Alors qu’un florilège de jeux de mots pourrait évoquer ce projet avançant à demi-masqué, ce qui retient l’attention, et c’est bien là le principal, c’est la beauté qui en émane.
Oui, car c’est bien de beauté dont il est question ici.
Une beauté diaphane, mais palpable dès les premières mesures, qui se dévoile avec pudeur et discrétion, suscitant le désir au long de ses trois titres.
Et quand le désir naît lentement, il n’en est que décuplé.
Trois titres, c’est court, mais amplement suffisant pour adhérer à ce nouveau projet initié par un producteur italo-français exilé dans un studio londonien.
De quoi s’agit-il?
De compositions trempées dans un bain acide de Pop Psychédélique aux émanations Kraut et aux effluves enivrantes qui évoquent tour à tour un kaléidoscope d’images cinématographiques (Sofia Coppola ou Jésus Franco au hasard).
Musicalement, on évoque forcément quelques fiers représentants de ces diverses scènes, mais le traitement et l’approche distinguent Le Masque de toute comparaison hâtive et irrémédiablement réductrice.
Un petit Air de “Virgin Suicide” planant tout au long, dessinant les volutes de rêves évaporés.
En embuscade, “That’s All Over” clôture ce premier Ep en guise d’invitation à un retour qu’on espère des plus rapide.
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