Whocat est une formation issue de Bruxelles. Elle réunit Sara Moonen (chant), Benoît Minon (guitare) Davy Palumbo (drums et percus) et Joris Lindemans (contrebasse). Ce dernier est sans doute le plus expérimenté, puisqu’il a notamment milité chez Sara So far, Sweet Jazz Orchestra, Parbleu et Jens Maurits Orchestra.
Sarah possède une voix de diva. Une voix veloutée, atmosphérique qui évoque tour à tour celle de Véronique Jacquemein (Annarbor) ou de Dani Klein. Captivant, l’univers sonore de Whocat oscille librement entre jazz, pop, funk et nu soul. Les compos ne manquent pas de groove et les mélodies sont très souvent contagieuses.
Des percus attaquent en force « Two Steps Back » Et si la gratte s’autorise l’une ou l’autre envolée vaporeuse, la contrebasse communique un aspect plus lyrique voire même mélancolique à la compo.
Un quatuor à cordes berce « Lady », une plage douce et mélancolique. La gratte adopte un profil prog/rock. Et le timbre vocal se teinte de soul. Une chanson qui évolue dans un registre proche de Gabriel Rios.
« Fishy Five » est dynamisé par des percus tribales. Un titre jazzy/pop (Everything But The Girl ?) dansant au cours duquel la contrebasse finit par devenir obsessionnelle alors que la guitare emprunte à Carlos Santana.
Laurent Blondiau canalise de sa trompette « Citizens », un titre qui ne manque pas de charme. Tout aussi dansant, il semble émaner d’un mix entre funk, hip hop et jazz.
Le titre maître opère un retour au calme, même si la fin de parcours est dynamisée par les accords de gratte.
Et « Speaking Is Silver », le titre le plus long du long playing, clôt cet opus, une piste visionnaire qui parle d’argent, alors que le silence est d’or…