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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

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Manu Chao - Bau-huis
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Bernard Dagnies

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“Like Love Lust & The open halls of the soul” constitue le troisième album de Jesse Sykes & The Sweet Hereafter, une formation au sein de laquelle on retrouve l’ancien guitariste de Whiskeytown, Phil Wanscher. Ce qui n’a pas empêché la chanteuse de faire appel à toute une panoplie de collaborateurs, dont le chanteur/compositeur/guitariste scandinave Nicolai Dunger, le claviériste de jazz Wayne Horvitz et le violoniste/compositeur avant-gardiste Eyvind Kang. Et de confier la production à Martine Tucker ( Decemberists, The Long Winters ), Martin Feveyear ( Mark Lanegan, Kings of Leon ) et même pour un titre à Randall Dunn ( Kinski, SunnO))) ). Basiquement alt country, cet opus embrasse une foultitude de styles musicaux différents. Et la richesse de l’instrumentation y est sans doute pour quelque chose. Balayés de soupirs célestes, « Spectral beings » épouse un profil sophistiqué et psychédélique digne de Love. Parce que les arrangements de cuivres et de cordes sont légion sur un peu plus de la moitié des compos. La guitare peut même atteindre l’intensité électrique d’un Crazy Horse, sur l’excellent « LLL », dont le rythme est pourtant calqué sur une valse. Une constante : la voix de Jesse. Tour à tour veloutée, râpeuse, douce-amère, confidente, elle traduit parfaitement la fragilité des émotions humaines, qu’elle épanche à travers ses lyrics. Hormis le plus allègre et presque dansant « You might walk away », la plupart des chansons évoluent sur un tempo particulièrement lent. Un peu comme chez Cowboy Junkies. Et dans le registre, le remarquable « How will we know ? » baigne au sein d’un climat fiévreux digne du « If I Could Only Remember My Name » de David Crosby. Alors que tout au long du douloureux « The air is thin » le murmure poussiéreux de Sykes finit par rejoindre un chœur presque gospel. Sans oublier « Aftermath », une ballade cuivrée qui glisse un orteil dans le jazz. Dans un autre style, « I like the sound » réverbère le son des la pop de la fin des sixties, et en particulier celui des Mamas & The Papas. Et si le reste opte résolument pour une formule nettement plus country/folk, ce n’est jamais sans saveur, ni sans surprise. A l’instar du sensuel et languissant « Hard not to believe ». Un bien bel album !

lundi, 06 août 2007 21:54

All of yesterday tomorrow

Le label indépendant RROOP a décidé de consacrer une compilation à la formation Amp. Une excellente initiative à mettre à leur actif. D’ailleurs ce label n’en est pas à son coup d’essai. Dans le passé, il s’est ainsi intéressé à Yellow 6. E de nouveaux projets sont pour l’instant à l’étude. Partagé en trois disques, ce superbe coffret recèle la bagatelle de 38 morceaux dont 10 figuraient sur « Passé présent », un vinyle datant de 1998 qui réunissait des singles de la formation, des versions alternatives de morceaux déjà parus, des inédits, des démos, des plages exclusivement gravées sur compilation, des flip sides et des raretés. Sans oublier une cover de Silver Apples et une autre de Spacemen 3. Les plages ne respectent pas l’ordre chronologique, mais les explications fournies par les notes de la pochette sont suffisamment précises pour s’y retrouver. On apprendra ainsi que Richard Amp a créé le projet en 1990. Il est le seul membre fondateur encore présent au sein du line up. La chanteuse Karine Charff y milite depuis 1994. Vingt-sept collaborateurs ont transité par le ou collaboré au groupe à des époques différentes. En quinze années d’existence, ce n’est donc pas trop surprenant. Parmi les plus notoires on retiendra les participations de Dave Pearce (Flying Sauce Attack), Matt Elliott (Third Eye Foundation) et Robert Hampton (Main).

Evoluant dans un style musical baptisé avant/rock/drone noise, le groupe tire et a tiré aussi bien parti de l’instrumentation conventionnelle (guitare surtout) qu’électronique. Suivant les périodes davantage vers l’une que vers l’autre. Et le résultat se révèle souvent fort intéressant. Son univers sonore kaléidoscopique lui a permis d’embrasser des styles aussi différents que le trip hop, l’ambient, l’electronica, l’électronique avantgardiste, la noisy et même la pop, des styles qui peuvent évoquer tantôt My Bloody Valentine, Terry Riley, Steve Reich, Loop, Galaxie 500, Slowdive, Portishead, Brian Eno et la liste n’est pas exhaustive. Tour à tour expérimentale ou mélodique, la musique d’Amp s’adresse d’abord à génération génétiquement modifiée. Et franchement, après avoir passé 3 heures et demie dans un labyrinthe traversé de feedback, de distorsion, de bourdonnements, de rêveries pastorales, de berceuses énigmatiques, de tempêtes aventureuses, de dissonances subtiles, de vocaux visionnaires, de pulsations et de tourbillons électriques, ce sont les circuits imprimés du cerveau qui sont modifiés. N’empêche ce box retrace de la plus belle des manières l’histoire d’un groupe devenu, au fil du temps, une véritable référence dans l’histoire de la musique pop/rock…

lundi, 06 août 2007 21:45

Part-Monster

En dix années d’existence, Piano Magic a enregistré la bagatelle de sept albums studio (on passera donc sous silence les éventuelles compiles) ; « Part-Monster » constituant le septième. Un disque qui fête le retour de la collaboratrice ponctuelle/habituelle (biffez la mention inutile) et membre de Klima, Angèle David-Guillou, dont la voix me rappelle parfois celle d’Anneli Drecker. Le solennel « Soldier song » évolue ainsi dans un registre fort proche de Bel Canto, même si les samples, sont ici remplacés par de véritables cordes acoustiques. Elle ne chante pas sur tous les morceaux, mais son timbre troublant apporte, à chacune de ses interventions, une sensibilité davantage mélancolique. Et on imagine la dose d’émotion libérée sur cet opus, lorsqu’on sait que celle de Glen Johnson est à la fois fragile et torturée. Glen est également le leader de la formation et surtout le compositeur. Souvent autobiographiques, ses lyrics n’hésitent pas à vilipender le système social et politique en Grande-Bretagne. Et au vu de son vécu, il en a des choses à raconter. Au sein du line up de Piano Magic, on recense pour l’instant trois Français et deux Britanniques. Une formule à géométrie variable qui n’influe guère sur le style du groupe, résolument focalisé vers le début des eighties. L’ombre de Sad Lovers & Giants plane ainsi sur le très atmosphérique « The king cannot be found » ; mais surtout sur le fantastique « The last engineer », une plage sculptée dans les cordes de guitare chatoyantes, éthérées, effervescentes et envoûtantes. Celle de Luna hante les contagieux « Incurable (reprise) » ainsi que le pastoral et mystérieux titre maître, même si cette chanson qui clôt l’opus privilégie les tonalités acoustiques. De Durutti Columnn, tout au long de l’instrumental épique « Great escapes ». Et même de My Blooddy Valentine lorsque « Saints preserve us » nous immerge dans sa noisy nébuleuse. Une impression qui n’est pas surprenante, lorsqu’on sait que c’est Guy Fixsen (Laika, Pixies, Moonshake, Breeders, Stereolab, Lush, Slowdive, Chapterhouse, Moose et surtout la bande à Kevin Shields pour l’album incontournable « Loveless ») qui en assure la production. Dans un registre différent, embué de trompettes aériennes, « England’s always better (as you’re pulling away) » campe un requiem douloureux et intimiste que n’aurait pas désavoué Nick Cave. La voix de Simon Rivers, le chanteur de The Bitter Spring, invité pour la circonstance, se révélant aussi profonde et abrasive que celle du crooner australien.

mardi, 31 décembre 1991 02:00

III

Sebadoh est passé à un trio lorsqu’il enregistre cet album : le drummer et multi-instrumentiste Jason Loewenstein vient de rejoindre Eric Gaffey et Lou Barlow. Nous sommes alors en 1991. Bien que les premières prises aient été opérées dans un garage à l’aide d’un quatre pistes à cassettes, la formation bénéficie de structures un peu plus professionnelles pour concocter cet elpee. 23 plages au cours desquelles les trois acolytes changent constamment d’instruments et se réservent le songwriting à tour de rôle. Si ce disque n’est pas le chef d’œuvre de Sebadoh, il est probablement celui qui a le plus influencé la scène lo-fi américaine. Le son est brut et cru. Les compos minimalistes, parfois bancales, en général mélodiques, oscillent entre folk, power pop, punk, psychédélisme (celui de Syd Barrett !), country, et blues ; épisodiquement le hardcore. Et bonne nouvelle, cet album culte vient de ressortir. Non seulement les 23 morceaux ont été remasterisés, mais l’opus a été enrichi d’un deuxième compact disc réunissant inédits issus des sessions d’enregistrements de ce « III », quelques démos de Barlow, ainsi que du fameux « Gimmie indie rock » compo iconoclaste et ironique qui figurait sur l’Ep, devenu aujourd’hui introuvable.

mardi, 31 décembre 1991 02:00

Nervemind

En automne 1991, un trio pratiquement inconnu jusqu’alors sort un single : « Smell like teen spirit ». Cette chanson deviendra alors aux nineties ce que le « My generation » du Who était aux sixties : un hymne. En fait, à cette époque, ce trio originaire d’Aberdeen, ville satellite de Seattle, s’inscrivait tout simplement dans la lignée du rock indie juvénile pratiqué aux States. Celui des Pixies, Dinosaur Jr, Buffalo Rom ou encore des déjà disparus mais encore notoires Hüsker Dü. Et « Nevermind », leur second album, qui s’ouvre par cette plage incontournable, se contente de propager des mélodies viscérales et contagieuses. Mais énorme différence, le producteur Butch Vig et l’ingénieur du son Andy Wallace ont raffiné les douze plages de cet opus à l’extrême. Une technique qui va conférer à l’œuvre un potentiel commercial considérable. Et populariser un style qui va marquer le début des nineties : le grunge…

mercredi, 01 août 2007 13:18

Chromeo : un clip!

Ci-dessous le lien du clip vidéo de Chromeo consacré à la chanson 'Tenderoni' !

http://www.nightshift.fr/~chromeo//MASTER_DEF_090707.mpg

mercredi, 01 août 2007 13:04

Foo Fighters : un nouvel album

Les Foo Fighters sortiront un nouvel album le 29 septembre prochain. Produit par Gil Norton, il s’intitulera "Echoes, Silence, Patience And Grace". Il s’agit de leur sixième album.

Tracklisting :  

The Pretender
Let It Die
Erase/Replace
Long Road To Ruin
Come Alive
Stranger Things Have Happened
Cheer Up, Boys (Your Make-Up Is Running)
Summers End
Ballad Of The Beaconsfield Miners

Statues
But, Honestly
Home

A partir du 6 aout prochain sera diffusé à la radio le premier single intitulé The Pretender.

En attendant vous pouvez visionner, sous forme de vidéo, l’annonce de la sortie de ce nouvel opus.

 

http://www.sonymusic.com/clips/video/RCA/FooFighters/FooFighters_Sizzle2007_VidFull.mov
http://www.sonymusic.com/clips/video/RCA/FooFighters/FooFighters_Sizzle2007_VidFull.swf
http://www.sonymusic.com/clips/video/RCA/FooFighters/FooFighters_Sizzle2007_VidFull_100.asx
http://www.sonymusic.com/clips/video/RCA/FooFighters/FooFighters_Sizzle2007_VidFull_300.asx

 

Pour plus d’infos : http://www.foofighters.com

 

 

 

 

 

 

mercredi, 01 août 2007 11:50

Patti Scialfa : un nouvel album

Patti Scialfa sortira troisième opus le 4 septembre. Intitulé "Play It As It Lays". Il fait suite à l’album “23rd Street Lullaby”, paru en 2004. Elle a composé toutes les chansons de cet elpee et en a assuré la production. Elle a également reçu le concours de toute une série de collaborateurs dont les notoires Nils Lofgren et surtout Bruce Springsteen…  

Tracklisting :

1) "Looking For Elvis"
2) "Like Any Woman Would"
3) "Town Called Heartbreak"
4) " Play Around"
5) "Rainy Day Man"
6) "The Word"
7) "Bad For You"
8) "Run, Run, Run"
9) "Play It As It Lays"
10) "Black Ladder"

Pour plus d’infos : http://www.pattiscialfa.net

 

 

 

‘We Are The Night’ est n° 1 dans les charts britanniques depuis la semaine dernière. C’est une performance que le duo réalise pour la cinquième fois consécutive. Elle s’était déjà produite pour les albums ‘Dig Your Own Hole’, ‘Surrender’, ‘Come With Us’ et ‘Push The Button’. A ce titre, Tom et Ed rejoignent celle de Led Zeppelin, The Beatles et Oasis.

Pour plus d’infos : http://www.thechemicalbrothers.com

Chanteur, compositeur et leader du trio canadien Tea Party, Jeff Martin ressemble très fort à Jim Morrison. C'est ce que j'avais pu lire au sein des différents articles consacrés à la biographie du groupe. Mais je ne m'imaginais certainement pas que la ressemblance était aussi frappante. Jeff souffre même d'un léger strabisme divergent comme le défunt et mythique roi Lézard. Et puis sa voix campe le même baryton profond. Il est également poète et plutôt mystique. Heureusement il joue de la guitare et tout comme Jimmy Page porte un grand intérêt à la musique orientale. Rencontre à l’issu de son set accordé dans le cadre du festival Pukkelpop…

Vous avez vécu très longtemps à Windsor, près de Detroit, mais votre firme de disques est canadienne. Tea Party est-il un groupe canadien ou yankee? N'y a-t-il pas une certaine volonté délibérée d'entretenir le mystère?

Il n'y a pas de mystère. En vérité, le groupe a grandi à Windsor dans l'Ontario. Une ville de 120 000 habitants située près de Detroit. Detroit en compte 4 000 000. Ce qui explique pourquoi cette cité subit une très grosse influence de la part des States. A Windsor, la population écoute la radio américaine, regarde les programmes de TV américains, et inévitablement écoute la musique yankee. J'y ai vécu jusque l'âge de 10 ans. Et je dois avouer que j'ai fini par devenir très américanisé. Mais il est très difficile pour un groupe canadien de se faire une place au pays de l'once Sam. Nous n'avons jamais décroché un seul contrat à Detroit. Nous avons dû remonter quatre heures vers le nord. A Toronto. Qui est le centre vital de la musique au Canada. EMI nous y a découvert, et nous a sorti de l'ombre. Aujourd'hui, je vis cependant à Montréal. La ville est beaucoup plus européenne, artistique. Un endroit qui correspond beaucoup mieux à ma sensibilité culturelle, finalement.

Que tu épanches à travers tes lyrics; une sorte de message spirituel?

Je suis très influencé par la poésie française. Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine en particulier ; les romanciers anglais Colin Campbell et Robert Graves également. J'ai découvert ma spiritualité en lisant cette littérature. J'explore, à travers mon écriture, les aspects les plus sombres de l'âme humaine. La vie n'a pas que de beaux côtés... Enfin, la religion occupe une place très importante dans mon attitude. J'étais à l'origine de conviction catholique. A l'âge de 16 ans, mon âme a été confrontée aux questions existentielles. J'ai beaucoup réfléchi. J'ai cherché. J'ai énormément lu. Et j'en ai conclu qu'il était nécessaire d'opérer un retour aux sources. Parce que la religion organisée est néfaste à l'humanité. Elle engendre l'intolérance provoque des situations conflictuelles. La foi est personnelle...

Tu crois à la réincarnation?

Oui. (NDR: il entame une grande réflexion sur Nietzsche...)

Au cours de ton set, tu as inclus le refrain de "Love will tear us apart" de Joy Division dans une de tes chansons. Etait-ce une forme d'exorcisme?

Oui. Ou plus exactement un hommage à Ian Curtis. La puissance de son lyrisme m'a toujours impressionnée. Nous avions des goûts, ma foi, très semblables dans le domaine de la littérature et de la poésie...

Est-il exact que tu répugnes tourner des vidéos?

J'apprends à ne plus les détester. En fait, jusqu'à présent, je n'ai toujours pas trouvé un concepteur susceptible de rencontrer mes idées. De faire passer notre symbolisme à travers l'image. Nous ne voulons pas tourner de clip pour le plaisir de le tourner. C'est la raison pour laquelle, jusqu'à présent, nous avons toujours éprouvé des sentiments négatifs à cet égard. Maintenant, nous ne sommes pas totalement hermétiques à cet univers. Il suffirait peut-être de rencontrer le réalisateur compétent.

Nonobstant ton aversion profonde pour les sempiternelles comparaisons avec le Led Zeppelin, je suis au regret de t'annoncer que je trouve de nombreuses affinités entre ton album et le troisième elpee du célèbre dirigeable. Qu'en penses-tu?

Je suppose donc que c'est vrai. L'explication est assez simple. A cette époque, Jimmy Page était influencé par les mêmes guitaristes auxquels je voue une grande admiration aujourd'hui. Page a d'ailleurs également exercé une certaine influence sur moi. Mais il ne faut pas prendre uniquement le passé pour bible. Car si Tea Party laboure dans le même champ que Led Zeppelin, il ne le retourne pas dans le même sens. Je ne dispose pas, par exemple, d'un timbre vocal stratosphérique (NDR: il imite la voix de Plant)... ‘Maybe... babe...’ Tout le monde est influencé quelque part par les autres, et en particulier par les artistes du passé...

Lorsque tu parles de guitaristes auxquels tu voues une grande admiration, je suppose que tu parles d'abord de John Renbourn, de Bert Jansch et de Roy Harper. Et puis, bien sûr de Sony Boy Williamson ainsi que Robert Johnson?

Des modèles! Ils sont parvenus à dynamiser le son de la guitare acoustique en imaginant de nouveaux accords. Des accords susceptibles, comme chez John Renbourn, de sonner comme un luth, un sitar, ou des tas d'autres instruments. Chez Tea Party, j'essaie d'inoculer cette science dans un cadre plus électrique. Mais en y apportant notre propre passion, notre propre humeur, et pas seulement une technique. Roy Harper est davantage pour moi, un ami, un professeur. Il m'a énormément influencé.

Tu as eu le loisir de jouer avec lui!

Nous avons accompli une tournée ensemble au Canada. Et puis nous avons donné un spectacle à Londres au cours duquel nous avons purement et simplement électrifié toutes ses chansons originellement acoustiques. Ce fut un grand moment de fantaisie et de rock'n roll... Sony Boy Williamson, Robert Johnson et BB King appartiennent à un héritage musical transmis par mon père; lorsque tous mes copains écoutaient Ritchie Blackmore et consorts, il m'a demandé de m'asseoir et m'a passé des disques de ces grands bluesmen. Howlin' Wolf également. Sa voix reste pour moi un exemple. Ces racines constituent pour moi une éducation fondamentale qui m’a servi à vivre ma musique avec la même passion que les bluesmen...

Version originale de l’interview parue dans le n° 28 du magazine Mofo de novembre 94.