Baptiste Pizon est un auteur, compositeur et interprète. Il nous vient du Sud de la France.
C'est en 2011 qu'il se lance dans une carrière solo et publie son premier opus. Il est éponyme.
Il embraie par "La Passerelle" en 2013, puis "Caprices et Manigances" en 2014.
Ce troisième opus est folk. Folk/rock même, et plutôt décalé dans le genre.
Il y a une part de folie tant dans l'écriture que la composition.
Le résultat est assez théâtral et les compos sont susceptibles de partir, sans prévenir, dans tous les sens.
L'artiste possède une large palette d’aptitudes ; et il semble qu’il ait voulu les focaliser toutes, dans un même opus.
La structure des morceaux s'en ressent et les histoires, tantôt contées tantôt chantées, manquent de clarté, dans l'ensemble.
C'est un peu dommage que toute cette énergie n'ait pas été canalisée ou trop peu. Une remarque qui concerne les chansons à l'accent rock.
La musicalité et la poésie y perdent au change.
Après deux écoutes, j'ai le sentiment d'être rentré dans un labyrinthe, et que seule cette chronique pourra me permettre d’en sortir.
Parmi les 14 titres du long playing, j'en retiendrais 5. Les plus calmes. « La ronde », « Bleu », « Les yeux », « Jardin » et « La berceuse du pigeon banc », respectivement les pistes 6, 9, 12, 13, et 14.
La voix douce de Ludmilla Garreau illumine trois d'entre elles. Je vous laisse découvrir la perle.
Un album en duo, dans la lignée, serait un cadeau artistique pour mélomanes initiés.
Quid des 9 autres plages ?
Épurées et simplifiées, elles pourraient devenir des singles dévastateurs.