La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

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Les ruptures de Suuns...

Le 6ème elpee de SUUNS, "The Breaks", paraîtra ce 6 septembre 2024. Le trio canadien réunissant Ben Shemie, Joseph Yarmush et Liam O'Neill s'appuie plus que jamais sur ses instincts pop. Pourtant, pour la circonstance, la formation d’avant rock a exploité une…

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vendredi, 07 juin 2019 10:55

Hyper Super Mega

Si les noms des protagonistes de ce duo, à savoir Ives Sepulveda (voix, guitare, basse, clavier) et Manuel Parra (batterie), sont très susceptibles de vous éclairer sur l’origine de cette formation chilienne, sa musique, par contre, évoque davantage celle pratiquée par les groupes et artistes issus du Nord du continent américain. D’autant plus que les deux musiciens ont opté pour la langue de Shakespeare. L’expression sonore navigue d’ailleurs à des années-lumière des combos traditionnels du Chili. Et baigne plutôt au sein d’une forme de psyché/pop sise à la croisée des chemins fréquentés par Tame Impala, Beach House ou encore Deerhunter. “Hyper Super Mega” constitue son troisième elpee. Il est paru sur le label yankee Sacred Bones (Amen Dunes, Lust For Youth, Soft Moon, Moon Duo, ...). Tout au long de cet opus, le duo jongle à merveille avec les codes du psychédélisme : une voix éthérée et vaporeuse, des nappes de claviers qui se superposent et des rythmes langoureux. On ne voit pas le temps passer, à l’écoute de cet LP réunissant onze morceaux, un signe d’évidente qualité… Certaines mélodies se révèlent même contagieuses, à l’instar de “Forever End”, “I’ll Only Say This” ou encore “Ikebana Telephone Line”.

The Holydrug Couple se produira ce 24 septembre 2019 au Botanique….

mardi, 28 mai 2019 11:18

Buoys

Après avoir délaissé l’Animal Collective (NDR : il n’avait d’ailleurs pas pris part à la confection du dernier elpee), Noah Lennox, aka Panda Bear, vient d’enregistrer son sixième opus solo. Il fait suite à « Panda Bear Meets the Grim Reaper », paru en 2015.

Ce nouveau long playing a été enregistré à Lisbonne où Lennox vit depuis un bon bout de temps. Pour la circonstance, il a invité une vieille connaissance, en l’occurrence Rusty Santos, mieux connu pour avoir bossé en compagnie de Born Ruffians et Owen Pallett, mais qui s’était déjà investi auprès de l’Américain pour mettre en forme l’excellent « Person Pitch ». Parmi les autres collaborateurs, on épinglera la présence de la Dj chilienne Lizz et du chanteur portugais Dino d’Santiago. Des coopérations apparemment efficaces, puisque les 9 pistes de ce long playing sont excellentes. « Buoys » révèle un Lennox paisible, nonobstant le climat mélancolique au sein duquel baigne l’elpee. Bien sûr, Noah aime toujours autant bidouiller ses machines et poser les harmonies vocales –souvent auto-tunées– en couches, mais en général, l’esprit des compos demeure fondamentalement folk. Et lorsque les différents composants entrent en osmose, on ne peut s’empêcher de penser à l’Animal Collective originel, même si l’aspect expérimental n’est pas aussi exploré que celui prospecté par la formation issue de Baltimore. « Buoys » nous invite à entrer dans la bulle créée par Lennox, une bulle probablement aquatique, à l’instar du titre qui ouvre l’elpee, « Dolphin »…

Bref, ce nouvel LP constitue certainement l’œuvre la plus sereine de Panda Bear, depuis 1999, c’est-à-dire ses débuts en solitaire. Cet artiste hors norme démontre en tout cas qu’il maîtrise toujours aussi parfaitement le sens de la mélodie…

mardi, 28 mai 2019 11:18

Lithium Zion

Trois années après la sortie de son premier elpee paru sur le mythique label indépendant Sub Pop, Deaf Wish propose son cinquième, un disque intitulé « Lithium Zion ». Si le quatuor australien jouit d’une belle notoriété dans l’univers de l’indie punk, votre serviteur doit reconnaître… qu’il vient de découvrir leur univers… et qu’il est particulièrement intéressant…   

En à peine 12 morceaux, pour un peu plus d’une demi-heure, le groupe parvient à nous replonger au sein de l’indie rock/punk/garage/noise (au choix), réminiscent de Sonic Youth voire de …And You Will Know Us By The Trail of Dead (« Metal Carnage »). Mais c’est celle du légendaire band new-yorkais qui s’avère la plus prégnante. Ainsi, les guitaristes prennent un malin plaisir à torturer leurs cordes et à les rendre incisives (« Ox ») ou à flirter avec les dissonances (« Easy »). En outre, le partage des voix en fonction des morceaux (parfois au sein d’un même) entre Jensen Tjhung et Sarah Hardiman (comme sur l’excellent « FFS ») rappelle cruellement le duo Gordon-Moore.

Bref, même si cet opus nous renvoie quelque part entre les eighties et les nineties, on prend beaucoup de plaisir à l’écoute de cet LP qui devrait figurer dans le peloton de tête des meilleurs de rock/garage pour 2019. Pas étonnant que le leader de Pissed Jeans soit un grand fan du combo et un de ses premiers promoteurs… 

lundi, 06 juillet 2020 18:50

Performance

Fondé il y a déjà 15 ans, ce groupe texan nous propose son septième elpee, un disque paru pour la première fois chez City Slang, label américain qui héberge notamment Calexico, Lambchop ou encore Timber Timbre. Une nouvelle étape dans le parcours de White Denim, qui n’a cessé de gravir les échelons.

“Performance” constituait une étape ‘périlleuse’ dans la progression de White Denim, vu le changement de batteur et claviériste. Et autant le dire d’emblée, la transition a été parfaitement opérée…  

Si le quatuor emmené par le chanteur/guitariste James Petrolli continue sur sa lancée, il a laissé de côté ses influences psychédéliques. Dès le morceau d’entrée, “Magazin”, les guitares blues/rock spécifiques au band sont bien présentes. Et dans la foulée, le titre maître épouse le même profil. “Fine Slime” s’emballe. Le funk et le blues se conjuguent, libérant alors une bonne dose de swing. “Double Death” nous entraîne dans un univers proche de James Brown. Et le reste vaut également le détour, les Yankees prenant manifestement beaucoup de plaisir à alterner ou agréger les styles tout en adressant des clins d’œil répétés au bon rock’n’blues des 70’s.

Quel bonheur de remonter les décennies, loin des synthés, boîtes à rythmes et autres sonorités électroniques qui sévissent actuellement. Une véritable bouffée d’air frais !

vendredi, 10 mai 2019 10:49

MITH

A l’âge de 68 ans, Lonnie Holley a eu une vie bien chargée. Né en 1950 à Birmingham dans l’Alabama au sein d’une famille de 27 enfants, il a grandi dans un système américain ségrégationniste et a connu les champs de coton. Ce passé a forgé son caractère et son art qu’il a développé durant toute sa vie que ce soit à travers la sculpture, la peinture ou la musique. Le seul fil rouge de l’artiste est l’expérimentation et l’engagement politique. “MITH”, son troisième opus, ne déroge pas à la règle.

D’abord, il a l’audace de proposer une plage épurée de plus de 18 minutes (“Snuck off the slave ship”). Tout en mêlant le gospel, le blues ou encore le free-jazz, Holley Lonnie revient sur les thèmes qui ont marqué sa vie tels que le racisme (“I’m a Suspect”) ou encore l’engagement politique (“I woke up in a fucked-up America”). La musique de l’Américain est cependant souvent dépouillée. A l’instar de “Back for me”, qu’il interprète seul au piano, dans un style qui évoque Benjamin Clementine, sa voix empruntant un timbre fort proche. Pourtant, lorsqu’on écoute plus attentivement les compos, on décèle une texture sonore plus riche qu’elle n’y paraît, une texture sur laquelle les nappes de voix et les instruments se superposent (”How far is Space-out?”). 

Difficile d’accès à la première écoute, cet album mérite pourtant que l’on s’y attarde, que l’on prenne le temps de le découvrir et d’explorer la musique et les paroles des différents morceaux. A cette condition, vous n resterez pas indifférent à ce long playing de ce vieux ‘sage’...

lundi, 29 avril 2019 17:23

La soul dans toute sa splendeur…

Lee Fields & The Expressions

Ce mardi soir, veille de la fête du travail, l’Aéronef accueille un vétéran (et précurseur) de la soul. Peu connu du grand public, Elmer ‘Lee’ Fields a quand même une carrière bien remplie. Outre sa ressemblance physique et vocale avec James Brown, le natif de Caroline du Nord a notamment bossé en compagnie de Kool and the Gang et B.B King. Il a également été samplé à de nombreuses reprises par des groupes de hip hop contemporain (NDR : dont A$AP Rocky et Travis Scott). Depuis le début de son parcours, entamé en 1969 (NDR : il n’a alors que 18 printemps), l’Américain n’a jamais cessé d’enregistrer. Il y a une dizaine d’années que les musiciens de The Expressions apportent leur collaboration à Lee Fields. Son dernier opus, « It Rains Love », constitue le cinquième de cette équipe. Dernier survivant de la scène ‘retro-soul’, depuis le décès de Charles Bradley, en 2017, il est devenu le parrain d’une nouvelle génération qui monte et au sein de laquelle Durand Jones and The Indications incarnent la relève. On ne pouvait donc rêver mieux d’assister au concert de Lee Fields and The Expressions en la salle lilloise…

Il est environ 21h lorsque les lumières s’éteignent. La salle est quasiment comble. Sur le podium, bien fringués, les musicos de The Expressions prennent leurs marques. Deux cuivres s’installent à droite, un guitariste et un bassiste de l’autre côté. Le line up implique également un batteur et pianiste. Au bout de quelques notes, Lee Fields entre dans l’arène. Il est vêtu d’une chemise dorée à paillettes. Dès les premières phrases, le public frissonne. L’Américain maîtrise son sujet. Et il peut s’appuyer sur un solide backing group qui manifestement réunit des musicos talentueux, à l’instar du bassiste dont les doigts se promènent littéralement sur son manche. Lee Fieds, malgré ses 69 balais, déborde d’énergie et ne manque pas de sex-appeal. Il arpente l’estrade sur toute sa longueur. Son expérience permet d’enflammer un auditoire qui réagit en se trémoussant, dansant et même en poussant des cris. Et au fil du set, l’ambiance est de plus en plus torride. Ce concert nous replonge plusieurs décennies dans le passé en nous servant toute la panoplie de la soul : une voix sensuelle, des cuivres chauds et du swing. Le tout sur des morceaux traitant de l’amour et la spiritualité sur des rythmes alternant moments langoureux et énergiques. La quasi-totalité de ses deniers morceaux y passent, notamment les excellents « Love Prisoner » et « Blessed with the rest ».

Après une bonne heure et demie, dont un rappel de deux morceaux, Lee Fields & Expressions quittent les planches sous les applaudissements d’un public épuisé mais aux anges. Quelques minutes plus tard, le vétéran de la soul est déjà occupé de signer des autographes. Une véritable star que l’on espère revoir au plus tôt…

(Organisation : Aéronef)

 

dimanche, 28 avril 2019 07:45

In another life

Sandro Perri est un personnage qui jouit d’une belle notoriété au Canada, pour ses différents projets et collaborations en tout genre. Ce Torontois s’est cependant illustré sur le Vieux Continent en publiant l’album “Impossible Spaces”, sur le label montréalais Constellation, un opus qui avait révélé un artiste empreint d’une grande sensibilité et capable d’ingérer des tas de styles musicaux, de les digérer, avant de les restituer de manière originale. Une œuvre qui naviguait à la croisée des chemins de l’électronique, du folk et de la bossa-nova… entre autres…

« In another life » adopte un profil totalement different. Tout d’abord, il ne recèle que deux titres. Un de 25 minutes, l’autre de 20. Le titre maître se résume à une longue tirade électro-folk minimaliste et contemplative sur laquelle viennent se greffer des éléments jazzyfiants ; une plage limitée au piano, au synthé, à la guitare et à une voix. A premier abord, cette piste peut paraitre soporifique, mais elle est tout à fait propice à la rêverie…

Intitulée “Everybody’s Paris”, la seconde a bénéficié du concours de l’ex-Deadly Snakes, André Ethier, ainsi que de Dan Bejar (Destroyer) pour l’écriture des textes, chacun se partageant une moitié des lyrics. Toujours aussi planante, l’expression sonore est ici davantage étoffée ; et notamment grâce aux interventions de cuivres ou de flûte…

Mais pour savourer cet LP, on vous conseille de l’écouter sous casque audio afin d’en discerner toutes les subtilités tout en vous abandonnant au sein de cette atmosphère cotonneuse… 

samedi, 06 avril 2019 16:45

Obey

Exploded View est un projet né de la collaboration entre Annika Henderson, journaliste politique reconvertie à la musique, et de trois Mexicains, en l’occurrence Martin Thulin (producteur du groupe Crocodiles), Hugo Quezada (Robota, Lorelle Meets The Obsolete) ainsi que le préposé à la guitare et aux synthés, Amon Melgarejo. Depuis la sortie de son premier elpee, gravé il y a deux ans, la formation mexicano-britannique a perdu ce dernier. Ce départ a cependant été considéré comme une occasion rêvée pour revoir la manière de travailler d’Exploded View. Ainsi, alors que l’elpee précédent avait été enregistré dans des conditions ‘live’, “Obey” a été concocté en studio, à Mexico. Le résultat est saisissant. Le trio nous livre un opus riche en influences et ambiances, une œuvre qui agrège subtilement folk, krautrock, new wave et psyché/rock.

L’album s’ouvre par deux titres de dark folk imprimés sur un tempo relativement lent. L’univers macabre, voire angoissant (à l’image de cette nature morte qui sert d’artwork) d’Exploded View transparaît dès les premières notes. Caractérisé par ses rythmes techno, “Dark Stains” baigne au sein d’un même climat. Les choses sérieuses peuvent alors commencer. La basse s’emballe et les sonorités électroniques se réservent davantage d’espace lors de morceaux particulièrement hypnotiques. Anika s’autorise des incantations sur une trame bruitiste, voire psychédélique, sur le titre maître…  

Bref, se nourrissant de multiples influences, les onze plages de cet LP se distinguent par leur singularité ; mais si le résultat peut sembler hétérogène, il définit un style unique en son genre… 

samedi, 06 avril 2019 16:39

Crush Crusher

De son véritable nom Jilian Medford, Ian Sweet est une chanteuse, guitariste et compositrice. Etablie à Los Angeles, elle avait publié un premier elpee, en 2016. Intitulé “Shapeshifter” ce disque était paru sur le label (fondé par Sub Pop) Hardly Art (Protomartyr, La Luz, etc.) Après avoir notamment assuré la première partie de Frankie Cosmos, elle a décidé de se débarrasser de ses deux acolytes, et puis d’enregistrer un nouvel opus. Bien qu’elle signe l’intégralité de son répertoire, pour concocter « Crush crusher », elle a quand même reçu le concours du producteur Gabe Wax (Deerhunter, War on Drugs, ...)

“Crush Crusher” recèle dix plages forgées dans un indie-rock qui semble débarquer en droite ligne des 90’s. Ce n’est pas dans l’air du temps, mais l’Américaine n’incorpore aucun clavier ou rythmes électroniques (hormis le morceau maître) dans son expression sonore. Au menu : une guitare, une basse et une batterie. Et puis sa voix, dont la singularité émane de la reverb, une technique qui inocule à l’ensemble des accents dream-pop. A l’instar de son elpee précédent, elle nous délivre ses états d’âme sans prendre de pincettes. D’une voix haut perchée, elle nous communique ses émotions et tout particulièrement lorsqu’elle hausse le ton, comme sur l’excellent “Falling Fruit”.

Grâce à des morceaux parfaitement ficelés, empreints de simplicité mais chargés de feeling, la songwritrice parvient à nous tenir en haleine de bout en bout…

samedi, 06 avril 2019 16:33

Daqa’iq Tudaiq

Jerusalem in my heart est le projet du Libano-Canadien Radwan Ghazi Moumeh, une figure de proue de la scène indie montréalaise. Aussi bien pour son job de producteur (Suuns, Ought), ses nombreuses coopérations que pour la création (réalisée en compagnie d’autres membres issus de formations hébergées par le label Constellation) du studio devenu mythique ‘Hotel2Tango’. Chez cet artiste, l’aspect visuel n’est jamais négligé ; ainsi l’artwork de la pochette a été imaginé par Charles-André Coderre, un réalisateur de films et de clips qui participe à également à ce projet.

Jerusalem in my heart compte déjà plusieurs albums à son actif, mais également issus de multiples collaborations. Notamment, lorsque Radwan et Suuns ont enregistré ensemble, en 2015, un LP sobrement baptisé “Jerusalem in my heart and Suuns”.

“Dada’iq Tudaiq” s’inscrit dans la lignée des précédents opus. Le musicien prend un malin plaisir à mélanger les ambiances, en se servant aussi bien de l’instrumentation occidentale qu’orientale, brisant ainsi les frontières entre ces différentes cultures…

Un LP partagé en deux parties de quatre pistes. D’une durée de vingt minutes, la première est consacrée à une adaptation de « Ya Garat Al Wadi », un classique de la musique arabe signé par l’Egyptien Mohammed Abdel Wahad (décédé en 1991). Pour la circonstance, il est allé à Beyrouth pour enregistrer ‘live’, ce titre, entouré d’une quinzaine de musiciens locaux.

Sur la seconde il opère un retour dans l’expérimentation, à travers une expression sonore dense qui mêle électronique et musique ‘arabisante’, un style que l’on avait déjà eu l’occasion d’appréhender sur ses anciens long playings.

Jerusalem in my Heart se produira en concert le 4 juin, à l’Ancienne Belgique.

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