Goudi et Lubna Azabal dansent le tango de l’ennui…

Lubna Azabal est une actrice belge née à Bruxelles d'un père originaire du Maroc et d'une mère espagnole. Après avoir été dirigée par les grands noms du cinéma international, elle a remporté ‘Le Golden Globe’ pour le film ‘Paradise Now’. Lubna adore les…

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Découvertes

Dorja

Target Practice (Ep)

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Girl band atypique, Dorja est responsable d’un hard rock mélodique. Le line up réunit la drummeuse Anna Mylée (NDR : issue de Silly, elle est de nationalité belge), la vocaliste Aiym Almas (NDR : établie à Los Angeles, elle est originaire du Kazakhstan) ainsi que trois Britanniques ; en l’occurrence la bassiste Becky Baldwin et les deux guitaristes, Rosie Botterill et Holly Henderson.

Les filles se sont rencontrées à LA. Et elles ont mis en boîte le single « Fire », sous la houlette d’Erich Gobel (Black Sabbath, John Mayer, Ray Charles), au West Triad Studio. Mais c’est en Angleterre, et tout particulièrement au studio Ten21, dans le Kent, que la formation a achevé l’enregistrement de « Target Practice », un Ep 4 titres.

Vitaminé, « Fire » ouvre la plaque. Les guitares sont huileuses. Les percus, incisives. La voix est grave, rocailleuse. Et la musique trempe dans le metal mélodique. Idéal pour un single ! (NDR : la vidéo de cette compo est à découvrir ici)

« Not In Your Shadow » démarre en douceur. Les accords de grattes sont plus lents et méthodiques. La voix d’Aiym adopte un timbre davantage bluesy, puis est emportée par le mouvement, lorsque les riffs prennent leur envol…

« Reaching Out » nous plonge dans les seventies. L’électricité puise ses sources chez Gun’s et Led Zep. Manifestement, Anna a assimilé la technique du maître Bonham. 

Le titre éponyme clôt cet Ep. Et il est superbe ! La ligne de basse s’impose et se met à frémir. Les grattes se conjuguent et montent progressivement en puissance.

Belle carte de visite, « Target Practice » devrait inciter les métalleux à aller découvrir le band féminin sur les planches. Non seulement les filles ont de l’énergie à revendre, mais elles le dispensent à bon escient. Dorja part en tournée, dès juillet 2017, en Angleterre, pour y participer à plusieurs festivals. On espère quand même quelques dates en Belgique. Stay tuned !!

 

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Goodbye Moscow

Souvenirs Futurs

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Goodbye Moscow, c’est le projet de Benjamin Hutter. Après avoir accompli un long voyage en train à travers l’Europe (NDR : Benjamin est né en Russie), ce poète et doux rêveur a posé ses valises à Bruxelles, en 2015. Année au cours de laquelle il publie un premier Ep intitulé « De Rêves Inachevés ». Benjamin reconnaît pour influences majeures, Dominique A et Etienne Daho. Il a remporté le tremplin ‘Beauraing Is Not Dead’ et est finaliste du concours ‘F Dans le Texte’. Membre également du collectif liégeois Planet Melon (Leaf House, Lylou et Two Kids On Holiday), il est soutenu par deux choristes : Alice Vande Voorde et Lauréne Vatier.

« Reste Avec Moi » : c’est un cri du cœur qui ouvre ce disque. Pourtant, il s’agit davantage d’une invitation à rejoindre le dancefloor. A cause des beats électro. Des beats électro qu’on retrouve tout au long de « Comme Gagarine », une piste qui nous guide vers une galaxie lointaine. Au beau milieu des étoiles. Même que la voix épouse un profil intergalactique. « Si l’été » vous entraîne sous le soleil et surtout les palmiers. Les souvenirs appartiennent toujours au passé, mais la musique de Benjamin porte l’espoir d’un avenir meilleur. Et il traduit ce concept à travers « Souvenirs Futurs ».

« Célébrons » clôt cet Ep. Le spectre de Daho rôde. Le flux des mots est incessant et véhicule un message positif et reflète en même temps une sorte d’ode au bonheur.

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Nasty Candy & Coco Lipstick

Rendez-vous (Ep)

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Derrière les pseudonymes Nasty Candy & Coco Lipstick se cachent Clémentine Collette (alias Clemix) et Marie Gaignier (alias Marie Paillette). C’est en 2015 que les deux Bruxelloises décident de monter ce projet. A première écoute, on a vraiment l’impression qu’elles prennent beaucoup de plaisir derrière leurs machines. « Rendez-vous » constitue leur premier Ep et a été mixé par Jean Vanesse du Greenhouse Studio (Dan San, Kid Noize, …)

Les cinq morceaux qui composent l’opus sont tous construits dans le même moule. Les deux dames dispensent une électro/pop construite sur une rythmique basique sur laquelle vient se poser des lignes de synthés et des sonorités futuristes. Et cette expression sonore véhicule des textes féministes. Mention spéciale, cependant, à « It Doesn’t Matter », une piste qui parvient à s’extraire de ce schéma, en ralentissant le tempo, pour libérer une large palette d’émotions. Si on imagine que sur les planches, l’énergie dispensée par Nasty Candy & Coco Lipstick est très susceptible de mettre le souk, il faut reconnaître que dans son salon, après avoir écouté trois morceaux, on a plutôt envie de zapper…

 

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Elle et Samuel

Victime et coupable

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Deux gars, une fille ! Un corps à trois têtes belge et talentueux !

Samuel Lambert (voix, guitare), Cécile Gonay (basse, guitare, mélodica, violon, loops) et Patrick Perin (guitare, loops) sont à la base de cette étrange formation venue d’ailleurs. Au sein du paysage musical contemporain, on peut vraiment parler d’ovni…

Originaire de Vielsalm, le groupe existe sous sa forme actuelle depuis 2013. Malgré son jeune âge, il dispose d’une bien belle expérience scénique, expérience qu’il a déjà pu démontrer principalement en Wallonie et Bruxelles ; mais également et plus récemment à Paris et Genève.

Les musicos bénéficient d’une couverture médiatique à faire pâlir les plus grands ! Sûr que de beaux espaces musicaux s’ouvriront encore à eux dans le futur !

« Elle et Samuel » parvient en six titres seulement à insuffler un vent de fraîcheur mélodique évoluant entre rock et chanson française.

Tout en retenue et introspective, la musicalité est douce, amère et légère. Incisive souvent. Enivrante parfois, à l’instar de la troisième plage « Oserions-nous ? ». La presque absence de rythmiques renforce encore cette impression de mystère.

La diction du chanteur, quasi emphatique, parfois incantatoire, mais additive, laisse entrouvrir les portes obscures de l’inconscient où se mêlent horizons métaphoriques et méandres mélancoliques, sans être forcément sombres, renforçant avec véhémence, mais sans jamais les dénaturer, le processus sensoriel et le fonctionnement de la pensée. Jubilatoire !

Le tout est complété par une narration d’histoires aux subtilités insoupçonnées, parfois presque militantes, qui se construisent insidieusement et progressivement tout au long des morceaux de ce joli format.

La première écoute peut s’avérer difficile pour les non-initiés ! C’est normal ! La filiation avec un certain Hiroshima mon amour, un Noir Désir ou encore d’un Saez est évidente !

Comme quoi, le rock belge est encore capable de faire preuve de créativité !

 

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Aberdeen

Outatime

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David Madi, c’est le vainqueur du télé-crochet ‘The Voice’ (Belgique-Saison 2), en 2013. Excellent guitariste, il possède une voix singulière qui colle bien au style rock. Après s’être illustré en adaptant le « Come As You Are » de Nirvana, il grave son premier elpee solo, « Amour Nuit », en 2014.  Mais l’année suivante, il décide de revenir à ses premiers amours, le groupe Aberdeen. Au sein duquel figure également le drummer Fabrice Vanderest qui participe à l’écriture des compos, ainsi que le bassiste Santo La Marca. Un power trio dont le temps semble s’être arrêté en 1990 (« Outatime »)

Aberdeen, c’est la ville natale de Kurt Cobain. Ce qui explique le patronyme du band. Madi est tombé dans la marmite à grunge, dès la naissance de ce style musical. Celui de Pearl Jam et surtout de Nirvana. Pas étonnant que l’elpee transpire le genre de bout en bout.

De cet opus, on épinglera « Dirty Face », une véritable perle qui évolue sur un tempo lancinant. Et puis « While You Sleep », le morceau de clôture, qui s’étale sur 21 minutes. Une nuit blanche en perspective. C'est du véritable live sur album.

 

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Chris Rolling

The Chris Rolling Squad (Ep)

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Chris Rolling vit dans l'Ouest, du côté de La Rochelle et des Sables d'Olonne. Ce chanteur-guitariste a milité chez Heavy Manic Souls, une formation responsable d’un rock musclé teinté de blues. Et en montant son nouveau groupe, Chris Rolling Squad, on ne peut pas dire qu’il a changé de style. Son backing group réunit le bassiste Brice Duval et le batteur Romain Cauneau. Chris signe 4 des 5 plages de cet Ep. 

"Whore" baigne au sein d’un power rock engagé. La gratte dispense des accords secs et nerveux. Une compo dynamique qui libère une énergie quasi-punk. Le spectre de feu Lemmy (Motörhead) y plane. Tout comme sur l’enlevé "My redemption", une piste au cours de laquelle Rolling s’éclate sur ses cordes. "Help me" adopte un profil bien plus blues. Et la section rythmique semble bien plus à l’aise sur ce tempo. La guitare privilégie encore les accords avant de s’autoriser un trip psychédélique ‘hendrixien’. Tout au long du shuffle brûlant "Vampire blues", la guitare semble hantée par une autre gloire défunte, le regretté Texan Stevie Ray Vaughan. Le disque s’achève par la cover du "Janet says go go go" d'Indian Red", un groupe obscur suédois qui a sévi au cours des années 90, un morceau punkabilly, caractérisé par des accords de gratte qui sortent vraiment de l'ordinaire.

 

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Rince-Doigt

Plinth

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Nouveau venu sur la scène indie-rock belge, Rince-Doigt vient gonfler la liste des groupes qui se distinguent par leur patronyme ridicule. Aussi, avant d’avoir écouté une seule note de cet opus, on imagine que la formation pratique du math-rock. Et à raison. D’ailleurs on peut même ajouter que l’expression sonore de ce band n’est guère originale. Mais, de là à s’en laver les mains, ce serait trop facile.

Tout au long de cet LP, le climat est allègre. Les six pistes évoluent entre passages mélodiques et moments plus incisifs, à l’instar de l’excellent « Giboulée de cobras » (NDR : petit coup de cœur). Talonnée par la basse, la guitare mène souvent la danse, alors que la batterie marque le coup, sans jamais en faire trop. Rince-Doigt navigue donc très loin des combos de math/rock qui cherchent constamment à caser le plus de notes possibles en une seconde. Non, ici, l’accent est mis sur les ruptures. Et elles foisonnent. « Lateral coup de pied » en est certainement le plus bel exemple. Dans un registre susceptible d’évoquer les Rennais de Totorro ou Mermonte, mais dans une version instrumentale. 

Rien de bien neuf à l’horizon ; cependant l’ensemble tient parfaitement la route, grâce à une mise en place irréprochable et une production qui l’est presque tout autant. Et finalement, en baignant au sein d’une excellente ambiance, ce « Plinth » n’est certainement pas à blâmer et permet tout simplement de passer un bon moment…

A noter que le groupe se produira dans le cadre du festival Century Rock à Mouscron, ce 14 mai.

 

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My Silly Dogfish

My Silly Dogfish (Ep)

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Claudio (ex-chanteur de Victoria) et Cédric on fondé My Silly Dogfish en 2010. Le duo est depuis passé à un quatuor, Loïc et Yannick se chargeant respectivement de la basse et de la batterie. La formation pratique une forme classique de rock teinté de folk. Pas de quoi révolutionner la planète musicale. C’est en tout cas ce que cet Ep 4 titres laisse comme impression générale, malgré des ingrédients suaves mais souvent bien trop sages… Si tout est parfaitement au point et indéniablement agréable à l’oreille, ces gentilles compositions, lorgnant vers les ballades pop/folk de Cocoon voir d’Ed Sheeran (« Catch My Eyes »), ne sont guères tranchantes. My Silly Dogsih se révèle cependant bien plus convainquant lorsque qu’il muscle quelque peu le ton, comme lors du final « Give Me Some ». Si le combo français veut se démarquer, il a tout intérêt à quitter les eaux tempérées afin de passer de l’amourette au véritable amour pour ce ‘stupide chien de mer’.

 

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Clint Slate

Before the Dark

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Lorsqu’on claironne aussi fièrement des influences tellement ‘bateau’, quoique prestigieuses, comme Jeff Buckley, Radiohead, Archive ou Queen, le contenu a tout intérêt à être à la hauteur ! Le mystérieux musicien français Clint Slate a donc placé la barre très haute, en publiant « Before the Dark » ; et première constatation, peu de traces des artistes référencés, à son écoute. En effet, l’artiste livre une œuvre bien plus marquée par le folk lyrique d’Ed Sheeran ou de Jason Mraz. Dans un registre vocal plutôt maniéré, Clint Slate livre des morceaux folk FM aux forts accents pop (« Rules of Intimacy »), tramés dans des cordes hispanisantes (« Harder ») ou un peu trop dégoulinantes (« Slave »), lorsqu’ils ne sont pas teintés de légères touches électroniques (« Wish »). Les compositions sont soignées. L’artiste a du talent. Mais à force de surjouer, la charge émotionnelle n’atteint que trop rarement sa cible… 

 

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Racine Congo

Racine Congo

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Racine Congo est né quelque part entre Mons et Bruxelles. Si le band reconnaît pour influence majeure le reggae, il ne se contente pourtant pas de reproduire les clichés de la musique jamaïquaine. Car il s’inspire également de la chanson française. Et notamment à travers les textes, interprétés dans la langue de Voltaire.

Pour réaliser ce premier elpee, les musicos ont travaillé dur. Pendant plus de 2 ans. Ils ne sont ni noirs, ni albinos, mais blancs ; même s’ils ont l’âme aventureuse. Ils préfèrent Kingston et Kinshasa, mais résident à Bruxelles, la capitale multiculturelle par excellence.

Le line up réunit Baptiste De Reymaeker (chant, guitare, percus, trompette), Simon Danhier (accordéon, melodica, choeurs) et Thibaut Nguyen (basse, chœurs). Lors des sessions d’enregistrement, le trio a reçu le concours de Raf Debacker (basse) Lorenzo Di Maio (guitare électrique) et Charlotte Danhier (violoncelle). Donc pas de drummer. Un choix, ma foi, original. Eponyme, le long playing est découpé en 8 plages.

Illuminé  par l’accordéon et le mélodica, « 1 000 Follies » agrège reggae (des années 60 et 70), jazz, soul, funk et chanson française (Brassens et Mathieu Bogaert). Quand on fait des choix dans la vie, on reste fidèle à ses engagements. Parfois, on a envie de casser les codes pour emprunter un autre chemin, pourtant jusqu’alors tracé. Pour bien vivre, il faut manger. Ce qui coûte cher. Parfois aussi, on a aussi envie d’aller vivre dans une grande ville, de s’immerger dans son ambiance afin de découvrir sa scène musicale. Celle de New York, par exemple. Ou alors on préfère s’isoler, tel un ermite au fond d'une forêt…

« 1789 » nous parle de rupture. « Armageddon » se réfère à l’univers biblique, un concept dont se réclame souvent les disciples du reggae. De quoi tracer un parallèle entre Babylone et notre société contemporaine. Qui se dirigerait droit vers l’Apocalypse. Pour la circonstance, les lyrics se servent des codes du reggae, alors que ses porte-parole ne portent pas de dreadlocks. Un Babylone encore comparé à l’« Etat », où la liberté se gagne et se conserve en dépit des lois établies…

Un SDF de l’amour porte sa « Caravane » sur le dos, comme un escargot…

Jolie ballade, « Lune » procure un peu d'espoir et de lumière.

« Police » relate un incident survenu lors d’une manifestation pacifiste. C’était à la Place Flagey. La pression exercée par le service d’ordre était conséquente, alors que les jeunes ne revendiquaient qu’un petit espace de parole. De quoi mettre mal à l’aise les artistes. Et ils ont voulu répercuter cet événement à travers une chanson aux textes militants et au refrain accrocheur…

« Sex Appeal » évoque l’histoire d’un mec qui est plein aux as. Il est fasciné par le porno facile. Il se paye une prostituée et se rend compte que sans sentiment, il n’y a pas d’amour possible…

 

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