A mi-chemin entre le trou du lapin cher à Alice au pays des merveilles et le pays imaginaire de Peter Pan, l’univers de ce projet autodidacte se décline mélancoliquement sur les traces de notre enfance.
Délicatement déposées au seuil de l’âge adulte, ces comptines empreintes d’un certain classicisme redessinent les dédales d’un chemin perdu autrefois.
Le violoncelle donne corps à ces méandres ensorcelés et l’esprit n’est pas loin d’un Tim Burton médiéval dont la monture se serait arrêtée ici pour paître paisiblement.
Une échappée temporelle aux textures sépia où les bonnes surprises ne manquent pas (les tablas sur « Observatoire », la rythmique fiévreuse de « Senshin », la discrète electronica de « Shadow »).
On pense parfois à Dead Can Dance, et les ambiances sont très réussies. L’ajout de textures orientales finissant définitivement de semer l’auditeur dans ce labyrinthe de Pan.
Un album onirique haut en couleurs.