, sans pour autant remporter de prix, au Mercury Music Prize ainsi qu'aux Q Awards. Il y a plus de 15 ans que Tom sévit sur le circuit rock conventionnel. Il est également considéré comme l'un des meilleurs chanteurs/compositeurs insulaires.

Il nous revient flanqué de son fidèle backing group. Ses précédents périples, il les avait accomplis, d’abord soutenu par un quatuor à cordes, et puis en solo. Enfin, pas tout à fait, car un violoncelliste l’avait accompagné pour défendre son album « From The Lowlands », tout au long d’un circuit qui, a duré deux bonnes années. C’est également à cette époque qu’il compose pour différents confrères et consoeurs, dont Marianne Faithfull.

Le line up de The Standing Band réunit Olli Cunningham (synthés, accordéon, percussion et chant), Oli Kraus (violon), Richard Hammond (basse, contrebasse, percussion et chant), David Walsh (batterie) et enfin Brian Wright (guitares, banjo et pedal steel). « Did I Sleep And Miss The Border » constitue son septième LP. Il a été enregistré au Pays de Galles et dans le Somerset.

L'approche de l'écriture de ce nouvel opus est différente des œuvres précédentes. Les chansons sont plus narratives, donc moins autobiographiques. Elles traitent de sujets brûlant comme la mondialisation, l'immigration, la faim, le pouvoir des banques et de la finance ainsi que des dérives politiques…

« What A Way To Win A War » est le premier single paru avant la sortie officielle de l’elpee. Il ne figure pas sur ce disque, mais est téléchargeable sur les différentes plateformes officielles.

Sur « The High Life », Tom a la rage. L’instrumentation est agressive. La voix de McRae est blessée, rocailleuse. Gémissante, elle hante « The Dogs Never Sleep », une compo balayée de percus ténébreuses et sauvages. « Christmas Eve, 1943 » bénéficie d’une jolie mélodie au refrain accrocheur. La compo que je préfère. Sur « Expecting The Rain », il utilise sa voix comme un instrument, à l’instar de Christophe… « Let Me Grow Old With You » est une tendre ballade. Quelques cordes quand même sur « We Are The Mark », un concours qui accentue le sentiment de mélancolie de la chanson. Des bruitages métalliques et glaciaux lacèrent sa voix sur le sombre « My Desert Bride ». « Lover Still You » s’écoute comme une prière. D’autant plus que « Hoping Against Hope » nous parle de la fin du monde.

Tom est un artiste attachant qui respecte son public. Il repart en tournée et se produira dans le cadre des Ardentes le 10 juillet 2015 et à l'Ancienne Belgique le 2 octobre 2015.

jeudi, 28 mai 2015 17:43

6, Rue Brûle Maison

Ch’ti, ce combo nous vient du Nord de la France. Il réunit des musicos issus de VRP, Nonnes Troppo, Suprêmes Dindes et Marcel et Son Orchestre. De vieux routards issus de la scène alternative et festive du Nord-Pas-de-Calais. En l’occurrence Franck Vandecasteele, Cyril Delmote, Guillaume Montbobier, Jean-Baptiste Jimenez, Gauthier Dubuis et David Laisné. Qui se partagent contrebasse, banjo, mandoline, harmonica, guitares, breloques et accordéon. Ce collectif avait déjà gravé un premier elpee intitulé « Mets Tes Faux Cils Devient Marteaux ».

Interprétés dans la langue de Voltaire, les lyrics traitent d’une foultitude de thèmes qui  oscillent de la famille aux transports en commun, en passant par le surmenage, le manque de tendresse, l’absence de compassion, les TOC, la superstition, la mort, l’amitié, l'espoir déçu, sans oublier les dérives communautaires et identitaires. Quant à la musique, elle s’inspire du folklore populaire : country, cajun, bluegrass, valse, swing manouche, zydeco et new musette.

Le projet est né de la rencontre entre Franck Vandecasteele, aka Mouloud, chanteur et percussionniste de Marcel et Son Orchestre, et de Cyril Delmote, guitariste des VRP. Le patronyme du combo est révélateur. Lénine est le père du communisme radical. Qui reflète l’engagement sociopolitique du band. Et en choisissant le terme Renaud –pas le boubourse réac’ qui carbure au Ricard– il a voulu rendre un hommage à la grande dame d'Armentières : Line Renaud.

« Qu'est-ce que je devrais dire moi » est un blues/rock de bonne facture. Agréable à l’écoute, « Mon Pote Et Mon Chien » aborde le thème des rencontres. Accordéon et grattes se taillent la part du lion sur « Victor Rodriguez », une plage au cours de laquelle les cuivres sont également bien mis en exergue. Caractérisé par sa jolie mélodie, « La Résidence » est une piste à nouveau entretenue par le piano à bretelles et les grattes qui exercent leur charme, une chanson au cours de laquelle on évoque la personnalité de Marguerite Yourcenar, mais qui aborde également les thèmes de la vieillesse, de l'hospice et de la mort.

Accordéon et banjo balisent « Le Visage De Dieu », un morceau qui décrit la dure réalité de la rue, peuplée de pauvres. « Les Liaisons Dangereuses » nous invite au bal musette. Tout comme « Transports En Commun ». Accordéon envoûtant et mélodica accentuent un sentiment de désespoir que ne renieraient pas les Ogres de Barback. Abordé ans l’esprit de Marcel et des VRP, « Pourvu Qu'il Pleuve » est une plage festive. Donc optimiste. Balayée par les interventions de la mandoline et du banjo, c’est également une invitation à rejoindre le dancefloor.

« Hyper Trichose Palmaire » est un rock endiablé dynamisé par les percus indus. La participation des Tambours Du Bronx est plausible… Hantée par Piaf, « Ma Môme » est une chanson qui relate l’histoire d’une ouvrière bossant à la chaîne. Lumineux, « Les Tocs » trempe dans le jazz manouche.

« 6, rue Brûle-Maison », c’est l'adresse d'un troquet lillois baptisé 'La Bodega', au sein duquel se produit plus que probablement Lénine Renaud. Un endroit qui pourrait devenir un rendez-vous incontournable pour les amateurs de ce type de musique festive…

 

Le très sympathique Tom Mc Rae se produisait, ce 18 mai, à l'Archiduc, dans le cadre des cafés-concerts, pour défendre son nouvel album « Did I Sleep And Miss The Border ». Un showcase proposé en guise de release party, devant une quarantaine de personnes. L'Archiduc est situé à deux pas de la Bourse. C’est un endroit très ‘classe’ que fréquente régulièrement Arno.

Votre serviteur s’installe à droite de l'entrée, bien calé dans un fauteuil qui a déjà bien vécu. Il est aux premières loges, face à un podium improvisé qui occupe a moitié du bistrot. Heureusement, une partie de l’auditoire peut également assister, confortablement assis, au spectacle, du balcon. Olli Cunningham siège derrière un immense piano à queue. A sa droite, se plante le bassiste, Richard Hammond, et juste à côté de lui, le guitariste Brian Wright. Sans oublier le drummer David Walsh, en retrait. The Standing Band. Tom occupe le centre de l’estrade.

Qui présente d’abord ses musicos. Soit The Standing Band. Puis remercie le public et le patron du zinc. Etonnant, dès que l’un ou l’autre client se présente à la porte d'entrée, Tom lui ouvre la porte et l’invite à entrer dans l'établissement, pour participer à la fête

Et on est parti pour une heure de concert. Qui s’ouvre par « The Dogs Never Sleeps ». Balisée par les drums, l’instrumentation est puissante. Régulièrement, Tom tourne le dos à l’auditoire, pour observer ses musicos. Le son est excellent. Armé de sa gratte semi-acoustique, Tom embraie par « We Are The Mark ». Au beau milieu de la chanson, Tom interrompt le spectacle et fixe la porte d’entrée. Un dernier arrivé souhaite pénétrer au sein de la taverne. McRae lui ouvre et lui signale qu’il est le bienvenu, s’il fournit l’assemblée en cocaïne. Fou rire général. Le client entre discrètement et s’installe au bar, alors que Tom reprend le fil de la compo, le plus naturellement possible. Franchement, c’est vraiment un type qui a le sens des relations humaines… et de l’humour…

Armé de sa gratte, il aborde, quasi en solitaire, « Expecting The Rain », une ballade uniquement soutenue par quelques battements de caisse claire. Tom McRae utilise un peu sa voix comme un instrument. Il souffle dans son harmo pour attaquer « Let Me Grow Old With You ». De plus en plus grave, sa voix monte en intensité, alors que la section rythmique brille de mille feux. Ce qui déclenche les acclamations nourries du public. Tom a empoigné sa guitare électrique pour interpréter « Christmas Eve, 1943 », un titre empreint de charme et de tendresse qui prend toute sa dimension en live. A cause de ces chœurs religieux qui engendrent une forme de recueillement, au sein de l’auditoire. Le set s’achève par « What A Way To Win A War », un morceau acoustique au cours duquel les musicos et le public participent aux clappements de mains. Un chouette showcase. De quoi patienter, en attendant le retour de l’artiste, à l'Ancienne Belgique, en octobre prochain.

(Organisation : Gentle Promotion + Archiduc)

jeudi, 21 mai 2015 20:34

Si ainsi School Is Cool

School Is Cool est de retour. Il vient de publier un nouveau single « If So ». En 2010, il avait remporté le Concours Rock Rally. Dans la foulée, il avait gravé un premier elpee, intitulé. Puis un second en 2014, « Nature Fear », dans uns style totalement différent.  

Pour regarder le clip à la fois original et exotique de cette compo, c’est ici

 

 

 

jeudi, 21 mai 2015 20:28

Marka en aide aux SDF !

Il était temps pour Marka de remonter à la surface. De proposer quelque chose de neuf. Il publiera donc bientôt un nouvel album. Qu’il interprète dans la langue de Shakespeare. Mais en même temps, il a voulu aider les SDF. Une fois par an il se produit d’ailleurs lors d’un repas caritatif à leur intention. Il ainsi rencontré Helena et Werchech, deux SDF polonais, qui vivaient sous un pont à Bruxelles. Et pour la circonstance, Marka a eu envie de s’investir différemment. Marka avait composé une chanson consacrée aux SDF et aux sans papiers. Werchech est également musicien. Il l’a invité, ainsi que son épouse, à participer au tournage de son nouveau clip « What's Going Wrong ? », chanson qui figurera sur l’opus. L'idée est de sensibiliser le public à cette situation vécue par ces êtres humains, en situation précaire. En leur disant, faites comme moi, apportez votre contribution à ces gens afin de faire avancer le monde. Sans pourtant choquer, cette vidéo interpelle. Un Marka avec un gros coeur comme ça !

La vidéo, c'est par ici 

 

 

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