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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

samedi, 15 juin 2024 12:45

Yes SIHR !

Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les rencontres d’Arles, le centre photographique de Lille ou la revue belge Halogénure, Dargent et Oberland s’associent aux francs-tireurs Elieh et Halal pour un manifeste transfrontière et brouilleur de pistes.

De l’émergence possible d’un langage babélien à l’envie commune de retrouver un acte cérémoniel dans la musique, toutes les étapes de cette rencontre, enregistrée et mixée par Benoit Bel (Zombie Zombie, Thurston Moore Group, Oiseaux-Tempête, Mermonte), se sont révélées durant trois jours de bacchanales sonores improvisées.

Témoignage halluciné et généreux, SIHR est une synergie de bien des mondes et de bien des possibles, une vision sonique d’un présent au futur-composé, exalté par trop de tangos dansés sur les cendres encore chaudes de notre époque.

Les premiers gestes sonores de ce quartet éclectique, échangés dans un studio-bunker entre Paris et Berlin, ont dans l’urgence pris la forme d'une quête, celle d’un néo-folklore pour temps troublés, empreinte d’atavismes et d’expérimentations tous azimuts.

Un no-man’s-land fertile où transe et contemplation, jazz et électronique, acoustique et électricité fusionneraient dans un magma vivifiant et mystique.

La vidéo du single "OhmShlag" est disponible ici 

 

mardi, 11 juin 2024 19:15

Recommence-moi

A moins d’avoir passé ces derniers mois sur une île déserte, personne n’a pu échapper au succès fulgurant (presque inattendu) de Samantha Cotta, mieux connue sous le pseudo Santa, l’une des figures de proue du groupe Hyphen Hyphen.

Après nous avoir bercé de sa douce ballade en mode piano-voix sur « Popcorn salé », une compo écrite dans l’urgence, presque par égarement, qui verra le jour sous l’impulsion et les encouragements de ses comparses Laura Christin, alias Line (basse, percussions), et Romain Adamo, aka Adam (guitare, synthé), la jeune dame s’émancipe et grave un premier album sobrement intitulé « Recommence-moi ».

Alors que la pop anglophone constituait jusqu’à présent sa ligne directrice, notamment au travers HH, la Niçoise entreprend un virage à 90 degrés en proposant un très réussi premier essai solo, écrit dans la langue de Voltaire svp.

Du haut de ses onze titres, elle se jette à corps perdu dans un univers où règnent l’intime, la retenue et la douceur.

Les mots et les mélodies s’embrassent tendrement dans un tourbillon émotionnel et onirique d’une intensité rare, à l’instar de ce « Qui a le Droit », ersatz de manifeste sur le bien vivre ensemble avec, en filigrane, cet espoir latent de tolérance, d’insouciance et de communion. Ou cette magnifique chanson « Eva », un appel à la résilience.

Paradoxalement à la fois pudique et charnelle, mais surtout d’une grande sensibilité, Santa n’est pas sans rappeler d’autres grandes dames de la chanson française, dont France Gall ou Véronique Sanson. Mais le spectre de l’artiste, inimitable, va bien au-delà. Et si l’écriture de Michel Berger était venue la hanter ?

Des surprises, il y en a beaucoup d’autres. A commencer par « Les larmes ne coulent pas », qui bénéficie de la complicité de Christophe Willem. Il s’invite le temps d’une chanson, entre simplicité et fausse grandiloquence, lors d’un duo uni par des larmes amères. Mais n’y a-t-il pas larmes plus amères que celles qui ne coulent pas, finalement ?

L’opus ne berce pas pour autant dans un spleen maladif ou la mièvrerie. Bien au contraire. Les chansons se distinguent par leur élan positif, à l’instar de « Chanter le monde », dont les sonorités pop/rock contemporaines ne sont d’ailleurs pas sans rappeler celles qui ont fait les beaux jours de la formation au sein de laquelle elle milite toujours.

Fidèle à son style unique et son spectre lyrique hors du commun, Santa se regarde dans le miroir avec introspection. Doit-on y voir le désir de recommencer son histoire, à l’image d’une césure sur le temps ?

Nul ne le saura probablement jamais. Seule certitude, « Recommence-moi » est une œuvre ambitieuse, espiègle et d’une qualité rare.

Une œuvre qui exploite au mieux l’univers intrinsèque et le champ lexical de la jeune dame. Un elpee au sein duquel, elle s’est (re)trouvée.

Dans l’univers de la chanson française, Santa est déjà considérée comme une grande artiste, mais en publiant « Recommence-moi », elle vient de démontrer qu’elle méritait cette distinction.  

Un album à écouter sans modération !

Si Bruges est souvent considérée comme la Venise du Nord, ce n’est pas pour autant cette caractéristique qui a attisé la curiosité de votre serviteur ce soir, mais plutôt le lieu emblématique de la jeunesse flandrienne dans lequel va se dérouler une joute… musicale, puisqu’elle met en scène Wallons sous la bannière d’Eosine et Flamands sous celle de DIRK.. Si la musique adoucit les mœurs, elle semble aussi rapprocher les communautés, car si les premiers sont issus de Liège, les seconds sont originaires de Gand.

Quasi-main dans la main, les deux formations se sont donné rendez-vous au sud de la ville, au Cactus Muziekcentrum, un endroit iconoclaste à deux pas de la gare. D’une capacité de 700 places, cette salle de concert est idéale pour y faire de belles découvertes. Et ce sera le cas lors de cette soirée.

Eosine a la lourde tâche d’assurer le supporting act. Ce qui, autant le dire, ne sera pas facile, car venu en masse, le public aborde t-shirts et calicots à l’effigie de DIRK., dont l’univers sonore est différent. Doux euphémisme… Il va donc falloir la jouer fine et convaincre.

Lorsque les musiciens d’Eosine grimpent sur l’estrade, on imagine à peine que des aussi jeunes musicos puissent bénéficier d’une couverture scénique de grande envergure. Une impression à prendre avec des pincettes puisqu’ils sont habitués à se produire sur scène.

Et puis, le combo a décroché la victoire au Concours Circuit, en décembre 2022, devant un parterre de 120 professionnels, ce qui n’est pas rien dans le plat pays.

Il est drivé par la frêle Elena Lacroix. La jeune femme, toute vêtue de blanc à l’image d’une immaculée, avance d’un pas timide, mais d’un pas décidé tout de même. Elle se consacre à la gratte électrique et au chant.

Les pointes de ses cheveux sont étrangement colorées en vert. Elle est accompagnée d’un batteur et d’un second guitariste. Guillaume, un pote, se charge de la basse, car le préposé attitré s’est barré une quinzaine de jours avant le concert. Fallait donc prêter main forte au team, le temps de quelques dates.

Comptant deux Eps à son actif. "Obsidian" (2021) et Carolline (2023), mixé et masterisé par Mark Gardener –un des deux chanteurs/guitaristes du légendaire de shoegaze, Ride– le quatuor devrait en sortir un troisième en septembre ; mais pour l’instant aucun détail n’a filtré quant au contenu, si ce n’est qu’il a été enregistré dans les conditions du live. Wait and see donc…

Alors qu’Elena s’amusait, il y a quelques années encore, à composer seule de la musique dans sa chambre, elle se retrouve aujourd’hui sous les feux des projecteurs. Si le succès est soudain, est-il inattendu pour autant ?

Naviguant entre dreampop et shoegaze, des genres que les moins de 20 ans disent ne pas connaître, le groupe propose un univers qui lorgne du côté de Slowdive ou encore de Cocteau Twins. A la différence qu’il subsiste une volonté très marquée aujourd’hui de s’en détacher afin de produire un son bien personnel.

Les ‘post-adolescents’ prennent un plaisir immense à se produire sur les planches, les compositions flirtant avec l’abstrait sidéral. Il y a quelque chose de liturgique même, transportant l’auditoire vers une jouissance cosmique. La manière dont Elena manipule son instrument est d’une sensualité éblouissante. Elle est juste magnifique à contempler, chaque accord dispensé reflétant une maîtrise d’orfèvre.

Elle élève ses compositions avec une précision chirurgicale, s’enfonçant ci et là dans une pop cotonneuse, n’évitant malheureusement pas les écueils du genre, tandis que la basse vient appuyer ses lyrics puissants et subtils à la fois. La frappe du drummer est marquée, alternant souplesse et précision. Les guitares chantonnent tour à tour entre reverb, chorus et delay, tandis que la voix lead éthérée est soutenue par une ligne de basse cold wave qui tranche avec l’atmosphère vaporeuse des compos. Et si le temps s’était arrêté tout simplement ?

Le verdict est sans appel ! Si Eosine est avant tout une musique, voire une prose poétique, elle véhicule aussi une esthétique raffinée…

Eosine (s’)offre un show parfaitement carré et cadré. Absolument rien n’est laissé au hasard. Et certainement pas cette culture à l’image très imprégnée, à l’instar du colorant histologique éponyme (NDR : une substance qui permet de colorer des cellules dans le but de les observer plus facilement au microscope), car il crée de jolis motifs, un peu comme des peintures abstraites, comme un pont entre la science et la musique ou l’art en général.

Eosine s’exerce pleinement sur les planches. C’est un groupe forcément taillé pour le live, les stéréotypes radiophoniques limités aux trois minutes trente reflétant peu son champ d’action et l’univers féérique dans lequel il baigne.

Alors qu’il avait la lourde responsabilité d’intéresser le public, d’apprivoiser la culture flamingante et imposer son style, le band a su marquer au fer rouge le cœur du public. Pari gagné !

Le temps aux uns de débarrasser le plancher et aux autres d’installer le matos (sans oublier le public de se rincer le gosier), place à DIRK., un groupe de garage/rock alternatif dirigé par Jelle Denturck… (lire la suite, ici)

(Organisation : Cactus Club)

samedi, 04 mai 2024 12:55

Prêt à s’exporter…

Si Bruges est souvent considérée comme la Venise du Nord, ce n’est pas pour autant cette caractéristique qui a attisé la curiosité de votre serviteur ce soir, mais plutôt le lieu emblématique de la jeunesse flandrienne dans lequel va se dérouler une joute… musicale, puisqu’elle met en scène Wallons sous la bannière d’Eosine et Flamands sous celle de DIRK.. Si la musique adoucit les mœurs, elle semble aussi rapprocher les communautés, car si les premiers sont issus de Liège, les seconds sont originaires de Gand.

Quasi-main dans la main, les deux formations se sont donné rendez-vous au sud de la ville, au Cactus Muziekcentrum, un endroit iconoclaste à deux pas de la gare. D’une capacité de 700 places, cette salle de concert est idéale pour y faire de belles découvertes. Et ce sera le cas lors de cette soirée.

Eosine a la lourde tâche d’assurer le supporting act. Ce qui, autant le dire, ne sera pas facile, car venu en masse, le public aborde t-shirts et calicots à l’effigie de DIRK., dont l’univers sonore est différent. Doux euphémisme… Il va donc falloir la jouer fine et convaincre... (lire le compte-rednu )

Le temps aux uns de débarrasser le plancher et aux autres d’installer le matos (sans oublier le public de se rincer le gosier), place à DIRK., un groupe de garage/rock alternatif dirigé par Jelle Denturck…

Quatre garçons de grande taille ! Denturck, chaussé de lunettes dont les verres sont aussi gros que des culs de bouteille, se charge de la basse et du chant. Deux guitaristes le soutiennent ainsi qu’un batteur.

Si au sud de la Belgique, le quartet est considéré comme un OVNI, de l’autre côté de la frontière linguistique, il fait l’unanimité. DIRK. est même l’un des groupes indie les plus programmés dans cette région.

En 2018, la formation avait gravé un premier elpee, déjà prometteur, intitulé « album ». Paru en 2020, le deuxième, « Cracks in Common Sense », est particulièrement bien accueilli par la critique et le public, en Flandre. Quelques compos (« Artline », « Hit ») s’y transforment en véritables hymnes. Et sorti l’an dernier, « Idiot Paradize » recèle aussi quelques sublimes pépites dont on devrait entendre parler, y compris de ce côté de la frontière linguistique.

Le set débute par « Waste » un morceau (d)étonnant issu du premier opus. Complètement déjanté, Jelle frappe les cordes de sa basse avec véhémence, soutenu par les guitaristes solistes et rythmiques. Le quatrième larron, camouflé derrière les fûts, ne tarde pas à venir en aide aux potos. Une compo qui n’est pas avare en énergie. Elle est suivie par l’excellent « Sick ‘n tired », qui évolue dans une veine similaire.

 « Are you awake » prend le relais, une (bonne) chanson qui figure sur le troisième support. Elle permet d’évaluer le processus d’évolution du combo. Le son rugueux et dirty des débuts a laissé place à une expression sonore davantage chirurgicale, sans toutefois renier les fondamentaux du band.

Libérant une belle dose d’intensité, « Idiot Paradise » campe dans les portugaises et excelle par sa fausse simplicité. Une chanson explosive, riche en riffs de guitare, tandis que la session rythmique martèle les tympans et laisse des traces indélébiles dans le ciboulot.

Si l’agressivité des guitares relie DIRK. à Fugazi, son ingéniosité transversale évoque Pavement voire les Pixies, une pointe de Weezer s’invitant de temps à autre dans l’ensemble. Des sonorités robustes et saturées giclent des grattes, tout au long d’un « Hide », qui ne cache rien…

Ce band est lui aussi taillé pour la scène. Très à l’aise, les membres affichent une technique impeccable et maîtrisent parfaitement leur sujet. On se rend compte qu’ils ont déjà bien bourlingué et écumé les quatre coins de la Belgique flandrienne.

La complicité qui les lie au public est sincère et chaleureuse, à l’instar de cette gonzesse qui interrompt le set pour abreuver le chanteur d’une bonne pinte, sous les cris hilares d’un public… chaud boulette.

Mélodiquement planant et s’autorisant des envolées lyriques, « Alarms » confirme tout le potentiel d’une formation qui mériterait de trouver écho sur la scène internationale.

Avec ses riffs abrasifs, son côté percutant, son énergie et sa volonté de bien faire les choses tout en apportant du bonheur au public, DIRK. affiche une personnalité bien singulière marquant les esprits… y compris ceux des plus sceptiques...

Encore une fierté noir-jaune-rouge.

(Organisation : Cactus Club)

 

 

dimanche, 05 mai 2024 10:51

La solitude de Voyou…

Les racines artistiques de Voyou se situent dans le nord de la France, où Thibaud Vanhooland a initié son parcours musical en jouant des cuivres dès sa jeunesse.

Outre ses propres créations, Voyou a également laissé sa marque en tant qu'auteur-compositeur et producteur pour d'autres artistes de renom. 

Il se distingue également par son approche authentique de la création musicale. Il écrit et produit ses chansons lui-même, façonnant son œuvre dans divers endroits à travers le monde. Les voyages et les rencontres enrichissantes de ce citoyen du monde imprègnent ses albums d'une chaleur humaine palpable. Inspiré par des influences aussi diverses que la musique sud-américaine, la nouvelle scène soul-jazz britannique et les sonorités orientales, Voyou puise dans ce melting-pot culturel pour façonner une musique à la fois originale et universelle.

Son nouvel Ep, "Seul", est paru ce 19 avril ; une œuvre captivante qui explore les intrications des relations humaines à travers une lentille musicale unique. Imaginé comme une récréation introspective, hybride et malicieuse, il offre une expérience sonore aussi riche que fascinante.

Au cœur de "Seul" réside un thème central : les liens. L'artiste explore les connexions qui nous unissent, que ce soit avec les personnes qui nous entourent ou avec nous-mêmes. Cet Ep se distingue par ses collaborations (Vanessa Paradis, Pi Ja Ma, …) qui apportent une dimension supplémentaire à son exploration de l'interconnectivité humaine.

Voyou, reconnu pour son talent narratif, déploie une fois de plus sa capacité à tisser des histoires captivantes à travers sa musique.

« Le Bal » (ft. Vanessa Paradis) est disponible sous forme de clip ici

 

 

dimanche, 05 mai 2024 10:50

Le piège à rêves de St Franck

St Franck ne veut pas se réveiller ! Eh oui parfois, on resterait bien sous la couette… Mais le printemps est arrivé et il est temps de faire le plein de vitamines D. Mais vos matins ne seront plus les mêmes grâce à "Dream Trap".

Le titre est un voyage musical qui explore les dualités de l'existence à travers le prisme de St Franck, un rêveur qui trouve du réconfort depuis son studio bordelais.

La chanson s'ouvre sur la sonnerie persistante du réveil matinal, un rappel brutal du chaos du monde auquel St Franck hésite à affronter...  Mais il est trop plongé dans le royaume de ses rêves pour s'en libérer.

Mixé par Mike Fridmann (Vampire Weekend, MGMT) à Tarbox studio, NY, le morceau a notamment attiré l'attention de Brian Lucey (The Black Keys, Liam Gallagher) qui l'a masterisé. On découvre alors que St Franck est à l'autre bout du monde, littéralement immergé dans la création de son propre univers et passionné par les connexions à travers la musique et de son industrie (« Spoiler alert » : un nouvel album produit par St Franck avec Mike et son père Dave Fridmann (MGMT, Mercury Rev) est en cours de finition)

Alors que le refrain retentit, il y a un défi subtil contre la nature oppressive du monde au sens large, mais un message d'espoir et d'inspiration pour les Losers qui osent... 

Ce morceau reflète un savant mélange du vivant, créant une atmosphère et une expérience immersive.

"Dream Trap" devient un hymne pour les méditatifs, les incitant à embrasser leur créativité et à trouver le bonheur dans la poursuite de leurs passions, même si cela signifie être dans un chaos qui les entoure...

Le clip d’animation est à découvrir

 

 

dimanche, 05 mai 2024 10:49

L’envol de Slove…

Slove sortira son nouvel opus, "Le Fly", ce 7 juin 2024.

Fruit de la rencontre entre les univers de Julien Barthe (Plaisir de France) et Leo Hellden (Tristesse Contemporaine, Camp Claude), deux musiciens reconnus pour leurs apports à la scène musicale française, Slove développe, depuis maintenant plus de 10 ans, une épopée musicale qui commence dans leur amitié et se vit comme une grande ride musicale et hédoniste où la création prend corps dans le plaisir de se retrouver, de partager et de créer une musique unique et dansante.

Célébrer l’instant présent sans jamais cesser d’imaginer le futur et de respecter le passé, telle est la mission de Slove.

"Le Fly" est annoncé comme son album le plus mature et évident à ce jour, où ses influences et ses envies se retrouvent sublimées par l’apport et la diversité vocale de toutes les rencontres qui habillent ces 11 morceaux.

« Some of this » est en écoute

 

dimanche, 05 mai 2024 10:49

La vie cool de Matt Low…

Le second long playing de Matt Low, « Une vie cool », est paru ce 26 avril 2024.

Matt Low est impliqué dans de nombreux projets : Delano Orchestra, Elysian Fields, Garciaphone. Camarade de musique et de rires du très regretté Jean-Louis Murat, « Une vie cool », est le digne successeur de « La ruée vers l’or », paru en 2021.

Le disque a été enregistré et mixé par son complice Peter Deimel (dEUS, Chokebore, Miossec, Anna Calvi) au Studio Black Box, dans la campagne angevine. Les arrangements ont été réalisés en compagnie des amis de toujours, Benjamin Tessier et Guillaume Bongiraud.

L’impeccable équipe Yann Clavaizolle (JL Murat, H Burns) / James Pope (Elderberries), Morgane Imbeaud a assuré la section rythmique.

Enfin, trois invitées viennent illuminer le disque de leurs voix magnifiques et de leurs présences : Armelle Pioline (Holden, Superbravo), Lonny et Auren.

« Las Vegas », rehaussé par la présence d’Armelle, est en écoute ici

 

Née d'un père anglais et d'une mère américaine, Anastasia Coope présente Sorghum, le troisième single extrait de son premier album, « Darning Woman », qui sortira le 31 mai, et dont The Wire a salué l'approche ‘étonnamment confiante et vibrante’ de l’artiste.

Le premier single de Coope, « He's On His Way Home, We Don't Live Together », est sorti en février. Stereogum a notamment fait l'éloge des étranges royaumes sonores de l’artiste de 21 ans, les qualifiant de brillants et étrangement inquiétants.

Ce premier opus constitue une riche tapisserie psychédélique et surréaliste évoquant un précipice qui va au-delà du monde matériel. Comme une dépêche du passé, il est détaché de l'espace et du temps : un folk loitain, fantomatique, spectral…

Anastasia Coope crée des couches tourbillonnantes de voix expressives et stratifiées, suggérant des berceuses perdues déformées en staccatos étrangement séduisants.

Son écriture s'articule autour de l'intuition et de l'esthétique, plutôt qu'autour d'une narration lyrique précise. Tout au long de « Darning Woman », Anastasia Coope invoque un sentiment de mouvement en utilisant des mantras improvisés : le mot ‘woman’ apparaît à plusieurs reprises dans les titres des chansons de l'album. Pour Coope, il s'agit d'un motif inconscient.

Tout comme ses peintures ou ses dessins, les compositions d'Anastasia Coope produisent une distance ésotérique. C'est l'impression que l'œuvre vous invite à voir et à sentir plutôt qu'à savoir. Pourtant, malgré tout ce qu'il y a d'obscur ici, « Darning Woman » est profondément enraciné dans les choses que nous pouvons toucher ou sentir.

 « Sorghum » est en écoute

 

dimanche, 05 mai 2024 10:47

Le miroir de Zaho de Sagazan

La matière pourrait être un velours métallique ; la texture, à la fois moelleuse et rêche ; le mouvement, osciller quelque part entre la vague d’air soulevant la soie et l’onde que fait une pierre de taille jetée à la surface d’un lac... La voix de Zaho de Sagazan a quelque chose d’étrange mais s’impose vite comme familière, puissamment proche. Une sœur ? Une meilleure amie ? Une chamane ? Une psy ?

Une autrice, compositrice et interprète singulière, en tout cas. Et son premier album, « La symphonie des éclairs », confirme la rumeur surexcitée circulant depuis l’enchainement des événements de 2022 : quelques premiers concerts, les Inouïs du Printemps de Bourges, le Chantier des Francos, le Prix Chorus des Hauts-de-Seine, les TransMusicales de Rennes...

A 23 printemps, Zaho de Sagazan nous propose des morceaux électro dark, entre chanson française introspective et électronique héritière de Kraftwerk, sis à l’improbable carrefour de Barbara et de Koudlam, de Christophe et de Cold Cave. Et sa voix charcute les sentiments, ravage les séductions tranquilles de la chanson de fille.

Zaho a dompté sa voix comme elle a dompté la musique, entre acharnement et plaisir. Au commencement, le piano est une affaire de beignets au chocolat – sa récompense après les cours classiques qu’elle prend en 6e. Dégoût. Mais elle y retourne d’elle-même quelques années plus tard.

Passion obsessionnelle et autodidacte dont son écriture d’aujourd’hui garde la trace – lancer les mélodies en ligne droite, répéter les mêmes deux accords en boucle jusqu’à l’hypnose...

Tout s’est ligué : infiniment rêveuse, elle a grandi sous l’injonction maternelle de ‘se mettre à la place des autres’, ce qui est à la fois une vertu charitable et un magnifique poste d’observation. Qu’elle dise ‘je’, ‘tu’ ou ‘il’, dans ses chansons, le sujet est toujours le même : une personne qui aime, souffre, hésite, se regarde dans le miroir, s’explore... Et ce personnage n’est pas toujours Zaho.

Immortalisé ‘live’ à l'Olympia de Paris, « Ne te regarde pas » est à découvrir ici

 

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