Deeper chez Sub Pop

Deeper est issu de Chicago, un quatuor dont le premier album (NDR : un éponyme) rappelait le Deerhunter originel. Dans l'ensemble, Deeper maîtrise parfaitement un son spécifique : un rock indépendant centré sur les guitares, sans fioritures ni gestes…

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Les sentiers lumineux de The Laundromat Chicks

Après avoir publié "Trouble", The Laundromat Chicks nous propose son second elpee, "Lightning Trails", que Tobias Hammermüller, a produit avec Martin Rupp (Jansky). Loin des ordinateurs et des boîtes à rythmes, le groupe autrichien a enregistré sept morceaux…

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mardi, 14 novembre 2023 16:14

Ghibli

On avait fait la connaissance de ce trio réunissant des musiciens issus d’horizons divers lors de la sortie de son second opus, « Tindouf », en 2021. Sur ce nouvel elpee, intitulé « Ghibli », les Bolognais d’adoption remettent le couvert en proposant un cocktail toujours aussi addictif de musique africaine, de funk, de blues et de jazz.

Aldo Betto, Blake C.S.Franchetto et Youssef Ait Bouazza publient une ode aux voyages et révèlent les richesses musicales de la Méditerranée. On pense à des versions instrumentales de Tinariwen ou Imarhan mais pas seulement, car la formation parvient à alterner morceaux énergiques, tel que l’ouverture « Agadir » (qui annonce les couleurs de l’album) et les plages plus mélancoliques et apaisantes, dont « Ghibli » ou « Ifri ». Le jeu de guitare est délicat. Les notes se déversent avec une facilité déconcertante. La basse et la rythmique libèrent le groove nécessaire. Bref, il est difficile de résister à cette musique mélodieuse et prenante…

jeudi, 06 avril 2023 11:29

Power up !

Originaire de Nashville, David Newbould a été contaminé par la musique dès son plus jeune âge. D’après les rares informations dénichées sur la toile, il publie des albums depuis 2007. Et ce « Power up ! » constitue son cinquième. Mais son parcours est plutôt mystérieux. 

L’album s’ouvre sur le morceau maître, une compo découpée dans des riffs de guitare blues/rock incisifs. Mais le reste est d’une autre nature ! Dès le sublime « Peeler Park », David nous réserve un americana comme seuls les Sudistes sont capables de nous proposer. Bien senti et sous tension électrique, son country/rock alternatif évoque Drive-By Truckers, Wilco voire Neil Young.

Le Texan maîtrise parfaitement son sujet. On ressent l’expérience du musicien qui roule sa bosse de saloon en saloon depuis de longues années. La production n’est ni trop léchée, ni trop garage. Elle laisse percoler les émotions vécues par le barbu.

Lors des sessions d’enregistrement de ce « Power up ! », David Newbould a pu compter sur une kyrielle d’invités qui viennent, tour à tour, enrichir l’expression sonore. Ainsi une superbe intervention au violon traverse « Ready for the Times to Get Better », une autre de saxophone, le morceau maître, sans oublier les incursions de guitare slide ou d’orgue, disséminées tout au long de l’opus.  

Bref, si vous appréciez l’americana, ne manquez surtout pas cet elpee de David Newbould…

jeudi, 16 mars 2023 11:30

Scenario

Fondé en 2013 par un duo italien, C’Mon Tigre est une formation à géométrie variable qui sévit en Europe et aux USA, depuis une décennie, sans pour autant caresser les tympans du grand public. Elle s’est même établie à New York. Et manifestement, malgré l’absence de popularité, elle possède plus d’une griffe à sa patte.

« Scenario » constitue son troisième elpee et lors des sessions d’enregistrement, elle a de nouveau impliqué une multitude de musiciens issus de tous les horizons. On croise notamment le saxophoniste Colin Stetson sur « Sleeping Beauty », le rappeur Mick Jenkins sur « Flowers in my spoon » ou encore la jazzwoman Xenia Jenkins sur « No One You Know ».

Le groupe nous invite à voyager en intégrant des touches orientales à son mélange de jazz, afro-jazz, hip hop, funk et disco. A l’écoute de sa musique, on pense tour à tour à Fela Kuti, William Onyeabor ou, parmi les plus contemporains, Sinkane. La démarche de C’Mon Tigre n’est pas sans rappeler celle de Damon Albarn pour ses projets solo.

La richesse instrumentale, les mélodies de plus en plus contagieuses au fil des auditions et la large palette des influences font de « Scenario » un des meilleurs albums parus au cours de ces derniers mois…

lundi, 20 février 2023 17:41

We are there

Modern Studies ne bénéficie pas, sur le Vieux Continent, d’une grande notoriété. Fondée en 2015, la formation glaswégienne jouit pourtant d’un excellent crédit, outre-Manche, grâce à ses trois premiers elpees qui ont recueilli des critiques favorables lui permettant ainsi de fouler les planches des grands festivals britanniques.

A croire que les paysages bucoliques, verts et vallonnés influencent et inspirent les autochtones. Modern Studies s’inscrit dans la lignée d’une série de groupes folk écossais qui aiment entretenir le lyrisme et la culture de son pays. A l’écoute de ce quatrième album, on pense en premier lieu aux meilleurs représentants de ce terroir, Belle and Sebastian. Ce parallélisme est d’autant plus prégnant que Modern Studies est emmené par la voix d’Emily Scott proche de celle d’Isobel Campbell. Scott est elle-même soutenue par des chœurs qui rappellent également ceux de Crosby, Still, Nash & Young. On se délecte par ailleurs de la richesse instrumentale exposée sur l’ensemble des morceaux et, plus particulièrement, sur les langoureuses lignes de violon. Son folk est cependant parfois discrètement enrichi d’éléments psyché comme sur « Mothlight ». Au-delà d’un sens mélodique pointu, Modern Studies maîtrise la science du crescendo comme sur les superbes « Wild Ocean » et « Open Face ». La formation hausse parfois le ton, accélère le rythme et devient lyrique, à l’instar de « Won’t Be Long ». 

 

mardi, 31 janvier 2023 17:50

Cinnamon Sea

The Garbage & the Flowers est une phrase extraite de la célèbre chanson « Suzanne », signée par feu Leonard Cohen. C’est également le patronyme choisi par cette formation originaire de Nouvelle-Zélande, mais aujourd’hui établie en Australie. La toile ne fournit pas beaucoup d’infos au sujet de cette formation fondée en 1991 par Yuri Frusin et Helen Johnstone, rejoints d’abord par le batteur Torben Tilly. Au fil du temps, le groupe a connu des phases d'interruption et de résurgence, travaillant avec des musiciens tels que Paul Yates, Heath Cozens, Rachel Davies, Kristen Wineera et Stuart Porter. Il a même sorti des albums et des K7 devenus aujourd’hui quasi-introuvables.

A vue d’œil, les musicos doivent avoir dépasser les cinquante balais. Et il nous propose donc un mini elpee réunissant cinq morceaux dont la production DIY saute aux oreilles. Un court instant, on a l’impression d’être replongés au cœur des 60’s.

Entraînée par les voix de Frusi et Johnstone qui alternent derrière le micro, sa musique se fait tantôt psyché/rock, tantôt psyché folk ou carrément ‘unplugged’. Le spectre du Velvet Underground plane régulièrement tout au long de ce mini elpee. Quand ce n’est pas celui de Syd Barrett ou encore de Nick Drake.

Si l’écoute de « Cinnamon Sea » devrait ravir les mélomanes nostalgiques, on imagine mal The Garbage & The Flowers traverser les océans et conquérir un nouveau public. De toutes manières, ce n’est clairement pas son objectif… il serait plutôt enclin à accorder des prestations champêtres aux milieu des quatre vents…

lundi, 23 janvier 2023 12:29

Overflow

Après avoir monté des projets en tout genre et sorti 7 elpees sous le patronyme Rival Consoles, Ryan Lee West est de retour. Il nous propose son huitième (toujours chez Erased Tapes), un opus destiné à sonoriser une danse contemporaine imaginée par Alexander Whitley. Intitulé « Overflow » il traite de l’ère numérique et tout particulièrement de l’addiction réseaux sociaux.

Réunissant treize morceaux, cet album nous plonge au sein d’un univers envoûtant, sombre et futuriste. En mêlant synthés analogiques et instruments acoustiques, Rival Consoles crée une forme d’‘ambient’ rappelant celle de Jon Hopkins, une musique qui pourrait parfaitement servir de B.O. à un film de Nicolas Winding Refn. Difficile de mettre en exergue un morceau en particulier tant l’album constitue un tout, une expérience en soi. L’idéal serait par ailleurs de pouvoir assister au spectacle mis en place par A. Whitley pour apprécier la corrélation entre l’expression sonore et le spectacle de danse.

samedi, 31 décembre 2022 17:19

A wave from a shore

« A Wave from a Shore » constitue le premier album de Disassembler, un duo éphémère réunissant Christophe Royal King (This Will Destroy You) et le violoncelliste/compositeur Christopher Tignor, un elpee paru sur le label Western Vinyl (Rob Burger, Balmorhea, Kaitlyn Aurelia Smith, …)

Enregistrées entre New York et Los Angeles, les sept pistes de cet LP ont pris forme au fil de l’envoi de fichiers audio entre les deux artistes. Une œuvre dont les plages oscillent entre 5 et 8 minutes. Au sein de ce paysage sonore, Christopher Royal King échafaude ses nappes sonores tandis que Tignor les enrichit de ses interventions au violoncelle. Amples et atmosphériques, parfois hypnotiques, ces compos pourraient parfaitement servir de B.O. à des documentaires consacrés aux fonds marins océaniques ou alors de musique propice à la méditation.

Dès « In Devotion », morceau qui ouvre le long playing, on vogue sur des eaux limpides plutôt que tempétueuses. Et cette sensation de quiétude serait très susceptible de nous plonger en état de léthargie… D’ailleurs, après avoir écouté cet « Impossible Color », on se réveille groggy, comme si ce voyage avait duré une éternité…

 

mardi, 13 décembre 2022 18:29

Dead Horse

Originaire du Kansas, Bummer s’est formé en 2012. Mais il lui a fallu du temps pour véritablement se lancer. Jusqu’en 2018, date de son premier LP, le trio a multiplié les Eps et gravé un 12’’ en compagnie de Pinko.

En 2020, il est repéré par Thrill Jockey, référence de la musique underground (BIG GRAVE, Tortoise, Trans Am, …), label sur lequel la formation publie son second et dernier album, « Dead Horse ».

Entre la sortie et la chronique de cet album, de l’eau a coulé sous les ponts, puisque le groupe a accordé son ultime concert en 2022, en partageant l’affiche avec Cherubs et Young Widows.

Alors que l’univers indie vient de découvrir ce band, Matt Perrin (guitar/voix), Mike Gustafson (basse) et Sam Hutchinson (drums) nous manquent déjà. Et pour plusieurs raisons. D’abord pour ses titres poétiques. A l’instar de « I Want to Punch Bruce Springsteen in the Dick », la meilleure compo de son répertorie.

Ensuite parce que son punk-noise énergique (ne cherchez pas trop les mélodies…), lourd (la finesse ne fait pas partie de son vocabulaire) était terriblement efficace. Bref, on aurait aimé assister à un de ses sets qui devait bien décaper les oreilles. Et puis le combo américain aurait pu retourner les plaines des festivals cet été. Dans l’attente d’une relève, on se consolera en réécoutant « Dead Horse », un long playing susceptible de vous donner un bon coup de fouet…

lundi, 05 décembre 2022 12:44

Fast Idol

Depuis le départ de Ty Kube, Black Marble est devenu le dessein solo de Chris Stewart. Et « Fast idol » constitue le deuxième opus du Marbre Noir, sur le label new yorkais Sacred Bones. Une écurie qui convient parfaitement au projet. Il s’agit du premier essai de Stewart depuis qu’il est installé à Los Angeles. Le soleil californien n’a toutefois pas eu d’emprise sur la musique de Black Marble. Elle est toujours trempée dans un mélange de cold-wave et de synth-pop. Le dress code est plus au noir qu’à la chemise à fleurs. Malgré ce constat, les paroles en retrait, « Fast Idol » est loin d’être un album déprimant. On retrouve des mélodies accrocheuses. Le son est éthéré. Stewart s’amuse avec ses synthés qu’il pose sur une boîte à rythmes. Les ambiances planantes laissent place à des passages plus entraînants a l’instar du titre introducteur, « Somewhere ». Ce voyage dans les 80’s nous rappelle les belles heures de New Order, The Smith ou The Cure. Plus proche de nous, on pense à un artiste comme John Maus.

mercredi, 23 novembre 2022 15:05

Marching with feathers

Originaire de Portland, Rob Burger est un multi-instrumentiste surtout connu pour ses collaborations opérées auprès de John Zorn, Norah Jones, Tracy Chapman ou encore Iron and Wine. Il a également signé de nombreuses B.O. de films. On en sait finalement très peu sur son travail en solo. Bien qu’âgé de 51 ans, « Marching with feathers » ne constitue que son cinquième elpee en solitaire. Sur ce long playing, Rob mêle à nouveau instrumentation acoustique et sonorités électroniques.

L’opus s’ouvre par « Figurine », un morceau mélancolique dominé par le piano.  Sur « Library science », les synthés entrent dans la danse et impriment un tempo hypnotique. « Walking Up Slowly » nous entraîne au sein d’un univers oriental. Mais en général, l’atmosphère de cet opus est plutôt contemplative. Tout au long de « Hotel for Saints », Rob Burger nous replonge dans « Le Grand Bleu » d’Eric Serra.

Sans être bouleversante, « Marching with feather » constitue une œuvre propice à la quiétude…

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