Quatre morceaux en quinze minutes. C’est le nombre de titre et le temps qui m’ont été imparti pour que je puisse me faire une petite idée de la musique de Bubble Monkeys. Une démo, il faut l’avouer, guère transcendante. La formation est originaire de Liège et semble fière de défendre les couleurs de la Wallonie. Cool ! Mais quelles sont leurs influences majeures ? Apparemment autant Radiohead que Bob Dylan. Respect ! Mais si le groupe espère un jour atteindre leur niveau, il faudra que ses membres se retroussent les manches. Maintenant, la musique de Bubble Monkeys ne suscite aucune aversion en mon for intérieur ; et elle est bien loin d’être inaudible. Au contraire, elle recèle une forme de légèreté qui la rend agréable à l’écoute. Et les différents instruments sont bien mis en place. Sans oublier une mise ne forme très satisfaisante. Le principal reproche à adresser au combo, c’est son manque d’originalité. Ce type de solution sonore est déversée à profusion lors des concours ou crochets, organisés afin d’essayer de sortir un artiste de l’ombre. Le drumming est efficace. Que ce soit lorsqu’il soutient la cadence ou pour s’estomper au moment opportun. Les guitares tiennent honnêtement la route, mais elles évoluent à des années-lumière d’un Nick Drake. Enfin, si les chœurs passent plus ou moins bien la rampe, il faut reconnaître que le lead vocal constitue le maillon faible du combo. Surtout quand les lyrics sont chantés en anglais. Entendons-nous bien, mon objectif n’est pas de discréditer le travail opéré par Bubble Monkeys ; mais vu la qualité actuelle de la scène belge, le band me semble un peu largué. Néanmoins, je les invite à redoubler d’efforts et surtout à essayer de se forger une personnalité, pour ne pas sombrer dans le plus strict anonymat…