Une intro qui démarre en trombe, un son révolté … qui hélas s’essouffle très rapidement. Les pistes s’enchaînent et se ressemblent ; à tel point qu’on est parfois persuadé d’en écouter qu’une seule et même plage.
Une exception qui confirme la règle ? “No defuse”. Parce que les rythmes s’y déchaînent et donnent envie de vivre leur concert à cent à l’heure.
Malgré un grand potentiel, le style ne donne pas l’impression d’être assumé jusqu’au bout. Il y a pourtant de la guitare, de la basse, de la batterie, et une voix taillée pour le rock ; mais le résultat est trop brouillon. Pas que l’expression sonore soit de mauvaise facture, au contraire, mais ces compos semblent surtout destinées au live ; c’est d’ailleurs sans doute dans ces conditions qu’elle devrait être appréciées à leur juste saveur. Là où les instruments déploient toute leur puissance pour enivrer nos oreilles. L’enregistrement ôte une partie de cet effet. Ce qui fait perdre aux morceaux une partie de leur charme.
Quant à “My lover’s gone” c’est à la fois un instant de pur plaisir et de mélancolie. La voix de Rachel Austin est touchante et obsédante ; de quoi finir l’album en beauté sur un air de rock glamoureux.