Les ravissements de Maud Lübeck

En mars 2023, Maud Lübeck est invitée par Ghislaine Gouby, directrice des Scènes du Golfe à Vannes, pour une carte blanche lors du festival ‘Les Émancipéés’. Cette année-là, pour la première fois, se déroulent ‘Les ravissements’, quatre rencontres animées par…

L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le…

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Bernard Dagnies

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En 1977, Lou Reed décide de graver “Metal machine music”, un véritable suicide commercial qui deviendra le point de départ de la musique dite industrielle. Tout au long des quatre faces de cet opus, il s’enfonce au cœur d’expérimentations bruitistes nées d’un mélange de musique électronique et de feedback. Et le résultat est aussi déroutant qu’insoutenable. Faut dire qu’à l’époque, la toxicomanie du New-Yorkais est à son comble ; et dans sa folie destructrice, il est déterminé à aller plus loin que Varèse et LaMonte Young.

Depuis, il y a eu Throbbing Gristle, Wire, SPK et bien d’autres. L’indus a même flirté avec la pop ou le rock. Le 17 mars 2002, Zeitkratzer a décidé d’immortaliser cette œuvre ‘live’. Et en acoustique. Dix musiciens dont le saxophoniste avant-gardiste Ulrich Krieger, un Berlinois qui a notamment bossé en compagnie de Lee Ranaldo (Sonic Youth), ont donc exécuté cette partition au MaerzMusik Haus der Berliner, sous la direction de Reinhold Friedl. Un concert au cours duquel Reed a apporté son concours à la basse. Pour un morceau. Il en résulte une version audio remixée aux studios Asphodel de Londres et une en Dvd, enrichie de quelques bonus dont une interview de Lou d’une durée de 25 minutes. Bref, si cette adaptation sous forme classique de « MMM » gagne en accessibilité, elle n’en en est pas moins toujours aussi difficile à écouter…

mardi, 13 novembre 2007 22:10

Dig yourself deep (single)

Ayant sévi entre 1978 et 1983, The Undertones s’est reformé en 1999, mais sans leur chanteur Feargal Sharkey, remplacé par Paul McLoone. Cette formation issue de Londonderry, en Irlande du Nord, avait sorti, été 1978, un Ep intitulé « Teenage Kicks », considéré aujourd’hui comme un des objets les plus mythiques et surtout les plus recherchés de l’histoire de la new wave (NDR : le vinyle était inséré dans une feuille de papier pliée en six). En outre, ce titre était considéré par feu John Peel, comme une des ses trois chansons préférées.

Ce single trois titres précède la sortie d’un opus portant le même nom que le single. Le groupe semble, en tout cas, perpétuer la power pop rafraîchissante, juvénile, excitante et insouciante qui avait fait son succès un quart de siècle plus tôt. Et les mélodies sont toujours aussi contagieuses. Mais malgré le talent de compositeur de John O'Neill, il y manque la voix vibrante de Feargal. Et ceux qui ont connu le line up original, savent ce qu’il représentait en tant qu’identité du groupe. On verra lors de la sortie de l’album…

mardi, 13 novembre 2007 22:08

Smokey rolls down thunder canyon

A boire et à manger sur le cinquième album de Devendra Banhart dont il partage la production en compagnie de Noah Georgeson. Les sessions d’enregistrement de cet elpee se sont déroulées à Topanga Canyon (NDR : voyez le topo : sur un flanc des montagnes de Santa Monica, face à l’océan Pacifique) en compagnie de son groupe au grand complet. Dans une maison transformée en studio pour la circonstance. Un endroit fréquenté à différentes époques par Emmylou Harris, Taj Majal, Joni Mitchell, Mick Fleetwood, les Doors et même Neil Young (pour concocter « After the gold rush »).

Sur les 16 titres que partagent les septante et une minutes de cet opus, un bon tiers manque franchement d’inspiration. Trois plages semblent même avoir été composées sous un état de somnolence avancé. S’il n’y avait quelques traces de piano sonore pour nous tenir en éveil, on tomberait ainsi facilement dans les bras de Morphée. Berceuse enrichie de chœurs et de cordes, « Freely » pourrait ainsi facilement faire le bonheur du répertoire de charme d’Henri Salvador. Quand à sa tentative d’incursion dans le funk à la Prince (« Lover ») et le reggae aussi lisse que filmique (« The Other woman »), on ne peut pas dire que ce soit une réussite.

Mais venons-en au reste. C'est-à-dire le meilleur. Dont une majorité de compos psyché folk vaporeuses teintées de latino. Depuis la ballade « Cristobal », caressée par les accords d’un charango que se réserve le producteur, à la finale « My dearest friend », étoffée par la présence d’un quatuor à cordes. Deux titres au cours desquels il adopte la formule du duo. Le premier en compagnie de l’acteur Gael Garcia Bernal. Le second de Vashti Bunyan, que Devendra avait sorti d’un silence de 30 années en l’invitant déjà à participer aux sessions d’enregistrement de « Rejoicing ». Banhart est toujours aussi hanté par Caetano Veloso et il le démontre à nouveau. Notamment sur deux sambas paresseuses. D’abord « Samba Vexillographica », au cours de laquelle Chris Robinson des Black Crowes se charge du charengo argentin ; et ensuite « Carmensita », davantage laid back, mais surtout nourrie aux congas.

Devendra adapte son timbre et ses inflexions vocales en fonction des chansons. Et puis, il s’exprime tantôt en espagnol ou en anglais. Mais aussi en portugais (le tendre et délicat « Rosa ») et en hébreu. Sur l’étonnant « Shabop shalom », une plage aventureuse caractérisée par des chœurs doo-wop réminiscents des 50’s (NDR : Nick Valensi, le guitariste des Strokes, en fait partie). Il y récite un conte surréaliste au cours duquel il clame audacieusement avoir écrit les manuscrits retrouvés dans la Mer Morte (NDR : ben oui, regardez-le, c’est pas la réincarnation de Jésus ?) D’ailleurs, il poursuit ce faux évangélisme en immergeant « Saved » dans le gospel. Devendra développe également parfois une perspective féminine à travers ses mélodies. A l’instar de « Bad girl ». Et malgré la présence d’une slide, cette ballade évoque en mon fors intérieur un certain « Don’t let me down » des Beatles. Si son approche du tex mex opérée sur « Tonada Yanomaminista » est assez réussie, la meilleure compo du disque est manifestement « Seahorse ». Une très longue plage qui démarre lentement, croise le jazz (Dave Brubeck ?) avant de glisser vers un pysché garage plus que probablement inspiré par les Doors et surtout le Grateful Dead. Un petite perle musicale lustrée par un clavier ‘manzarekien’ et une flûte pastorale.

En 1968, le Floyd se produisait au Royal Albert Hall. Ce sera la seule et unique fois de son existence, les musiciens du groupe ayant été décrétés persona non grata. En mai 2006, David Gilmour y est enfin retourné, entouré de toute une panoplie d’invités prestigieux. David Crosby & Graham Nash tout d’abord. Ils viennent poser leurs harmonies vocales diaphanes sur quelques titres. Et partager l’interprétation de leur classique « Find the cost of freedom » en compagnie de Gilmour, a cappella. Robert Wyatt, ensuite. A la trompette. Pour un seul morceau : « Then I Close My Eyes ». Emouvant ! Il y a plus de trente ans qu’il n’était plus monté sur scène. Responsable de la mise en forme du dernier opus de Gilmour, le guitariste de Roxy Music, Phil Manzanera est de la partie. Il ne quitte d’ailleurs pratiquement jamais la scène. David Bowie, enfin. Lors d’une remarquable version d’« Arnold Layne ». Syd Barrett aurait apprécié. Et puis encore Jon Carin, Guy Pratt, Steve Di Stanislao, le saxophoniste Dick Parry (il avait participé aux sessions de « Dark Side Of The Moon » et « Wish You Were Here »). Sans oublier l’inséparable pote de Gilmour, Richard Wright. Aux claviers.

Filmé par David Mallet, ce Dvd a bénéficié de la toute dernière technologie numérique en HD ; et la dynamique du son (Dolby 2.0 ou 5.1) est absolument époustouflante. Gilmour est un guitariste hors norme, et il le démontre tout au long de ce set qui fera le bonheur des quinquas et des sexagénaires en manque de musique planante. On attribuera quand même la palme aux vingt minutes de l’incontournable « Echoes ». Maintenant 2h30 de concert, il faut pouvoir se les farcir. Et il faut y ajouter 150 minutes de bonus, pour des titres bien moins intéressants, dont une autre adaptation d’« Arnold Layne », chantée par Wright. Il est aussi talentueux claviériste qu’il n’est piètre chanteur. Parmi les autres bonus figurent un reportage de Gilmour en tournée, en coulisses, en répète, une interview, une galerie photo, etc., etc. Les fans vont adorer, mais personnellement, j’ai frisé l’indigestion…

jeudi, 08 novembre 2007 17:23

Le point avec Showstar

Responsable d’un excellent album l’an dernier, la formation hutoise n’en finit plus de tourner. Elle a quand même pensé à enregistrer une vidéo de « Superlover ». Vous pouvez la visionner sur leur site http://www.showstar.be

A moins que vous ne préfériez la découvrir ici :

http://www.youtube.com/watch?v=_os4EIGJTL4 

http://www.myspace.com/myshowstar

http://www.virb.com/showstar

 

jeudi, 08 novembre 2007 17:21

La taille XL pour Radiohead

Radiohead a signé chez XL Records. Pas étonnant, lorsqu’on sait que l’album solo de Thom Yorke, « The eraser », était déjà paru sur ce label, l’an dernier. La date officielle de la sortie d’« In rainbows » n’a pas encore été fixée. Néanmoins, si vous avez déjà téléchargé leur opus sur leur site, vous savez déjà de quoi il en retourne. Encore qu’il faille s’attendre à des bonus et des surprises pour rendre le produit encore plus alléchant

jeudi, 08 novembre 2007 13:17

La fin du monde vue par Coheed & Cambria

La formation new-yorkaise Coheed & Cambria nous revient avec un concept album : “No world tomorrow”. Il a été produit par Nick Raskulinecz (Foo Fighters, Velvet Revolver) et est déjà dans les bacs depuis le 22ocotobre.

Tracklisting :    

1. The Reaping     

2. No World For Tomorrow     

3. The Hound (of Blood and Rank)     

4. Feathers     

5. The Running Free     

6. Mother Superior     

7. Gravemakers & Gunslingers     

8. Justice In Murder     

9. I - The Fall of House Atlantic     

10. II - Radio Bye Bye     

11. III - The End Complete     

12. IV - The Road and the Damned     

13. V - On The Brink

 

Pour plus d’infos : http://www.coheedandcambria.com

 

jeudi, 08 novembre 2007 13:17

Jimmy page s’est cassé un doigt.

Jimmy Page cassé un doigt. Un accident, à premier abord, tout à fait banal pour le commun de mortels. Ce l’est moins, lorsqu’on sait qu’il devait jouer un concert exceptionnel ce 26 novembre à Londres. La date est postposée au 10 décembre.

Pour plus d’infos : http://www.ahmettribute.com

 

mardi, 06 novembre 2007 22:39

In our nature

Né en Suède, mais de parents argentins, on connait surtout José Gonzales pour ses versions acoustiques de titres tels que « Love will tear us apart » de Joy Division, « Hand on your heart » de Kylie Minogue, « Smallboy town boy » de Bronski Beat ainsi que « Born in the USA » ou « The ghost of Tom Joad » de Bruce Springsteen. Et bien sûr la cover du « Heartbeat » de The Knife, plage qui avait permis à Sony de développer une campagne mondiale de pub. Pourtant l’artiste est également responsable de compositions personnelles. En 2005, il avait ainsi concocté un album solo, intitulé « Veneer ». En outre, il a également collaboré à de multiples projets dont ceux de Zero 7 et Junip. Sans oublier son coup de main apporté auprès de l’artiste hip hop Plan B.

Sur son nouvel opus, figure une nouvelle reprise. Celle de « Teardrop » de Massive Attack. Mais surtout neuf nouvelles chansons personnelles. Une œuvre intimiste, minimaliste qui se limite à sa voix claire et chaleureuse (dédoublée ou légèrement reverb), un chouia d’électronique, quelques frappements de mains et une guitare sèche, le plus souvent overdubbée. Une technique qui lui permet de jouer à la fois en picking et en puissance ou même de suppléer à la basse. Les mélodies sont douces et délicates, les lyrics poétiques. Nous ne sommes pas très loin de l’univers d’Elliott Smith ou de feu Nick Drake. Mais le feeling cool latino en plus. C’est dans sa nature.

mardi, 06 novembre 2007 22:37

Keep them entertained

L’an dernier, The Great Crusades avait commis « Four Thirty », un superbe album qui mêlait lubriquement blues, punk, americana et rock’n roll. Ce quartet était ainsi parvenu à opérer un croisement hypothétique entre Sreamin’ Jay Hawkins, Captain Beefheart, les Replacements, les Bad Seeds et les Godfathers.

Le sixième opus de ce quartet chicagolais m’a quelque peu laissé sur ma faim. A cause de ces quelques ballades mid tempo surannées qui vous donnent l’envie de zapper. Et puis de ces titres qui hésitent entre blues et rythm’n blues insulaire. Dans un registre un peu trop sixties, réminiscent des Animals et même de Yardbirds. Heureusement, le timbre vocal de Brian Krumm est toujours aussi éraillé, rauque, probablement ravagé par le whiskey, campant un hybride entre Joe Cocker, Tom Waits, Don Van Vliet, Nick Cave, Stuart Staples (Tindersticks) et Bruce Dickinson (Iron Maiden). Bien sûr, « Demolishin a bottle of wine » ne vole pas plus haut qu’une cover de Joe Cocker. Mais une bonne moitié de l’opus tient quand même la route. Tout d’abord deux fragments imprimés sur un tempo punkabilly. Soit « On a fast moving train ». Me rappelant le célèbre climat entretenu par le « Who do you love » de Bo Diddley, alors que les riffs de guitare lorgnent manifestement vers « Heartbreaker » du Led Zep. Et l’énigmatique « Why’d you have to do this to me ? ». Une plage imprimée sur un tempo tribal, implacable, et balayée de riffs de guitare terriblement incisifs. Deux autres compos abordées dans l’esprit de feu Alex Harvey, ensuite. Tout d’abord « Broken umbrella ». Complexe elle alterne intermèdes acoustiques, investis d’un violoncelle, et envolées électriques nourries aux cordes de guitare cinglantes, déferlantes, vivifiantes. Et enfin, « The bucket of blood ». Un paso doble de 6’50 exécuté dans un esprit parfaitement cabaret. Hormis « Sex sells (So I’ll see you in hell) », caractérisé par ses riffs meurtriers, son tempo frénétique et coulé dans une mélodie contagieuse, le reste manque de punch ou est trop prévisible. Un mini elpee aurait suffi.