Goudi et Lubna Azabal dansent le tango de l’ennui…

Lubna Azabal est une actrice belge née à Bruxelles d'un père originaire du Maroc et d'une mère espagnole. Après avoir été dirigée par les grands noms du cinéma international, elle a remporté ‘Le Golden Globe’ pour le film ‘Paradise Now’. Lubna adore les…

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Grégory Escouflaire

Grégory Escouflaire

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Slippage

Ils nous viennent du Texas, mais malheureusement ils n'ont ni la hargne ni le talent de Lift To Experience, Trail of Dead et Sparta : Slobberbone propose un rock FM convenu et bien sage, avec de grosses guitares, des mélodies sans grande originalité, une voix passe-partout à l'accent amerloque, des paroles sans grand intérêt (" Stupid Words " : tu l'as dit…). Qu'ils soutiennent Bush qu'on serait même pas étonnés, tant tout cela transpire le conservatisme de bon ton. Tout cela n'est donc pas très excitant, un peu comme du Counting Crows, du (B)Ryan Adams, voire du Pearl Jam… Pour avoir une image plus juste de l'Amérique moyenne, white trash et baignant dans le sang des massacres honteux de Columbine et de Washington DC, autant se plonger dans les chroniques amères d'Eminem et de Marilyn Manson.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Still Falling

Il y a quelques années, Virgil Shaw était le leader de Dieselhed, un groupe de San Francisco quasi inconnu de ce côté-ci de l'océan. Aujourd'hui, il préfère se la jouer solo, à l'instar d'un Will Oldham en échappée belle de Palace. Les deux chanteurs ont d'ailleurs en commun cette fragilité country qui peut faire des merveilles quand elle n'est pas trop appuyée : c'est le cas tout au long de ce " Still Falling ", comme sur les deux albums de Bonnie Prince Billy (l'un des pseudos d'Oldham). Pas question donc de verser ici dans le sentimentalisme niais ou dans la tristesse maladive, qui sont souvent synonymes d'ennui le plus profond : " Still Falling " captive, du moins une fois sur deux. De fait, les chansons paires sont meilleures que les chansons impaires : hasard du tracklisting et de notre subjectivité, sans doute ; en tout cas difficile de ne pas succomber aux jolis " Wet Splashes " et " Still Falling ", sans parler d'" Imaginary Guitars ", longue complainte cyclothymique, pleine de cahots de guitares et de chants habités. Quant aux deux reprises, " Wilderness Of This World " (Terry Allen et David Byrne) et " Sing Me Back Home " (Merle Haggard), elles ne s'avèrent pas totalement convaincantes : normal, elles font partie des chansons impaires… A noter également la participation de Mark Eitzel et de Danny Heifetz (Mr Bungle). Un conseil aux amateurs de rock burné : passez votre chemin. Quant aux autres, ils peuvent toujours tenter une partie de pile ou face. Pile : les chansons 2, 4, 6 et 8. Face : les chansons 1, 3, 5, 7 (pas mal) et 9. A vous de jouer.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Rough Dreams

Ambrosia Parsley est charmante : son joli minois, malheureusement caché sur la pochette par un masque aux allures SM, nous ferait presque oublier sa musique, aguicheuse, et sa voix, sensible et sensuelle. On aimerait bien l'enlever, ce masque, pour plonger dans les yeux de la belle, comme on se love dans les airs délicats de ses chansons douillettes. Il y deux ans, elle se révélait à nous avec son premier album au titre interminable, " I Oughta Give You a Shot in the Head for Making Me Live in this Dump ", un CD bric à brac rempli de jolis morceaux à fredonner au coin du feu, le tube " Goodbye Moon " comme charpente un peu branque. Ce " Rough Dreams " mêle encore toutes les musiques les plus troublantes, preuve qu'Ambrosia et ses deux compagnons de route (le guitariste Duke McVinnie et l'organiste Danny McGough) n'aiment pas les chapelles : jazz, blues, rock (" Thundercats ", aux envolées de riffs à la Garbage), swing (" John, 2/14 ", ou la rencontre entre Goldfrapp et Phil Spector), pop (" Reseda Casino "),… Riche et voluptueux, " Rough Dreams " ravira les fans et convaincra les autres. Ambrosia, quand tu nous tiens !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Aficionados

Leur rock plutôt lourd, tendance stoner, devrait ravir les fans de Queens of the Stone Age et de Fu Manchu, d'autant plus que les mélodies sont solides et les tempos costauds. A la base de ce son bien plombé, on trouve un Allemand, un Espagnol et un Anglais. Bref une sacrée équipe pour battre le Brésil et fermer le clapet de Ronaldo une fois pour toutes. Celui-ci, d'ailleurs, écoute sans doute Enrique Iglesias, alors que son pays compte en ses rangs de supporters ce vieux Max Cavalera, gloire du métal (inter)national. Attention : loin de nous l'idée de comparer Scumbucket à Sepultura… Certes, les deux ne font pas dans la dentelle, mais Scumbucket a le mérite d'être audible, s'approchant parfois du génie mélodique de Masters of Reality, groupe honteusement méconnu et dont la musique vaut autant que celle de Josh Homme et de son ami exhibitionniste. Avec ce disque fort bien foutu, qui devrait s'assurer pas mal d'aficionados, Scumbucket rejoint la cour des grands de l'âge de pierre. Chaud devant !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

The Curse of The Selby Tigers

Produit par John Reis de Rocket From The Crypt, le deuxième album des garage punks Selby Tigers dégage grave… pour autant qu'on ait échoué sur une île déserte ces derniers mois, sans radio ni télé. Sinon, il ressemble à Yeah Yeah Yeahs, Gluecifer, The Hives, voire les White Stripes ou Le Tigre ; bref à du rock DIY et CBGB de NYC. LHOOQ, la chanteuse ? Pas plus que le chanteur, sorte de Frank Black plus mince (pas dur) à la fausse moustache. Ce disque, avec ses voix criardes et ses mélodies à deux accords, pourrait servir d'ABC à l'apprenti punk rocker, tant il est facile d'accès et agréable à écouter. Bon plan pour capter l'ambiance musicale de cette année, sinon sans grand intérêt artistique (CQFD).

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Cobblestone Runway

Déjà un sixième album pour ce folk-singer de Toronto, et toujours pas de consécration à l'horizon. Pourtant, ce " Cobblestone Runaway " n'est pas avare en compos superbement maîtrisées (" Least That I Can Do ", pour n'en citer qu'une), d'autant plus que Ron Sexmith dispose d'un grain vocal particulièrement envoûtant (à la fois grave et léger). On pourrait dire : " Un garçon charmant, ce Ron. Un peu timide, certes. Le genre de copains que les mères adorent ". Mais surtout, le genre de chanteurs que tout le monde aime, mais que personne n'écoute. C'est bien dommage, parce que " Former Glory ", Gold In Them Hills " ou encore " Dragonfly On Bay Street " (aux touches électroniques surprenantes, un peu disco) sont des chansons fort émouvantes. Chris Martin, lui, ne s'y est pas trompé, puisqu'il est venu seconder son pote sur " Gold In Them Hills (Remix) ". Quand on sait le succès de Coldplay, certes amplement mérité, on se dit quand même que le monde est trop injuste. " Ron, tu as aussi ta place aux côtés des plus grands songwriters folk-pop du moment ! ", hurlons-nous à qui veut l'entendre. Et ça fait six albums qu'on le dit. Un auditeur (nous) par album, cela fait six auditeurs. Assez pour créer un fan-club : le RSCA (Ron Sexmith Club Amateurs). Allez, encore cinq, et on l'a, notre équipe de foot !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Still Born Alive

En mélangeant les lettres qui composent le nom du groupe, vous obtenez, à une lettre près, le mot ‘danse’. Quant au titre, il rappelle étrangement le tube disco de Patrick Hernandez, cet hymne régressif coupable de faire se dandiner les étudiants bourrés sous les spotlights des kermesses aux boudins… Autant d'éléments devaient donc nous mettre la puce à l'oreille : derrière le patronyme Sand se cacheraient d'infâmes adorateurs des Bee Gees, des enfants bâtards de Patrick Juvet et d'Amanda Lear. Mais l'écoute du premier morceau fout (heureusement) en l'air tous nos pronostics : en proclamant les noces des guitares les plus abrasives et des beats les plus cradingues, Sand ressemble plus à Death In Vegas qu'à Hollywood and the Bananas. Rassurés, nous prêtons l'oreille plus attentivement : à certains moments, on croirait entendre Bobbie Gillepsie chanter chez Mr Oizo (" Body in the river "), ou Add N to X prêter ses vieilles machines à Roni Size (" Bug Chaser ")… Sur la plupart des titres, on assiste donc à un déluge (super)sonique où la fée électro aurait jeté un sort au rock le plus binaire… Malheureusement, ces décharges fusionnelles ont plutôt carbonisé les batteries et fait sauter les fusibles que provoqué une véritable poussée d'adrénaline. Pas que " Still Born Alive " soit décevant sur toute la ligne (" Airlock " et " Whalebone Snack " sont sympas) ; mais il lui manque juste un peu de sève et d'originalité pour casser la baraque. Le dernier morceau, " Rubber Eye ", court ainsi après l'ombre d'un Red Snapper qui se serait drogué à l'EPO, mais qui aurait trébuché avant la ligne d'arrivée. Dommage, mais ce n'est que partie remise.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Come Around

Compagnon de virée de pas mal de groupes new-yorkais (des furibards Lounge Lizards à la douce Norah Jones), Tony Scherr sort son premier album, sur le vénérable label de Sonic Youth (Lee Hazlewood, Fuck, Catpower,…). " Enfin ! ", diront certains, " Qui ? ", diront d'autres… en tout cas, qu'on le connaisse ou pas, son country-folk ne laisse pas de marbre. Pourtant, ce " Come Around " n'offre rien d'exceptionnel à se mettre sous la dent : juste de la bonne zique, tranquille, laidback, bref au poil (pour autant qu'on aime ce genre de complaintes poussiéreuses à la Jim White, voire à la Palace). On savait Steve Shelley capable d'exhumer de vieux trésors (les rééditions du grand Lee) : encore une fois, il a découvert une belle pépite.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Zoomer

Il y a deux ans, Schneider TM nous gratifiait d'une reprise amusante du fameux " There is a light that never goes out " des Smiths : un exercice de style apparemment vain, mais qui laissa des traces (prémices de l'elektroklash ?). Avec ce " Zoomer ", Dirk Dresselhaus fera sans doute moins de vagues : pas que ses morceaux ne soient déplaisants (on pense à du Kraftwerk remixé par Jimi Tenor), bien au contraire… Seulement voilà, l'Allemagne, en deux ans, a enfanté d'un autre trublion à l'élégance rare, dont l'électro-cabaret (dixit lui-même) frappe plus notre imagination : Gonzales. Tant qu'à mélanger joyeusement bleeps canailles, voix sous acide et refrains pop, un " Presidential Suite " ferait mieux l'affaire. " Zoomer " arrive certes en bon deuxième avec ces petits tubes d'électro-pop minimalistes ; mais rien ne sert de courir : Schneider TM n'impressionne plus autant qu'en singeant Morrissey. Comme le dirait notre ami fan d'Oscar Wilde : " Some Germans are biggers than others ".

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Finisterre

Saint Etienne s'est toujours donné pour mission périlleuse de composer la chanson pop ultime, l'anthem (euro)dance idéal, le tube FM incendiaire. Douze ans que ça dure, et toujours pas la timbale, le podium, la piste aux étoiles. Au bout du compte, Saint Etienne s'est petit à petit engoncé dans une formule sans cesse remâchée, au risque de ne jamais conclure, mais surtout de ne plus séduire. C'était sans compter sur l'énergie et la persévérance de Pete Wiggs, Bob Stanley et Sara Cracknell, qui cette fois-ci semblent au bord de la réussite. Le Saint-Graal à portée de main, le trio anglais n'a plus qu'à prier Saint-Top of The Pops pour que leurs chansons se transforment en hits et forcent enfin les portes de la gloire et des dancings de la planète. Car ce " Finisterre " n'est pas avare en pépites dance-floors (" Action ", " Amateur ", " Shower Scene " qu'on croirait piqué à New Order, " New Thing ") et en slows downtempo, avec mirror balls et paillettes eighties en option (" Summerisle ", " Stop And Think It Over "). Finies les ambiances trop délétères de son prédécesseur " The Sound Of Water " (produit par To Rococo Rot et Sean O'Hagan des High Llamas), " Finisterre " roule plutôt des mécaniques sur les pistes de danse et sous les sunlights des tropiques. Tel le Phoenix qui renaît de ses cendres, Wiggs, Stanley et Cracknell sont donc repartis pour un tour (de carrousel) à tenter d'attraper la floche du succès. Parce que comme le dit leur ami Etienne Daho (fan de la première heure) : ‘Notre manège à nous, c'est eux !’

 

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