Ils sont six et nous viennent d'outre-Quiévrain. Jusque septembre 97, ils étaient dispersés entre Lille, Orléans et Paris. Aujourd'hui, seul le chanteur réside encore à l'extérieure de l'Ile de France. Un chanteur qui, soit dit en passant, est né à Dublin. Ce qui explique sans doute pourquoi les parties vocales sont exprimées dans un anglais parfait. En outre, son timbre vocal rappelle, quelque part Tom Barman. Le chanteur de dEUS. Un groupe auquel Pumblechook se rapproche le plus. Enfin dont la musique est la moins éloignée. A cause des mélodies, bourrées de charme imprévisible. Et puis de multiples influences qui surgissent un peu partout et aux moments les plus inattendus. On pense parfois à Red Hot -NDR : juste pour le fun(k) !-, à Spencer Davies Group, à Soapstone, à Captain Beefheart, à Eels et bien sûr à dEUS. Mais en tous cas cet opus éponyme et autoproduit nous a agréablement surpris. Avec en point d'orgue (NDR : hammond !), un " Tiptoeing ", que nous aurions facilement vu figurer dans les charts des singles indépendants britanniques, s'il n'y avait ce final un peu trop déstructuré. M'enfin, c'est un avis personnel. Ah oui, il y a également d'autres petites perles, telles que " Glass bubbles " et " The heptalump ", et puis une plage réservée à des percussions pseudo-africaines particulièrement réussies, " Mowgly lost & depressed ". Paraît que la formation l'avait enregistré pour se marrer. Là où en a moins envie de rigoler, et même franchement de pleurer, c'est lorsqu'on sait que cet ensemble n'a toujours pas réussi à trouver un distributeur...