La presse est unanime, Bonaparte est un groupe à absolument voir sur scène ! J’attendais donc impatiemment de les découvrir ce mardi 26 octobre, à la Rotonde du Botanique. Coupons court à toute polémique, cette flatteuse réputation, la formation l’a gagnée à force de tourner à travers l’Europe ; elle n’est donc pas usurpée. D’ailleurs, il ne faut que quelques minutes pour que le public se rende compte qu’il se trouve face au groupe le plus fou et déjanté qu’il lui ait été donné de voir sur scène.
La salle est comble lorsque le Suisse Tobias Jundt et sa troupe berlinoise à géométrie variable, monte sur les planches. Juste après la projection d’un mini film présentant les divers personnages –bizarres et particulièrement décalés– qui seront mis en scène lors de ce spectacle. Est-ce du cabaret ou du cirque d’une autre époque ? Une chose est sûre, l’imagination est au pouvoir et elle ne souffre d’aucune limite. Elle est même totalement débridée. Durant plus de 120 minutes, les titres de leurs deux derniers albums s’enchaînent. Le groupe semble, en outre, prendre beaucoup de plaisir. Et le public également. Les riffs de guitares déferlent. Les musiciens sont masqués. Deux aimables demoiselles sont follement accoutrées. Les chorégraphes enchaînent des apparitions. Pour y faire, le plus souvent n’importe quoi. Certains sont déguisés. D’autres pas. Participent à ce spectacle drôle et trash, un cheval chef d’orchestre, un ‘homme-canon’, une femme de ménage joueuse, une none lubrique et défoncée, une danseuse indienne. Il y a même une baignoire ! C’est l’anarchie la plus complète, mais l’énergie est euphorisante et communicative. D’ailleurs, elle ne laisse personne indifférent. Les tubes (« Too Much » et « I Can’t Dance ») de leur deux derniers albums –un peu saoulant sur disque–enflamment une Rotonde parfaitement conçue pour ce type de show. Encore plus délirant que celui d’Of Montréal… et qu’importe si leur musique n’est pas toujours au diapason.
‘Do you want to party with the Bonaparte?’ Quelle question! Au vu de ce que la troupe nous a proposé ce soir, il serait insensé de les manquer, lors de leur prochain passage près de chez vous. Et la description de cette représentation, que je viens de vous brosser, ne reflète que le tiers du quart de ce à quoi vous devez vous attendre, lorsque vous irez les applaudir sur les planches. Le responsable de cet incroyable bordel rock d’une durée de deux heures ? C’est tout simplement Bonaparte. Et il nous mis dans sa poche…
(Organisation Botanique)