Les visions réverbérées d’Ultimate Dreamers

C’est ce 17 mars qu’est paru le nouvel elpee studio du quatuor belge, The Ultimate Dreamers. Actif au milieu des années 80 et fortement influencé par le post-punk britannique et l'atmosphère mélancolique de la cold-wave, le groupe a ressuscité pendant le…

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Attaché à Hermetic Delight

En un peu plus de dix ans d’existence, Hermetic Delight a déjà vécu plusieurs vies musicales. Au fil de ses sorties (trois Eps et un premier elpee paru en 2020) et de ses explorations, la formation strasbourgeoise a peu à peu enrichi sa signature sonore aux…

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Ubikar

Démos

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Ubikar est un quatuor originaire d’Ardèche. Basé aujourd’hui à Lyon, le line up est réduit à un trio. Et les musicos sont âgés d’une vingtaine d’années. Leur première démo réunit autant de titres que de membres du groupe originel. Chaque morceau, pris séparément, suscite un certain intérêt, principalement grâce aux ambiances posées clairement ; mais lorsqu’on écoute les quatre pistes dans son ensemble, on peine à trouver un fil conducteur. Les diverses atmosphères n’ont aucun point commun. Souffrent d’une absence d’homogénéité. Et pire encore, la plage suivante démolit la précédente.

Ubikar se comporte un peu comme un jeune puceau, dans une maison close. Il y a tant de plaisirs à découvrir qu’il ne sait plus où donner de la tête ; alors, ses émotions et ses pulsions le submergent. Et ses réactions partent dans tous les sens ! Peu importe ce que ça lui coûte, il offre tout de sa personne à ces inconnues. Ses gestes n’ont aucun accord les uns avec les autres, n’ont pas encore la grâce que dégagent deux corps expérimentés en plein acte d’amour. On s’aperçoit qu’il a tout en lui pour atteindre la beauté de cette jouissance, mais il reste du chemin à parcourir, d’autres corps à étreindre avec attention et affection. Pas de quoi s’inquiéter pour lui ; délivré de cette pression qui tenaille chacun de nous la première fois, tout sera plus naturel, plus fluide.

 

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Alice in Neverland

Debut

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A mi-chemin entre le trou du lapin cher à Alice au pays des merveilles et le pays imaginaire de Peter Pan, l’univers de ce projet autodidacte se décline mélancoliquement sur les traces de notre enfance.

Délicatement déposées au seuil de l’âge adulte, ces comptines empreintes d’un certain classicisme redessinent les dédales d’un chemin perdu autrefois.

Le violoncelle donne corps à ces méandres ensorcelés et l’esprit n’est pas loin d’un Tim Burton médiéval dont la monture se serait arrêtée ici pour paître paisiblement.

Une échappée temporelle aux textures sépia où les bonnes surprises ne manquent pas (les tablas sur « Observatoire », la rythmique fiévreuse de « Senshin », la discrète electronica de « Shadow »).

On pense parfois à Dead Can Dance, et les ambiances sont très réussies. L’ajout de textures orientales finissant définitivement de semer l’auditeur dans ce labyrinthe de Pan.

Un album onirique haut en couleurs.

 

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Anwynn

Newydd Wawr (Ep)

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Repérés lors des éditions 2010 du ‘Metal Female Voices’ de Wieze et du ‘PPM Fest’ de Mons ou plus récemment, dans le cadre du Rock Sound Festival 2011 de Lessines, les Athois d’Anwynn confirment leur nomination au titre de nouvel espoir de la scène métal gothique épico-symphonique belge en nous proposant « Newydd Wawr ». 

Cette formation née en 2007, dont le patronyme signifie ‘l’Autre Monde’ en langage celte,  évolue depuis l’année dernière dans la configuration relativement peu commune du septuor. L’Ep quatre titres « Newydd Wawr » (‘La Nouvelle Aube’) marque une évolution considérable par rapport à la première démo, « Behind The Veil », parue en 2009. La horde sauvage se voit désormais renforcée par l’arrivée d’un second bretteur et surtout d’un imposant guerrier-hurleur. La ‘Nouvelle Aube’ est donc ici synonyme de ‘nouvelle dynamique’. Celle-ci repose trois éléments principaux :

1. Une section rythmique dévastatrice résultant des assauts réguliers de Wobi (basse) et Laurent (batterie).

2. L’union sacrée entre le clavier atmosphérique d’Astrid et les guitares de Wallace et Ben qui allient riffage mélodique du métal classique et brutalité du death métal. 

3. L’intrigante dualité entre les vocalises mezzo-soprano angéliques d’Amandine et les vociférations d’orque irascible de l’impressionnant Bouc.

La plaque, dont le son puissant a été mis en forme par Olivier Wittenberg (NDR : le batteur et compositeur principal de Manic Movement) balade l’auditeur, pendant une vingtaine de minutes, entre rêveries et légendes guerrières, en relatant les derniers jours des druides, les guerres claniques et la quête du Saint-Graal.

Sous le regard courroucé des dieux païens du métal, sept vaillants Hennuyers, imprégnés de culture celtique, redécouvrent les secrets de l’acier. Préparez vous à l’aube nouvelle !

 

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MyrHa

4 Songs (Ep)

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« 4 Songs » constitue le premier Ep des Parisiens de MyrHa. Les 4 morceaux ont été enregistrés à Bruxelles en 2009, sous la houlette de Lionel Vancauwenberghe de Girls in Hawaii et Christopher Yates. Un premier essai au parfum fortement marqué par les années 90. Bref, ça sent la guitare fuzz à plein nez ! MyrHa est un authentique groupe de grunge et la voix de Claude rappelle parfois celle du regretté Layne Staley d’Alice in Chains. Pas très original, me direz-vous, mais c’était, à l’époque, une des caractéristiques principales de cette solution sonore écrasante et ténébreuse. Si la production du trio laisse quelque peu à désirer (mais n’est-ce pas ce que le genre requiert), les chansons laissent transparaître un réel potentiel que le groupe transpose, paraît-il, à la perfection sur les planches. « Friday » aurait pu figurer sur la flip side d’un single de Nirvana alors que « Tomorrow Is Another Day » ressemble à une démo d’Alice in Chains. Maintenant, si le band veut se faire une place au soleil, il a tout intérêt à se libérer de ses trop évidentes influences et puis d’engager un producteur capable de mettre en exergue ses (lourdes) guitares…

 

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Lullaby

Rosebud

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Fondée en 2005, cette formation nous vient de Dijon, en France. Avant de graver ce premier album, elle avait déjà publié deux Eps. Un en 2006 et le suivant en 2007. Quoique français, ce groupe est avant tout influencé par la britpop. Celle des Arctic Monkeys et de Bloc Party, en particulier. A cause des riffs de guitare tour à tour effilés, déchiquetés et en général incisifs. Et puis de la construction refrain/couplet très spécifique. En outre, les interventions circonstancielles de l’orgue rogné ne sont pas pour me déplaire. Malheureusement, il y a la voix du chanteur principal. Elle colle difficilement à la musique et manque surtout d’amplitude. Etonnant, car lorsqu’elle est soutenue par un backing vocal elle se conjugue parfaitement en harmonie, un peu comme si ce support lui permettait de maîtriser son timbre et ses inflexions (l’atmosphérique, presque trip hop « Join our forces »). Et puis, les enchaînements ne coulent pas toujours de source, surtout lorsqu’un changement de tempo intervient au cours d’un même morceau. Si la plupart des titres sont plutôt pêchus (NDR : notamment « Sweet addiction » et l’épique « Discollision », réminiscent de Muse) et arides, l’elpee recèle un morceau imprimé sur un tempo spasmodique, presque ska (« W/W »), deux ballades dont une instrumentale et s’achève par une compo plus élaborée, luxuriante, à la limite solennelle (« Farewell song »). Il y a encore du pain sur la planche…

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The Host

Love, Birth & Disillusions

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The Host est un trio français basé à Marseille citant parmi ses influences principales, Led Zeppelin, Queens Of The Stone Age, The Clash, les Beatles et Pearl Jam. Et, avouez que pour un groupe pop/rock/alternatif, il existe pire comme références. Formé en 2004 par Julien Arniaud (chant, guitare et claviers), Thomas Campion (batterie) et Vincent Fraschina (basse), le groupe enregistre en mai 2008 un premier Ep intitulé « Burning Altamont » aux fameux ‘Sound Suite Studio’ de Terje Refsnes (Tristania, Trail Of Tears, Sirenia, Carpathian Forest, Turisas).

L’album suivant « Love, Birth & Disillusions » sort en mai 2010. « Follow Me », en ouverture de la plaque confirme les propos de Julien, Thomas et Vincent : l’ombre du grand Zeppelin plane bien sur leur musique. Et ce ne sont pas les accords de cithare et de guitare acoustique inclus dans cette composition qui viendront contredire cette affirmation. « B… »,  le titre suivant, démontre que Josh Homme et QOTSA ont eux aussi marqué la formation, plus encore peut-être que Jimmy Page et Robert Plant.

Il ne faut cependant pas toujours se fier aux apparences. Malgré cet héritage ‘classic hard rock’ et ‘stoner’, The  Host n’a pas grand-chose d’un groupe de headbangers. Son rock est musclé mais pas ‘heavy’ et évolue plutôt dans la mouvance ‘pop-rock’ alternative de la fin des années 90. Si l’on pense parfois à Led Zeppelin et Queens Of The Stone Age, les noms de Muse ou de Placebo viennent aussi à l’esprit dès que l’on pose une oreille sur « Love, Birth & Disillusions ».

The Host synthétise à sa manière trois décennies de rock. Sans être racoleur, « Love, Birth & Disillusions » propose une jolie collection de mélodies accrocheuses. L’album plaira sans aucun doute à un panel d’amateurs de musique appréciant autant le rock musclé que la pop sophistiquée. A découvrir.

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Aube Lalvée

Souls to the wind

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Improbable perle d'infinie mélancolie nichée dans un écrin de velours (cette voix magnifique à la texture grave qui enveloppe dès les prémices de cet album), la musique de Aube L est un aqueduc qui draine les larmes salées allant droit au cœur.

« Souls to the wind » s'érige dans la lumière d'une Aube nouvelle. En treize titres qui subjuguent par leur beauté. Quatrième opus de cette artiste dont les performances vocales font immanquablement penser au regretté Jeff Buckley, cet album est en soi la somme de milliers d'essais non concrétisés dans la constellation Rock. Rarement musique et chant ne se sont mariés avec autant de grâce dans ce style inclassable qu'on appelle communément Post-Rock.

« Black moon » et ses accents New-Wave, le titre phare « Souls to the wind » dressé dans l'obscurité et guidant les sens dans des travers mystérieux (accentués par l'écho lointain de guitares éplorées) ou encore le Dub languissant de « Life planner » dressent la cartographie de ces paysages brumeux. Au loin, se détachent dans le ciel les veines d'une montagne en deuil (« A song for your love »)

L'histoire de cet album est tristement connue. Peu accéderont à sa grâce intemporelle et en nombre relativement restreint, nous nous abreuverons en secret de son nectar venimeux.

Mais prenez garde, si vous y goûtez.

 

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Herscher

Herscher (Ep)

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Avant de débuter cette chronique, il est impératif de remercier Herscher qui nous a transmis cet Ep cinq titres en format vinyle 33 tours. En ces temps de disette promotionnelle où les chroniqueurs doivent souvent se contenter d’horribles ‘digipromos’ (NDR : des albums promotionnels, téléchargeables par la presse, constitués de fichiers mp3, pdf et jpg) pour faire leur boulot, j’ai vraiment eu chaud au cœur en recevant une telle pièce de collection.

Bien sûr, votre serviteur a dû, afin d’être capable de s’en mettre plein les oreilles, exhumer du caveau familial la vielle platine qui n’avait plus tourné sur son axe depuis 1989. Du coup, petite frayeur passagère au moment de poser l’aiguille diamantée sur le noir sillon de la plaque : et si la mécanique était rouillée ou la courroie brisée ? Mais non, pas de souci, cette platine, c’est de la production d’avant-grunge, du costaud, du solide, bref : de la qualité.

Herscher est un duo basse/batterie instrumental formé à Clermont Ferrand au début de l’année 2010. Cette configuration minimaliste est, il faut bien l’avouer, plutôt surprenante pour un groupe qui pratique une musique aussi ‘heavy’. Il n’est pas vraiment aisé de coller une étiquette sur ce rock instrumental lourdingue, dans lequel la batterie down tempo s’associe à une basse distordue et saturée au maximum pour faire oublier l’absence de guitares. Psychédélique ? Stoner ? Doom ? Drone ? Noise ? Un peu tout cela à la fois, en fait. Le tempo pachydermique se réfère évidemment au Black Sabbath des seventies, les variations minimales et le son ‘bourdonnant’ de la basse évoquent quant à eux le drone doom de Sunn O))). Il n’est évidemment pas question ici de démonstrations de technique instrumentale, mais plutôt de création d’atmosphères sonores.

Une curiosité à découvrir si vous aimez les atmosphères lourdes et les ambiances noisy.

 

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Radius System

Architects of yesterday

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Hier s'écrivaient les pages dorées des désillusions d'aujourd'hui. Ode à la résignation et au fatalisme assumé, la musique de ce duo français, ramené récemment à une seule entité (celle de Grégory Hoepffner) affiche une maturité déconcertante et une vindicte salutaire dans un post-rock las de se bouffer la queue. Des contours difficilement cernables de cet album magistral de maîtrise et de contenance, s'échappent ça et là de fulgurantes envolées mélodiques propres à drainer sang, sueur et larmes vers le centre de l'univers dans un furtif moment d'oubli.

Porté par des ambitions modestes qui volent bien plus haut que la plupart des prétentions nombrilistes de bon nombre de groupes d'une mouvance pseudo intellectuelle, les 10 compositions ici présentes reflètent, en sépia, les errements et tâtonnements qui font les grandes avancées. Une rage contenue qui s'écoule et déborde par torrents (et qui peut s'avérer fortement corrosive), mais aussi une beauté subtile qui rayonne tout au long.

Des montagnes russes d'« Autopilot » à la linéaire complainte de « Siberian winter », des guitares tourbillonnantes d’« Architect of yesterday » et son final elliptique à la grâce fulgurante de « Picture goodbye », le voyage imaginaire traverse mille horizons balafrés d'improbables accidents. Un subtil mélange de musique binaire et de rock burné.

Difficilement concevable en live de par sa complexité, le projet mériterait assurément une projection plus accrue.

Malgré son évidente nostalgie, les yeux fermés, Radius System devance déjà le futur. Magnifique !

 

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No Fatality

The First Scream (Ep)

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Bien qu’elle n’ait jamais été aussi active que la ‘Montoise’ ou la ‘Liégeoise’, la scène métal tournaisienne a toujours bon pied bon œil, et ce depuis les années quatre-vingt. On se souvient encore de Barbarian, Black Knight, Catharsis, Juggernaut, Boner Knife et des indéboulonnables Haircut That Kills. Il faudra désormais compter sur un nouveau fournisseur de décibels : No Fatality.

Cinq gamins (NDR : la moyenne d’âge ne doit probablement pas dépasser les dix-huit/vingt ans) qui réunissent en cinq titres de quoi faire revivre leur adolescence aux fans du métal des eighties a de quoi surprendre. Et pourtant, ce ‘club des cinq éventreurs’ débite du décibel avec autant d’aisance que s’il était né à la glorieuse époque de la N.W.O.B.H.M. Ne cherchez pas ici de néo/metalcore/emo machin chose. No Fatality joue du heavy métal. Du vrai !

« The First Scream », le premier Ep du groupe à été mis en boite l’été dernier chez nos voisins français du Bosshog Studio. Géry (batterie), Michaël (guitare lead), Jérome (guitare rythmique), Chris (basse) et Gaël (chant) proposent cinq plages plombées d’un heavy métal classique, inspiré par les gloires du passé (NDR : le groupe cite Iron Maiden, Judas Priest, Metallica, Megadeth et Saxon) ainsi que par quelques formations plus récentes (Sabaton, Firewind, Children Of Bodom, Avenged Sevenfold). Une palette de riffs en béton, bien heavy mais qui virent parfois au trash, une rythmique percutante, quelques soli bien sentis et des vocaux accrocheurs ; ce disque fleure bon le respect des traditions ancestrales et donne une sérieuse envie de ressortir les vestes à patches et les têtes à cheveux.

 

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