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Akim Serar

Akim Serar

mardi, 15 avril 2014 01:00

A pas feutrés

Entre pudeur et retenue gracile, le groupe gantois, récemment signé chez Crammed Disc, présentait ce soir son nouvel album, devant un parterre d’invités.
Sur la pointe des pieds, Inne Eseyrmans et ses deux comparses, levaient donc le voile sur “From Clay to Figures”, album sur lequel nous aurons bientôt l’occasion de revenir.

Contraste saisissant à premier abord, entre la lumière crue des éclairages projetée sur un mur de béton blafard et la musique feutrée d’Amatorski, qui tel un papillon venant à se poser sur un néon blanc, cherchait tout autour un peu de chaleur réconfortante.

Quelques échanges de politesse avec une poignée d’amis parsemés dans le public (tout juste une quarantaine de spectateurs attentifs), allaient permettre à la timide chanteuse de trouver ses marques.

Pour le reste, l’aperçu du nouvel album était présenté de manière juste, sans aucune fioriture, ni aucune surprise.

Si le visuel est appelé à magnifier les compositions du groupe sur scène dans un avenir proche (notamment le 21 mai prochain dans le cadre des nuits du Botanique), les chansons étaient ce soir présentées dans leur plus simple appareil.

Un dépouillement à fleur de peau qui mérite nettement mieux qu’un éclairage de cantine mais qui offre à entendre la face épurée de compositions savamment mises en avant sur disque de par une production léchée.

Ce soir le groupe déployait encore timidement ses ailes, mais gageons que très vite, ils seront hors de vue, planant loin au-dessus de nos têtes rêveuses.

(Organisation : PiaS)

 

Poursuivant ses rêves et son parcours atypique, Benjamin Schoos s'offre une danse avec Laetitia Sadier (Stereolab).

Extrait de l’EP, le single « Une Dernière Danse » se voit illustré d'un clip riche en couleurs que vous trouverez ici 

Pour l'occasion, le doux poète a donc choisi une partenaire de choix.
 

Alors, on danse ?

C’était le 10 novembre 1993, et le continuum espace temps s’est cristallisé sous mes yeux, autour de la voix de Mark Kozelek.
Une expérience unique, précieuse et empreinte de magie, qu’un peu moins de vingt années n’a jamais réussi à altérer.
Un de ces moments rares dans l’existence, figé dans un recoin de la mémoire, à l’abri de l’oubli.
Mêlant, en proportions égales, attentes et craintes, le voyage vers Gand, ce lundi vingt-trois mars, était la promesse de grandes retrouvailles entre l’ancien Red House Painters et votre dévoué serviteur.
Si le concert du VK, deux décades auparavant était l’un des moments forts de ma ‘gigography’ personnelle, il m’avait jusqu’alors empêché de revenir voir l’ami Mark sous l’une ou l’autre de ses différentes moutures artistiques.
Sous son propre nom ou sous celui de Sun Kil moon.
À présent que je ne craignais plus la désillusion, je pouvais à nouveau goûter au spectacle, sans attendre en retour le même état de confusion sensorielle qui s’était emparé de moi à l’époque.
Mes aspirations canalisées, mon esprit libre des entraves de la nostalgie, je pouvais redécouvrir ce type à la voix d’ange et aux cheveux longs.

Sauf qu’évidemment, je savais qu’entre-temps, son physique avait quelque peu changé.

Les cheveux courts et le ventre dodu, mais la voix intacte, Mark Kozelek arrive donc sur l’estrade, accompagné de ses musiciens, dont un Steve Shelley complètement relooké.

Et d’office, il apparaît qu’il se passe toujours quelque chose de spécial lors d’un concert de monsieur Kozelek.

Bien que moins perceptible qu’il y a vingt ans, la magie opère néanmoins toujours, aussi intensément.

Toujours aussi déconcertante, elle émane d’un répertoire à premier abord grave et laisse croire –à tort– que sa prestation sera plombée par des lyrics fortement hantés par le spectre de la mort.

Mais il n’en sera rien.

Si l’émotion est bien entendu au rendez-vous et le recueillement respectueux de l’auditoire de circonstance, à aucun moment l’ennui ne trouvera le moindre recoin où se loger au coeur de cette soirée.

Un subtil mélange de tendresse abrité sous des airs faussement bougon, un amour de son public pourtant étrangement illustré (il ne fait pas bon se tenir au premier rang sous peine d’essuyer quelques moqueries, plutôt bon enfant), et un sens intact du songwriting mis en lumière dans son plus simple appareil. Tels sont les ingrédients imparables d’un sort auquel il est difficile d’échapper (on n’en voit d’ailleurs pas la nécessité, n’est-ce pas?)

Tout au long des deux heures trente (!) de spectacle, flanqué de sa guitare classique, le natif de l’Ohio va retisser les liens d’un passé en devenir.

Majestueux, au centre de l’univers, son propre univers, balisé de rêves brisés et de revers amoureux, de pertes d’êtres chers ou d’histoires insolites de quidams malheureux.

Comme s’il se tenait au milieu d’une rotonde cernée de grandes baies vitrées, balayées par une légère brise, qui soulèverait de légers voiles de mémoire, sans les brusquer, mais raviverait les chagrins, les joies et les peines qui peuplent nos vies.

Splendide dans sa retenue, élégant dans son interprétation, l’artiste puise exclusivement dans le répertoire de Sun Kil Moon (et notamment de “Benji”, le petit dernier), à l’exception d’une unique reprise d’AC/DC, à l’entame des ‘Encore’.

L’exécution des deux derniers morceaux est laissée au soin des musicos (dont un solo de guitare déconcertant de naïveté proclamée) pendant que le chanteur se lève pour laisser monter sa voix, jusqu’alors tamisée dans un écho lointain.

Suspendu et bercé dans cet instant de grâce, le tout mis en exergue par la splendeur du lieu, j’ai oublié ce soir de 1993.

Et me suis promis à moi-même de ne plus fuir ce magicien extraordinaire qui semble avoir encore tant de tours dans son sac.

Si beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la  première fois, c’est dans un torrent de pur bonheur que Sun Kill Moon m’a ramené aujourd’hui sur les rives de mes souvenirs.

(Organisation Handelsbeurs)

 

dimanche, 23 mars 2014 15:38

Un tremplin pour cinq

Si on ne présente plus Court-Circuit et son concours mettant en vitrine les fleurons musicaux de nos terres Wallonnes et Bruxelloises (tous genres confondus), il n’est pas inutile de faire la lumière sur le projet Loud.

Comme son nom l’indique, l’idée est de promouvoir des groupes issus du milieu dur.

Le principe d’exposition médiatique restant le même, il offre aux cinq lauréats la chance de bénéficier de moyens pro et d’une certaine promotion ici et à l’étranger.

D’avril à septembre, les cinq groupes selectionnés par une brochette de professionnels (labels, musiciens, promoteurs, …) se produiront donc un peu partout.

Une sorte de faire-part qui devrait faire découvrir ces belles promesses au public, mais aussi aux professionnels du milieu.

And the winners are :

Les cinq premiers noms labelisés LOUD sont :

Angakok
Coubiac
Hungry Hollows
Ithilien
Khod

Une compilation est en écoute ici 


 

jeudi, 20 mars 2014 00:00

Home

Retour en terre connue d’un vagabond céleste.
Robin Proper Sheppard se carapate maintenant depuis deux décades, fuyant son passé mais le rappelant à cor et à cri au travers de chansons parfois terriblement poignantes et souvent déconcertantes de vérité.
Il est parfois irritant dans son impudique effeuillement du mal adolescent, mais pourtant si vrai, authentique et fichtrement sympathique, qu’on finit toujours pas lui pardonner ses excès de pathos.
Un retour marqué par les souvenirs ancrés entre les murs de Bruxelles, où Robin a vécu quelques années avant de reprendre la route, cherchant ailleurs ce qui ne se trouve nulle part.
Un concert de retrouvailles, annoncé par un single (téléchargeable gratuitement sur Bandcamp) au titre en forme de balle dans le pied (“It’s Easy To Be Lonely”) mais qui va prendre corps ce soir dans un final majestueux où le groupe, soutenu par un chorale, va définitivement dévoiler la magie de Sophia.

New Found Land n’a pas laissé de traces indélébiles dans les esprits à l’heure où le collectif Sophia monte sur l’estrade. Au plus le sentiment diffus d’un sympathique interlude.

Accompagné de son nouveau line-up, Robin, le sourire suspendu aux lèvres est heureux de retrouver son public.

Car entre l’ancien God Machine et la Belgique, c’est une histoire d’amour.

Et l’amour, c’est le fond de commerce de Sophia.

Surtout dans sa veine la plus tourmentée.

De nombreux souvenirs viennent donc émailler le concert, dont le cours, tantôt calme, tantôt tumultueux, va se jeter au final dans la rivière.

Les premières notes se déposent timidement comme autant de vagues sur une plage paisible et triste. Puis le sourire de Jimmy Fernandez, l’ami parti précocement il y a presque vingt ans déjà, vient auréoler l’espace de sa présence.

Ainsi s’ouvre la valse du chagrin, qui tangue dans la voix et s’invite dans chaque arpège, sur chaque accord plaqué.

Les anecdotes dévoilées avec ce grain particulier, celui de la vérité, rappelant la genèse des deux premiers albums, majoritairement représentés  ce soir.

Adam Franklin et Jeff Townsin, les fidèles acolytes de l’ombre, assurant l’équilibre et relevant le nez de la barque quand celle-ci menace de sombrer.

Parfois, les mots s’échappent de la caboche de Robin, se jouant de lui, se dérobant à sa mémoire sous le feu de turpitudes émotionnelles.

Mais le navire fait front, l’équipage est soudé, et personne dans l’assistance ne semble rester à quai.

Comme à l’accoutumée, “The River Song” vient achever la première partie, dans un final puissant, secouant, bouleversant comme une tempête existentielle.

Après un court laps de temps, Robin revient seul interpréter un morceau acoustique, laissé au choix du public (“The Death Of A Salesman”, autre chanson dédiée au bassiste de God Machine qui figure sur “Fixed Water).

Ensuite, le reste du groupe le rejoint sur les planches de l’Orangerie pour deux autres titres avant l’apothéose  “It’s Easy To Be Lonely”, porté par un choeur et une instrumentation grandioses.

Le public est comblé, le groupe ravi. Le contraire aussi.

Dès sa sortie de scène, Robin viendra tailler la bavette en compagnie des fans, tout à la joie de partager quelques instants avec lui.

Sans chichis, en toute simplicité.

À l’image de sa carrière.

(Organisation Botanique)

mardi, 18 mars 2014 10:59

Michel enfonce le Cloup

Peu d'artistes peuvent se targuer d'avoir goûté au succès tout en restant fidèles à eux-mêmes.

Exemple remarquable dans ce registre, Michel Cloup s'est depuis réinventé ou plutôt, a poursuivi inlassablement de creuser le sillon du terrain sonore enrichi par les guitares rageuses de feu Diabologum.

En duo avec Patrice Cartier depuis deux mille dix, le ton s'est depuis apaisé, mais pas le propos.

Avec toujours la même volonté de se démarquer et de gagner la liberté.

Une aventure riche d'émotions où les mots se transforment en guides aventureux sur des terrains escarpés.

Après « Notre Silence » dont l'atmosphère claustrophobe traitait du deuil, l'espace s'est depuis ouvert sur « Minuit Dans Tes Bras ».

Le duo est de passage ce 12 avril à l'Escalier de Liège.

 

 

vendredi, 14 mars 2014 11:41

Nature Noir

Le psychédélisme sombre est sans doute un de ces genres prisés du moment. Il n’en reste pas moins que certaines facettes de ce prisme paraissent plus éclatantes, se démarquent de la masse et leur lumière se réfléchit plus longtemps dans le temps, là où d’autres pâlissent rapidement.

De ces groupes incontournables de ladite scène, Crystal Stilts possède tout le talent et la maturité pour s’en extraire aisément.

En l’espace de quelques disques, le combo de New York city s’est vite imposé dans le milieu.

Pourtant, ce qui fait leur différence semble impalpable.

Est-ce cette nonchalance dans la voix, le son sixties nourri au eighties ou les mélodies subtiles qui parsèment leur discographie, qui fait mouche sans qu’on s’en aperçoive forcément?

C’est sans doute une question d’alchimie et de dosage de ces divers éléments. Mais surtout, et c’est une nouvelle fois, ici, le cas, de réelles aptitudes à torcher des chansons au feeling particulier et aux gimmicks imparables.

Donc, à l’entame de ce troisième album, le riff implacable de « Spirit In Front Of Me » balise d’emblée les lieux, nous entraînant sur ces itinéraires déjà parcourus, mais qui serpentent pour notre plus grand plaisir au milieu de nuits opaques transpercées d’éclairs multicolores.

Le son. Une identité propre au groupe comme une signature dont la décortication emmène dans des chemins de traverse où il fait bon se perdre.

Parsemé de quelques audaces, mais indéniablement signé de la même élégance détachée que les précédents essais, « Nature Noir » est un album irrésistible, dont les écoutes successives procurent non seulement une excitation accrue, mais qui plus est le plaisir de subtiles découvertes.

Ajoutons-y des influences qui ne se bornent pas au genre en question mais que les poulains de l’écurie Sacred Bones (soit déjà une solide référence en soi) lorgnent subtilement dans divers courants musicaux qui sous leur houlette se transforment en un magma en fusion où les électrons se sentent libres de s’élever tout en revisitant le son de l’Amérique à leur guise.

Sommet du disque, le titre maître se tient en embuscade en avant-dernière position. Le temps  de s’en détacher (chose guère évidente tant l’arpège mélodique est accrocheur et… élévateur) et l’écoute se termine dans les dernières notes de « Phases Forever », soit une brumeuse introspection accompagnée de cordes qui laisse la fin en suspens, suspendue dans l’air comme une bulle prête à éclater à tout instant.

Reste immanquablement un goût de trop peu et donc l’envie de se remettre en selle immédiatement pour une nouvelle chevauchée en « Nature Noir ».

 

mercredi, 05 mars 2014 09:12

Sophia : toujours la même chanson…

Une nouvelle compo de Sophia est téléchargeable gratuitement sur le Bandcamp du groupe (http://sophia.bandcamp.com).

“Easy To Be Sad”, un titre qui se résume en lui même, puisqu’il aborde l’éternelle thématique chère à Robin Proper Sheppard depuis la fin de The God Machine.

Rien de neuf à l’horizon, puisque cette chanson pourrait être issue de n’importe quelle chute de studio de l’un de ses précédents albums.

Une déception qu’on tentera de tempérer en retrouvant notre ami prochainement sur scène.

Trois dates à venir, trois dates à retenir:

19.03 – c-mine, genk
20.03 – botanique, bruxelles
21.03 – de kreun, Courtrai

 

jeudi, 27 février 2014 00:00

Black Tar Prophecies Volumes 4, 5, 6

Recueil de titres épars concoctés entre deux albums, ce volume 4, 5, 6 fait logiquement suite au 1, 2 et 3, publié en deux mille six. Entre-temps, le groupe de Portland nous avait gratifié, en deux mille onze, d’un opus de haute volée, “Deep Politics” en l’occurrence.

Instrumentale, la musique de Grails puise ses racines dans les circonvolutions du psychédélisme Rock circa seventies et se pare d’un mysticisme sombre tissé d’ambiances crépusculaires.

Une collection d’expérimentations diverses, de collaborations multiples et de raretés, mais dont le résultat affiche néanmoins une uniformité impeccable.

Du mystérieux et inquiétant “I Want A New Drug” initial, se dégage un climax oppressant dont la longue traîne semble serpenter comme un fil conducteur vers l’abysse.

Flagellé de nombreux éclairs lumineux sous cette voûte céleste plombée, “Self Hypnosis” lui emboîte le pas, semblant serti d’une aura de lumière dorée, un halo fait de riffs transversaux et d’arpèges scintillants, contrebalançant quelques fulgurantes incursions de bruits grinçants.

Après ces huit minutes au souffle retenu, l’ambiance intrigante de “Invitation To Ruin” pose délicatement ses pas dans la poussière étrange d’un songe brumeux où Amon Tobin pourrait facilement s’abandonner.

Le son caractéristique de la pédale Fuzz et les solos bien sentis coupent court à ce songe, mais “Wake Up Drill II” n’est pas un simple pavé lancé dans la marre.

Sa structure toute en évolutions et circonvolutions sinueuses s’élève au delà des nuages noirs, là où divers astres solaires se sont donné rendez-vous.

Un clavier ouvre “Up All Night”. Quelques cordes viennent s’y greffer, afin d’éveiller la curiosité et insuffler douceur et légèreté en milieu de parcours.

Retour ensuite aux rythmiques ensorcelantes sur “Pale Purple Blues”, aux mélopées enivrantes de “Chariots”, avant l’interlude onirique “New Drug II”, extrapolation de l’introduction à cet LP.

Caractérisé par sa structure différente, “A Mansion Has Many Rooms” renvoie à la première période du groupe. Soit un morceau plongé dans une mélancolie teintée de Post Rock.

“Corridors Of Power III” se décuple alors par effet miroir et sa rythmique orientale sert de tremplin aux grains de sable qui échappent au temps.

Un temps qui semble avoir disparu à l’entame de ce disque et qui est à présent éparpillé aux confins du monde des rêves où Grails nous emmène de dune en dune.

Balayé d’arpèges folk, “Ice Station Zebra” ressemble au vent qui souffle, tranquille sous l’azur ; et enfin “Penalty Box” clôt le chapitre en empruntant un format industriel.

Assurément, le groupe de l’Oregon frappe fort et juste ; et si ce recueil de titres est le ponton qui nous permet de nous avancer vers un nouvel horizon, c’est impatiemment que j’attends de voir se dessiner la silhouette de son successeur.

En concert:
Le 15 mars au Beursschouwburg, Bruxelles
Et le lendemain au Trix, à Anvers.

jeudi, 27 février 2014 16:52

In Girum Imus Nocte

Das Simple est un projet biscornu dont les membres semblent prendre un malin plaisir à brouiller les pistes. Il n’a, par conséquent, rien de simple à proposer à l’aube de ce second album.

Destructeurs patients de toute évidence et disséqueurs habiles de toute ligne droite, nos lascars leur préfèrent de loin les chemins de traverse et de préférence, les plus tortueuses…

Si suivre leur sillage est parfois ardu, il n’en reste pas moins que le trio marseillais s’arrange toujours pour s’assurer que nous ne nous sommes pas perdus en route.

Haletant, l’auditeur se voit offrir quelques salvatrices bouffées d’air bienvenues, avant de retrouver un rythme effréné jusqu’au prochain sommet.

Maniant l’art du second degré avec un sens certain du potache poussé à l’extrême (Cf. le titre “Quand LA Chine S’Eveillera Dans Ton Cul, Ça Fera Toujours Moins Mal Que l’Afrique”) les trois jeunes gens développent une série impressionnante de braquets, et les suivre tout au long de ce disque requiert une condition musicale certaine.

Si fatigante que paraît cette escapade, elle n’en reste pas pour autant dénuée d’intérêt.

Il y a parfois de l’esbroufe, un défaut de jeunesse qu’on pardonnera bien vite.

“In Girum Imus Nocte” est une grande bouffée d’oxygène en haute altitude.

Les effets secondaires (tournis, nausées et autres pertes de consciences) sont donc des risques à ne pas prendre à la légère, avant de se lancer dans l’aventure.

Mais si vous vous décidez à franchir le pas, foncez tête baissée, sans même vous retourner!

Au sein de cette orgie versatile, entre Math Rock, Noise et Jazzcore, nul doute que vous trouverez à la fois de quoi vous satisfaire et vous rebuter un brin, tant l’expression sonore part dans tous les sens.

Un univers dense et touffu comme une pelote de fil de fer d’où semble surgir une écharpe constrictor prête à vous avaler tout cru et vous régurgiter aussi vite.

Vous êtes prévenus !

 

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