Après s’être accordé quelques mois de repos, Troy Von Balthazar était de retour à la Rotonde du Botanique, ce jeudi 24 Mars. Etonnant ! Il n’y a pas grand-monde pour assister à son concert. A contrario de ses dernières tournées, il ne s’est pas déplacé, flanqué d’un backing band ou en compagnie de son ex-groupe Chokebore, mais en solitaire. Ses compagnons de scène ? Sa guitare et ses pédales.
En début de set, l’Hawaïen avoue être quelque peu angoissé avant de commencer son récital. Et pour cause, il a très peu joué depuis un bon bout de temps. Mais dès le début du spectacle, il entre carrément en transe. Ce qui nous change des dernières prestations accomplies chez nous.
Troy enchaîne morceaux issus de son premier opus, (« TVB LP »), de son dernier (« How To Live On Nothing ») et nouvelles compos. En solo, les versions prennent une autre dimension, plus cool, mais tout à fait bouleversante. Très habile, l’Américain prend un plaisir évident à superposer ses boucles de guitare ou de clavier.
Après une demi-heure de concert, l’artiste semble définitivement à l’aise et décide de s’asseoir, pour écouter une de ses chansons, à l’instar d’un mélomane lambda. Toujours sur son siège, Troy déguste ce qui pourrait bien être du whisky, tout en dévorant la Bible… Au cours de son set, il se permet d’interrompre l’interprétation d’un ancien morceau. Ce qui n’a pas trop l’heur de plaire au public qui apparemment, appréciait la compo. Mais c’est pour s’installer sur un cube afin de chanter « The Tigers », en s’accompagnant d’une radio portable et de coquillages, en guise de percussions. Sa voix, constitue un atout de premier choix, il faut le reconnaître. Mais également, son art à torcher de superbes mélodies.
Si Troy Van Balthazar est un des plus grands songwriters contemporains, c’est également un fameux showman. Et ce soir, il l’a démontré, en se servant du minimum syndical…
(Organisation Botanique)