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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

samedi, 07 juillet 2018 03:00

LaSemo 2018 : samedi 7 juillet

Fantastique ! Grandiose ! Etonnant ! Autant de qualificatifs qui collent bien au

LaSemo.

Déjà 11 années que le superbe parc du château d’Enghien accueille cet événement devenu incontournable.

Ici, mal venu celui ou celle qui vient uniquement se rincer les portugaises. Ce serait même réducteur et faire affront au génie des concepteurs de ce grand spectacle. Le prisme est beaucoup plus étendu, mêlant différents genres, arts et cultures…

L’écologie n’est pas en reste puisque tout est basé sur le développement durable. Pas de gaspi ! On récupère tous les brols qui traînent chez mamy, on les customise et hop, ils retrouvent ici une seconde vie.

Auriez-vous imaginé un jour créer un décor à l’aide de parapluies ? Eriger une clôture avec des raquettes de tennis ? Constituer un podium complet en se servant de vieilles caisses à vin ? Eux, oui. Ils ont fait d’un rêve, une réalité. Admirablement et subtilement en y ajoutant une bonne dose d’humour voire de dérision…

Attention, le tri des déchets s’inscrit également dans l’esprit du festival. On récupère le fruit des entrailles déposé délicatement dans les toilettes sèches (NDR : pas besoin de faire un dessin) pour nourrir les légumes du jardin de bobonne et on récolte les mégots de cigarettes pour leur réserver une seconde vie (NDR : que l’on espère moins nocive !) …

En outre, tout est pensé pour la famille. De (trop) nombreuses activités sont programmées aux quatre coins du site…

On y croise ci et là des têtes blondes, accompagnant leurs parents attablés à un touret, jouant au monopoly au sein de l’espace dédié ‘Amusoir’. Ou encore de jeunes couples amoureux s’entrelaçant tendrement et même des grabataires qui déambulent dans l’enceinte du parc, canne à la main… Les PMR ne sont pas en reste parce que là aussi les organisateurs ont bien œuvré afin qu’ils puissent en toute quiétude profiter des bienfaits de cette belle manifestation.

Sans oublier les stands de grimage, des funambules, des clowns, des spectacles ouverts, des cabarets coquins (NDR : oui, oui, vous avez bien lu !), et cerise sur le gâteau une garderie pour celles et ceux qui veulent profiter sereinement du festival, sans avoir la marmaille dans les guiboles…

Tout comme l’an dernier, une puce électronique est intégrée au bracelet ; elle permet de se remplir la bedaine ou de charger son sang de malt sans plus devoir sortir la menue monnaie…

Et pour les fauchés, l’eau gratuite est disponible dans les différents bars. La seule condition : accorder un large sourire aux serveurs qui méritent bien ce petit clin d’œil.

Le LaSemo quitte doucement l’enfance pour entrer dans sa phase de consolidation. Il a fait ses gourmes ! Et les couacs qui ont fait craindre le pire, lors des éditions précédentes, ne sont plus que de l’histoire ancienne.

On regrettera toutefois amèrement l’absence de Jean-Jean, l’habituel géant givré de service chargé d’introduire avec humour et légèreté les artistes.

Rose, son antithèse, lui emboîte le pas. On espère pour une courte durée. Parce que Rose, on l’aime bien, mais faut pas exagérer quand même…

Ni son sac à main acheté aux fripes, ni son accent de ‘buksel’, ni sa taille (NDR : un mètre vingt, malgré les bras levés et les talons aiguilles) ne parviendront à concurrencer le charisme de son prédécesseur.

Enfin, soit ! Dame nature est généreuse depuis le début de l’été et le soleil frappe très fort.

Pas de temps à perdre ! On entend au loin une voix qui semble familière. Celle de Cédric Gervy.

Un habitué des lieux. Une mascotte même. C’est sa dixième fois en onze éditions ! Il a quitté sa casquette de prof de néerlandais pour revêtir celui de troubadour/chansonnier…

Un LaSemo sans Gervy, c’est comme si vous mangiez des frites sans sel. Impensable !

Durant quelques années, il a milité au sein d’un projet collectif : Cedric (et les) Gervy, impliquant Mr Chapeau, le gratteur RenRadio et le drummer Tyler Von Durden. Courant 2009, ce dernier a été remplacé par The Robot.

Balayant d’un revers de la main cette quasi-étape obligée de starification, il a préféré mettre un terme à cette collaboration afin de poursuivre en solitaire la propagation de sa bonne humeur. Le titre « Putain, j’ai failli être connu » est éloquent à ce sujet.

Son fil conducteur, c’est le calembour. Mais pas que ! Parce que sa ligne de conduite va bien au-delà.

Chacune de ses chansons véhicule des messages forts et pertinents. Les thématiques sont souvent dénuées de tout stéréotype et bien éloignées de ce fameux ‘compromis à la Belge’.

Gervy, chanteur sérieux, mais sans prise de tête…

Il dépeint les problèmes sociétaux à travaux des thématiques choisies en fonction du moment (la crise, l’addiction aux jeux, …) Mais, ne dites surtout pas que c’est un chanteur engagé.

Détail intéressant, l’auditoire est composé d’une pyramide des âges très large. Des parents ont amené leur progéniture pour assister à ce show. C’est dire la popularité de ce mec. Tout a fait justifiée d’ailleurs…

Lui, ce n’est pas du sang qui coule dans ses veines, mais un savant mélange de bonne humeur et de joie de vivre.

Autant dire que ses concerts sont synonymes de franche rigolade. C’est une thérapie contre la morosité ambiante à lui tout seul. Faudrait même que la sécurité sociale rembourse chacune de ses prestations tant il fait du bien à l’âme. On en ressort complètement soulagé. La larme à l’œil même… mais pas de tristesse, car les fous rires sont légion…

Bon allez Cédric, ‘Bonne année quand même et à l’année prochaine !’

Direction le Château pour un showcase destiné à une poignée de privilégiés. La fraîcheur des locaux contraste avec la moiteur suffocante extérieure.

L’accueil est impeccable. Le mousseux coule à flots et des légumes coupés finement sont proposés aux quidams histoire de les faire patienter.

Et de la patience, il en faudra puisque le régional de l’étape, Antoine Armedam, accuse une heure de retard !

Faut dire qu’il vient de terminer une prestation riche sur la Guinguette, là même où votre serviteur l’avait découvert en 2014. De là à lui pardonner, il n’y a qu’un pas…

Flanqué de deux autres musiciens, l’un à la basse et l’autre à la batterie minimaliste (snare, grosse caisse, charley et une ride), il entame un tour de chant dans une acoustique bruitiste.

Un spectateur vient même lui susurrer dans l’oreille d’articuler un peu mieux pour percevoir toute la subtilité de la prose.

Tout à tour mélancolique, jouissive ou ensoleillée, son pop/folk se pose délicatement au creux de nos conduits auditifs, et on aimerait qu’il coule à l’infini, à l’instar de la ballade douce-amère, « La fille qui dort là-haut »…

Mais il peut adopter d’autres styles, comme lorsqu’il se réfère à Paris sur fond de reggae, tout au long de « A la sauvette », un morceau au cours duquel le ‘people’ est pris à parti, quand il clame le refrain…

Le public y est sensible et participe à l’essor de la réussite du set en accompagnant les balais du drummer par un claquement des mains. Parfois à contretemps, mais nul n’est parfait…

Il est temps maintenant de filer tout droit voir Charlotte, fruit de l’union consommée entre Alec Mansion (alias Léopold Nord notamment) et Muriel Dacq, dont le tube « Tropique » a fait trémousser le popotin chez la plupart des quadras.

La belle jeune femme de 26 ans arbore pour l’occasion une longue robe laissant entrevoir une cuissarde pour le moins appétissante. Le rouge pétant du tissu contraste avec le bleu azur perçant de ses yeux.

Epaulée par Louis au pad électronique et Loan à la guitare, elle entame son tour de chant par le devenu très populaire « Pars », dont Pure FM a fait son coup de cœur le programmant six fois par jour. La caisse de résonance a bien fonctionné puisque plus de 80 000 écoutes sur Spotify ont été comptabilisées.

Elle découvre un endroit empreint de magie et de féerie et semble ravie de se fondre dans cet environnement de verdure...

Proche de Lana Del Rey, tant dans l'esthétique, les vidéos, ainsi que dans les styles vestimentaires et musicaux, on la sent très perfectionniste dans l’âme alors que dans ce métier, certains artistes abordent leur rôle bien plus futilement, sans que cette perspective ne pose problème. Gageons pour elle qu’elle ne s’emprisonne pas dans cette théâtralisation à outrance en s’autorisant un peu plus de latitude.

Bénéficiant du concours d’Alex Germys à la compo, dont le talent indéniable, ses chansons sont attachantes, sensibles, presque enivrantes par moment. En y ajoutant un physique attrayant et un cerveau bien rempli, elle a finalement tout pour plaire.

La fougue de ses débuts opérés, il y a deux ans, dans sa chambre de post-adolescente, et concrétisés par « Nous sommes », avait révélé un organe vocal à mi-chemin entre Dolores O’Riordan et Mylène Farmer.

Elle propose, pour la première fois, un nouveau titre, « La loi du feu ». Test réussi au vu de la réaction des aficionados. 

Charlotte aime rappeler que lorsqu’elle exerçait encore le métier de croupière dans une vie pas si lointaine au sein d’un casino cossu, elle avait imaginé « Ame solitaire », pour celles et ceux qui sombrent dans l’addiction !

Point d’orgue d’une prestation qui restera dans les annales « Ta peau », vrai/faux rappel sera à nouveau jeté en pâture ‘puisque nous n’avons pas d’autres morceaux’. Et de renchérir ‘mais à la condition que le public danse’.

La messe est dite !

Enfin, dernière artiste à se produire aujourd’hui, Béatrice Martin, alias Cœur de Pirate.

Tiens, étrangement pour une pirate, elle ne porte ni barbe rousse, cache œil et jambe de bois. En espérant qu’elle ait du cœur…

Vu le matraquage opéré sur les ondes radiophoniques généralistes, difficile d'ignorer la jeune femme originaire de la partie Est du Canada.

Sa voix de chanteuse singulière et ses multiples tatouages sont quelques-uns de ses traits caractéristiques qui sont les plus associés à sa personnalité artistique.

De petite taille et toute menue, la Canadienne s’avance affranchie d’une longue carrière derrière elle.

Sans dire mot, elle contemple d’un air que l’on devine désabusé le parterre venu l’entendre. Gageons que cette attitude soit davantage un manque de maturité que de mépris !

Sur la droite, un chronomètre digital géant symbolise la fugacité du temps qui passe. Il indique 60 minutes. C’est peu ! La frustration est grande pour une découverte de cette trempe…

Votre serviteur s’étonne de ce conservatisme absolu et refuse ardemment d'envisager qu'un mécanisme puisse le surpasser dans la mesure temporelle.

Il paraît que l’équipe doit reprendre un avion le lendemain à 6h du mat’. Ceci explique peut-être cela…

Dans un style qui met principalement en valeur des textes décrivant les relations charnelles et ses dérives sous toute ses formes, à l’instar de « Prémonition », elle alterne tour à tour des titres issus de son nouvel opus et d’autres bien ancrés dans l’esprit collectif, dont « Tu m’aimes encore » ou « Oublie-moi »…

Malheureusement, ses compositions un peu répétitives reflètent trop souvent le stéréotype de l'adolescente en mal d’amour…

C’est surtout derrière son piano que Béa –comme l’appellent ses admiratrices d’un soir– excelle véritablement. Elle y étale tout son talent et son raffinement. Difficile de résister au charme qui opère.

En un battement de cil, la transformation de la rebelle vers la belle se réalise et relègue aux oubliettes la dualité qui existe entre le bien et le mal chez ce bout de femme et son désir manifeste de dissocier ces tendances.

Dommage que l’instrument à cordes dressé au milieu de l’espace scénique oblige toute une franche du public à mater le dos de la donzelle. C’est sympa, mais quand même !

Le festivalier juvénile et familial aura apprécié. Elle a effectivement assuré le show. Quant aux exigeants, ils estimeront sans doute que la prestation était bien trop millimétrée, conventionnelle voire sans âme… Que les surprises étaient trop rares. Qu’elle s’est contentée du minimum syndical.

Elle vide les lieux deux minutes avant la fin du décompte. Sans remercier ni ses musiciens, ni la foule. Et sans accorder le moindre rappel…

Au cours de ce concert, elle a régulièrement rappelé qu’elle se produira prochainement dans le cadre des Francofolies et à l’Ancienne Belgique. Ce sera sans nous… Triste Béatrice que tu es !

(Organisation LaSemo)

Voir aussi notre section photos ici

lundi, 02 juillet 2018 03:00

Au Carré 2018 : lundi 2 juillet 2018

Cette année encore, le festival ‘Au Carré’ intègre la jolie cour de l’ancienne caserne montoise, Major Sabbe. On ne peut rêver mieux pour ce premier rendez-vous de l’été…

Incontournable, cet évènement culturel propose une déferlante d’artistes hors du commun. Entre théâtre, cirque, musique, danse, fêtes et soirées thématiques, les spectateurs ont l'embarras du choix.

En pénétrant au sein de cet espace, votre serviteur jette un regard contemplatif sur les immenses bâches blanches qui surplombent l’ensemble. Majestueuses, elles semblent établir le trait d’union entre différents bâtiments qui abritent désormais l’école supérieure des Arts plastiques.

Le soleil frappe fort en ce début juillet ! Ces toiles gigantesques jouent leur rôle à merveille en procurant un ombrage adapté à l’ensemble et une fraîcheur ostentatoire.

Inutile de préciser que les terrasses qui fleurissent le parterre sont bondées. Des couples de quinquas constituent la majorité du parterre.

Peu enclins à s’endimancher, les hommes ont revêtu leur bermuda, laissant apparaître une masculinité affirmée, tandis que le public féminin a adopté une tenue toute aussi légère, dévoilant le plus souvent une plastique empreinte de grâce…

Mondial de football oblige, une poignée d’olibrius a décidé soutenir les ‘Diables Rouges’, en arborant fièrement des t-shirt tricolores.

La Belgique est également à l’honneur aujourd’hui. Et pour cause, les organisateurs ont convié trois artistes noir-jaune-rouge à se produire sur l’estrade montoise : Isadora, Greg Houben et Témé Tan.

Isadora, jeune femme d’à peine une vingtaine d’années, porte une robe légère que la brise du vent vient effleurer de temps à autre. Très naturelle, son sourire rayonne de bonheur. D’emblée, son jeune âge traduit mal une très grande aisance scénique. Elle avance d’un pas décidé.

Artiste originaire de Liège, elle a étudié au Conservatoire de Bruxelles. Elle est devenue populaire, suite à un passage remarqué dans le télécrochet ‘The voice’, version française, au cours duquel sa reprise du « Killing me softly with this song » des Fugees a marqué les esprits.

Elle campe devant un clavier. Le gaillard qui l’accompagne alterne tour à tour saxophone et cajon (instrument de musique inventé au Pérou au XVIIIème siècle) sur lequel il restera d’ailleurs assis, histoire de ne pas se fatiguer les guiboles.

Isadora possède une tessiture vocale qui lui permet de monter dans les aigus avec une facilité déconcertante. Son univers pop/soul, mâtiné de couleurs jazzyfiantes, est proche de celui d’Alicia Keys dont elle s’empare d’ailleurs brillamment d’un titre.

Le set d’environ une demi-heure laisse un goût de trop peu. Malgré tout, la donzelle a montré l’étendue d’une belle palette artistique et est parvenue à conquérir un public manifestement enjoué.

Greg Houben lui emboîte le pas ! Sombrement vêtu et chapeau de paille sur la caboche, sa silhouette et sa dégaine évoquent étrangement… Bourvil…

Il s’avance presque timidement, flanqué de deux musicos. L’un se place devant les claviers et l’autre, Lorenzo Di Maio, figure de proue, se charge –entre autres– de la six cordes.

D’emblée, il souligne son attachement pour le pays qui l’a adopté lors d’un voyage initiatique alors qu’il n’avait que 17 ans. Belo Horizonte, Sao-Paolo et Rio ont semble t-il transformé le Liégeois d’origine.

Trompettiste de formation et comédien de théâtre, il est venu défendre un premier opus de chanson française intitulé « Un Belge à Rio », un disque enregistré en partie à Copacabana au sein du studio mythique, ‘Cia dos técnicos’.

Comme pour assurer la véracité de sa légitimité, il tient son bébé fraîchement enregistré entre les mains, fruit d’un travail acharné de deux ans, précise-t-il, d’un ton quelque peu ironique.

Armé d’un cuivre, il entame un tour de chant qui sent forcément le sable chaud, les cocktails largement garnis de glaces pilées, de citrons verts écrasés et de sucre de canne.

Le public écoute presque religieusement cette fresque haute en couleurs, mais aux subtilités insoupçonnées. On rêve, on s’extase, on ferme les yeux et on entend la mer au loin. On se laisse bercer par les rayons généreux du soleil et ce vent léger qui nous rafraîchit quelquefois la peau. L’écoute est jouissive et maculée de bonheur.

Cette culture musicale forte et profonde est parfois difficile d’accès pour les non-initiés. On est en effet très loin du tout grand ramdam commercial. Pourtant, qu’on ne s’y trompe guère, les aficionados vivent le show, sans crier gare, confortablement assis dans leurs sièges les yeux rivés sur le podium. Le temps s’écoule lentement, paisiblement…

En pleine extase, Gregory tend même les bras vers le ciel tel le Christ Rédempteur du haut du mont du Corcovado, comme pour remercier le créateur de lui avoir permis d’assouvir cette jolie passion jusqu’au bout.

A cet instant, un tourbillon de folie souffle sur quelques énergumènes éparpillés ci et là. Les cris et les applaudissements fusent. La Belgique vient de gagner sa place vers les quarts de finale. Les autres semblent s’en foutre royalement et ne se laissent pas perturber par la quiétude du spectacle.

Houben va nous réserver bien des surprises. A l’instar de cette reprise pour le moins inattendue du « Pourvu qu'elles soient douces » de Mylène Farmer, dont le clip fait revivre François l'Embrouille en guichetier de la SNCB. Ou encore, cette version d’un titre de France Gall, interprétée en compagnie d’Isadora, venue soutenir vocalement son troubadour.

Il y a l’artiste, mais aussi l’homme. D’une sensibilité à toute épreuve, à l’écoute des autres. Sans tralala, il se dévoile insidieusement au travers l’une ou autre ritournelle ‘On dit que je suis souvent assis dans mes spectacles’ ; il se lève alors, fait deux mètres et… se rassied aussitôt sous les applaudissements hilares…

Enfin, c’est par "Animal", une chanson qui aborde humoristiquement le thème de la soumission sur un tempo des plus accrocheurs, qu’il termine une prestation qui restera à jamais ancrée dans la mémoire collective.

Une belle découverte !

Après une pause d’environ une quinzaine de minutes, histoire d’ingurgiter quelques pintes, le troisième larron prend place. Témé Tan ? Quel drôle de pseudonyme !

Derrière l'avatar aux deux T se cache Tanguy Haesevoets. Filiforme, cheveux hirsutes, dégaine d’ado attardé vs Kev Adam et gueule d’ange, on lui donnerait le bon Dieu sans confession.

Il s’affranchit rapidement au milieu des machines à loops et séquenceurs. D’origine congolaise, TT a grandi entre Kinshasa et Bruxelles.

‘Je suis né à Kinshasa, en République Démocratique du Congo’ clame-t-il tout haut en confessant à la foule les souvenirs liés à son enfance, les balades dans la brousse avec sa famille, et la difficulté de vivre dans un environnement austère.

Des hautes herbes africaines à l’urbanisation massive de nos villes, le chemin parcouru est long. Cette conjonction authentique l’a sans aucun doute transformé en une personne singulière…

Seul sur les planches, il est entouré de machines bizarroïdes, comme si elles émanaient d’un autre monde. Sa voix est angélique. Sa musique foisonne d’influences accumulées au gré de ses nombreux voyages. Multiples et cosmopolites, elles oscillent du hip hop à la dance, en passant par la world brésilienne et congolaise. Et elles mettent en exergue autant ses racines ensoleillées que sa recherche de modernité, en y ajoutant ce soupçon de névrose qui rend son approche si attachante. Enfin, ses compos se savourent comme la bande-son d’une vie arc-en-ciel.

Chargées de contrastes, mais paradoxalement minimalistes, les chansons, certes assez inégales, sont riches en harmonies suaves tout en libérant un groove entêtant…

Dans sa set list, il n’oublie pas d’intégrer « Améthys », la plage d’ouverture de sa digne création, référence au cristal de quartz de teinte violette (NDR : que sa mère lui a offerte dès son plus jeune âge) et qui possède, paraît-il des vertus de concentration et de méditation. A démontrer…

Ou encore son hypnotique « Matiti », sobriquet africain pour désigner des hautes herbes du Congo où enfant il s’amusait à jouer à cache-cache avec ses frères aînés. Signification à double lecture puisque cette ode a été écrite à la gloire d’une grand-mère maintenant partie rejoindre ses ancêtres.

‘Ce sera ma dernière chanson calme’, signale-t-il avant d’embrayer par des rythmes plus relevés provoquant un raz-de-marée de gonzesses venue expressément se tortiller le popotin sur une piste improvisée, face à la stage.

Témé Tan creuse son sillon là où beaucoup se seraient déjà cassés les dents. La fougue de sa jeunesse, sa capacité à se remettre en question et la recherche absolue de la perfection, en font le candidat idéal promis à un bel avenir…

Un parfait antidote à la morosité…

Isadora + Greg Houben + Témé Tan

(Organisation : Mars)

jeudi, 05 juillet 2018 20:05

Une vidéo de Radiohead refait surface !

En 1993, le mythique groupe Radiohead jouait de manière décalée ‘Creep’ au bord d’une piscine pour l'émission Beach House de MTV.

Rencardée au placard, cette vidéo complètement décalée refait surface.

A voir ici .

GRANDGEORGE a dévoilé le jour de la fête de la musique la Face B de son single Sunny Anymay : Men should Never Fall in Love, un titre en écho à la déclaration de Donald Trump « ceux qui doutent sont des losers ».

Ce texte plus engagé nous rappelle que si GRANDGEORGE est d’un naturel plutôt optimiste, il souhaite néanmoins nous interpeller sur la créativité que la marche parfois claudicante du monde existe de chacun d’entre nous.

L’album est en préparation et sortira à l’automne tandis que le single Sunny Anyway (disponible ici ) est lui entré dans l’Ultratop et est en playlist sur quasiment toutes les radios francophones belges en attendant de franchir les frontières.

La date événement pour la sortie de l’album se prépare elle pour le 7 décembre à la Madeleine (Bruxelles).

Mortalcombat dévoile son nouveau single estival "Tu prends l'air" disponible ici .

C'est un titre frais, sorti pour les mois ensoleillés à venir !

Ce morceau exclusif du duo bruxellois parle du besoin de distance que peut ressentir n’importe quel couple.

Le clip, élaboré à quatre mains entre voisins à Saint-Gilles, est fait d’images empruntées à des télénovelas brésiliennes. Il met en scène avec humour l’expression « prendre l’air » dans son interprétation la plus truculente …

La tournée estivale de Mortalcombat passera par les quatre coins de la Belgique (fête de la musique à Namur, Liège, Hannut, La Semo, Francofolies de Spa …) et d’autres concerts sont prévus la fin de l’année 2018.
mardi, 26 juin 2018 01:09

Que "Justice" soit faite ...

Le groupe de musique électronique français sortira un nouvel album live le 24 août.

Intitulé "Woman Worldwide", ce live proposera une nouvelle version des morceaux de sa discographie.

Tracklisting:

01 “Safe And Sound”
02 “D.A.N.C.E.”
03 “Canon” x “Love S.O.S.”
04 “Genesis” x “Phantom”
05 “Pleasure” x “Newjack” x “Helix” x “Civilization”
06 “Heavy Metal” x “DVNO”
07 “Stress”
08 “Love S.O.S.”
09 “Alakazam!” x “Fire”
10 “Waters Of Nazareth” x “We Are Your Friends” x “Phantom 2″ x “Alakazam!”
11 “Chorus”
12 “Audio, Video, Disco”
13 “Stop”

14 “Randy”
15 “D.A.N.C.E.” x “Fire” x “Safe and Sound” (Bonus Track)

Justice se produira dans le cadre du Pukkelpop le samedi 18 août.

 

mardi, 26 juin 2018 00:51

Toujours pas morte Adèle ...

Il semblerait qu’Adèle se soit remise à l’écriture d’un nouvel opus. Elle aurait en effet déjà quelques chansons en poche et devrait prochainement se consacrer pleinement à écrire son 4e album.

La sortie de ce nouvel ouvrage est prévue pour Noël 2019. Il faudra donc se montrer patient …

 

mardi, 26 juin 2018 00:43

Tout va très bien !

Jain qui avait cartonné avec Makeba et Come, va donner un successeur à "Zanaka".

Un premier single sobrement intitulé "Alright", issu de ce prochain elpee, vient d’être dévoilé. Les lecteurs de Musiczine peuvent le découvrir ici.

Elle sera en concert le vendredi 3 août lors du festival Esperanzah!.

mardi, 26 juin 2018 00:13

La fin de la tristesse ...

Influencée par Tom Waits, Schubert, Mahler et Portishead, la musique de BlauBird navigue aux confins du trip hop, du folk, de la musique traditionnelle et lyrique. Et les textes sont interprétés en anglais, français ou yiddish. 

1er Single "Cradle Song" à écouter ici .

L'album "Rising // la fin de la tristesse" sortira le 21.09.18 chez Elles & O / Differ-Ant.

 

 

mardi, 26 juin 2018 00:03

YEW complètement perdu !

YEW présente LOST. Les images du clip de Lost ont été captées par le groupe lors de sa récente tournée en Amérique du Nord et montées par Guillaume Van Ngoc (Iode Studio), dans la foulée.

Lost se présente comme un long plan-séquence où le spectateur se retrouve aux commandes d'un train tournant sans fin autour de la ville de Détroit (Michigan, USA).

Une situation qui cadre particulièrement bien avec la thématique de la chanson et le refrain de celle-ci "I don't know where I am going to", "Anything we do is a non-sense life".

Lost parle de l'inéluctabilité de la mort. La mort comme lien commun à tous, comme un objectif qui relie l'humanité. Pauvre ou riche, peu importe ce que l'on fait dans la vie, la fin sera toujours la même.On passe nos vies à essayer de trouver du sens à quelque chose qui n'en a peut-être pas. Il y a une sorte d'hypocrisie, de mensonge universel que l'on préfère tous taire.

Le déclin de la ville de Détroit qui s'était déclarée en faillite en 2013 est également une belle allégorie de la mort, mais qui comme la musique de Lost, entretient un espoir avec la renaissance et sa reconstruction depuis quelques années.

Un extrait ici.