Qui est Rostam Batmanglij ? Un petit prodige qui a fait ses classes à l’Université de Columbia. Mais encore ? Lui et Wesley Miles, membre de Ra Ra Riot, ont fondé le groupe électro Discovery. Il a également sévi chez Vampire Weekend, au début de son aventure. Il a gravé, en compagnie de Hamilton Leithauser, « I Have a Dream That You Were Mine », un des meilleurs albums de l’exercice 2016. Et l’an dernier, ce multi-instrumentiste publiait son premier opus solo, intitulé « Half-Light », un disque salué unanimement par la critique. Enfin, il est plus que probable que vous ayez entendu une de ses compo sur l’une ou l’autre station radiophonique. On avait donc hâte de découvrir l’univers de ce musicien talentueux, qui se produisait donc ce mardi 12 juin, au Botanique de Bruxelles…
Dholes assure le supporting act. La formation belge est venue défendre un premier LP qui devrait bientôt sortir. Il n’y a malheureusement pas grand monde, dans la Rotonde, pour accueillir le quintet. Bien en place, il nous réserve une expression sonore rappelant Balthazar et ses déclinaisons, Warhaus et J.Bernardt, et au sein de laquelle la voix grave du chanteur, qui milite également au sein d’Elvis Black Stars, est particulièrement habitée…
Il est 21 heures lorsque les lumières s’éteignent. La salle est à présent à moitié pleine (ou vide, selon). Rostam se plante au beau milieu du podium. Devant lui prend place une section de cordes, réunissant trois violonistes et un violoncelliste. Et à l’une des extrémités, s’installe un percussionniste. Devant une toile sur laquelle sont projetés des vidéos, Rostam débute son show par « Wood », un morceau aux accents orientaux qui témoigne de ses origines iraniennes. Les arrangements sont recherchés et plein de finesse, preuve des talents du musicien. Polyvalent, il est capable d’alterner des morceaux pop tel que « Bike Dream », compos issues du répertoire de Discovery, et titres plus expérimentaux, sur lesquels il n’hésite pas à se servir de l’auto-tune.
Tout au long du set, il semble prendre du bon temps et surtout parvient à communiquer sa bonne humeur en faisant participer l’auditoire.
Lors du rappel, Rostam va nous réserver une chouette version du « Pink moon » de Nick Drake, à la sèche.
Pendant une bonne heure, le mélomane a pu s’immerger dans l’univers de ce véritable chef d’orchestre responsable d’une musique aux influences multiples. Des ingrédients qui ont contribué à une soirée pleinement réussie !
(Organisation : Botanique)