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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

vendredi, 27 juillet 2018 03:00

Les Gens d’Ere 2018 : vendredi 27 juillet

En 1998, quelques amis se réunissent fortuitement dans un hangar pour y fêter la fin des examens. Rien de prétentieux ! Juste quelques fûts, une sono et des invitations lancées aux amis.
Le succès est au rendez-vous, la bouche-à-oreille fonctionne, les invités sont de plus en plus nombreux.
C’est ainsi que la légende prend forme…
Si aujourd’hui, le festival ‘Les gens d’Ere’ n’a rien de comparable avec ses grands frères, il n’en demeure pas moins pour autant humble dans sa philosophie de fonctionnement.
Les organisateurs ont étendu les festivités à trois jours. Le premier est essentiellement destiné aux (re)découvertes à travers une programmation belge, le second est consacré aux covers et enfin, le dernier est destiné au jeune public…
Votre serviteur doit opérer un choix cornélien. En effet, ‘Les Nuits Secrètes’ l’attendent. Impossible de couvrir l’intégralité de la manifestation. Et finalement, pas si opportun non plus…
Ce vendredi nous réservera la plus longue éclipse totale lunaire de ce 21e siècle. Sauf que le ciel, jusqu’ici clément s’est couvert de gros nuages orageux… de plus en plus menaçants. La température est étouffante sur le site, difficilement supportable, même. Le souffle chaud du vent n’apporte aucune fraîcheur salutaire.
Pour se rafraîchir, il n’existe qu’une seule solution : se réfugier devant un des nombreux bars !

Votre serviteur arrive un poil après le début des hostilités. Dommage, parce que Sonnfjord a déjà entamé son tour de chant. La musicalité de « Fresh Heart » réverbère sur la plaine. Toute vêtue d’un bleu qui contraste avec la noirceur du temps, Maria-Laetitia Mattern est accompagnée de son frangin Aurélio (Paon, Lucy Lucy!), Fabien aux baguettes, François à la basse et Jérôme à la gratte.

Née sur les cendres encore tièdes de Jimmie Joy, la formation pratique une musique qui mêle subtilement pop et folk, une expression sonore nappée de nappes de synthé qui permettent des envolées sidérales.

La voix de la Brainoise se marie agréablement aux riffs de guitares atmosphériques parfaitement maîtrisés ; ce qui incite le mélomane à découvrir la nature majestueuse, l’espace et l’évocation des légendes si caractéristiques de la Finlande, évocatrice du patronyme.

Son front perlant, elle termine son set par « Lights », largement diffusé sur les radios grand public. Une occasion ultime de démontrer tout son talent…

Piano Club prend immédiatement la relève sur la grande scène. Ils sont bien une douzaine sur les planches ! La bande à Anthony Sinatra (également membre de Hollywood Porn Stars) est notamment enrichie par la présence de trois choristes et deux percussionnistes dont le torse est imberbe.

Et tous portes des vestons à l’effigie du groupe. Belle idée, mais par ce temps, fallait vraiment oser !

Depuis sa création en 2007 et son single « Girl On TV », les Liégeois ont tracé leur odyssée musicale offrant ici et là des compositions variées et stylées, renforçant un peu plus à chaque disque une maîtrise technique pourtant déjà pas mal affirmée.

Le ‘club’ est venu, défendre les couleurs de « Fantasy walks » et revisiter ce qui a fait sa notoriété.

Sur fond de touches électro vieillottes, la musicalité, pourtant astucieuse, conduit les aficionados dans des tréfonds sonores, entre kitsch et rétro, communiquant malheureusement parfois un côté poussiéreux à l’ensemble…

Ni la descente dans l’arène un brin psychédélique du jeune poupon pour emprunter les lunettes d’une pisseuse, ni ses selfies amusés (pas forcément amusants), ne parviendra à forger ce moment en épisode mémorable.

L’ennui était tout sauf vif et éphémère. Pas de quoi tricoter de vieilles chaussettes !

Des titres comme « Esther » ou « Christine » dont les courbures sont sublimement soulignées par les vocalistes viendront sauver ce qui aurait pu devenir une catastrophe industrielle. Les filles, on vous aime !

Suarez inaugure quant à lui le premier concert sous le grand chapiteau !

C’est probablement un des moments les plus attendus de cette journée. La respiration haletante, des centaines de festivaliers attendent depuis un certain temps déjà celui qui est devenu coach et jury à la téloche durant ses heures perdues.

On y voit d’ailleurs plus de longues tignasses que de poils courts sur la caboche. Le physique et le sourire enjôleur du sieur Pinalla n’y sont sans doute pas étrangers…

Quoiqu’il en soit, les donzelles se sont agglutinées aux premiers rangs, langue pendue aux chevilles. Comme une horde de mouches autour d’un morceau de… viande. Ce spectacle (désolant ?) est tout simplement hallucinant et rappelle combien idiotement l’apparat peut contribuer aux prémices d’un succès

Le physique ne fait heureusement pas tout ! Il faut bien évidemment un soupçon de talent. Honnêteté intellectuelle oblige, celui dont les origines italo-espagnole ressortent, en a. Cela ne fait aucun doute !

« Sur tes lèvres », « Ni rancœur, ni colère » et « Souffle de délire » affichent toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Sublimés par une présence scénique relevée, Marc et ses acolytes ont tablé sur un set mélodique qui fait mouche aux yeux des plus jeunes.

« Mon insuline », belle déclamation d’amour emporte chacun d’entre nous vers une forme de sublimation onirique. Les couples s’entrelacent tendrement durant trois petites minutes et se repoussent ensuite quasi-machinalement dès l’extinction des amplis.

Si la douceur et la volupté demeurent le violon d’Ingres de la formation, le show est jugé un trop mielleux et flirte avec des stéréotypes formatés !

Peut-être que l’insouciance et la fougue des débuts ont laissé place à une plus grande maturité. Voire trop grande !

Car si la maîtrise du groupe est certaine, la prise de risques et l’improvisation mériteraient d’avoir leur place en live pour donner du relief.

Si une partie du public s’en contentera, il en sera tout autrement pour les aficionados plus ambitieux…

Mais quand même, un joli moment d’émotion entre souvenirs refoulés et bonheur délétère lors de cette reprise déconcertante de « L’amour à la plage » de Niagara…

Le quatuor tente, a cappella, une version de « Pour un flirt avec toi » du regretté Michel Delpech. Joli clin d’œil à un grand Monsieur de la chanson française.

Les guitares bruitistes des comparses de feu Skip The Use, réunis sous The Noface rappellent les plus vaillants vers la ‘stage’ extérieure.

Si Mat Bastard a définitivement quitté le navire, les matelots ont trouvé un nouveau commandant de bord. En l’occurrence Oma Jali, révélée grâce à l’émission The Voice.

Malheureusement, les conditions climatiques désastreuses guident ceux dont la curiosité est attisée par ce nouveau phénomène, vers un abri de circonstance.

Festivaliers, oui, mais pas fous !

Le temps de se sécher et il déjà l’heure pour Hyphen Hyphen d’emboîter le pas…

Très attendus, les Niçois avaient frappé très fort en 2015, en publiant un premier opus plus que réussi. Intitulé « Times », il leur avait permis d’être récompensés aux Victoires de la Musique l’année suivante, comme ‘Révélation Scène’…

C’est sur « Take my Hand » que bariolés de marques noires tribales sur le visage signifiant Hyphen (terme anglais qui se traduit par trait d’union), les quatre jeunes gens montent sur l’estrade entre deux énormes ‘H’ blancs déposés de part et d’autre de l’espace.

C’est Zoé Hochberg qui est chargée des fûts suite au départ de Zac. Son jeu est un peu plus épuré que d’habitude. Normal, la main gauche est dans le plâtre et le bras, en écharpe. Malgré une seule droite active, force est de constater que la jeune fille s’en sort admirablement bien…

Santa (chant), Puss (guitare, claviers) et Line (basse, chœurs) ne ménagent pas leurs efforts non plus. Les corps se tortillent, les têtes balancent d’avant en arrière régulièrement, spontanément ou volontairement à l’excès. Ils reviennent plus énervés que jamais… Une odeur désagréable de transpiration plane. Les fronts laissent apparaître le fruit d’une générosité physique intense…

Les rondeurs de la chanteuse ont pratiquement disparues, ce qui laisse apparaître les courbures d’un corps que certains mâles contemplent avec délectation.

Pourtant, depuis longtemps, cette gonzesse véhicule quelque chose de très masculin, voire guerrier, dans son approche artistique. Elle ne dérogera pas à la règle ce soir.

D’une voix plutôt grave, elle donne l’impression de mener un combat sur un ring. Une adversité protéiforme et absolue. On y sent de la force, de la fougue et de la rage…

En tout cas, l’ensemble est cohérent, féroce et renvoie au panier les styles formatés et standardisés du moment.

Déjà « Mama Sorry » indique clairement que le dernier opus est vraiment taillé pour le live. Percutantes et fédératrices, les compos baignent dans une sorte d’électro/pop rocailleuse… « Like Boys » lui permet de défendre son manifeste féministe dont le refrain entêtant ‘I don't even like boys / Don't you understand / You're just not my type / Don't you understand’ est repris par un public excité. Un titre emblématique, porte-drapeau de la défense d’une cause (qu’elle estime) juste et noble.

Bref, un show puissant à la courbe ascendante. C’est jouissif et d’une énergie imparable !

Après une heure d’une prestation effrénée, « Just Need » vient souffler le glas de ce qui restera dans les annales… du festival…

Enfin, Zenith se charge des prolongations. Un groupe de covers issu du patelin. Trop peu pour votre serviteur qui préfère rester sur une note positive.

Comme quoi, l’affiche d’un tel événement peut également receler des faiblesses…

Suite au prochain numéro !

(Organisation : Les Gens d’Ere)

Voir aussi notre section photos ici

 

Déjà 11 années que le superbe parc du château d’Enghien accueille le LaSemo, un festival on ne peut plus iconoclaste puisqu’il mêle musiques, arts et cultures.
A l’affiche, une toute jeune artiste au doux nom de Charlotte, fruit légitime de Muriel Dacq et d’Alec Mansion, y est programmée, cette année…
Nouvelle voix dans le paysage musical belge, elle évoque Lana Del Rey même si elle réfute cette filiation un peu impromptue selon elle.
Elle a débuté dans le monde de la danse aux côtés de sa sœur Betty. Cap ensuite vers Paris pour y suivre les cours ‘Florent’ et enfin terminer sa course artistique effrénée dans la chanson où elle s’y sent plus à l’aise.
La donzelle se produit sur la scène de la Guinguette, un espace farfelu dont le décor est constitué de vieilles caisses en bois, à l’image d’une bibliothèque géante un peu vieillotte.
Peu prolixe, atteinte d’une timidité maladive, mais touchante derrière ses grands yeux bleus azur, elle se dévoile sereinement et calmement aux lecteurs de Musiczine.

Charlotte, tu es la fille de Muriel Dacq et d’Alec Mansion. Tes parents ont vendu près de deux millions de disques à eux deux, au cours des années 80. Deux questions viennent immédiatement à l’esprit. Premièrement, avoir choisi un nom de scène aussi passe-partout n’est-il pas en soi une manière de manifester sa neutralité ? Secundo, comment perçois-tu le fait d’être ‘la fille de’ ?

Je vais répondre aux deux questions en même temps. J’ai volontairement omis mon patronyme parce que l’univers dans lequel je navigue m’est propre. Rien à voir avec celui de mes parents ! Je me suis créé une véritable identité musicale. Et puis, je voulais vraiment que l’on me considère comme ‘Charlotte’ et non pas comme ‘Mansion, la fille de l’autre’. Contrairement à ce que la masse populaire peut penser, il est aujourd’hui beaucoup plus difficile de se forger un nom qu’un prénom. Depuis toute petite, je sais que si je veux me faire une place au soleil, cet objectif viendra davantage du fruit de mon travail que via un piston.

Est-il vrai que tes parents t’ont toujours déconseillée de te lancer dans un milieu où on ne se fait pas de cadeaux ?

C’est exact ! Je dois t’avouer qu’adolescente, le monde du show-business m’angoissait terriblement. Je n’avais pas du tout envie d’y mettre les pieds. Je n’y percevais que de l’hypocrisie. Aujourd’hui, je conçois les choses différemment. Cet univers me semble beaucoup plus supportable. 

Généralement, les parents poussent pourtant leur rejeton à poursuivre leurs rêves non ?

En ce qui me concerne, je ne me pose pas trop de questions. Les événements évoluent naturellement. C’est le destin ! J’ai passé du temps à faire mûrir mon projet. Je suis assez fière du résultat. Je pense que c’est mieux ainsi au final…

On te sent très proche de Lana Del Rey, tant à travers l'esthétique, les vidéos que dans les styles vestimentaires et musicaux. Que t’inspire cette artiste ?

C’est totalement involontaire de ma part ! Je dois t’avouer que je ne suis pas énormément son parcours. Je ne l’ai découverte que récemment en concert. La photo qui a été utilisée pour la promotion ressemble fort à sa pochette, c’est vrai. C’est tout à fait involontaire. Mais, être comparée à cette artiste me procure énormément de plaisir, évidemment (rires).

La chorégraphie « Pars » a été imaginée par ta soeur (Betty Mansion). Est-ce un atout de bosser en compagnie de ses proches ?

Travailler en compagnie de tes proches appartient à la philosophie d’une génération nouvelle. Je suis très heureuse d’avoir pu collaborer avec ma sœur parce que nous avons fait de la danse ensemble durant des années. Elle était tellement convaincante dans ce secteur que j’ai préféré m’éclipser afin de me concentrer sur d’autres créneaux. Elle a assuré la chorégraphie du clip.

La concentration et la substance semblent importantes pour toi. On te sent très perfectionniste dans l’âme. Dans ce métier, certaines personnes abordent leur rôle avec beaucoup de légèreté, sans que cette perspective ne puisse pourtant poser problème. N’as-tu pas l’impression de t’emprisonner dans un personnage qui n’est peut être pas le tien ?

Il est extrêmement difficile de se démarquer de nos jours. J’ai préféré choisir une ligne de conduite plutôt classique. Mais, je souhaite développer mon image à l’avenir. Je n’ai pas l’intention de rester toute ma vie vêtue d’une robe blanche !

Les textes sont écrits en français et traitent d'amour passionné et envoûtant. Tu es une toute jeune femme qui déborde d’idéaux. Les séparations et les divorces n’ont jamais eu aussi la cote aujourd’hui. N’y vois-tu pas là dedans un certain paradoxe ?

Ce dont je parle justement dans mes textes, ce sont les moment très difficiles que j’ai vus ou moi-même vécus. C’est en quelque sorte une thérapie. Analyser le passé pour mieux l’affronter. J’espère aussi que d’autres personnes trouveront à travers mes chansons une caisse de résonance afin qu’elles se sentent moins seules et puissent poser un regard extérieur sur ce qu’elles vivent pour mieux les vivre.

Tu as collaboré avec Alex Germys. Il a un talent indéniable, un physique attrayant et un cerveau bien rempli ; bref, il a tout pour plaire. Peux-tu m’en dire davantage sur cette rencontre ?

Alex Germys est mon manager ! Il joue aussi un peu le rôle de directeur artistique sur le projet. Je ne le connaissais pas, à la base. Je suis très heureuse de travailler avec lui. Il m’apporte énormément. J’espère que notre coopération va durer (rires).

Certains admettent que la mouvance electro/pop – dream/pop dresse un pont entre les musiques du passé et une véritable modernité. Imagines-tu qu’elle puisse être perçue, comme le fossoyeur du rock’n’roll ?

Je ne sais pas quoi répondre… Je pense que nous sommes dans une période où il y a un vivier de nouveaux artistes et a fortiori un contenu intéressant. A l’époque, je voyais par exemple mon père fort tracassé lorsque les téléchargements illégaux ont commencé à pulluler sur le net. Aujourd’hui, c’est un peu plus contrôlé. Les plates-formes de streaming comme Spotify offrent un avantage double. L’utilisateur y trouve un catalogue presque infini et l’artiste est rétribué, ce qui le rend moins anxiogène.

Tu es d’origine namuroise. Les étrangers parviennent difficilement à comprendre ce qu’est la belgitude. Pourtant certains artistes s’y sont relativement décomplexés. Je pense notamment à The Experimental Tropic Blues Band, lorsqu’il a imaginé sont concept/concert ‘The Belgians’. Tes chansons respectent une forme plus traditionnelle. Elles sont donc plus exportables en quelque sorte…

Je fais ce que j’ai envie de faire ! Jamais, je n’ai réfléchi une seule seconde à l’aspect purement marketing. Le mois dernier, j’ai participé aux Francos de Montréal. Le public scandait mon nom durant la prestation alors qu’il ne me connaissait pas. La musique peut constituer un prisme génial, même à des kilomètres à la ronde. Je ne suis pas formatée. C’est en concert que je me rend compte si mes chansons impactent ou pas...

Interview réalisée le samedi 7 juillet 2018, dans le cadre du festival LaSemo.

 

BLACK MIRRORS sort le deuxième single "Moonstone", un titre issu de son premier album tant attendu "Look Into The Black Mirror"!

Le nouveau single prouve une fois de plus que ces rockers belges sont là pour rester.

"Moonstone" apporte un côté très soul à leur spectre musical situé à mi-chemin entre alternatif et stoner.

Un mélange polyvalent de sentiments profonds et d'émotions pures. BLACK MIRRORS est la nouvelle étoile montante du paysage musical belge !

La vidéo est disponible ici .

jeudi, 26 juillet 2018 02:24

Arrêt à la station 13 !

INDOCHINE dévoile son nouveau clip réalisé par Bouha Kazmi à Cape Town.

STATION 13 est le 3ème extrait de l’album 13 déjà écoulé à près de 350.000 exemplaires.

Un maxi single 6 titres est disponible en trois éditions collectors.

Le clip peut être vu ici .

Déjà largement repéré de l’autre côté de la frontière, le duo pop bruxellois Faon Faon débarque en France et va nous faire danser avec Mariel, son nouveau single.

Fanny et Olympia - Faon Faon - fusionnent leurs voix et leurs voyelles pour livrer une musique hybride aux sonorités pop, hip-hop et électro. Elles créent ainsi leur propre monde en livrant une musique fraîche et sensible.

Après un premier EP sorti il y a quelques mois en Belgique - produit par Anthony Sinatra (Piano Club) et peaufiné par Remy Lebbos (Nicolas Michaux, Great Mountain Fire), le duo nous présente aujourd'hui son single, Mariel.

Furieusement modernes et fragiles, leurs textes en français allient poésie tranchée et sincérité 2.0.

De la fonte des glaces aux montagnes à gravir, nous traversons avec elles des typhons du son, et nous défions la gravité. Faon Faon vient de sortir son nouveau clip Mariel tourné à Almeria en Espagne en un spectaculaire plan séquence pour lequel Fanny et Olympia ont dû apprendre l’intégralité de leur chanson à l’envers.

Voici ici le clip de Mariel de Faon Faon.

 

mercredi, 25 juillet 2018 17:56

Miossec évoque sa mer !

Miossec annonce la sortie d'un nouveau single, « La mer », réalisé par Juliette Casella

Cet extrait figurera sur l'album « Les Rescapés » à paraître le 28 septembre.

La pochette de cet album a été réalisée à Londres dans l’atelier de Kate Gibb.

Découvrez ici ce titre.

mercredi, 18 juillet 2018 01:32

Ces garçons-là ...

Ces garçons-là ont grandi ensemble, ils ont partagé leurs joies, leurs peines, ressenti ensemble la solitude urbaine, vécu les mêmes désillusions.

Ces garçons-là erraient seuls au milieu de la ville lorsqu’ils ont compris cette urgence commune de se livrer, ce besoin (immédiat) de rendre enfin cette brutalité enfouie, ce désir sourd qui les avait réunis là.

Il fallait alors écrire vite, ne plus sombrer dans la torpeur, ne plus réfléchir, afin que les mots, les notes, les écrits soient instinctifs et en prise directe avec le cœur, là, au plus près de l’émotion, au plus profond de leurs envies.

« Ces garçons-là » (disponible ici ) étaient leur histoire à écrire.

mercredi, 18 juillet 2018 01:22

Un peu de rosé dans tout ça !

Onze chansons et onzième album pour Elysian Fields, le duo culte de New-York, mené par Jennifer Charles et Oren Bloedow.

Enregistré dans les montagnes, aux abords de Woodstock, Pink Air a été finalisé dans le studio de Thomas Bartlett (The National, Sufjan Stevens) à Manhattan. Une même onde rock unit les morceaux de sa réverbération caverneuse, comme enveloppée dans l’obscurité d’un night club ou épinglée à l’ombre d’un cauchemar moderne.

Pink Air est une escapade rock’n roll post-apocalyptique. L’album aborde des thèmes aussi variés que la menace écologique, le régime d’un narcissique dictateur en puissance, la suprématie blanche, la censure, l’effacement de l’histoire, le drame social des familles... aussi bien que des méditations sur le temps, l’amitié, la perte, la mort. En dépit d’un ton mordant, le propos ne sonne jamais trop pesant, allégé par de nombreuses touches d’humour.

Le chant de Jennifer Charles est à son plus haut, insufflant à chaque morceau son légendaire charisme languissant, dans un souffle lyrique dont le pouvoir d’envoûtement est resté intact. En dépeignant le paysage du temps présent avec ses paroles précises, souvent caustiques, Jennifer pose son voile si particulier sur l’intime, le spirituel, brossant ses personnages, amis et amants, dans un pur style de romancière. Le tout sur un arrière fond de peur de notre époque, de ses dérives sociales et politiques.

Avec Elysian Fields, l’angélique chanteuse et ses acolytes ont toujours été portés par les courants les plus élevés du ciel. Pour Pink Air, ils rangent leurs ailes, se posent au sol et sillonnent les terres brûlées de l’Amérique, animés par l’esprit rock’n roll de l’animal, dont les plumes se sont transformées en poils hérissés.

https://microcultures.bandcamp.com/album/pink-air

mercredi, 18 juillet 2018 01:13

Chris, tout simplement !

Quatre années après « Chaleur Humaine » et ses plus de 1,3 millions de copies vendues à travers le monde, Christine and The Queens annonce la sortie de son prochain album « Chris » pour le 21 septembre prochain suivi dans la foulée d’une tournée qui passera par l’Europe, le Canada et les Etats-Unis.

Christine révèle ainsi une nouvelle facette, plus complexe, d’une artiste en mutation perpétuelle.

Un album entièrement composé, produit et enregistré par Christine porté par un nouveau morceau « Doesn’t Matter (Voleur de Soleil) », au groove entêtant, ses chœurs en transe et son clip en forme de danse érotique dirigé par Colin Solal Cardo (connu pour ses collaborations avec Jack White, Alicia Keys ou Phoenix).

Plus brut, funky et dansant, abordant des histoires d’amour et de désir sous le prisme de la confusion des genres chère à Chris, porté par des influences qui vont de Michael Jackson à West Side Story, « Chris » dévoile une nouvelle facette d’une artiste qui n’a pas fini de nous surprendre et de prendre des risques. 

Cliquez ici pour voir « Doesn’t matter », second morceau dévoilé par Chris.

 

 

dimanche, 08 juillet 2018 03:00

LaSemo 2018 : dimanche 8 juillet

Nous sommes déjà à l’aube de cette fin de onzième édition du LaSemo.

Organisé au cœur d’Enghien, ville francophone à facilités, ce festival est parvenu au fil des années à se frayer un chemin parmi les grands et à se créer une vraie singularité.

La population est clairement différente d’autres événements de ce type. Ici, pas de crêtes colorées, le people ne scande pas ‘Lasseeemmmmoooooooo’ à tue-tête et les gobelets ne sont pas jetés au sol, mais dans les nombreuses poubelles qui font partie intégrante du décor.

Signe des temps, les fouilles corporelles ont cédé le relais à un contrôle plus léger. Le caractère anxiogène des attentats, s’il n’a pas disparu, a laissé place à plus de quiétude.

Il fait chaud. Même très chaud. Presque caniculaire. La sueur perle sur les fronts. Les casquettes et lunettes de soleil sont vivement conseillées.

L’affiche est intéressante. Plus relevée que la veille, grâce notamment à la présence d’Ozark Henry.

Lorsque votre serviteur débarque sur le site, le Gustave Band Brass pousse la chansonnette. Malheureusement, c’est presque la fin de son concert.

Ces gaillards sont tous pratiquement issus de la Faculté d’Agro de Gembloux.

Ils sont bien une dizaine de dingos sur la ‘Scène de la Tour’. Tantôt cuivré, tantôt cordé, leur bazar percute à l'unisson entre reprises endiablées et compos déjantées.

Ils auraient aimé jouer trois heures durant (nous aussi !), mais les contingences liées au temps rendent ce souhait impossible.

Direction maintenant la ‘Guiguette’. MortalCombat s’y produit. Oui, vous avez bien lu ! L’orthographe est quelque peu différente de celle du célèbre jeu né au cours des années 90.

Il est quinze heures. L’endroit est propice à un bel ombrage et une brise légère vient adoucir les fronts luisants.

Le claviériste sortant de BRNS ainsi que sa comparse et compagne à la ville, Sarah, accusent une bonne dizaine de minutes de retard. La faute à un câble USB défectueux. Victor a dû mener tambour battant une quête chez une voisine (ça ne s’invente pas !) pour se procurer le précieux graal…

Posée sur une toile légère et fibreuse, la musicalité du binôme sexué navigue entre douceur, nonchalance, vague à l’âme et pop sulfureuse, finement épicée.

Mortalcombat revisite la pop française en y ajoutant de la modernité à l’aide d’envolées synthétiques. Si cet idiome permet d’insuffler davantage de subtilité dans le texte et le chant, il est plus difficilement exportable que l’anglais.

Les comparses n’ont que faire de cet aspect purement marketing.

Lorsqu’on choisit de chanter dans la langue de Molière, il est souvent aussi difficile de trouver un compromis entre les sons, les harmonies et les textes. Or, à l’écoute des chansons l’équilibre est atteint, grâce ces loops qui viennent enrichir l’expression sonore…

Le grain de voix éthéré et l’attitude scénique mollassonne de la vocaliste provoque la somnolence d’un auditoire plus enclin à siester qu’à remuer le popotin.

Pourtant, quatre garçonnets âgés d’à peine dix ans se prennent au jeu et livrent une chorégraphie digne de Kamel Ouali sur un titre up tempo baptisé « Tu prends l’air ».

C’est vraiment dommage parce qu’il ne s’agit pas que de simples mots posés ci et là maladroitement au gré d’un imaginaire narratif, mais d’une comptine aux accents surréalistes dotée d’un pouvoir surnaturel qui emmène son auditoire vers une forme d’onirisme auquel il est difficile de résister.

Le résultat procure une musicalité dont la vague émotionnelle sans précédent est susceptible de suspendre le temps. A l’instar de « Beau et décadent », premier clip (voir ici) tourné par le band dans le quartier bruxellois de Saint-Gilles, où ils vivent, et qui met en scène la donzelle à la recherche de l’homme idéal.

Malgré les efforts surhumains du couple, le public reste assez frileux et semble ne pas se presser au portillon.

Peut-être qu’une prestation de ce genre aurait eu davantage d’impact au sein d’un endroit un peu plus intimiste afin de cerner toutes les nuances d’un exercice de style aux couleurs chatoyantes.

Avant de terminer une prestation suffisamment longue que pour cerner toute l’étendue de cet univers électro/pop, Cesar se plante devant le micro et prend les rennes le temps d’une chanson, plutôt réussie…

A moins de quarante-huit heures d’une demi-finale de foot qui risque de faire du bruit (Belgique-France), ils proposent cependant de partir en « Vacances en France »…

Quelques instants plus tard, un autre artiste lui emboîte le pas. Il s’agit de Lou B, rendu populaire par « We are the world – Belgian red devils » concocté pour les diables à la suite… d’un poisson d’avril du padré.

Il est également apparu lors des émissions télévisées ‘Cap48’ et ‘La France a un incroyable talent’.

C’est un jeune homme. Frêle et timide qui se présente. A peine vingt balais. Il est porteur du syndrome de Morsier qui lui confère une malformation congénitale du cerveau.

Né aveugle, sans odorat et atteint d’une légère déficience mentale, il chante et joue du piano en autodidacte depuis l’âge de 6 ans.

Son talent est dans ses oreilles. Et il est absolu. Il est capable de jouer une musique dès les premières notes d’écoute.

Son père est à ses côtés, caché dans l’encoignure de la scène. Le gamin doit se sentir rassuré.

L’estrade est inondée de soleil. Il tape sur la tête du gaillard qui semble perturbé. Une femme du public s’affranchit et lui porte secours en lui refilant sa casquette. Elle ne semble pas y tenir. Votre serviteur apprendra qu’elle appartient à son ex-mari.

Il porte un T-shirt d’‘Amnesty International’ ; tout le monde est égal balance t-il.

Ses doigts frappent les ivoires de son clavier avec une telle dextérité et conviction, tout en balançant mécaniquement son corps d’avant en arrière, qu’il ferait retourner Amadeus Mozart dans sa tombe. Incroyable !

Sa sphère est large puisqu’elle oscille de compos touchantes down tempo, lorsqu’il se dévoile aux yeux des autres, à des complaintes slamées ou rappées (« J’vous kiffe ») ou encore jazzy (« Comme ça »).

Sa voix n’est pas toujours juste, mais cette carence n’impacte, au final, pas beaucoup la qualité du show.

La foule s’est déplacée en masse. L’hémicycle n’a peut-être jamais eu autant de succès durant le festival.

Son humour est flinguant (« Mes gros mots »). Promis, dire à quelqu’un ‘mon petit connard’, n’est pas une insulte !

Grosse surprise donc pour un jeune homme qui a, là, toute sa légitimité en tant qu’artiste…

Direction le château pour le set de Mes souliers sont rouges. Une petite demi-heure seulement ! Un showcase intimiste auquel quelques convives ont le privilège d’assister.

Cette formation est née en 1991 et a vécu quelques parenthèses. A l’origine branchée sur la musique traditionnelle française et plus particulièrement normande, elle s’est ensuite orientée vers la variété hexagonale.

Le line up actuel réunit l’imposant François Boros (mandoline, guitare, podorythmie et percussions), Deny Lefrançois (contrebasse, guitare, percussions), Simon Leterrier (accordéon, banjo, guitare, podorythmie), Jacky Beaucé (Uilleann pipes, flûte irlandaise, whistles, violon) et Efflam Labeyrie (guitare DADGAD, banjolélé). Ils se partagent tous le chant, mais à des degrés divers.

Leurs baluchons contiennent des biscuits fabriqués artisanalement. Les aficionados les dévorent. Autant dire qu’ils ne n’ont pas fait long feu !

Evidemment, les godasses sont… d’un rouge pétant. A l’exception d’un des musicos qui a préféré conserver ses sandales gallo-romaines. Pour être reconnaissable parmi ses semblables, il a quand même enfilé une vareuse couleur sang. Sympa la solidarité !

L’un d’entre eux prend place sur un tabouret placé sur une grande planche de bois bien épaisse. Il l’utilisera pour tapoter du pied se muant en un claquement de cil, en percussionniste chevronné.

Après une longue introduction, le tour de chant débute par « Sur l'eau sur la rivière » où on apprend que Colin possède une poule qui pond des œufs tous les matins. On est content pour lui…

Le tout ne sera qu’une parabole de chansons à la fois drôles et intransigeantes. Les rires foisonnent…

Le second degré est de mise à l’instar de cette compo pour le moins originale où les messieurs regardent leur conjointe coquinement du coin de l’œil en clamant haut et fort qu’il est plaisant d’avoir ‘une turlutte avant de passer au lit histoire de passer une bonne nuit’. Après tout, y a pas de mal à se faire du bien !

Ou encore que « Derrière chez nous, y a un étang », où ‘trois beaux canards s'y vont baignant’.

Polyvalents, les musiciens font la part belle à quelques instruments anciens, comme cet ersatz de cornemuse normande qui procure davantage de rondeur à une prestation riche en émotion.

La musicalité sent les côtes maritimes et affiche des aspects très divers. Les voix masculines et graves se marient à merveille.

Avant de prendre congé de l’auditoire, ils exécutent une polyphonie vocale grave et solennelle. Trois minutes trente de bonheur !

Ozark Henry se produit sur la scène du château maintenant. Auteur-compositeur-interprète belge, Piet Hendrik Florent Goddaer, à l’état-civil, apparaît vêtu de noir. Son visage est rasé de près ! 

Son corps filiforme fait pas mal d’envieux. Pour l’occasion, il a retiré ses godasses (NDLR : ses Goddaer ?) Ses comparses arborent tous des chemises de couleur jais. Rien à voir avec les adhérents à la milice du régime fasciste de Benito Mussolini. Enfin, on l’espère…

Le batteur ressemble étrangement à Thierry Becaro, l’animateur de Motus sur France2.

Le tracklist fait la part belle, bien évidemment, aux titres les plus récents comme « A dream never stop », « I’m your sacrifice » mais surtout à une flopée de refrains populaires ancrés dans la mémoire collective tels que « Godspeed » précédé d’une longue intro au clavier ou encore « Out of this world » et « Word up »…

Sa voix est cristalline et prend toute sa dimension tout au long de la cover de « We can be heroes », interprété en hommage à un artiste trop tôt disparu, David Bowie.

Le drummer et le guitariste s’échangent énormément de regards complices tout au long du set.

Les six cordes électriques sont fougueuses, hargneuses sur les titres plus péchus. Le drumming est à la fois efficace et métronomique. Les musiciens semblent prendre beaucoup de plaisir à vivre ce concert…

Piet parle peu durant le show. Il laisse la musique transmettre le message. Ce qui n’est pas plus mal en fin de compte…

Rien à redire ! Ozark Henry a, comme d'habitude, mis le public dans sa poche…

Avant de rebrousser chemin, il serait judicieux d’opérer un petit détour par le Cabaret Coquin qui réserve un voyage initiatique dans l’univers du burlesque et de la sensualité. Après tout, Popol est le seul à ne pas avoir pris de plaisir aujourd’hui…

Peggy Lee Cooper, travesti poilu à la galoche, accompagné(e) au piano par Ben Bruyninx, dévoile sa plus belle écurie durant une heure de spectacle.

Au menu, de belles femmes s’entrelaçant et des poitrines généreuses nues sous un chapiteau complètement sold out.

Mais, chutttt… s’agissant d’une animation pour adultes, le lecteur de Musiczine devra laisser libre cours à son imagination débordante pour en connaître l’épilogue…

Après tout, suffisait d’y aller !

(Organisation : LaSemo)

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