Lorsqu’on claironne aussi fièrement des influences tellement ‘bateau’, quoique prestigieuses, comme Jeff Buckley, Radiohead, Archive ou Queen, le contenu a tout intérêt à être à la hauteur ! Le mystérieux musicien français Clint Slate a donc placé la barre très haute, en publiant « Before the Dark » ; et première constatation, peu de traces des artistes référencés, à son écoute. En effet, l’artiste livre une œuvre bien plus marquée par le folk lyrique d’Ed Sheeran ou de Jason Mraz. Dans un registre vocal plutôt maniéré, Clint Slate livre des morceaux folk FM aux forts accents pop (« Rules of Intimacy »), tramés dans des cordes hispanisantes (« Harder ») ou un peu trop dégoulinantes (« Slave »), lorsqu’ils ne sont pas teintés de légères touches électroniques (« Wish »). Les compositions sont soignées. L’artiste a du talent. Mais à force de surjouer, la charge émotionnelle n’atteint que trop rarement sa cible…