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Adrien Mouchet

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Au vu du climat de menace terroriste qui pèse sur la Belgique actuellement, les grands festivals du pays ont décidé de s’associer afin d’être le plus efficace possible face à ce danger.

Le Graspop Metal Meeting, Rock Werchter, TW Classic, le Dour Festival, Tomorrowland et le Pukkelpop travaillent à la mise en place de mesures communes. Les sacs seront ainsi autorisés mais uniquement après une fouille minutieuse. Tout sera mis en œuvre pour que les contrôles renforcés se déroulent de la manière la plus fluide possible. Tous les organisateurs remercient d’avance les festivaliers pour leur coopération qui sera obligatoire pour que ces événements restent de belles fêtes de la musique.

A Place To Bury Strangers avait littéralement retourné la ‘Cannibal Stage’, lors de la dernière édition du Dour Festival. La formation yankee est de retour en Europe pour y accomplir une nouvelle tournée. Il faut dire qu’il ne se passe pas un an sans que avoir des nouvelles du trio de shoegaze. C’est à l’Aéronef de Lille que votre serviteur a décidé d’être enseveli en ce début de mois d’avril.

La première partie est assurée par Rape Blossom. Un groupe gantois dont le post punk lorgne manifestement vers Joy Division. Ravi d’être là, le quatuor ne s’économise pas sur les planches. Chargée d’intensité, sa prestation se savoure comme un bel amuse-gueule, avant le plat de résistance.

Il est un peu plus de 21 heures lorsque le trio de Brooklyn monte sur l’estrade. Il entame son set par « We’ve Come So Far », une compo issue de son dernier elpee, « Transfixiation », sorti l’année dernière. Et la set list ne va en extraire que deux. Peut-être nostalgique, le band new-yorkais a –semble-t-il– décidé d’en revenir aux sources, en interprétant une majorité de morceaux datant d’au moins cinq ans. Certains en comptent même dix ! L’auditoire, majoritairement composé de mélomanes âgés d’une vingtaine d’années, semble d’abord un peu surpris par ce choix auquel il semble peu habitué. Mais A Place To Bury Stangers ne jouit pas d’une réputation de groupe le plus bruyant des Etats-Unis pour rien ; et progressivement, la mayonnaise commence à prendre. Les hochements de tête du début de set se transforment rapidement en bras levés puis en mouvements de foule. La recette magique du trio ? Une guitare agressive et une basse robuste accompagnant à merveille des percussions frénétiques.

Afin de permettre au combo de se ménager un entracte, Oliver Arckemann et Don Lunadon, respectivement guitariste et bassiste, descendent dans la fosse. On devrait donc vivre une expérience différente. Soit un titre électro. Interprété sans aucun son de corde mais à l’aide d’une console. Un choix surprenant et finalement peu intéressant. On préfère largement APTBS quand il nous balance du gros son !

Retour sur les planches pour les trois derniers morceaux. C’est par l’excellent « I've Lived My Life To Stand In The Shadow Of Your Heart » que le groupe clôt son spectacle. Issue du deuxième effort des Américains, réalisé en 2009, la composition est largement allongée ; certainement d’une dizaine de minutes, pour la circonstance. C’est le délire dans la foule qui se lance dans un pogo presque collectif. Ce qui ne freine –bien sûr– absolument pas le groupe dans son entreprise de pilonnage en règle ; il en remet même plusieurs couches, avant le finish au cours duquel les guitares volent même en l’air.

Comme la formation n’est guère interactive, le concert semble passer à une vitesse dingue. Finalement, il n’aura duré qu’un peu moins d’une heure. Presque sans le moindre temps mort. Mais A Place to Bury Strangers y a démontré une nouvelle fois que son statut de groupe bruitiste n’est pas usurpé et qu’a contrario de ses instruments, il n’est pas prêt à finir six pieds sous terre !

(Organisation : Aéronef)

mercredi, 30 mars 2016 01:00

Cosmic Trip Tour 2016 : mercredi 30 mars

Né en 1996, le Cosmic Trip est un festival qui fait la part belle au garage, un style né au cours des sixties aux Etats-Unis et au Canada qui a ensuite rapidement contaminé l’Albion. Les compilations ‘Nuggets’ et ‘Peebles’ constituent d’ailleurs d’excellentes anthologies pour illustrer le genre. Le festival se déroule sur quatre jours. Quatre salles françaises différentes y programment des découvertes, des artistes émergents, mais aussi d’autres confirmés. Malgré ses deux décennies d’existence, l’événement est parvenu à conserver son identité. Ce mercredi 30 mars, il proposait une triple affiche au Grand Mix de Tourcoing. Compte-rendu.

Pas de Weird Omen pour votre serviteur. Le concert a débuté un peu après 20 heures, et comme le temps de parcours a été plus long que prévu, il faudra se passer de cette prestation. Ce n’est cependant que partie remise.

En débarquant dans la salle, Last Train vient d’entamer son set. Au cours des derniers mois, le combo alsacien alimente la polémique. Certains mélomanes apprécient le vent de fraîcheur soufflé par le quatuor, d’autres regrettent son manque de personnalité. La vérité se situe, sans doute, entre les deux. Car bien que ne révolutionnant vraiment le rock’n’roll, les Mulhousiens libèrent en ‘live’, une énergie communicative. Ils se donnent à fond, c’est le moins que l’on puisse écrire ! Le chanteur fait grosse impression. Et pas seulement pour son look (NDR : sa coupe de cheveux –blonds– est quand même très rétro ; et sa cigarette au bec, accentue une impression d’impertinence). Ni sa voix rauque. Mais surtout à cause de son charisme. Un charisme naturel qui séduit manifestement l’auditoire. Pourtant, trop les compos sont trop souvent fort semblables. Des exceptions ? Le puissant « Leaving You Now » et « Fire », compo à la construction progressive, qui clôt le show. Mais deux excellents morceaux dans une set list, c’est quand même largement insuffisant. Et ce nonobstant un brin de folie scénique qui cherche à compenser un manque de profondeur dans la musique. On comprend donc mieux pourquoi ce quartet excentrique divise autant les mélomanes au sein de l’Hexagone…

Il revient au combo batave Birth Of Joy de clôturer la soirée. Une formation responsable de quatre elpees en six années. De véritables bijoux, dont le dernier « Get Well », est constitué de quelques perles. Sur les planches, le line up du groupe est plutôt singulier. Surtout vu le rock’n’roll qu’il revendique. Encore qu’au vu du set, il lorgne régulièrement vers le post-rock voire le post-punk. Et c’est cette diversité de styles qui rend sa musique finalement intéressante. Le line up implique un chanteur/guitariste (NDR : qui arbore de longs cheveux blonds, un peu comme feu Kurt Cobain), un batteur et un claviériste. Les compos libèrent une belle intensité. Le public est particulièrement réceptif. Les mouvements de foule se multiplient. Et finissent par déclencher des pogos. Ce qui a l’heur de surprendre le trio. Et il ne s’en cache pas. Oui le Nord de la France est aussi très rock’n’roll ! Sublimée par l’ambiance de feu qui règne dans la fosse, la prestation du groupe devient impressionnante. Et un titre comme « Grow » pète littéralement des flammes. Ce qui incite certains spectateurs à se mettre torse nu. Le leader, Stunnenberg se prend au jeu. Il finit également par ôter son t-shirt. De quoi amplifier l’hystérie des fans… En rappel, le combo amstellodamois nous réserve un de ses vieux tubes : « Make Things Happen ». Que du bonheur ! Un spectacle exceptionnel autant que surprenant. Des concerts pareils, on en redemande !

(Organisation : Cosmic Trip)

mardi, 29 mars 2016 17:54

Multi-Love

« Multi-Love », le troisième elpee d’Unknown Mortal Orchestra, est paru l’an dernier, et il faut reconnaître qu’à première écoute, hormis deux morceaux, cet album n’avait guère convaincu votre serviteur. Après avoir assisté à sa prestation dans le cadre du festival de Dour, l’an dernier, il était quand même temps de faire le tour du propriétaire. Mais si le nouveau bilan est moins négatif, il demeure néanmoins fort mitigé.

« Multi-Love » (NDR : c’est le titre maître), en ouverture, fait instantanément mouche. Sublimé par des percus puissantes, il se distingue par des notes de synthé bien senties. Et « Can't Keep Checking My Phone » constitue certainement une des meilleures compos enregistrées par le groupe, à ce jour, le band parvenant à réaliser la parfaite synthèse de tout son potentiel, en agrégeant indie rock et r’n’b. Malheureusement, les tentatives de fusion entre d’autres styles se révèlent le plus souvent indigestes. On épinglera cependant un titre catchy comme « Ur Life One Night » ou encore une piste expérimentale intitulée « Extreme Wealth and Casual Cruelty ». Mais en général, les compos du band néo-zélandais manquent cruellement de puissance. Et faute de grandes envolées, l’ensemble s’avère finit par voler au raz des pâquerettes.

Trop inégal, « Multi-Love » est partagé entre titres susceptibles de faire danser son public et morceaux tellement brouillons qu’ils ne présentent finalement qu’un intérêt plus que relatif. Il s’agit quand même de la troisième fois qu’Unknown Mortal Ochestra se contente de remplir son verre à moitié. A moitié vide ou plein, selon les affinités ; cependant, il serait quand même temps qu’il nous en serve un bien tassé…

 

lundi, 21 mars 2016 16:38

Varmints

Elle a attendu 40 balais pour publier son premier effort studio. Et pourtant, Anna Meredith n’est pas une néophyte. Depuis de nombreuses années, la Londonienne compose des bandes sonores pour des opéras et des émissions télévisées, en mêlant sonorités classiques et électroniques. Comme le suggère ce mix de genres, les chansons d’Anna Meredith sont loin d’être banales. Et c’est à nouveau le cas tout au long de « Varmints », des compos qu’on pourrait qualifier de ‘bizarres’, mais pourtant intéressantes. Si dans le passé, elle remplaçait les instruments par la technologie, ce n’est plus le cas pour cet elpee. Violons, batterie et guitares ont été ajoutés au programme afin d’accentuer la complexité des morceaux.

Après le très intriguant « Nautilus », qui sert d’intro, Meredith révèle une des premières pépites de ce elpee : « Taken ». Une plage pop empreinte de douceur au sein de laquelle voix masculines et féminines se conjuguent sous l’impulsion de percus alertes. Le refrain est catchy et la chanson finit en apothéose. La musicienne plante le décor ! Le titre suivant est instrumental. C’est une des particularités de « Varmints » qui enchaîne morceaux classiques et instrumentaux. On passe ainsi de la fragilité vocale de « Something Helpful » à la complexité sonore et à la puissance de « R-Type », véritable sommet de cet opus, sublimé par des percussions surpuissantes. La fin de l’album est du même acabit, quoique légèrement plus expérimentale.

Homogène et cohérent malgré l’éventail de sonorités proposé, « Varmints » met parfaitement en exergue le talent de compositrice d’Anna Meredith que l’on retrouvera avec plaisir aux prochaines Nuits Botanique !

 

lundi, 14 mars 2016 11:23

Curve Of The Earth

C’est en 2006 que des gamins issus du quartier londonien de Twickenham publient « Making Dens ». Des jeunes encadrés par Henry Harisson, père de Blaine, l’actuel leader du groupe. Le paternel prend néanmoins rapidement du recul et laisse son fils et ses amis continuer leur chemin, sans guide… Et le parcours des Mystery Jets devient sinueux. Dix ans et quatre elpees plus tard, les Anglais peuvent se targuer d’avoir exploré de nombreux styles musicaux. D’abord un poil expérimentale, la musique des Mystery Jets a glissé vers une pop tendre avant de s’aventurer dans le rock, pour finalement atterrir dans le folk yankee. Réalisé au sein de la campagne texane, « Radlands », gravé en 2012, reflète parfaitement cette dernière option. 

Quatre ans plus tard, le band nous propose « Curve Of The Earth ». Le line up implique un nouveau bassiste. Et la musique opère un retour aux sources, par la même occasion. Pas de prairies, mais une ancienne usine de boutons sise à Londres, pour servir de décor aux sessions d’enregistrement. Le contraste entre les lieux est saisissant. Tout comme le style entre cet opus et les précédents. Bref, le band a concocté plus que probablement l’album de la maturité. Découpé en 9 plages, son titre et la pochette rappellent immédiatement le « Dark Side Of The Moon » du Pink Floyd ; et ce n’est pas un hasard. Ce quatuor mythique insulaire constitue la source principale d’inspiration de Mystery Jets. Tout au long de « Curve Of The Earth », Mystery Jets aborde des thèmes existentiels liés à l’univers, la vie à l’autre bout du monde, l’exploration de soi, le sang, etc. Elles sont bien loin les chansons qui se contentaient de relater des histoires d’amourettes, comme « Young Love » ou « Two Doors Down » !

Et pourtant, le groupe a continué de composer des morceaux sans prétention. Des compos trempées dans une pop délicate mais terriblement addictive, à l’instar de l’entraînant « Bubblegum », susceptible de provoquer une véritable débordement de joie. Mielleuse, la voix de Blaine Harisson rend la plupart des compos accessibles. Les effets sonores sont judicieusement dispensés. Comme sur « Tellomere », la chanson d’ouverture, « Midnight’s Mirror » ou encore sur « Blood Red Balloons », une piste balayée par une guitare atmosphérique.

L’elpee s’achève par le sublime « The End Up » (NDR : choix judicieux pour ce morceau !) D’une durée de 6 minutes 30, cette ballade mélancolique est ponctuée d’une explosion magistrale, invitant le mélomane à écouter ce « Curve Of The Earth », en boucle. A mon humble avis, la plage la plus réussie du long playing. Qui est probablement le meilleur du band à ce jour, et constitue le fruit d’une expérience acquise pendant une bonne décennie. Pas de doute, « Curve Of The Earth » est un des premiers albums incontournables de ce début d’année !

lundi, 14 mars 2016 11:16

Transfixiation

Même si c’est sur scène que sa puissance est vraiment optimale, A Place To Bury Strangers a quand même livré trois efforts studio intéressants, depuis 2007. Portée par des grattes agressives qui situent clairement le trio entre le noise rock et le post-punk, la musique des New-yorkais n’est pas vraiment conseillée pour trouver le sommeil mais plutôt pour éveiller les sens, et pourquoi pas se lever avec une pêche d’enfer le matin. Aussi, on se doutait bien que ce « Transfixiation » allait poursuivre dans la voie, ouverte par ses trois précédents elpees.

Après écoute, pourtant, le bilan s’avère mitigé. Si quelques morceaux sont clairement à la recherche de mélodie agréable, on a parfois l’impression que le groupe tombe dans une caricature de lui-même en privilégiant à tout prix la puissance du son. Le chant est trop en retrait. La production en est également responsable. Si la recette peut se révéler efficace, comme sur l’explosif « I’m So Clean » ou l’entraînant « Straight », elle se mue en véritable bouillie sonore ; et notamment sur « Love High » ainsi que « What We Don’t See ».

Et « I Will Die », piste qui clôt l’opus, synthétise plutôt bien le déséquilibre dont souffre l’LP.  Décoiffant mais bien trop brouillon, « Transfixiation » risque fort de ne pas faire l’unanimité chez les aficionados. Qui de toute manière se consoleront en assistant aux prochaines prestations ‘live’ du band ; car c’est bien là que le trio prend plaisir à nous enterrer !

 

vendredi, 04 mars 2016 00:00

Pias Nites 2016 : vendredi 4 mars

C’est au dernier étage du Beursschouwburg, à Bruxelles, qu’une partie des [Pias] Nites se sont déroulées. Trois concerts intimistes étaient programmés, bien loin de la folie furieuse de  Fat White Family, qui se produisait, quelques centaines de mètres plus loin, à La Madeleine.

Le groupe hollandais Amber Arcades monte sur les planches vers 21 heures. Une cinquantaine de curieux vont pouvoir savourer la dream-pop concoctée par la chanteuse et compositrice Annelotte de Graaf. Cette dernière est allée aux States pour achever la mise en forme de son album, dont la sortie est prévue pour 2016 ; et cette démarche se ressent clairement dans la musique du quatuor. Quelque part entre Beach House (pour la voix) et Lower Dens (pour les arrangements), les compos –quoique atmosphériques– sont parsemées d’étincelles bien placées. Une jolie découverte !

Après une petite pause, au cours de laquelle on a le loisir de siroter un rafraîchissement, sur la terrasse aménagée sur le toit, avec vue sur la Bourse, retour en salle pour la deuxième partie de la soirée.

Fews est prêt à en découdre. Changement complet d’ambiance ; car le quatuor propose un post-punk qui libère une puissance conséquente. Partagé entre Suédois et Américains, le combo semble fort émoussé. Et pour cause, il assurait, la veille, la première partie de Fat White Family, à Liège ; et confessait que l’after party avait été… mouvementée. A tel point qu’il a perdu tout son matos et doit donc se servir des instruments d’Amber Arcades. C’est cher payé pour une soirée d’amusement en compagnie de l’excentrique famille anglaise ! Malgré ce coup dur, la motivation du groupe est intacte. Et la qualité des compositions ainsi que l’interprétation sont bluffants. Seule la voix passe moins bien la rampe ; mais les musicos sont jeunes et n’ont même pas encore sorti un Ep. Ils ont d’ailleurs tout le temps de s’améliorer ! Ravageur, leur post-punk va en tout cas asséner une bonne claque à l’auditoire. Les gamins se permettent même de placer leurs deux chansons-phares en fin de set. « The Zoo » et « Ill » sont en effet parus en single et on comprend facilement le choix du quartet de mettre ces deux titres en avant. Si le premier se démarque par son refrain efficace, c’est surtout « Ill », en finale, qui focalise l’attention. Expérimentale et progressive, cette plage nous renvoie à quelques excellents morceaux post-punk parus au cours de ces dernières années (NDR : « Death » de Viet Cong notamment) ; et il est particulièrement jouissif de voir les quatre amis entamer furieusement la dernière partie du morceau, après un long pont bien calme. Manifestement une excellente découverte ; et il ne fait aucun doute que leur premier elpee, prévu pour l’été, devrait attirer notre attention.

Après un nouveau petit break en terrasse, nous revenons dans la salle. A notre plus grande surprise, la scène et vide et seul un micro est placé, dans la fosse. Jamie Lee, chanteur de Money, pénètre alors dans la pièce, ouvre une bouteille de vin et nous raconte une histoire surprenante. Sur la route qui conduisait le combo de Stockholm à Bruxelles, la camionnette est tombée en panne. Impossible d’acheminer les instruments à bon port ! Décidemment, c’est la soirée!

Grâce à un tweet, le groupe est parvenu à dénicher une jeune violoniste anversoise qui a accepté d’accompagner Jamie. Il assurera donc sa prestation privé de son band. C’est sans avoir répété que les musiciens débutent le set. La jeune Hester se fie aux partitions des chansons ; et, après avoir évacué son léger stress, joue à merveille son rôle imprévu. Jamie Lee, vraiment gêné de ne pouvoir se produire comme d’habitude, offre néanmoins une incroyable démonstration vocale. Le songwriter possède en effet une voix extraordinaire qu’il met parfaitement en valeur lors de compos simples mais toujours enrichies de cordes atmosphériques. Sa guitare sèche en main, il se permet même de s’écarter à de nombreuses reprises du micro pour en faire profiter davantage l’auditoire, qu’il est parvenu, en outre, à charmer par son sincérité, sa sympathie et sa simplicité. L’alcool est un thème récurrent dans ses chansons (NDR : « A Cocaine Christmas and An Alcholic's New Year », par exemple) et il est évident que Jamie en abuse. Il ‘affonne’ en effet des bières durant l’entièreté du show. On se croirait vraiment dans un pub du centre de Manchester ; ce qui rend le set plutôt sympa ! Le duo s’en sort parfaitement bien, malgré les circonstances ; et après avoir remercié de nombreuses fois sa collègue d’un soir qui, en outre, fêtait son anniversaire, Lee et sa collaboratrice d’un soir vident les lieux sous les applaudissements du public. C’était simple mais beau. Parfois, il n’en faut pas plus.

Si cette [Pias] Nites n’a pas attiré la grande foule, les absents ont eu tort. Variée et truffée d’imprévus, cette soirée restera sans aucun doute parmi les meilleurs souvenirs musicaux de votre serviteur, pour l’année 2016, qui commence décidemment fort bien. Des trois formations, il ne connaissait réellement que Money ; et bien, dès aujourd’hui, il va surveiller l’actualité des deux autres. PiaS a atteint son objectif !

(Organisation PiaS)

 

samedi, 27 février 2016 16:17

Clap de fin pour l’ABBota

L’AB et le Botanique ont annoncé que la dixième édition de l’ABBOTA qui a lieu ces 26 et 27 février serait la dernière. Les deux salles ont néanmoins affirmé vouloir continuer leur collaboration à l’avenir, mais dans d’autres projets.

Ci-dessous, un récapitulatif des groupes ayant participés à l’événement.

2007: Das Pop, Black Box Revelation, Dez Mona, Kris Dane, Montevideo, Malibu Stacy, Me And My Machines, My Little Cheap Dictaphone.
2008: Bony King Of Nowhere, Absynthe Minded, Soy Un Caballo, Coely, Ideal Husbands, The Tellers, Elvy, Tim Van Hamel.
2009: Selah Sue, Joshua, The Sedan Vault, Vismets, Jeronimo, Maximus, Barbie Bangkok, Papa Dada.
2010: Absynthe Minded, The Van Jets, Depotax, Frank Shinobi, Joy, Lyenn, Miele, Team William, The Bear That Wasn’t, Mary & Me, Dan San, Faustine Hollander.
2011: A Brand, Great Mountain Fire, Bikinians, The Sore Losers, Applause, Arquettes, Von Durden, De Fanfaar, Silver Junkie, Lucy Lucy.
2012: School Is Cool, BRNS, Cape Coast Radio, Kiss & Drive, Hoquets, Customs, Love Like Birds, Birds That Change Color, Dan San, Zoft.
2013: Roscoe, Coely, Tommigun, Leaf House, Joy Wellboy, The Peas Project, Montevideo, Steak Number Eight, Gepetto & The Whale, Paon.
2014: Mintzkov, King Dalton, Vismets, Yuko, The Feather, Robbing Millions, The Sore Losers, Nicolas Michaux, Hitsville Drunks, Billions Of Comrades.
2015: Kenji Minogue, Mountain Bike, Applause, The Experimental Tropical Blues Band: The Belgians, Alaska Gold Rush, Fugu Mango, Kris Dane, Kaat Arnaert, Wallace Vanborn, Black Flower.
2016: Steak Number Eight, Great Mountain Fire, Nightman, Jacle Bow, Blackie & the Oohoos, Beffroi, Le Colisée, La Jungle, Italian Boyfriend, Mugwump.

Le Witloof Bar n’est pas très peuplé, ce samedi 20 février. A l’affiche pourtant, Young Rival, dont l’excellent dernier album, « Interior Light », est paru l’an dernier. Un disque salué unanimement par la critique. Il s’agit déjà du troisième opus de cette formation canadienne (NDR : issue de l’Ontario), fondée en 2007.

En attendant que les retardataires débarquent dans la cave du Botanique, Whatever monte sur l’estrade. Un combo ardennais. Il est alors 20 heures. Les jeunes musicos semblent impressionnés par les lieux. Pourtant, il s’agit déjà de la deuxième fois qu’ils se produisent au cœur du superbe jardin bruxellois. Et cette timidité les empêche de communiquer avec le public. Le trio pratique un rock/garage nerveux, inspiré des 70’s et manifestent un bel aplomb pour jouer leurs compos. Malheureusement, elles manquent cruellement d’originalité. Faut croire que le combo est encore à la recherche de son identité sonore. Lâchez-vous les mecs, le potentiel est là !

Young Rival débarque peu après 21 heures. Encore un trio. Deux d’entre eux portent une barbe épaisse… digne des bûcherons canadiens. Une centaine de curieux se sont quand même déplacés pour vérifier si tout le bien que la presse a bien pu penser de leur musique est fondé. Le style est cependant difficilement définissable. Il s’inspire des sixties, c’est une certitude. Parfois garage, il s’inscrit dans le mouvement indépendant nord-américain qui a notamment donné naissance à Mac deMarco et Deerhunter. Entre autres.

Si la set list va privilégier les titres du dernier elpee, elle ne va pas pour autant négliger les deux premiers long playings. Le band a d’ailleurs plus d’une corde à son arc (NDLR : d’une hache dans sa cabane ?) Portées par la voix légère et surprenante d’Aron D’Alessio, les morceaux sont variés. Vêtus de vestes pailletées, les musicos proposent une expression sonore qui oscille entre douceur pop (« Bent Out of Shapes »), versatilité (« Carry the Weight ») et mélancolie (« Throw It in the River »). Et le plus nerveux « Elevator » clôture le set. Mais manifestement heureux de se produire à Bruxelles, le groupe revient accorder un dernier titre, en rappel. Une composition issue du premier LP. 

Malgré la qualité de son pas vraiment optimale proposée par le Witloof Bar, Whatever et Young Rival ont réservé une soirée agréable au Botanique. De quoi se consoler de la météo morose qui règne à l’extérieur. Assister à un set de Young Rival, c’est partir à la découverte du paysage rock contemporain… issu du Canada et du Nord des Etats-Unis. Que du bonheur !

(Organisation : Botanique)

 

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