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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

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Stéphane Reignier

Stéphane Reignier

Après "Oslo" et "Mon amie", un trosième extrait du 1er Ep de Blondino fait l'objet d'un clip : "L'Amour n'est-il". Une fois de plus, la voix de Tiphaine Lozupone fait mouche et envoûte avec ce titre entre folk et sonorités électroniques.

Créé par le jeune duo de réalisateurs parisiens R&D, le clip de "L'amour n'est-il" plonge Blondino au centre d'un kaléidoscope où son image se dénude, se transforme et se démultiplie.

L'amour n'est-il pas à retrouver tout l'été sur France Inter, et dans ce clip graphique qui nous plonge dans l'inconscient sensible de Blondino.

Le clip "L'amour n'est-il" est disponible ici .

 

Bel-Air ré-invente la pop française, en y laissant entrer les codes du rock alternatif anglo-saxon.

Le clip de "Shannie" est disponible en cliquant ici.

 

Quatuor breton, LYS jouit d’une authentique crédibilité outre-Manche. Faut dire qu’il a bénéficié, notamment, du soutien voire de la collaboration de Steve Hewitt (batteur emblématique de Placebo), du fameux producteur anglais Paul Corkett (The Cure, Bjork, Nick Cave, Radiohead, Fiction Plane, Placebo…) ainsi que de Craig Walker (Archive, The Avener). Le groupe se produisait, pour la deuxième fois, dans le cadre du festival ‘La Vie en Rock’, un événement destiné à récolter des fonds pour la lutte contre le cancer (NDR : ne pas oublier que cette maladie tue, chaque année, 3 500 Hennuyers). Nicolas, son leader charismatique, a accepté de répondre aux questions de Musiczine…

Dès les premières secondes de « Redbud », la musique baigne au sein d’un climat festif et communicatif ; elle est plus rock et plus mature que sur le précédent opus. Aviez-vous fixé une ligne de conduite particulière pour enregistrer cet elpee ?

En fait les éléments se sont goupillés tout naturellement. Je souhaitais concocter un album positif. Le premier était plutôt mélancolique. Celui-ci l’est un peu moins ! Je voulais qu’il soit plus entraînant. J’avais vraiment envie de faire évoluer le son.

On retrouve du beau monde derrière ce disque. Notamment, Steve Hewitt (ex-batteur de Placebo), Paul Corkett (producteur anglais de The Cure) et aussi Craig Walker (ex-Archive), qui cosigne certains lyrics et figure comme invité sur « The Mistake ». Comment ces collaborations sont-elles nées ?

Il est clair que collaborer avec des pointures du genre constitue un plus dans la carrière d’un artiste ! Est-ce indispensable ? Je ne le pense pas ! C’est clairement une belle carte de visite, par contre ! Se nourrir de l’expérience des uns et des autres permet de progresser et de se redéfinir dans la confiance que l’on peut avoir vis-à-vis de soi et d’autrui.

On sent chez LYS une certaine filiation avec le meilleur des hymnes pop rock anglo-saxons. De qui Lys pourrait être est le digne successeur ?

Nous sommes assez proches de la ligne mélodique de Placebo. J’adore la première époque du groupe. Il a apporté du neuf dans le rock ! En France, il n’y a plus vraiment d’émergence dans l’univers du ‘rock alternatif’. La mouvance est surtout électro, rock-électro ou encore indie. Nous sommes peut-être le premier groupe de rock alternatif qui mise sur la qualité (rires).

Le premier long playing vous a permis de vous produire en Europe, et notamment à Londres, mais également aux Etats-Unis, au travers de grands festivals comme le SXSW d’Austin ou le CMJ de New York, en 2013, ainsi qu’en Chine au MIDI de Shanghaï et Beijing, en 2014. Que retirez-vous de ces expériences ?

Une richesse artistique et humaine à la fois ! Par exemple, en Chine, le bénéfice a pris davantage la forme scénique que professionnelle. Le public, très nombreux, a été réceptif à notre univers. C’était tout simplement magnifique. Comparativement au Texas, la démarche était donc un peu différente ! Les Américains aiment le rock et y connaissent un rayon ! Nous avons pu rencontrer des gens du milieu et nouer des contacts professionnels. Leur spontanéité est très appréciable !

Aujourd’hui, on est loin de vos premières répétitions dans ce vieil hangar breton. Quel regard portes-tu sur ton parcours et celui de LYS ?

J’ai fait de la musique, mon métier ! Un rêve d’adolescent ! Devenu réalité aujourd’hui ! J’ai davantage les pieds sur terre que je ne les avais autrefois ! Je reste conscient que tout peut s’arrêter un jour sans crier gare ! Ce monde est friable ! La somme de travail et d’investissement est colossale ! Je me suis battu pour devenir ce que je suis ! Plus globalement, peut-être aurions-nous pu prendre davantage d’envergure… Nous avons déjà une certaine notoriété ! Nous ne le devons qu’à nous-même !

LYS est un groupe français qui chante en anglais. Est-ce un choix artistique ou marketing pour mieux s’exporter ?

Il s’agit d’un choix purement artistique !

Comment se déroule le processus de création ? Es-tu le seul aux commandes ou chacun apporte-t-il ses idées ?

Chacun peut amener sa pierre à l’édifice. Généralement, j’amène la base, c’est-à-dire la mélodie, la structure et les textes. Anthony, mon guitariste ajoute des riffs qui communiquent au format une couleur particulière. Steve Hewitt a assuré la partie rythmique.

Le line up de LYS a beaucoup changé depuis ses débuts ! Est-il difficile de maintenir le paquebot malgré les défections de certains de ses matelots.

Les gens se barrent parce que je suis un gros con (rires) ! Peut-être que certains le pensent après tout (re-rires) ! Pour rester sérieux, constituer un groupe est un travail de longue haleine. Idem pour garder ses membres ! Depuis 2013, ce sont plus ou moins les mêmes ! Il suffit de s’entourer de la bonne équipe ! Me concernant, j’ai mis du temps à la trouver, c’est vrai…

La bassiste est nouvelle au sein du band…

Il s’agit de notre troisième bassiste depuis la constitution du groupe en 2008 !

Confidence pour confidence, celle qui figurait dans le clip « In my mind » dégageait quelque chose…

C’était notre première bassiste !

Si je te dis que j’ai fantasmé sur cette femme…

Pas étonnant ! Moi aussi, il y a très longtemps. C’était ma copine de l’époque (rires).

Oups, désolé !

Ne le sois pas (rires), c’est naturel !

Je suis rassuré alors (rires) !

Tout compte fait, sois désolé ! Non, je déconne (rires) !

En écoutant LYS, on a l’impression que le temps n’a pas d’emprise sur les tubes… Il y a une sorte d’intemporalité dans les sons et les arrangements, à l’image de The Cure, par exemple…

J’adore ce groupe ! Je les ai redécouverts récemment ! Ca me fait plaisir ce que tu dis ! J’espère que tu as raison ! L’avenir nous le dira !

C’est la deuxième fois que LYS se produit dans le cadre de la Vie en Rock. Est-il important pour vous de participer à ce genre d’évènement caritatif ?

Oui, effectivement, c’est très important ! Je connais un peu l’organisatrice (NDR : Janique Saussez). Elle nous suivait régulièrement lors de nos passages en Belgique. C’était une fan. Une groupie même en quelque sorte. Toujours fidèle à notre univers. Du coup, j’estimais tout à fait logique d’être présent au festival qu’elle organise. Par rapport à ce qu’elle a vécu aussi en particulier et à la thématique de ce soir en général ! C’est un fléau ! Il faut le combattre ! Les artistes doivent pouvoir s’impliquer pour récolter des fonds !

Vous êtes-vous déplacés expressément pour cette date belge ?

Nous avions un concert en France hier soir ! Nous étions donc sur la route ! Mais, nous aurions pu faire un aller-retour uniquement pour cette date belge.

D’autres participations pour d’autres causes ?

Oui ! Pour l’association Laurette Fugain qui lutte contre la leucémie. Nous avions joué à l’Olympia de Paris.

Les artistes étrangers disent souvent que le public belge est bon client. Quel est ton rapport avec la Belgique ?

Les Belges sont effectivement de bons clients, mais davantage en cas d’effet de masse. En dehors, ils sont un peu timides, quand même ! Ce soir par exemple, il a fallu attendre la fin du set pour que le public ne sorte de sa léthargie !

De qui te sens-tu artistiquement proche en Belgique ?

J’aime beaucoup Ghinzu. dEUS également. Puggy aussi, c’est sympa. Arno est un artiste assez éloigné de notre univers, mais l’homme me plait. C’est un type complètement décalé. Ca fait du bien d’avoir des mecs comme lui dans le paysage musical !

On dit souvent qu’une fille au sein d’un groupe de garçons suscite une certaine rivalité. Cette cohabitation provoque-t-elle ce phénomène chez Lys?

Pas du tout ! Pas avec Manon en tout cas ! Je te rejoins, les nanas sont chiantes par essence (rires).

Vous avez été repérés par une grande marque de vêtements qui a sorti une ligne à votre nom ‘LYS by IKKS’. C’est quand même assez peu courant non ?

C’est une opportunité qui s’est présentée en 2012. Cette idée m’a séduit immédiatement ! Ce qui a permis de se produire en showcase dans des magasins approvisionnés par IKKS. Sans oublier les fringues et une bonne communication surtout ! C’était une expérience super sympa !

Pour terminer, as-tu une petite info croustillante à dévoiler pour les lecteurs de Musiczine ?

Nous allons probablement partir en tournée au Japon, en Afrique du Sud et en Australie. Nous sommes sur des plans exotiques en ce moment.

 

 

lundi, 01 août 2016 20:25

Pauline Croze et sa "Bossa Nova"

Pauline Croze a surpris et séduit son monde avec son dernier album Bossa Nova qui relit des classiques brésiliens, et les meilleures adaptations françaises de la Bossa Nova.
 
Sur ce quatrième album de Pauline Croze, qui fait suite à Le Prix de l'Eden sorti en 2012, on retrouve des échos d'artistes comme Claude Nougaro, Pierre Barouh, Nino Ferrer, Tom Jobim, Chico Buarque, Georges Moustaki, Vinicius de Cantuaria et tant d'autres.
 

Ces monuments brésiliens, ces bossa nova immortelles, loin de les murmurer en une caresse d’usage, Pauline Croze les chante à gorge pleine, les aborde fraîche, frontale, spontanée, avec la sensibilité qu'on lui connaît et sa voix au grain si particulier.

La Fille d’Ipanema, Les Eaux de Mars, Voce Abusou, Samba Saravah, Essa Moça Ta Diferente, A Felicidade, Manha do Carnaval, toutes ces chansons inoubliables retrouvent un air de jeunesse en prenant des chemins buissonniers.

On retrouve Pauline Croze pour un nouvel extrait vidéo, "Tu Verras", titre immortalisé par Claude Nougaro et qui est une adaptation française de O Que Será? (À Flor da Pele), chanson originale du brésilien Chico Buarque ! Cliquez ici .

 

 

Après deux teasers aux images époustouflantes, Julien Doré a dévoilé ce matin son nouveau single « Le Lac ».

Il s’agit du premier extrait de son quatrième album, qui sortira dès l’automne prochain.

Pour voir le teaser, c'est ici

 

dimanche, 24 juillet 2016 03:24

Benoît Dorémus en "Tachycardie" !

Benoit Dorémus a sorti il y a quelques mois "En Tachycardie", son quatrième album, solaire et autobiographique.

Salué par la critique et par le public, "En Tachycardie"  a bénéficié de l'augure bienveillante d'Alain Souchon, Francis Cabrel, Renaud, Alexis HK, Renan Luce et Oldelaf qui ont permis à cet album de voir le jour.

Après "Bêtes à Chagrin" qui parlait de la vie d'artiste, Benoit Dorémus présente la vidéo de 20 milligrammes, l'un des sommets de l'album, qui prouve que Benoit Dorémus a beaucoup écouté Renaud, mais aussi Eminem qui guide la fièvre et la précision des mots de ce texte qui évoque les antidépresseurs.

Réalisé par Yann Orhan et Jérôme Witz, le clip de 20 milligrammes est coup envoyé directement dans le plexus. Attention au KO debout ! Disponible ici .

dimanche, 24 juillet 2016 03:05

Emma Daumas et ses "Promesses en l'air" !

Emma Daumas dévoile le clip des Promesses en L'air, extrait de son nouvel album Vivante, qui sonne comme une résurrection en chansons.

Vivante, Emma Daumas l'est plus que jamais avec cet album qui est pour elle un nouveau départ et l'affirmation éclatante de ses talents d'auteur dont on a pu prendre la mesure avec la sortie en librairie et le succès de son roman Supernova.

Emma Daumas a composé tous les textes et les mélodies de Vivante sous l'oeil attentif de Maxime Le Forestier. Tout au long des six titres, elle n'hésite pas à emprunter les chemins de traverse de la poésie.

Le titre du nouvel album d'Emma Daumas exprime très droitement ce qu’elle est : une artiste, une humaine, une jeune femme qui vit plus intensément que jamais l’amour, l’écoute, la tendresse, la création.

Le sortilège est radieux : elle nous revient Vivante et cela fait comme une douce lumière dans nos vies. On s'en aperçoit avec le clip des Promesses en L'air, disponible ici .

 

samedi, 09 juillet 2016 03:00

Mons Summer 2016 : samedi 9 juillet

Deuxième jour de l’édition du Mons Summer qui, faut-il vous le rappeler, se déroule, cette année, non plus à Mons Expo, mais au zoning Geothermia. Ce samedi, la programmation est plus largement consacrée à la scène electro/pop et hip-hop.

Votre serviteur débarque pile poil avant le set de Mustii.

De son véritable nom Thomas Mustin, Mustii s’est fait connaître en publiant « The Golden Age » et « Feed Me », deux titres matraqués sur les ondes radiophoniques, au cours des dernières semaines.  

Jeune artiste belge, acteur, auteur, compositeur et interprète, son univers musical baigne au cœur d’une pop électro enivrante, sensuelle, douce et abrupte à la fois. Un étrange cocktail fait de paradoxes et de déconvenues !

Le gaillard arbore une plastique de mannequin ! Etrangement, la puissance de sa voix contraste avec son physique de jeune premier tout droit sorti d’une sitcom française pour ados, diffusée pendant les années 90.

Dents blanchies, sourire ravageur et coiffure soigneusement peignée, il n’a de cesse de mettre en exergue sa belle gueule, léchant du regard les plus jolies filles. Il s’en approche même amoureusement afin d’attiser la jalousie de leur compagnon ! Inutile de dire que les selfies ont été légion ! Et les règlements de compte aussi…

Se couvrant d’un ersatz de peignoir à capuche de style ‘Boxer’ acheté aux fripes, histoire sans doute de théâtraliser un peu plus l’évènement, le singer a manifestement pris beaucoup de plaisir à se produire sur les planches aujourd’hui.

Le public le lui rendait bien ! Les cris stridents d’une population féminine prépubère se propageant bien au-delà du cercle intimiste !

Ensuite, au tour d’un autre joli garçon d’arpenter la scène : Nicola Testa !

Son album, « No More Raibows », est paru en mars 2015. Un disque enregistré sous la houlette d’Antoine Gaillet, pour lequel il a notamment reçu le concours de Julien Doré, Talisco et M83. Et il a été plébiscité ‘Meilleur Artiste de l'Année’, en 2016, par les Octaves de La Musique.

Nico et son team ont bien bourlingué ces derniers temps, écumant salles de concerts et festivals. En ‘live’, derrière son micro, le Bruxellois se révèle particulièrement efficace.

Les titres défilent, conformes aux versions originales : « Lost And Found », « Land Of Glass », « Home  », « Koko »… Les musicos étalent tout leur brio ! Le chanteur assure son job. Sans plus, ni moins ! Aucune surprise ! Malheureusement !

Pourtant généralement percussives, les compos ne parviennent pas à éveiller un soubresaut de réaction chez les badauds.

L’absence de véritables build-up musical et les (trop) nombreuses ruptures de line-up ont  plongé la prestation dans une ambiance contre-productive. Peut-être conviendrait-il de la rafraîchir judicieusement ou capitaliser davantage sur la chorégraphie ?

Pas d’interactivité entre l’artiste et l’auditoire ! La ferveur d’un bon concert a vite laissé place à l’ennui intersidéral et à la platitude absolue !

« Rainbow », joué en finale, constitue la seule apothéose. La voix chaude de Testa parvient alors enfin à transcender les festivaliers… mais un peu tardivement !

L’équipe n’a malheureusement pas convaincu ! Gageons que ce n’est pas l’amorce d’une mort annoncée !

Changement de cap et d’ambiance ensuite en compagnie de Youssoupha.

Youssoupha Mabiki est un rappeur français connu et reconnu par ses pairs. Pas pour rien qu’il a déjà assuré le supporting act, notamment, de 50 Cent, Snoop Dogg, Busta Rhymes, Nas, Method Man ou encore Redman.

Pour la petite histoire, même le candidat socialiste François Hollande lui a demandé de rapper pour sa campagne présidentielle. Mais s’interdisant toute récupération politique, il décline la proposition…

Exit batterie, guitares et loops électroniques. Place aux fondamentaux du genre : basquets, training et casquettes retournées pour l’apparat. Sans oublier le langage châtié et ses termes argotiques ainsi que les chorégraphies minimalistes à souhait propres au style.

Malgré tout, il se distingue de bon nombre de ses confrères dans le milieu. Et la différence est de taille.

Notoire pour son engagement, et tout particulièrement dans le domaine de la non-violence, il peut s’appuyer sur une belle plume. Personnage intelligent, il s’en sert pour dénoncer sans vergogne les travers sociétaux, médiatiques et économiques.

Détail qui fait toute la différence : il évite les poncifs du genre. Pas de critiques à l’égard des forces de l’ordre ou encore des politiques, notamment. Son seul ennemi reste l’idéologie prônée par Eric Zemmour…

Ses textes sont chanfreinés pour un ‘parlement’ correct tout en pointant du doigt ce qui doit l’être ! On est donc très loin du fantasme du rappeur-gangster !

Les fans sont majoritairement jeunes. La plupart reprennent d’ailleurs les paroles sous le regard amusé des parents qui les accompagnent. Et le tout se déroule dans la bonne humeur !

Le leader et ses disciples s’amusent ! Faut dire qu’exécuter une danse de sioux sur un lit de rumba congolaise singulièrement endiablée, il faut oser. Il amène même l’auditoire à s’interroger sur l’importance de la communication, dans un courant philosophique, à travers « Entourage » ! La communion est solennelle ! Voir sectaire !

Il revenait au charmeur Doc Gynéco de clore le festival.

La plaine est (enfin) noire de monde ! Au cours des nineties, celui dont la verve s’est effilochée, était le rappeur phare de toute une frange de la population.

L’époque où il criait sur tous les toits qu’il se masturbait en écoutant Vanessa (Paradis) est révolue. Comme celle qui faisait la fierté des plateaux de télévision, lorsqu’il devenait le chroniqueur attitré de Marc-Olivier Fogiel sur France Télévision. Plus rien depuis ! Complètement rayé de la carte ! Oublié de tout le monde ! Enfin, presque…

Les ventes désastreuses de ses albums successifs l’ont obligé à travailler dans un bar-tabac et s’inscrire à Pole Emploi, l’équivalent belge du Forem.

Un artiste mort-né en quelque sorte !

Faisant fi d’un passé que l’on espère révolu, il a pris le parti de reprendre les tournées d’été pour le plus grand bonheur des fans ! Sans doute également pour renflouer son portefeuille aussi mince qu’un papier à cigarettes…

C’est pour fêter le vingtième anniversaire de « Première consultation », disque qui lui a valu la gloire et la consécration de la presse, qu’il opère son come-back.

Objectivement excellent, ce premier opus était un best-of à lui tout seul. Un florilège de bonnes chansons, bien torchées et plutôt décalées sur fond d’humour et d’amour !

Le Sieur est aujourd’hui devenu un papa assagi, délaissant sa coupe hirsute pour un poivre et sel, témoin de l’air du temps ! Sa nonchalance légendaire est restée, par contre, intacte !

Pour l’occasion, Bruno Beausir s’est entouré de musiciens expérimentés. Un claviériste, un batteur et un guitariste soliste. Un rasta également, dont le rôle reste obscur… Sa tâche ? Approvisionner son copain en joints, histoire de se détendre un peu !

Un concert grandiose certes, mais sans nouvelle matière première ! Dommage !

L’essentiel au final était de se replonger dans un passé pas si lointain. Souvenir, souvenir, lorsque deux décennies plus tôt, « Nirvana », « Passement de jambes », « Né ici » ou encore « Classez-moi dans la variet » faisaient les beaux jours des baladeurs cassettes.

Coiffé d’un bonnet, il prend un évident plaisir à descendre de l’estrade pour se fondre dans une foule complètement hystérique, pendant une petite dizaine de minutes. La sécurité avait peine à contenir cet élan de générosité !

Après une heure d’un show qui restera dans les annales de tout festivalier qui se respecte, le troubadour français quitte le podium d’un pas décidé afin de laisser s’exprimer les musicos une dernière fois.

Une consultation gynécologique bien sympathique et moins douloureuse que prévue !

(Organisation : Mons Summer Festival)

vendredi, 08 juillet 2016 03:00

Mons Summer 2016 : vendredi 8 juillet

Et de quatre ! Baptisées Summer Project Festival, les trois premières éditions s’étaient déroulées sous le dôme métallique et froid de Mons Expo. En outre, les premières moutures s’étaient révélées plutôt bricolées...

Désormais, les organisateurs ont décidé de prendre exemple sur les structures professionnelles et puis de caser leur événement entre ceux de ses deux grands frères, Dour et Ronquières ! Le festival a donc opté pour une nouvelle dénomination, mais pas seulement. Il se déroule en plein air, dure deux jours, compte quatre podiums, et propose une programmation éclectique. Sans oublier le camping. Cerise sur le gâteau, le soleil a étrangement inondé le site de ses rayons !

Mais malgré une météo idéale, on ne peut pas dire que le public se soit déplacé en masse. Il faut dire qu’en Belgique, les festivals sont légion, au cours de l’été. Ainsi, aux premières heures, la plaine était aussi clairsemée que les cheveux d’un quinqua !

Pourtant, le zoning Geothermia accueille du beau monde ! Quentin Mosimann, Doc Gyneco et Fritz Kalkbrenner, notamment.

Malgré une évidente bonne volonté, l’organisation doit encore faire ses maladies de jeunesse et remédier à l’absence d’indication permettant d’accéder au site, aux nombreux retards dans la programmation, aux problèmes techniques, etc.

En tirant le bilan de cette édition, les frères Vanderhaeghen devraient donc se forger une expérience nouvelle.

La première journée de ce Mons Summer Festival était surtout focalisée sur la mouvance électro. Les nombreux DJ’s se sont succédés dans une ambiance quasi monocorde. Les beats rageurs font cependant le bonheur des quelques rares initiés présents !

Autrefois, il fallait être un musicien chevronné pour séduire le mélomane ; aujourd’hui, il suffit de s’improviser (médiocre) bidouilleur pour contenter tout au plus le peuple… Triste monde !

Si l’ennui était bel et bien au rendez-vous durant une bonne partie de cette première moitié (f)estivale, les prestations de Benny B et de Quentin Mosimann ont constitué les deux bonnes surprises du vendredi !

Abdel Hamid Gharbaoui, alias Benny B, s’est véritablement fait connaître dans les années 80, en compagnie de son ami d'enfance Perfect ainsi que de DJ Daddy K, pionnier du mouvement hip-hop belge, en publiant des morceaux que les jeunes de moins de vingt ans ne peuvent connaître comme « Vous êtes fous ! », « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? », « Parce qu'on est jeune » ou encore « Dis-moi bébé »

Véritable troubadour de la mise en scène, il n’a cessé de faire le pitre entre deux mix afin de sortir le public d’une léthargie profonde. Il est même parvenu à l’entraîner dans ses délires fantasques ! Pari réussi !

C’est vers 22 heures 30 que QM prend place sur la main stage ! D’un naturel plutôt mollasson dans l’excellentissime ‘D6bels on Stage’, il s’est montré sous angulaire différente durant cette prestation ! La métamorphose est appréciable !

Plus qu’une déferlante de tubes, c’est véritable show visuel et sonore auquel le Sieur s’est livré !

Hautement perché derrière une table de mixage dernier cri, Quentin Mosimann n’a cessé de monter (parfois très haut et incliné dangereusement vers le sol) et descendre suivant le flot des titres diffusés avec en filigrane une projection d’images à son effigie ! Signe d’un égo surdimensionné ?

Etonnant aussi, lorsqu’il troque vinyles et autres bardas électroniques pour une batterie acoustique placée à droite du podium afin d’appuyer la rythmique et de dynamiter le groove (NDR : notamment lors d’une version revisitée de « Smells like teen spririt ») ou encore lorsqu’il s’empare d’un clavier midi pour renforcer les nappes de synthés !

Kid Noize lui emboîte le pas à 23 heures. Dj et compositeur electro-pop belge, il constitue une des pièces maîtresse de ‘Joshua’.

Reconnaissable entre mille, son visage est dissimulé derrière une prothèse faciale de singe. Un peu à l’image de Cascadeur !

Bénéficiant d’une renommée internationale, il a assuré tout récemment les premières parties des concerts de Stromae et de Prodigy.

Le Carolo d’adoption balance un son qu’il qualifie himself de ‘synthpop’. Durant plus d’une heure, les plus jeunes ont pu découvrir (et les plus âgés redécouvrir) des tubes venus d’ailleurs tels que ce bon vieux « Eisbaer » de Grauzone, groupe suisse fondé au début des années 1980 par Stephan Eicher et son frère Martin.

(Organisation : Mons Summer Festival)

 

 

 

lundi, 27 juin 2016 19:49

A la vie, à la mort

Nicolas Michaux, c’est tout simplement l’ex-chanteur d’Eté 67, une formation qui a sévi de 1998 à 2002. A son actif deux Eps et deux elpees ; mais surtout quelques tubes dont « Dis-moi encore » ou « Tu n’es pas là », qui ont littéralement squatté les ondes radiophoniques, à cette époque.

Une aventure d’adolescents qui a conduit Nico et son team à fouler les planches des plus grandes salles de Belgique. Ce qui lui a permis de se forger une solide expérience. 

Son exil au Danemark, durant une année, par amour pour sa dulcinée, va lui insuffler une inspiration fulgurante. Ce qui va lui permettre de revenir chargé d’une matière première au sein de laquelle il se dévoile presque timidement.

Enregistré à Bruxelles, « A la vie, à la mort » est le fruit du ‘do it yourself’ ! Une guitare acoustique, un clavier Casiotone et un matos minimaliste alimentent ce premier essai solo introspectif. Qui a quand même bénéficié du concours d’une fine équipe composée de Ted Clark (bassiste écossais), Morgan Vigilante (drummer), Pierre Van Braekel (manager de Girls in Hawaï), Grégoire Maus (éditeur des disques de Stanley Brinks) et Julien Rauïs (ingénieur du son et DJ bruxellois).

Les arrangements sont subtils. Interprétées tantôt en français, tantôt dans un ‘franglais’ parfait et amusant (à l’instar du titre éponyme), les chansons oscillent entre pop et folk, des chansons empreintes de candeur, de douceur et de fraîcheur.

D’une voix timorée, le singer survole des thématiques personnelles, singulières, fragiles et positives. En y injectant parfois une teinte d’ironie voire de cynisme (« A la vie, à la mort », « Croire en ma chance », « Avec vous ») sur fond de déclinaisons dichotomiques de la vie (l’amour, le déchirement, etc.)

L’univers auquel le Sieur avait habitué les fans de la première heure a disparu ! Plus qu’une évolution, c’est une vraie révolution !

A toutes celles et tous ceux qui exigent une musique de qualité et une finesse dans l’écriture, cet album à la nonchalance rapidement addictive, deviendra naturellement le leur !