Au détour d'un concert accordé par une glaciale soirée d'hiver, découverte d'un groupe issu de nos contrées qui devrait faire parler de lui très prochainement. Cette fois, je vous aurai prévenu, Horse Antlers, c'est du lourd, du costaud ; et plus tôt vous monterez dans le convoi en route, moins vous aurez à nourrir de regrets. Je mise dès à présent toutes mes poignées de dollars sur cette formation. Faites circuler l'info : chaud devant, ‘this is the next big thing’...
En guise de présentation, une démo sous forme de disquette sur laquelle est proposée une musique loin d'être formatée.
Travaillant dans un champ de coton sous une chaleur étouffante, enchaînés et rêvant de liberté, « Berta » s'envole lourdement. Introduction au monde de Horse Antlers, guitares grasses et ‘welcome to all the stoners’! S'enchaînent et se déchaînent trois autres titres d'un calibre percutant. « Hard lesson about love » et son bootleneck fiévreux, son orgue suintant, ses chœurs blessés. A cheval entre sombre désespoir et lumineuses envolées, les mélodies tanguent sous un soleil de plomb, le mors aux dents, les pieds dans la poussière, hagards et égarés, les yeux dans le vide, qui se plissent sous la sueur qui perle. « I promise myself a little parade » amorce le troisième titre. Ô rage, ô désespoir, errance dans un désert aride et sec où les larmes perceraient si les paupières étaient humectées. Enfin, « Shine » galope à vive allure dans ces contrées hostiles, éperonne les flancs, martèle comme un soleil sans pitié.
Quatre titres en attendant (avidement) la suite. Puissants en concert, percutants sur disque, à voir absolument, à écouter impérativement.
This is ‘l'americana made in Belgium’.