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Béber

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mercredi, 17 août 2011 02:00

Spectrology

De son véritable nom Matt Hill, Quiet Loner s’était illustré en 2004, en publiant, un premier elpee intitulé « Secret Ruler of the World », un disque pour lequel il avait décroché, au sein de son Angleterre natale, le prix de l’album ‘americana’ de l’année. A l’époque, les critiques n’avaient pas hésité à le comparer à Lambchop ou encore Neko Case.

Sept ans plus tard, Matt Hill nous propose son deuxième opus, « Spectrology », une œuvre qui a notamment bénéficié de la participation d’Inge Thomson, aperçue, entre autres, aux côtés de Mr Will Oldham. Malgré la présence épisodique d’un banjo, « Spectrology » baigne davantage dans un folk classique et minimaliste que l’‘americana’ pur et dur. Malheureusement, il faut le souligner. Car les morceaux les plus attachants de cet elpee, sont ceux qui invitent l’imagination du mélomane à rejoindre les plaines américaines, à l’instar de « Ash Ballad », « Hide and Fear » ou encore « The First to Fall ». Le reste se résume à des accords de guitare, des drums feutrés et la voix de Matt. Une voix somme toute banale. De quoi susciter rapidement l’ennui. Dommage, car ce songwriter possède un talent certain pour torcher de jolies mélodies. Et puis surtout pour écrire d’excellents textes, notamment lorsqu’il aborde le monde post-mortem.

 

mercredi, 03 août 2011 19:35

Attention Please

Sorti en même temps que « Heavy Rocks », « Attention Please » navigue dans des eaux sonores diamétralement opposées. Si « Heavy Rocks » surprenait par son amplitude de styles, il souffrait de vocaux faiblards. Sur « Attention Please », Wata, la guitariste, s’est réservé le micro. Et manifestement, les parties vocales sont nettement supérieures. 

Malheureusement, c’est au niveau musical que ça cloche. Plus de sources multiples pour l’inspiration, mais des plages à caractère shoegazing. Et au fil des morceaux, l’ennui vous envahit rapidement.

C’est bien beau de multiplier les disques et donc logiquement de composer une multitude de nouveaux titres ; mais si c’est au détriment de la qualité, on n’y voit pas l’intérêt. Bien sûr « Heavy Rocks » et « Attention please » ne sont pas de mauvais albums, mais ce ne sont certainement pas les meilleurs du trio japonais, non plus…

 

mercredi, 03 août 2011 19:34

Heavy rocks

En 2002, cette formation nippone avait déjà publié un elpee intitulé « Heavy Rocks ». Comment les différencier alors ? Par la couleur de la pochette. Ce nouvel opus fait suite à l’excellent « Smile », paru en 2008. Boris s’est forgé son propre style, en mêlant drone, stoner et psychédélisme ; mais également en multipliant les collaborations. Si le trio japonais n’avait plus sorti d’elpee depuis trois ans, il vient de frapper fort, puisque outre « Heavy Rocks », deux autres long playing viennent également de paraître, « New Album » ainsi qu’« Attention Please ». Année prolifique pour la formation !

Tout au long de cet « Heavy Rocks », le combo mélange les styles, sans pour autant suivre la moindre logique ou un quelconque fil conducteur. « Czechoslovakia » est tramé sur un long crescendo d’une bonne dizaine de minutes. « Missing Pieces » également, mais il libère davantage de drone. « Tu, la la » lorgne vers le Dinausor Jr. époque grunge. « Window Shopping » et « Riot Sugar » sont déchirés entre hard rock et shoegaze. Bref un joli foutoir qui n’est pas pour me déplaire. Seule plate-forme commune entre les différents morceaux : le chant de Takeshi. Mais c’est également la faiblesse de cet opus. Car on ne peut pas dire que ses interventions vocales soient toujours très réussies. Enfin, lors des sessions d’enregistrement, Boris a reçu la collaboration ponctuelle de Ian Astbury et d’Aaron Turner.

Dommage que les vocaux gâchent ainsi une telle expression sonore. Et si vous ne parvenez pas à accrocher, je vous invite à vous tourner vers les deux autres albums de Boris. Vous y trouverez certainement votre bonheur...

 

mercredi, 03 août 2011 19:31

Zugriff

Suivant leur MySpace, DxBxSx se prononce Drivebs, un trio allemand issu de la capitale. Ignoble, l’artwork de la pochette prête même à sourire. Tout au long de « Zugriff », la formation exécute un punk-rock primaire et hystérique, dans l’esprit des MC5 ou des Stooges. Passé la barrière de la langue teutonne, on se laisse facilement emporter par cette énergie torrentueuse. Les compos sont rapides et efficaces. Et puis le combo ne se pose pas de questions et nous livre tout ce qu’il a dans les tripes. Ne vous attendez donc pas à une once de subtilité chez DxBxSx. Au plus brutal, au mieux ! Idéal pour se défouler ? Si on ne tient pas trop compte des longueurs et des répétitions. Car après avoir passé ses nerfs sur les premiers morceaux, la solution sonore peut finir par taper sur le système.

 

mercredi, 27 juillet 2011 18:31

Wild Eyes

Flying Horseman est une formation qui n’a guère de notoriété dans le Sud du pays. Issue d’Anvers, elle ne manque pourtant pas de talent. Et dans l’univers du post rock, elle mérite assurément de figurer dans haut du panier. Pas pour rien qu’elle a été signée chez Conspiracy (Red Sparowes, Year Of No Light, etc.)

Bert Docks drive ce groupe responsable d’une musique plutôt sinistre, ténébreuse, évoquant tantôt Wovenhand, tantôt Swans. Caverneuse, la voix du leader est fort proche de Nick Cave. « Bitter Storm », le morceau d’ouverture, donne le ton. Les riffs de guitare sont hypnotiques mais subtils et entretiennent une tension constante. Des temps morts sur l’elpee ? Non, quelques passages expérimentaux qui tirent peut-être en longueur.

Flying Horseman n’est pas programmé lors des festivals d’été. Serait-il responsable de ce temps maussade ? A méditer…

mercredi, 27 juillet 2011 18:30

Black Soap (Ep)

Quoique fondé en 1984, à Lincoln (NDR : c’est dans le Nebraska), on ne peut pas dire que For Against jouisse d’une grande notoriété. Il est né la rencontre entre Harry Dingman (guitare), Greg Hill (batterie) et Jeffrey Runnings (chant/basse) ; mais en plus de 25 ans de carrière, il a vécu de nombreux changements de line up. Ce qui ne l’a pas empêché de publier une petite dizaine d’albums. Mais pourquoi ce groupe n’a-t-il jamais obtenu le succès pourtant amplement mérité. De trop modestes ambitions ? La volonté de ne pas quitter sa terre natale. Le destin ? Peut-être un peu toutes ces explications, à la fois. Car après un quart de siècle, le talent du combo est intact.

« Black Soap » n’est pas un nouvel essai de For Against, mais un Ep réunissant des morceaux composés par le trio originel, en 1984. Déjà à l’époque, on percevait leur potentiel impressionnant.

Le disque s’ouvre par le titre maître. Ligne de basse et cordes de guitare frénétiques rappellent le post-punk de Joy Division. « Dark Good Friday » enfonce le clou ; pourtant, cette plage met surtout en exergue la timbre vocal glacé et cristallin de Jeffrey Runnings. « Amen Yves (White Circles) » boucle l’Ep. Une piste hypnotique et atmosphérique, destinée à vous plonger dans un état de torpeur aussi psychique que physique.

Formation injustement méconnue, For Against mériterait une reconnaissance. La reconnaissance. Ou tout au moins gagnerait à être connu ou du moins reconnu. Et ce « Black Soap » pourrait lui permettre de mieux se faire connaître…

mercredi, 27 juillet 2011 18:17

Demolished Thoughts

A maintenant plus de 50 balais, Thurston Moore n’a plus rien à prouver. Qu’il propose sa musique sous sa forme la plus électrique ou expérimentale. En trente ans de carrière, chez Sonic Youth, ou à travers ses collaborations multiples, le compagnon de Kim Gordon est sans conteste l’une des valeurs sûres du paysage de l’indie-rock mondial voire son plus digne représentant.

Quatre années après avoir publié son premier album solo, « Trees Outside The Academy », le New Yorkais nous propose donc son second elpee personnel. Il a laissé au placard les distorsions, pour faire la part belle à la guitare sèche. « Demolished Thoughts » est donc découpé en neuf morceaux acoustiques. Un préposé de marque aux arrangements : Beck. Il étoffe les compos d’interventions de violons, de harpe ou de violoncelle. Et « Blood Never Lies » est certainement la piste au cours de laquelle il s’est le plus investi. Chaque plage est une véritable pépite de folk-rock. Même loin des expérimentations de Sonic Youth, il est difficile de faire une réelle séparation entre la formation new yorkaise et ce projet solo, tant la voix de Moore et certains riffs de guitare évoquent par moments SY. Mais qui s’en plaindra ???

Thurston Moore a donc relevé ce ‘défi’ acoustique haut la main. Une manière d’encore accroître sa notoriété. Non seulement, il est incapable de faire preuve de mauvais goût, mais en plus, il continue de nous éclabousser de son talent. Thurston Moore n’est pas seulement incontournable, il est aussi devenu intemporel. Et à force de faire son éloge, on finit par être envahi par un sentiment de frustration…

 

mercredi, 20 juillet 2011 21:31

Vitas Guerulaïtis

Vitas Guerulaïtis est une formation française exilée à Bruxelles qui a choisi pour patronyme le nom d’un tennisman roumain, célèbre pour ses escapades nocturnes, hors courts. Donc, a contrario des autres artistes distribués par le label belge Cheap Satanism, le trio ne se réfère à aucun rite satanique ni à une quelconque secte obscurantiste. L’écurie hexagonale Tandori héberge, en outre, Drive with a Dead Girls et Maria Goretti Quartet. Ce qui confirme la différence.

L’expression sonore de Vitas Guerulaïtis est plutôt atypique. Et si on n’approfondissait pas le sujet, on pourrait croire qu’elle s’apparente à une grande plaisanterie. Faut dire que les titres des morceaux sont peuplés de traits d’esprits. A l’instar de « Chomeuse Go On ». Pourtant, lorsqu’on gratte derrière la forme de cette musique galvanisée par la fougue, criblée d’infantilités, fertile en ruptures incessantes ainsi qu’en onomatopées féminines et masculines, on décèle des mélodies subtiles et habilement construites.

Et finalement, on se rend compte que Vitas Guerulaïtis ne manque pas de talent. Parfois il rappelle même Mr Bungle ; et lorsqu’il calme son jeu, il se montre capable de torcher des compos plutôt bien ficelées…

 

mercredi, 20 juillet 2011 21:21

Das Simple

D’après leur MySpace, Das Simple est originaire du Vatican et de Dubaï. Un groupe qui revendique, pour style, un mélange de chanson allemande, de musique religieuse et tropicale. N’importe quoi !

Si la description de leur expression sonore est plutôt fantaisiste, elle reflète un état d’esprit que la formation entretient tout au long de ce disque. En fait, Das Simple est originaire de Marseille. Rien de bien extraordinaire, comme origine, donc. Complexe, leur musique mêle noise, jazzcore et métal. Un peu dans l’esprit des différents projets de Mike Patton : Mr Bungle et Fantomas. Si certains morceaux jouissent d’une mélodie décryptable, à l’instar de « Tales of the Galactic Serpent », d’autres souffrent carrément de leur absence. « Pleis » et « Tsia » en sont les plus belles illustrations. Mais en général, même si cet opus est assez difficile à digérer, il demeure comestible. En fait, il nécessite plusieurs écoutes avant d’être apprécié à sa juste valeur. Passé ce cap, il ne vous reste plus qu’à vous laisser emporter par le tourbillon provoqué par ces Phocéens, pourvu qu’il ne finisse pas par vous piétiner…

 

mercredi, 20 juillet 2011 21:02

The Wild Lane

En 2008, Shineski publiait son premier elpee. La critique n’avait pas été tendre vis-à-vis de ce long playing. A cause de la production, jugée trop faible. La formation française (NDR : issue de Mulhouse, très exactement) nous propose donc son second opus. Et pour la circonstance, elle a décidé de se réserver l’enregistrement et le mixing.

Pour ce « The Wild Lane », Shineski a également décidé de ressortir les grosses guitares. Résultat des courses, la plupart des compos de cet elpee sont sculptées dans un rock sans concession. Brutal, féroce aussi. On se croirait parfois revenu quinze bonnes années en arrière. Pensez au grunge du début des 90’s. Aux Foo Fighters, par exemple, même si le groupe puise également ses influences chez Trent Reznor et Bowie. Evidemment quand on reprend « I’m Afraid of Americans », difficile de le contester. Certaines compos trahissent également de forts accents stoner, à l’instar du titre maître.

Malheureusement, malgré les excellentes références, le résultat est décevant. On est ici très loin d’un Pearl Jam voire d’un Kyuss. En fait, le revivalisme de Shineski est tout bonnement suranné. Parcourus de soli de gratte d’une autre époque, des morceaux comme « In the Dark » ou « Another Way to Say Goodbye », en sont de parfaites illustrations. Et ce n’est pas la voix écorchée de Mathieu Gettliffe qui nous permettra de changer d’avis.

En voulant soigner la mise en forme, Shineski a oublié l’essentiel : le contenu. Pas que cet elpee soit de mauvaise facture, mais il ne parvient jamais à éveiller nos sens. Or sans ce feeling, difficile d’accrocher à un album… 

 

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