Ce qui frappe d’abord en écoutant cet elpee, c’est la voix de Joseph Petolillo dont le timbre et les inflexions sont tellement proche de Peter Hammill (NDR : pas de David Bowie comme j’ai pu lire à mon grand étonnement, chez certains confrères). Al Dente est une formation belge. Née en 1998, elle est issue de la région de Mons. Et Joseph n’est pas un illustre inconnu, puisqu’avant de lancer son projet, il avait milité chez Treefoil, Slam to Slam, Raimbaut et même été le premier guitariste de Monsoon.
Musicalement, la formation puise une bonne partie de ses influences au sein de la prog des 70’s. Celle du Van Der Graaf Generator, probablement. Mais aussi de Magma époque « Mekanïk Destruktïẁ Kommandöh » (ces cuivres !), de Frank Zappa et de Weather Report. Mais plutôt que manifester l’austérité de la plupart de ses maîtres, Al Dente a le bon goût d’injecter une bonne dose de folie et de lyrisme dans sa solution sonore baroque. Tout en se frottant à des courants aussi disparates que la techno, la fanfare, le cirque, l’opéra, le funk et le ‘rock fusion’. Et le résultat est plutôt étonnant. Malheureusement, son style expérimental risque fort de le confiner, pour longtemps encore, dans la zone crépusculaire de l’underground…