Ce quatuor français nous vient de Paris. Fondé en 2006, il lui a quand même fallu quatre années avant de publier son premier Ep. Un disque qu’il a concocté suivant la méthode DIY. Et pourtant, il faut avouer que la mise en forme est impeccable. Découpé en 4 plages, « Ocean Rapture » s’étale sur une durée de plus ou moins 20 minutes.
« The Prisoner » ouvre l’Ep. Hantés, les premiers accords semblent nous conduire dans l’univers du post rock. Mais au bout de quelques secondes, changement de décor. Si le climat demeure énigmatique, le tempo commence à s’emballer. Moment choisi par la chouette voix de Christophe Moinard, pour venir se poser sur la mélodie. Curieux, son timbre me fait terriblement penser à celui d’Eddie Vedder. Et en particulier tour au long de « Gray ». Une plage qui lorgne d’ailleurs vers le grunge des 90’s. Celui de Pearl Jam, très exactement. Plus stoner, « Baron Rouge » entretient ce feeling dynamique. Néanmoins, malgré ces arrangements parfaits et ces bonnes intentions rock’n’rollesques, on reste sur sa faim. Et pour cause, il manque un petit quelque chose. Ce qu’on appelle la folie, le goût du risque. L’originalité quoi. La production hyperléchée accentuant cette sensation. Tribecca semble prisonnier de son perfectionnisme. Sur cet Ep, tout au moins. En espérant que pour leur premier album, le combo parvienne à s’en libérer…