Derrière Marryssale, se cache un personnage répondant au nom d’Alain Sindera. Avant de se lancer dans une aventure en solitaire, ce Lillois avait milité au sein de différents groupes rock locaux. Faut croire qu’il s’est senti pousser des ailes en cherchant à expérimenter sa propre musique. De tendance électro, même si manifestement, il n’a pas encore renié ses premières influences (NDR : notamment Dandy Warhols, Stone Roses ou encore Jesus & Mary Chain). Très rapidement, à l’écoute de cette démo, on se rend compte que la combinaison des deux styles ne fait pas très bon ménage. En outre, l’aspect indus de ses compos n’est pas de nature à nous remplir d’optimisme. Au contraire ! Cette musique projette même, en notre for intérieur, des images de paysages du Nord, tristes et maussades. Marryssale se réserve toute l’instrumentation. Mais il ne parvient jamais à rendre la solution sonore homogène. Et on attend vainement l’étincelle… qui ne se produit jamais. A mon humble avis, ce jeune artiste aurait tout intérêt à chercher des collaborateurs et à se concentrer sur un seul instrument. Mais vu le boulot qui reste accomplir, je crains fort que la route soit encore très longue.