Fuji-Joe présage la canicule…

Après avoir accordé des concerts pendant un an à Paris et accompli un passage en Angleterre en début d'année, Fuji-Joe sort son premier Ep, « Soleil brûlant ». À travers 3 titres, Fuji-Joe revendique être à l'origine du meilleur Ep de ‘post-punk noisy french…

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L’amour étrange de Coilguns…

Coilguns sortira son nouvel elpee, « Odd Love », ce 22 novembre 2024. En attendant, le combo suisse dévoile un nouveau clip / single, « Generic Skincare », véritable hymne post hardcore et pièce centrale du prochain album qui devrait plaire aux fans de…

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Julie Moors

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mardi, 01 août 2006 03:00

Mécréant

Adieu vaches, cochons et limaces, Daniel Hélin interrompt ses revendications écolos pour s’interroger sur l’Homme. En compagnie des Velvet Sisters (essentiellement Cloé Defossez et Isabel Rocher), il présente le spectacle « Mes restes humains » au Théâtre de Poche. Suite à cette représentation, il enregistre cet album. Musicalement plus agréable que les précédents, « Mécréant » passe du blues au rock, de la bossa au jazz, du reggae afro au fanfaresque ; le tout ponctué de quelques touches kitsch. Mais l’essentiel n’est pas là. Fabuleux conteur, Daniel Hélin est la pincette pour arrêter de rêver. Joyeusement acide de nature (« Le fou qui »), tendrement cruel lorsqu’il parle d’amour (« On aurait dû »), maître de l’autodérision (« Je suis laid »), cet observateur cultive l’art du mot le plus juste possible. On ne parle pas n’importe comment de ‘ce désir répressible de tuer ses voisins ou des étrangers pour résoudre des problèmes’, l’exercice exige du style. Facile, sans doute, pour le poète génial qu’il est (le titre « Mécréant » en est la plus belle preuve). Et lorsqu’il fait l’apologie de la frite (« Fritounette »), l’envie nous prend de s’arrêter au premier fritkot venu sur l’autoroute en direction d’Ottignies, sa ville, où l’on s’ennuie comme ‘un western à Neufchâteau’ ou ‘tout Iglesias en Allemand’, mais… ‘Wavre c’est pire’. Il le dit : ‘Moi j’aime bien… les restes humains’, et il nous les fait aimer. Toutes ces petites vérités qui blessent, ça fait du bien. Puis c’est si bien fait.

mardi, 26 décembre 2006 02:00

Unsung

Slaid Cleaves pourrait être comblé: excellent guitariste et doté d’une voix magnifique, il est parvenu à se tailler une place au soleil dans la scène musicale d’Austin. Mais voilà : après deux albums (« Broke down » et « Wishbones »), et une renommée flatteuse, le songwriter choisit d’emprunter un autre chemin que celui alors tracé en solitaire. Car « Unsung », c’est avant tout l’envie de faire la part la belle aux amis, collègues, frères et sœurs d’armes. Ce sont treize chansons interprétées par d’autres songwriters dans son salon ou dans les bars. Treize titres folks, aux accents country, dignes héritiers de Woodie Guthrie, Johnny Cash et Hank Williams. Treize deuxièmes naissances pour ces morceaux qui brillaient dans l’ombre… Les grands moments de l’album sont signés par Steve Brooks (« Everette », et son tempo désinvolte), Karen Poston (« Flowered Dresses » où piano et violoncelle viennent saluer la disparition à petit feu d’une belle héroïne) ou David Olney (« Millionaire » ou l’éloge de la dignité). Et si, à première vue, on peut s’inquiéter de la cohérence de l’album, c’est sans compter sur la grâce et l’élégance de son géniteur. En reprenant des chansons qui auraient probablement disparues, Slaid Cleaves signe un recueil poétique désormais classique, dans la pure tradition d’auteurs tels que Townes Van Zandt. ‘That’s just what poets do’…

 

mardi, 11 juillet 2006 03:00

Chinatown

Curieux nom que celui de ce groupe composé de trois jeunes Canadiennes originaires de Colombie-Britannique. Frazey Ford, Trish Klein et Samatha Parton l’ont choisi d’après la chanson « Be good Tanya » de la Texane Obo Martin, une chanson qu’une certaine Jolie Holland leur avait fait découvrir lors d’un camp de planteurs d’arbres. Il n’est donc pas surprenant que leur musique colle au décor. Mandolines, harmonicas, guitares et harmonies vocales alimentent « Chinatown », deuxième album du trio (qu’elles ont produit elles-mêmes). Oscillant entre country, blues ou encore gospel, les demoiselles y parlent des dangers de la vie urbaine et des problèmes de drogue, de voyage et d’amour perdu, de Jésus et de la mort. « It’s not happening », « Junkie Song » ou la triste ballade « Dogsong 2 » où Samatha Parton déplore la mort de son chien sont autant d'invitations à la mélancolie. En outre, quelques reprises viennent se glisser entre les morceaux originaux : « Waiting around to die » de Townes Van Zandt, par exemple. Mais ce sont surtout des chants traditionnels que le trio fait revivre ici: une xième version, plus légère, de « House of the rising sun », « Reuben » ou le sympathique « In my time of dying ». De plus, tout au long de l’instrumental « Horses », les trois artistes prouvent qu’elles sont également bonnes musiciennes. Enfin, une piste bonus vient clore le tout : « Diamond in my crown », où Frazey Ford est rejointe par sa mère pour un a capella tout en harmonie. Mignon.

lundi, 04 décembre 2006 02:00

Writer´s Block

Sifflements. ‘If I told you things I did before, told you how I used to be, would you go along with someone like me’. Et Victoria Bergsman (des Concretes) de répondre par l’affirmative. Difficile, en effet, de résister à “Young folks”, le premier single de Peter Bjorn & John, un véritable hymne indie-pop. Sensation faite, une urgence s’impose : découvrir les autres plages de « Writer’s Block », troisième album du trio de Stockholm. La première écoute est plutôt déroutante : la magie s’efface et une certaine nostalgie s’installe. Pop seventies ou rock eighties, ces Suédois cultivent l’art de la mélodie propre au Grand Nord. Des titres tels qu'“Objects of my affection” et « Roll the credits » rappellent The Smiths tandis que le disque s’achève sur “Poor cow”, une virée à San Francisco que les frères Gallagher ne renieraient pas. Les voix habitées s’imposent sur fond de guitares noisy, claviers et chœurs, au rythme soutenu de maracas et bongos. Le mélange est soigné, presque aérien mais le résultat déçoit parfois (la confusion de « Start to melt » et la politesse de « Paris 2004 » lassent vite). Un album varié et inégal. Mais nul doute : on sifflera encore.

 

mardi, 13 juin 2006 03:00

The Spell

Plus de deux ans après leur étonnante aventure tropicale (« Amore del Tropico »), The Black Heart Procession reviennent avec « The spell », un album sombre et douloureux à souhait. La voix de Pall Jenkins, plus claire tout en restant profonde, est accompagnée du piano omniprésent de Thobias Nathaniel. A ce binôme initial viennent se greffer violons, guitares, basse et autres effets sonores. Moins folk qu’auparavant, moins bruts aussi, les morceaux semblent plus aboutis et gagnent en puissance. On regrettera néanmoins une légère perte de charme. Leur magie noire débute par « Tangled », un titre qui nous replonge dans l’ambiance délaissée après « Three». Vient ensuite « The spell », à n’en pas douter le 'hit' de l’album. Les chansons suivantes sont taillées dans un moule assez classique. La preuve: « The letter », qui s’inscrit dans la tradition des grands slows tels que le fameux « Night in white satin » des Moody Blues. Vers le milieu de l’album, les choses se corsent. Même fiévreux, « Return to burn » glace le sang ('I’ll find another world to burn my soul again, I am frozen'). Le troublant « The waiter #5» vient poursuivre l’énigmatique série que The Black Heart Procession entretient au fil des albums. Enfin, ils prennent plus de risques sur « GPS », « Places » et « The fix » avant de conclure, tout en émotion, sur « To bring you back ». « The spell », c’est le retour gagnant d’un groupe capable de créer une atmosphère des plus propices aux idées noires...

mardi, 06 juin 2006 03:00

Lights

Du trip-hop de « Londonium » (1996) à la tentative plus pop de « Take my head » (1999), de l’exercice réussi de la BO de « Michel Vaillant » (2003) à la nervosité rock de « Noise » (2004), Archive expérimente, avec plus ou moins de brio, divers univers musicaux. La pochette du nouvel album, « Lights », annonce une certaine évolution, mais n’allons pas trop vite en besogne. Si le chanteur Craig Walker, l’irremplaçable remplacé, n’est plus de la partie, c’est désormais Pollard Berrier qui prête une voix plus maîtrisée aux compositions de Darius Keeler et Danny Griffiths. Le groupe originaire de South London semble avoir trouvé la formule : un accord répété poussant l’entêtement, dans les meilleurs cas, à un certain psychédélisme (« Sane », « System »). Plus souvent, dans le pire des cas, l’absence d’évolution provoque chez l’auditeur une certaine frustration, pour ne pas dire une lassitude. C’est d’autant plus regrettable que des morceaux tels que « Programmed » ou « Sit back down » pourraient décoller et atteindre des sommets que seul « Headlights » frôle ici. Il est fort à parier que le titre éponyme à l’album, du haut de ses dix-huit minutes bien tapées, sera vite comparé au coup de maître de « Again ». Mais malgré la voix envoûtante de Pollard, la magie n’opère pas. Restent alors quelques ballades agréables pour oublier la déception : « I will fade » interprété par une Maria Q empreinte de mélancolie et « Taste of blood » qui apparaît comme la lumière au bout d’un coma qui s’achèvera brutalement.

mardi, 08 août 2006 03:00

Small Town Boy

Il y a quatre ans, leur premier opus (« Music Drama ») laissait présager un avenir radieux pour My Little Cheap Dictaphone. Depuis, Redboy a rencontré Anthony Sinatra. Ils fondent alors Hollywood Porn Star en 2003, signent un album chez Naïve et tournent à travers l’Europe. Mais My Little Cheap Dictaphone n’est pas délaissé et, fruit d’une longue maturation, le groupe sort aujourd’hui « Small Town Boy ». Produit, arrangé et mixé par Duke (Venus), Niek Meul (Das Pop), Phil Corthouts et Anthony Sinatra, ce nouvel album charme plus, à première vue, par sa sincérité que par son originalité. Entre folk à la croisée de Mercury Rev et des Thrills (« Travel », « Let the children play »), rock accrocheur (le single « Upside down », « Devil ») et ballades déchirantes proches de Sparklehorse (« Day is ending », « Hope you’re back » ou « Obviously »), My Little Cheap Dictaphone surprend surtout par une valse macabre (« What are you doing ») des plus jouissives.

On ne les attendait plus, mais on espérait. Aujourd’hui, les Notwist persistent et signent un album intitulé « The devil, you + me », une œuvre écrite partiellement par l’Andromeda Mega Express Orchestra, ensemble berlinois dont la musique oscille entre jazz et classique. Six ans se sont écoulés depuis l’excellent « Neon Golden », six années au cours desquelles les membres du groupe n’ont pas vraiment chômé. Martin Gretschmann, alias Console, raconte…

Après la sortie de « Neon Golden », The Notwist a beaucoup tourné. Un an et demi plus ou moins. On a ensuite réalisé d’autres disques, au sein de nos différents groupes. On a alors envisagé de se concentrer sur un nouvel album de Notwist ; mais auparavant on a voulu terminer celui de 13 & God. En fait, au départ, nous ne devions pas lui consacrer trop de temps, puisqu’il était envisagé de se limiter à un mini elpee. Mais finalement au fil des sessions on a changé d’avis, et on a opté pour un full cd. Et pour corser le tout, on s’est tapé une nouvelle tournée. Longue de surcroît. Ainsi le temps à passé. Puis on s’est fixé deux ans pour concocter celui de Notwist. Mais quand on l’a finalement achevé, on a réalisé que 6 ans s’étaient écoulés depuis le dernier. C’est conséquent, mais on ne s’est pas ennuyé au cours de toute cette période.

Les membres du groupe travaillent sur différents projets (Lali Puna, Console, 13 & God…) Vos expériences individuelles influencent-elles The Notwist ?

Ces expérimentations exercent toujours une répercussion sur le groupe. On en tire toujours des enseignements. Une idée concrétisée chez Console, par exemple, est très susceptible de servir à The Notwist. Mais en même temps, on a le souci de bien mettre des balises entre ces groupes afin qu’ils puissent sonner différemment. C’est le but du jeu.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de cet album ?

A l’instar de « Neon golden », on a opéré beaucoup d’expérimentations. On teste tout ce qui nous passe par la tête. Tous les mois on se retrouve une semaine en studio et on bosse ensemble. Le reste du temps, chacun travaille chez soi : on écoute les chansons et on y réfléchit. Lorsqu’on se réunit en studio, c’est pour voir si nos desseins correspondent. On enregistre des tas de chansons, mais la plupart finissent à la poubelle.

Vous avez également reçu le concours de l’Andromeda Mega Express Orchestra…

En fait, Andy Haberl, le batteur des Notwist, se produit également au sein de l’Andromeda Mega Express Orchestra. On a parlé de ce projet au compositeur Daniel Glatzels. Et il nous a répondu être disposé à écrire pour nous. Il a travaillé sur 8 ou 9 chansons différentes. Nous sommes allés en studio à Berlin pour enregistrer l’orchestre. Ce qu’il a écrit était brillant ; mais on n’a pas tout utilisé, car certaines compos ne collaient pas à l’ensemble. Dans le même esprit, nous avons écarté des dizaines de nos chansons enregistrées, parce qu’elles étaient trop ou… que sais-je ? C’était vraiment une bonne expérience ; mais il n’est pas dans notre ligne de conduite de travailler en compagnie d’un orchestre. Quand on imagine ce type de collaboration, on le conçoit comme quelque chose de grand, de pathétique… On n’a jamais vraiment imaginé quelque chose de semblable. On préfère intégrer des sonorités différentes, inédites aux chansons. Et c’est ce qu’il a fait.

Quel est, en tant qu’être humain, votre rapport aux machines?

Personnellement, j’aime les machines. Les machines ne sont pas parfaites, elles sont créées par des êtres humains. Elles peuvent être très différentes. Tout dépend de la personne qui les utilise. Ce qui est intéressant, c’est justement l’usage que chacun peut en faire. Les machines m’inspirent…

« The Devil, You & me », qui ou qu’est ce diable?

Ce que vous voulez que ce soit. Ce n’est pas défini. Pour le commun des mortels ce titre signifie le mal.

C’est une idée, une forme intouchable ?

Oui, exactement, quelque chose de négatif…

Les paroles de vos chansons sont claustrophobiques. Les mélodies vous permettent-elles de vous évader ?

Parfois oui. C’est une façon de nous exprimer sans paroles. Mais je pense qu’il y a toujours une interaction entre les textes et la musique. Parfois la mélodie n’est pas triste mais calme ou légère. Quant aux paroles elles sont plus sombres ou abordent des sujets difficiles. On aime ces contrastes.  

Vos chansons (“Alphabet” par exemple) jouent sur les mots comme des instruments à part entière. Un véritable exercice de style…

Oui, Markus écrit les paroles et y consacre beaucoup de temps. Il accorde de l’importance à l’agencement des mots, pour voir comment ils sonnent ; et s’ils ne sont pas adéquats à la musique, il les élimine. Ils doivent sonner juste.

Comprenez-vous toujours ce qu’il écrit ?

Non, mais on n’a pas besoin de comprendre. Il les écrit toujours d’une manière assez abstraite. Les gens n’ont pas besoin de déchiffrer ce qu’il dit. L’idée oui, mais il faut pouvoir l’interpréter individuellement. C’est toujours critique et obscur, il n’aime pas les slogans. Il est très important pour lui que ces textes ne se réduisent pas à des clichés du genre : ‘le capitalisme, c’est mal’ ou ‘n’allez pas au MacDonald’. Il cherche toujours un sujet susceptible d’être compris de différentes manières. Lorsque vous lisez ou écoutez les paroles, vous pouvez leur attribuer une signification. Après les avoir lues ou écoutées, un peu plus tard, vous pouvez les appréhender très différemment. Il suffit d’avoir repéré un mot pour que la phrase prenne un autre sens. Et si vous y rencontrez un autre point de vue, cette perception devient très intéressante.

Les thèmes principaux développés se focalisent autour de la culpabilité, l’abandon et la fuite. Rien d’évident…

Rien de facile, non. Ce sont des événements que nous avons dû vivre au cours de ces six dernières années. Par exemple, le fait qu’ils soient liés à votre propre existence : même si on veut s’y soustraire, on est obligé de les supporter et on ne sait pas s’en débarrasser. Au final, c’est ce que tout le monde vit : des situations heureuses ou malheureuses. Et personne ne peut ou ne veut s’en échapper. On doit faire avec. Dans nos vies personnelles, on a traversé des épreuves extrêmes, comme des amis qui tombent gravement malades ou sont victimes d’accidents. La musique est notre façon d’exprimer nos sentiments : on y pose toutes nos questions, concentre nos espoirs et épanche notre tristesse…

Cet elpee raconte-t-il une seule et même histoire, où chaque chanson serait un chapitre ?

L’ordre est très important pour nous. On y a beaucoup réfléchi et on s’est un peu cassé la tête pour trouver le meilleur agencement des plages. D’une façon oui, c’est une grande histoire découpée en différents chapitres, mais en même temps on ne pense pas que ce soit un album concept ou quelque chose du genre. Au final, on a conclu que pour atteindre toute leur signification, les chansons devaient respecter cet enchaînement.

The Notwist existe depuis près de 20 ans ; quel est votre meilleur ou votre pire souvenir ?

C’est difficile à dire. Il n’existe pas un meilleur ou pire moment. Il y a un événement qui nous a rendus heureux. Le succès enfin récolté aux Etats-Unis. On y joue depuis 1998 ; mais la première année de notre tournée était horrible. Personne n’assistait à nos concerts. Après « Neon Golden », la situation a sensiblement évolué. On peut même dire que ça s’est même très bien passé ; et beaucoup de gens sont venus nous voir. Ils apprécient spécialement les paroles de Markus. Et nous sommes très heureux de cette réaction parce qu’en Allemagne, on entretient toujours le débat de la langue : pourquoi ne chanterait-on pas en allemand ? L’anglais/allemand de Markus a toujours été sujet à la critique. Aux États-Unis, il est perçu comme de la poésie. Les Anglophones de pure souche émettent davantage de réserve ; donc Markus exprime ou décrit les choses différemment. C’est une très bonne chose.

Avez-vous prévu de retrouver Themselves pour un nouvel album de 13 & God?

Il n’y a rien de concret pour le moment mais on veut définitivement s’y consacrer. Ils sont fort occupés sur différents projets en ce moment. The Notwist va repartir en tournée. On a l’intention de réaliser un projet ensemble, mais on ne sait ni quand, ni où.

D’autres souhaits pour l’avenir du groupe ?

Tôt ou tard, on enregistrera un autre album de Notwist. On n’a pas vraiment de souhait précis. On espère juste pouvoir continuer à créer de la musique. C’est le principal. Peu importe la forme qu’elle prendra. Pour le reste, on verra…

 

mardi, 11 mars 2008 20:20

Claude François, autrement dit

Après quelques écoutes, une question me taraude toujours l’esprit : mais à qui peut donc plaire un tel album ? Aux fans de Cloclo ? M’étonnerait qu’ils apprécient réellement qu’on touche à l’idole, surtout vu l’audace manifestée par certains, ici… Aux amateurs de la ‘nouvelle scène française’ alors? Non plus... Déjà parce que ce n’est pas vraiment la nouvelle scène, ensuite parce qu’il faut encore les entendre chanter Claude François : rien à voir avec les hommages à Brassens ou Brel. Mais alors, à qui ?

Cloclo : 30 ans déjà… Adrienne Pauly, Elodie Frégé et Dominique Fidanza (Star Ac’), Axelle Renoir, Brisa Roché, Aldebert, AS Dragon… Tous sont là pour rendre un hommage, plus ou moins réussi, au chanteur populaire (NDLR : de variétés, précisons-le) disparu le 11 mars 1978.

Jeanne Cherhal s’approprie très bien « Une petite larme m’a trahi », Adanowsky est crédible à « 17 ans » et « Le jouet extraordinaire » replonge La Grande Sophie en enfance. C’est étrange. Pas désagréable, non. Il y a même quelques bonnes découvertes telles que Seb Martel reprenant « Sale bonhomme » ou Vincent Baguian et sa version de « Chanson populaire », légère et jazzy.

Côté anciens, on retrouve Elli Medeiros chuchotant « Comme d’habitude » et Alain Chamfort (évidemment présent pour un clin d’œil à celui qui a lancé sa carrière à l’époque), toujours frêle et élégant sur « Les choses de la maison ».

Finalement, « Claude François, autrement dit », pour qui ? Les curieux et les bizarres, sans doute…

 

Regardez la vidéo de l’enregistrement de « Claude François, autrement dit » avec tous les artistes présents sur l’album

http://www.dailymotion.com/relevance/search/claude%2Bfran%25C3%25A7ois%2Bautrement/video/x4jmto_claude-francois-autrement-dit_music

http://www.wat.tv/video/claude-francois-autrement-dit-iwcj_iedf_.html

Regardez la vidéo d’Elodie Frégé / Miss Félicity Gray

http://www.wat.tv/video/elodie-frege-miss-felicity-gray-ise6_iedf_.html

http://www.dailymotion.com/relevance/search/elodie%2Bfr%25C3%25A9g%25C3%25A9%2Bautrement/video/x4jlav_elodie-frege-miss-felicity-gray_music

http://www.wideo.fr/video/iLyROoaftROn.html

Regardez la vidéo Adrienne Pauly / Même si tu revenais

http://www.youtube.com/watch?v=UuD9SeEHVhE

http://www.dailymotion.com/video/x4f0rm_adrienne-pauly-meme-si-tu-revenais_music

http://www.wat.tv/video/adrienne-pauly-meme-si-tu-idu2_e5le_.html

Regardez la vidéo Jeanne Cherhal / Une petite larme m’a trahi

http://www.youtube.com/watch?v=JkZrwNJDjFk

http://www.dailymotion.com/jeansanteuil/video/x4f4r2_jeanne-cherhal-une-petite-larme-ma_music

http://www.wat.tv/video/jeanne-cherhal-petite-larme-ie82_e5le_.html

Regardez la vidéo AS Dragon / Mais quand le matin

http://www.youtube.com/watch?v=FScaVo8sy4I

http://www.dailymotion.com/jeansanteuil/video/x4f0vx_as-dragon-mais-quand-le-matin_music

http://www.wat.tv/video/as-dragon-mais-quand-matin-iduu_e5le_.html

Regardez la vidéo La Grande Sophie / Le Jouet extraordinaire

http://www.youtube.com/watch?v=e9P4R-ZmW6I

http://www.dailymotion.com/jeansanteuil/video/x4f52r_la-grande-sophie-le-jouet-extraordi_music

http://www.wat.tv/video/grande-sophie-jouet-extraordinaire-ieai_e5le_.html

Regardez la vidéo Aldebert / Je te demande pardon

http://www.youtube.com/watch?v=P_ygMJhNtvc

http://www.dailymotion.com/jeansanteuil/video/x4g9qw_aldebert-je-te-demande-pardon_music

 

 

 

mardi, 12 février 2008 20:20

Trash Yéyé

Depuis longtemps, on lit tout et son contraire au sujet de Benjamin Biolay. « A l’origine » avait éveillé la curiosité et plongé la critique, au fil des albums, dans une joute passionnée. Le débat pourrait prendre fin aujourd’hui, grâce à la sortie de « Trash Yéyé ». D’entrée de jeu, « Bien avant » dépose calmement les armes et impose le talent sublime de l’auteur dans la défaite. Biolay a la carrure de se montrer fragile et, de cette force, poignarde ceux que la passion emporte. « Regarder la lumière », « Qu’est-ce que ça peut faire » ou « Laisse aboyer les chiens », autant de singles potentiels qui claquent à la gueule, mais offrent l’issue de s’en foutre : renoncer. Plus accessible que ses prédécesseurs, comme le prouve l’efficace et attachant premier single (« Dans la Merco Benz »), cet opus ne perd pas pour autant en qualité. Au contraire. Aux textes crus, cruels, cruciaux, viennent se greffer des mélodies élégantes bien ficelées par des arrangements plutôt classes. Un peu dandy, surtout doué, Biolay livre ce petit essai sur les sentiments que l’obscurité prive de toute pudeur. Douloureuses, passionnelles, magnifiques, les chansons de Biolay passent, comme le temps, et qu’importe : « De beaux souvenirs », c’est ce qui doit rester. Une très jolie gifle, pour ceux qui en doutaient encore…

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