Fuji-Joe présage la canicule…

Après avoir accordé des concerts pendant un an à Paris et accompli un passage en Angleterre en début d'année, Fuji-Joe sort son premier Ep, « Soleil brûlant ». À travers 3 titres, Fuji-Joe revendique être à l'origine du meilleur Ep de ‘post-punk noisy french…

logo_musiczine

L’amour étrange de Coilguns…

Coilguns sortira son nouvel elpee, « Odd Love », ce 22 novembre 2024. En attendant, le combo suisse dévoile un nouveau clip / single, « Generic Skincare », véritable hymne post hardcore et pièce centrale du prochain album qui devrait plaire aux fans de…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Within Temptation - Lotto...
godspeed_you_black_empero...
Redouane Sbaï

Redouane Sbaï

mardi, 18 septembre 2007 20:21

Knives Don’t Have Your Back

Echappée de Broken Social Scene et en vacances de Metric, Emily Haines oublie les joyeusetés de l’electro-pop au profit des doux plaisirs de la combinaison piano-voix, enveloppée d’un joli voile de cordes. Accompagnée d’une sélection d’amis réunis sous un sobriquet choisi par la jeune femme elle-même, The Soft Skeleton, Emily Haines nous entraîne sur une route à la fois rocailleuse et brumeuse, sur laquelle on s’aventure prudemment, par peur de réveiller quelques êtres malicieux, toujours prêts à jouer un mauvais tour à quiconque les aura dérangés dans leur profond sommeil. On s’y promène sur la pointe des pieds, suivant le chemin tracé par la Canadienne. Malheureusement, au bout de quelques mètres, la route paraît de plus en plus laborieuse et le paysage donne l’étrange impression de tourner en rond. Aussi vrai que “Knives Don’t Have Your Back” soit un premier essai assez bien fignolé, il souffre néanmoins d’un manque de variation qui porte préjudice à l’ensemble. Intéressant le temps d’une séance d’écoute rapide, l’essai semble limite soporifique dès la deuxième. Charmant mais loin d’être impressionnant.

mardi, 18 septembre 2007 20:13

A Lily For The Spectre

Dans le monde de Stephanie Dosen, les fantômes vivent en harmonie avec les hommes, sans compromis. Ils flottent tranquillement autour de nous, veillant à notre bien-être. Car de fantômes, il s’agit surtout d’une succession de spectres d’êtres chers disparus en chemin et revenus parmi nous l’espace d’un ultime au revoir. Originaire du Wisconsin, Stephanie Dosen délivre l’un des plus jolis recueils de l’année. A écouter, au choix, au coin d’un feu de bois ou dans son lecteur mp3 lors d’une longue promenade d’hiver, lorsque dame nature aura habillé le monde de son manteau blanc, “A Lily For The Spectre”  éveille les esprits et les sens sans jamais tomber dans la guimauve ou le larmoyant. Aussi jolies que leur interprète, les délicates compositions de ce premier essai auraient bien pu être interprétés par Joni Mitchell (“Owl In The Dark”, “Daydreamers”), Eva Cassidy (“Vinlhaven Harbor”) ou encore Natalie Imbruglia (“Only Getting Better”, “Death & The Maiden”.) Produit par Simon Raymonde des Cocteau Twins, “A Lily For The Spectre” est un anti-coup de blues qui risque fort bien d’obtenir une place privilégiée dans le cœur de ses auditeurs.

mardi, 11 septembre 2007 22:06

You Can’t Win

Ode à la contemplation, remède contre tous les maux, « You Can’t Win », troisième essai de la formation originaire de l’Oregon, constitue la bande sonore idéale des longues journées pourries que nous offre si gracieusement les cieux belges depuis le début de l’été. Emmené par Al James, Dolorean nous transporte l’espace d’un instant loin de la foule, loin des paysages maussades, loin des soucis, loin de tout. Accompagné d’une pochette illustrée par Gus Van Sant (rien que ça…), l’œuvre thérapeutique condense en 11 morceaux ce qu’il y a de plus beau et de subtil dans le son folk-americana tout en évoquant à la fois Neil Young, Winterpills, Low ou encore Damien Jurado, pour lequel Dolorean a par ailleurs fait figure de backing band le temps de quelques tournées. « You Can’t Win » nous susurre à l’oreille Al James tout au long de la plage éponyme et, comme hypnotisés, on se laisse aller à rêver, jusqu’à en oublier à jamais, défaites et autres fautes de parcours. Un peu de douceur dans ce monde de brutes ne peut vraiment pas faire de mal… 

 

mardi, 11 septembre 2007 22:00

Datarock Datarock

Le duo norvégien Datarock n’est pas du genre à se creuser les méninges trop longtemps. Ah ça, non ! L’art de la subversion, il le concède gracieusement aux autres. Datarock, lui, préfère agir dans la simplicité, le commun, le ‘déjà entendu’. Un petit coup de synthé kitsh par ci, un petit coup de guitare par là et une voix monotone pour arroser le tout. En deux temps trois mouvements, la formation réussit l’exploit de faire chier son monde, sans aucune gêne. Bien au contraire, elle en est fière et en fait carrément son fond de commerce, n’hésitant pas à publier deux versions du même recueil (contenant quelques variations dans la tracklist). Dans son infinie sagesse, elle permettra tout de même à l’auditeur de se réveiller à quelques reprises (« I Used To Dance With My Daddy », « The Most Beautiful Girl », « Fa-Fa-Fa » et « Ganguro Girl »). Juste assez pour transformer ce « Datarock Datarock » en disque aussi vite écouté qu’oublié.

mardi, 28 août 2007 19:49

The Destruction Of Small Ideas

Au premier jour, il y eut « The Fall Of Math ». Au second apparut « One Time For All Time ». Au troisième vint l’accomplissement. « The Destruction Of Small Ideas » est, à ce jour, probablement l’œuvre maîtresse des Sheffieldiens de 65daysofstatic. La destruction des petites idées au profit d’idées plus grandes et plus originales. Complexe, osé, barré, ce nouvel exercice de style virevolte entre math-rock classieux et expérimentations hyperboliques d’une précision à couper le souffle. Pourtant sans grande prétention, « The Destruction Of Small Things » atomise les standards du genre en douze morceaux à la fois apocalyptiques (« These Things You Can’t Unlearn », « The Distant and Mechanised Glow Of Eastern European Dance Parties ») et séraphiques (« Don’t Go Down On Sorrow », « Lyonesse »). Un must pour tous les mélomanes en quête d’authentique originalité.

mardi, 09 juillet 1996 03:00

Irresistible Bliss (a)

10 ans déjà ! Et si l’on regarde de très près, on peut encore observer les traces de la claque envoyée sur la joue de quiconque aurait succombé aux joies du rock après avoir glissé cet « Irresistible Bliss » dans sa sono. Du pur génie. Un génie qui se fait sentir dès les premières notes de « Super Bon Bon » et de sa terrible ligne de basse, marque de fabrique des compos de Soul Coughing. Embrasés par la voix radiale de l’énigmatique M. Doughty et la langue déjà à terre après une bouchée seulement, on se laisse aller à déguster tour à tour « Soft Serve », « 4 Out Of 5 » et « Soundtrack To Mary » avant de se surprendre à en redemander, tel un junkie pathétique prêt à tout pour obtenir son graal. C’est que cette œuvre machiavélique pousserait presque à souhaiter que grand mal s’abatte sur tous ceux qui hésiteraient à abandonner toute once de dignité au profit de l’angoissant « Sleepless », du prodigieux « Lazybones » ou du kitsh jazz-cabaret de « Disseminated ». En guise de final, « How Many Cans ? » se dévore, des idées noires plein la tête et idéalement accompagné de quelques bouteilles de whisky ingurgitées au préalable. Intelligent, précis, terrifiant, addictif, jouissif, « Irresistible Bliss » n’aurait pas pu porter meilleur titre. L’aventure Soul Coughing, qui s'est achevée en 2000, aura duré l’espace de trois albums studio et bien que le quartet new-yorkais n’est aujourd’hui qu’une sombre et infime miette de l’histoire du rock, il aura eu le mérite de laisser derrière lui ce régal auditif qui se ressert sans fin. Aujourd’hui, après avoir récupéré les dernières lettres de son prénom et perdu le voile de mystère qui enveloppait son personnage, Mike Doughty officie tout seul comme un grand. Sans atteindre le perfectionnisme ou l'obscurantisme des travaux de son ancienne formation, son nouvel album, « Haughty Melodic », ne devrait pas déplaire aux nostalgiques en manque.

 

lundi, 11 juin 2007 18:14

Alphabetically Arranged

Si le grand classique « Anyone Can Play Guitar » de Radiohead devait atterrir dans les bacs aujourd’hui, ses géniteurs l’auraient probablement intitulé « Anyone Can Play Electro ». Imaginez vos deux petits frangins, cloîtrés dans leur chambre, la bouche collée à un micro cheap et les doigts scotchés sur un synthé arraché aux puces deux heures plus tôt pour 5 euros 95 seulement. Un prix défiant toute concurrence s’expliquant par l’étrange absence de certaines touches. Mais les deux garnements n’en ont rien à foutre, ils s’amusent comme des bêtes à composer les morceaux les plus débiles que l’humanité ait eu à endurer. Dans le salon, votre petite famille s’impatiente. ‘C’est quoi ce bordel ?’, hurle maman. ‘Ils commencent à faire chier, ces deux petits cons !’, s’époumone papa. ‘Je vais leur couper les bras et leur faire bouffer leur synthé de merde’, s’énerve la grande sœur. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que le duo infernal décide d’inviter ses potes pour faire encore plus de bruit. Ayant de la suite dans les idées, les trublions décident de graver sur disque leurs morceaux ‘self-made’ préférés, pour la postérité et le grand bonheur de leurs proches. Afin de s’y retrouver dans leur ouvrage dantesque, ils auront même pensé à classer les 29 créations originales et collaborations par ordre alphabétique ainsi que de subtilement intituler l’ensemble « Alphabetically Arranged ».

Quelques semaines plus tard, en se promenant sur la toile, maman, papa et grande sœur tombent sur quelques morceaux electros leur semblant étrangement familiers mais dont l’origine leur paraît un peu floue. Et malgré eux, parents et enfant se mettent à taper du pied, à balancer la tête et à sautiller dans tous les sens, faisant dangereusement valser tous les meubles du salon. Le tout, sous l’œil amusé des deux garnements, tapis dans l’obscurité et se régalant à l’avance de la manière dont ils nargueront sournoisement le trio qui, jusque à cet instant, voulait impérativement les réduire au silence.

lundi, 09 juillet 2007 21:25

Fancy Footwork

Chromeo is back ! Trois ans après « She’s In Control », les Canadiens débarquent avec un « Fancy Footwork » jubilatoire à mort. Pour ce nouveau recueil, les deux hommes n’ont pas fait les choses à moitié et se sont entourés de Tiga à la production et de Phillipe Zdar (Cassius) au mixage, garantissant à l’ensemble un résultat impeccable. Encore plus fortement influencé par les 80’s que son prédécesseur, ce second essai jouit d’une délicieuse dose de rythmes funky hautement addictive. Toujours à la limite du kitsch mais sans jamais l’atteindre, l’incomparable duo judéo-arabe délivre 11 merveilles de second degré qui risquent autant de faire rêver les nostalgiques de l’ère Hall & Oates (Aaah, cette moustache !) que de les agacer. Avant de les faire rêver à nouveau ! Ni Capulet ni Montague, Chromeo est par ailleurs la meilleure preuve qu’Arabes et Juifs savent faire autre chose que se taper sur la gueule, contrairement à ce que certains peuvent penser. Une bien belle leçon.

lundi, 02 juillet 2007 22:00

Attack Decay Sustain Release

Arrache tes vêtements, monte sur scène et bouge ton derrière, it’s the beat ! « It’s the Beat » n’est rien d’autre qu’un putain d’hymne electro à faire gémir d’extase les fiers et irréductibles ringards dont la platine vinyle est aujourd’hui encore et toujours squattée par Technotronic et consorts. De la même manière que son single porte-drapeau, « Attack Decay Sustain Release » est une véritable tuerie, une machine à sueur. « Sleep Deprivation », plage d’ouverture orgasmique vaut à elle seule son pesant d’or. Né des cendres de Simian, Simian Mobile Disco présente sur son premier essai pas moins de 10 énormes bombes (ou plutôt 9, s’il l’on omet l’affreux intrus, « Love ») aux influences très 90s (le funky « I Got This Down », « Hustler » et ses exquises envolées acid ou encore le nouveau single quasi euro-dance « I Believe »). Incidemment, le premier essai du duo est sorti le même jour que celui de Justice. Deux must, double régal. ‘Parce qu’ils sont nos amis, nous ne nous sentirons plus jamais seuls’ !

mardi, 26 juin 2007 00:12

Minutes To Midnight

Ouais, Linkin Park c’est du boudin prémâché pour ados en quête d'identité. Ouais, Linkin Park c’est de la grosse daube commerciale. Ouais, Linkin Park c’est de la merde, etc., etc., etc. Pour leur troisième essai, il fallait s’attendre à ce que le combo rap-métal essuie à nouveau critiques sur critiques. Lors de la sortie de « [Hybrid Theory] » et « Meteora », ces dernières étaient, il faut l’avouer, toujours faciles et pas souvent justifiées. Ces deux recueils étaient pourtant de sacrés courants d’air frais bien produits (voire trop bien, diront certains). On aurait aimé parvenir à prendre leur défense dans ces lignes ; mais comme son « Minutes To Midnight » n’arrive pas à la cheville des deux premiers recueils, Linkin Park tend le bâton à ses détracteurs et ne demande qu’à être fustigé. Essentiellement composé de ballades mièvres (« Leave Out All the Rest », « Shadow of the Day », « Hands Held High », « The Little Things You Give Away »…), cette nouvelle plaque exaspère beaucoup trop. Même les deux ou trois morceaux plus ou moins convenables (« Given Up », « Bleed It Out »…) n’arrivent pas à remonter le niveau. Le sextet ne devra donc pas s’étonner si son public-cible préfère se tourner du côté du Tokio Bordel …