François Staal revient sur l’île de Bréhat…

François Staal retourne aux sources de son enfance à travers son nouveau clip consacré à « Bréhat (Enez Vriad) », extrait de son dernier album « L'Humaine Beauté ». Il part en tournée de 17 concerts en Bretagne, dont 15 seront accordés sur l’Ile de Bréhat, du…

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La douce fantaisie de Spell Trouble…

Maximilan Seifert, aka Spell Trouble, est un musicien établi à Berlin. Son nouveau titre, « Soft Fantasy », constitue le deuxième d'une série de morceaux qui seront publiés cette année sur le label suisse Irascible Music. Sur « Soft Fantasy », il ne s'agit…

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Béber

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mercredi, 31 juillet 2019 16:42

Better Oblivion Community Center

Derrière le patronyme de ce centre de bien-être fictif baptisé Better Oblivion Community Center se cache deux songwriters plus que talentueux. Le premier, Conor Oberst (Bright Eyes, Desaparecidos, Monsters of Folk, ...), n’est plus à presenter. A presque 40 ans, sa discographie est longue comme le bras ; en outre, il est incontestablement devenu un des compositeurs les plus brillants de sa génération dans l’univers de l’indie folk. La seconde, Phoebe Bridgers, émarge à un panel de jeunes compositrices biberonnées à la musique de Bright Eyes. Outre sa carrière solo entamée voici quelques années, la Californienne a notamment formé, en compagnie de Julien Baker et Lucy Dacus, Boygenius. Leur rencontre remonte à une collaboration opérée en 2016 sur un morceau du premier elpee de ladite Bridgers.

Sur cet opus paru chez Dead Ocean, les deux artistes se partagent équitablement l’écriture ainsi que le chant. Circonstanciellement, ils sont épaulés par des collaborateurs, dont John Congleton, le guitariste Nick Zinner (Yeah Yeah Yeahs) ou encore la drummeuse Carla Azar (Autolux, Jack White). Sans surprise, leur coopération accouche de morceaux folk/rock qui ne demandent pas trop d’efforts pour s’installer durablement dans un coin de votre matière grise. Parmi les pépites folk, on épinglera le splendide “Service Road”. Un morceau dans le pur style Bright Eyes qui donne la chair de poule lorsqu’on sait que le frère de Conor est récemment décédé suite à une consommation excessive d’alcool. Outre ces plages plus acoustiques, le duo n’hésite pas à hausser le ton sur “Big Black Heart” ou encore “Exception to the Rule”, une plage abordée dans l’esprit de Desaparecidos. 

Conor Oberst et Phoebe Bridgers ne réinventent rien. Il serait d’ailleurs dommage qu’ils changent leur fusil d’épaule, vu la facilité avec laquelle ils composent de simples et beaux morceaux sculptés dans le folk. Bref, ce duo fonctionne à merveille et nous réserve un superbe album qui ne sera peut-être pas éternel mais risque de trotter durant un bon moment dans nos têtes. Espérons simplement que cette collaboration ne soit pas qu’un one shot !

mercredi, 31 juillet 2019 16:38

Our Endless Numbered Days (Deluxe Edition)

Alors que Sam Beam, alias Iron and Wine, met la gomme pour promouvoir son dernier album enregistré en compagnie de Calexico (quatorze ans après coopéré pour réaliser l’excellent « In the Reins »), le label Sub Pop réédite « Our Endless Numbered Days » dans le cadre du quinzième anniversaire de sa sortie. C’est grâce à ce deuxième elpee que Sam Beam est parvenu à se forger un nom sur la scène folk américaine. Pour la première fois, alors âgé de 30 ans, le natif de Caroline de Sud bénéficie d’un enregistrement en studio et reçoit l’aide du producteur Brian Deck (Modest Mouse, Califone, Gomez, …) Ce magnifique album de folk minimaliste, largement acclamé par la critique, ouvrira la voie, quelques années plus tard, à des artistes tels que Bon Iver. La voix douce de Sam Beam est parfaitement mise en avant, soutenue par la sèche, parfois par une slide, un banjo ou une mandoline. Les douze morceaux de son deuxième opus nous invitent à l’introspection en traversant les forêts américaines.

Concrètement, cette nouvelle édition, outre une légère modification de l’artwork, nous réserve huit démos inédites, dépouillées, de « Our Endless Numbered Days ». Bref, hormis pour les fans de la première heure, cette nouvelle mouture n’est pas vraiment indispensable…  

jeudi, 18 juillet 2019 17:08

This Lake is Pointless

« Placid faces », le précédent elpee de ce quatuor helvète, remonte à 2016. Un disque sculpté dans un punk/rock lo-fi particulièrement emballant. Il vient donc de publier son troisième album.

« This lake is pointless » s’inscrit dans la même lignée. Une chose est sûre, le combo genevois (NDR : l’artwork de la pochette est représentée par son lac) ne s’est pas assagi. Et c’est tant mieux ! Emmené par une Lisa Sutter à la voix tour à tour énervée ou désabusée, parfois soutenue de chœurs, The Staches se plaît à casser les rythmes ou à poser des notes de clavier dissonantes. L’esprit punk flotte au-dessus des treize plages de cet opus, qui dépassent rarement les deux minutes. Si les esprits critiques risquent de taxer l’expression sonore d’un peu trop minimaliste, abandonner cette philosophie reviendrait à perdre le charme et son instantanéité…

jeudi, 18 juillet 2019 17:06

Exotic Post Traumatic

Ivan Vitaris est le leader de cette formation budapestoise qui jouit d’une certaine notoriété dans son pays. Elle a déjà accompli plusieurs tournées hors de ses terres et s’est même produite aux Etats-Unis. Mais son plus grand coup d’éclat a été commis dans le cadre du Sziget festival, il y a quelques années. Malheureusement, il faut bien avouer que ses origines restent sa seule singularité… D’ailleurs, les formations hongroises ne courent pas les rues.

Ivan & The Parazol puise son inspiration dans le classic rock des 60’s et 70’s. Mais “Exotic Post Traumatic” manque cruellement de ces fameux coups d’éclat. Aucune étincelle ne vient booster les dix morceaux de cet album. Si certains titres méritent qu’on y tende l’oreille, d’autres, par contre, paraissent déjà datés ; et tout particulièrement ”What I’ve been Through”. A ranger dans le tiroir à l’oubli…

jeudi, 18 juillet 2019 16:50

This is how you smile

La musique de Helado Negro reflète parfaitement les racines de l’artiste qui se cache derrière ce pseudonyme : Roberto Carlos Lange. D’origine équatorienne, il est né à Miami et est aujourd’hui établi à Brooklyn. Depuis maintenant une dizaine d’années, sa popularité est en un léger crescendo et vient d’atteindre, sur ce sixième album, son sommet (certes relatif !) Il faut avouer que dès ses débuts, le songwriter a été bien épaulé. Il a notamment bénéficié du soutien du label new-yorkais Asthmatic Kitty (label créé par Sufjan Stevens).

“This is how you smile” constitue son premier opus sur RVNG Intl. Helado Negro nous y propose un folk teinté de différentes influences dont le seul fil rouge qui relie les douze morceaux est guidé par une impression de quiétude. Ainsi, l’album débute par “Please don’t please”, un titre dont la douceur nous propulse en apesanteur. Tout au long d’“Imagining what to do”, la voix nasillarde et la guitare acoustique nous rappelle les meilleurs moments de Devandra Banhart. Ensuite, Roberto Carlos Lange prend un tournant en laissant ressortir ses racines latino sur plusieurs morceaux chantés en espagnol sur lesquels des sonorités électro laissent entrevoir des influences r’n’b (“Fantasma Vanga”). Sur le reste de l’album, le New-Yorkais d’adoption continue de manier avec brio les influences folk/electro/latino/r’n’b en nous réservant de magnifiques moments apaisants… 

jeudi, 27 juin 2019 08:16

Babelsberg

Gruff Rhys peut se targuer d’avoir inscrit Super Furry Animals sur la carte des formations galloises les plus notoires du rock. Cependant, depuis 2005, il mène, en parallèle, une carrière en solitaire. “Babelsberg” constitue son cinquième opus solo, un disque pour lequel il a décidé de revenir sur le label anglais Rough Trade.

Lors des sessions d’enregistrement, l’artiste s’est quand même entouré de collaborateurs, dont quelques amis, parmi lesquels figurent Kliph Scurlock (batteur chez Flaming Lips) ou encore Stephen Black, notamment aperçu aux côtés de Cat Le Bon. Mais surtout, il a invité le BBC National Orchestra of Wales, soit un ensemble de 72 musiciens. De quoi nuancer le concept d’album solo…

Sans surprise, les 10 morceaux de cet album sont richement instrumentés. Des cordes, des cuivres et des tas d’autres instruments contribuent aux morceaux, en fonction des circonstances. Mais toute cette instrumentation est destinée à mettre en exergue la voix de dandy gallois. Et sur cette musique apparemment enjouée, il vient poser des textes post-apocalyptiques. Tout au long de cet LP, Gruff Rhys ressuscite les meilleurs moments de la pop anglaise. On pense à Jarvis Cocker, Damon Albarn, voire aux Beatles. D’ailleurs, à l’instar de ces derniers, il parvient à pondre des mélodies qui restent solidement et longtemps ancrées dans le crâne...

En gravant “Babelsberg”, Gruff Rhys tutoie à nouveau les sommets. A écouter sans modération malgré des textes à déconseiller aux dépressifs. D’ailleurs si vous parvenez à en faire abstraction, cette musique devrait vous permettre de démarrer votre journée sous les meilleurs auspices…

mercredi, 26 juin 2019 18:12

The Tree (2)

Outre-Atlantique, Lori McKenna jouit d’une certaine notoriété. Elle a ainsi décroché de nombreux prix dans l’univers de la country et de l’americana. Native du Massachussetts, cette songwritrice compte un peu plus de 20 ans de carrière, une période au cours de laquelle, elle a gravé dix albums, dont le dernier s’intitule « The tree ». En outre, récemment, elle a co-écrit la bande originale du film “A Star is Born”.

Les onze morceaux de cet opus sont sculptés dans ce même style bien classique. Lori McKenna nous raconte des bouts de vie (qui concernent le plus souvent sa famille), en s’accompagnant à la sèche. Parfois, elle est soutenue par une basse, quelques chœurs mais aussi l’incontournable lap steel pour ce style de musique. Si l’écoute des morceaux de cet elpee n’est pas désagréable, il faut reconnaître qu’ils se ressemblent beaucoup trop. Bref, ce n’est pas après avoir publié ce « The Tree » que Lori McKenna parviendra à dépasser les frontières du pays de l’oncle Sam… 

Deux ans après être passé deux jours de suite à l’Ancienne Belgique, la mythique formation chicagoan était de retour dans la capitale, et de nouveau pour deux dates d’affilée (les 12 et 13 juin), des concerts décrétés sold out depuis déjà plusieurs mois. Faut dire que vu la qualité de ses prestations, le groupe continue d’attirer la foule. En 2017, les musicos se sont consacrés à leurs projets parallèles ; Jeff Tweedy a d’ailleurs publié un album solo. Wilco sortira son nouvel opus cet automne, un disque qui fera suite aux excellents « Star Wars » (2015) et « Schmilco » (2016).

Ce jeudi, l’Ancienne Belgique est pleine à craquer, une salle réunissant une majorité de quadragénaires. Un public composé, cependant, aussi bien de fidèles qui suivent le band depuis ses débuts entamés milieu des 90’s, d’aficionados de Tweedy, dont la carrière a débuté début des 80’s, de nostalgiques d’Uncle Tupelo, d’admirateurs du guitariste soliste Nels Cline que de récents convertis…  

Il est 20h30 lorsque les lumières s’éteignent. Le décor est d’une grande sobriété puisque seuls les musiciens et leur matos trônent sur scène. Jeff Tweedy recouvre ses cheveux grisonnants de son légendaire chapeau de cowboy. Il est entouré de cinq musiciens dont le guitariste Nels Cline et le batteur Glenn Kotche.

Et c’est parti pour deux heures de musique chargée d’intensité. Jeff est en grande forme. Il est visiblement heureux d’être sur les planches et partage son plaisir. Wilco pioche dans son imposante discographie. On a droit en tout à une bonne vingtaine de morceaux dont “Hell is Chrome”, “Impossible Germany”, “Heavy Metal Drummer” ou encore “Random Name Generator”. Les six musiciens alternent morceaux plus rock et acoustiques. Nels nous réserve, bien sûr, quelques solos d’anthologie, dont il a le secret. Très pro, le band maîtrise d’autant mieux son sujet que le son à l’AB est parfait. Le public semble conquis et de nombreux spectateurs le manifestent bruyamment.

Après une telle prestation, on ne peut que s’incliner face à un groupe qui constitue un des meilleurs représentants contemporains du country/folk/rock yankee, également baptisé americana. Et la foule qui a assisté à ce remarquable set ne pourra que confirmer ce point de vue…

(Organisation : Live Nation)

Voir également les photos du cocnert accordé à l'Aéronef de Lille, ce 18 juin, ici

dimanche, 16 juin 2019 17:04

The Anteroom

En dix années, Tom Krell est parvenu à se réserver une place au soleil au sein du paysage electronic/r’n’b américain et à récolter les faveurs de la presse. Pourtant, il faut bien avouer que la discographie de l’Américain est inégale. Ainsi, on se souviendra que son dernier album, davantage orienté vers la pop, avait été loin de faire l’unanimité. On espérait donc un retour aux sources pour son cinquième opus, “The Anteroom”.

Et How to Dress Well comble nos espérances, puisqu’il vient de graver un de ses meilleures elpees à ce jour. Tom Krell y développe une musique électronique aux rythmes complexes. Plusieurs écoutes sont d’ailleurs nécessaires avant d’appréhender cette expression sonore faussement minimaliste qui baigne au cœur d’une atmosphère austère. Il y a bien quelques titres plus rythmés, mais en général ils ne sont guère propices à faire danser toute la nuit. Bref, tout au long du cinquième opus de H.T.D.W., Krell dévoile résolument une facette mélancolique de sa musique à travers sa splendide voix aux accents r’n’b.

vendredi, 07 juin 2019 10:57

The route to the Harmonium

James Yorkston et King Creosote constituent certainement les meilleurs ambassadeurs du folk écossais. Enfin, depuis une quinzaine d’années. Ces songwriters ont l’art de jouer sur l’imaginaire, en brossant, à l’aide de leurs mots et de leur musique, les paysages abrupts et les ports de pêcheurs de la patrie de William Wallace. A près de cinquante balais, James n’a plus rien à prouver. Faut dire qu’il compte une discographie particulièrement abondante… et de qualité…  Et il vient de nous livrer son album le plus personnel depuis longtemps. Pour enregistrer “The Route to the Harmonium, il s’est retiré dans un studio de Cellardyke, un petit village de pêcheur et a confié la mise en forme à David Wrench (qui a notamment travaillé avec Caribou, Four Tet, Frank Ocean, FKA Twigs et David Byrne).

Sculpté dans le folk minimaliste, ce neuvième elpee recèle de nombreuses pépites. Des chansons mélancoliques bercées par des rythmes fluctuants. Bien sûr, l’instrumentation est en retrait, mais est bien plus complexe qu’elle n’y paraît. Ainsi, elle est notamment enrichie de cuivres sur les excellents “Shallow” et “Like Bees to Foxglove”, et même de cithare sur ce dernier. D’ailleurs chaque plage est alimentée par une instrumentions spécifique. Ce qui fait leur charme. En outre, les compos révèlent un sens mélodique parfaitement développé chez l’artiste. Et la superbe ballade romantique “Oh Me, Oh My” en est certainement le plus bel exemple…

A écouter, de préférence, au coin du feu, en hiver, en sirotant un verre de whiskey, élevé en fût de chêne, comme en Ecosse…

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