Fuji-Joe présage la canicule…

Après avoir accordé des concerts pendant un an à Paris et accompli un passage en Angleterre en début d'année, Fuji-Joe sort son premier Ep, « Soleil brûlant ». À travers 3 titres, Fuji-Joe revendique être à l'origine du meilleur Ep de ‘post-punk noisy french…

logo_musiczine

Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Alice Cooper - Bospop 202...
Julie Moors

Julie Moors

mardi, 06 juin 2006 03:00

Day One

Que feriez-vous si votre maison et tous vos biens disparaissaient en fumée ? Sarah Slean, elle, s’isolerait dans une cabane, non loin d’Ottawa. Là, elle écouterait ses idoles : Björk, PJ Harvey ou encore Radiohead… A son tour, elle prendrait sa guitare ou s’installerait au piano et composerait des mélodies subtiles et pourtant limpides. Au rythme de ses humeurs imprévisibles naîtraient des perles pop telles que « Pilgrim » ou le faussement sombre « The Score » (très proche d’An Pierlé). Entre temps, elle dessinerait ses rêves, où les anges blessés en pleine nuit tentent de se relever au petit jour… ‘Terrible calm, terrible cold. This dream I have, it’s gold…’ (« Vertigo ») Enfin, tout cela mis bout à bout, elle signerait un disque fort et tendre, innocent et caractériel. Avec cet album, elle pourrait alors ajouter son nom à ceux de ses artistes préférés, juste entre Suzanne Vega et Fiona Apple. « Day one », ce serait plus qu’un nouveau jour : ce serait une saison nouvelle, où la chaleur vient titiller la fraîcheur. La Canadienne prendrait même la précaution de nous réveiller à la fin du disque (« Wake up »), avant le dernier titre (caché)… Puis elle s’en irait et nous laisserait sereins, presque amoureux… Mais ce n’était pas un rêve. Et sa maison a brûlé…

mardi, 13 juin 2006 03:00

Surprise

A la vue de la pochette, on croit à un cd offert à l’achat d’un Flair dont la une s’adresserait aux pré-mamans. « Surprise », ce n’est pas spécialement pour elles. Ce disque-ci, c’est surtout aux fidèles fans qu’il plaira. 'Nothing is different but everything’s changed', chante-t-il (« Once upon a time there was an ocean »). Autrement dit, dans le cas de ce disque, le fond reste celui propre à Paul Simon : un type de songwriting à part et une voix qu’il n’est plus besoin de louer. Sans oublier ses textes beaux et intelligents sur les thèmes récurrents de la famille (la touchante déclaration de « Father and daughter », la question de l’adoption dans « Beautiful »), la foi (« Wartime prayers ») et l’Amour (« Everything about it is a love song »). Des textes pacifiques et (très) engagés aussi tels que sur « Outrageous » et « I don’t believe ». Les changements résident dans la forme. Paul Simon a fait appel à d’illustres invités : Herbie Hancock (piano), Bill Frisell (guitare électrique), Steve Gadd (batterie) et Tchad Blake au mix. On notera surtout la participation de Brian Eno, à la conception de l’habillage électronique. Cependant, il est loin d’être certain que cette présence, aussi bénéfique soit-elle, ne suffise à convaincre l’auditeur néophyte. Rien n’est différent, certes, car on retrouve bien le Paul Simon que l’on connaît; néanmoins tout a changé et, malgré les nombreuses écoutes nécessaires pour apprécier ce nouvel album, la surprise est plutôt décevante...

mardi, 20 juin 2006 03:00

Home with the girls in the morning

Les cinq Norvégiens de Real Ones puisent leur inspiration aussi bien dans la musique country que dans la musique africaine et le gospel, tant dans le folk qui sévissait dans le San Francisco des sixties que dans la pop psychédélique londonienne des années septante. Le résultat de ce brassage atypique se retrouve sur ce disque acoustique où harmonicas, mandolines et consorts se fraient un chemin parmi des voix qui se déclinent en chœur ou en canon. D’entrée de jeu, « Oh my », petite bombe estivale, annonce les festivités. La bonne humeur reste de mise avec « Everybody feels like laughing » et se prolonge jusqu’aux irrésistibles charmes de « Ballad of an old man », véritable hymne traditionnel qu’on ne peut s’empêcher de reprendre en chœur. Les morceaux suivants ne sont pas sans rappeler les mélodies des Kinks (« Stranger »), ponctuent une pop dynamiques de sonorités orientales (« She’s got me good ») ou encore résonnent joyeusement au son de clochettes (« The long sentence »). Au final, « Home with the girls in the morning » s’inscrit dans la tradition d’une musique populaire, au sens le plus noble du terme. Il est venu le temps de prendre la route, l’esprit libéré et une fleur dans les cheveux : l’été est là.

lundi, 04 décembre 2006 02:00

The end of history

Ils sont innombrables, ces songwriters à la voix de velours, guitare en bandoulière. Les surprises sont donc rares. Fionn Regan peut se targuer d’en être une, et non des moindres. Avant lui, Damien Rice, Josh Ritter, Elliott Smith, José Gonzales - pour ne citer qu’eux - se sont démarqués. « The end of history » est un joli recueil de chansons mélancoliques. Le folk de l’Irlandais est comparable au finger-picking de Bert Jansch, au dépouillement de Dylan et à la poésie (parfois cruelle) de Nick Drake. Excellent guitariste, Fionn Regan n’hésite pas à dépoussiérer le piano (« Bunker or basement ») mais sait rester sobre. Ce minimalisme renvoie à l’essentiel : des mélodies imparables et une plume intelligente. Sombrement réaliste mais aussi empreint de naïveté (« Hey Rabbit » emmène où ‘Alice au pays des merveilles’ nous a laissé), ce premier opus est une étonnante réussite. ‘For the loneliness you foster, I suggest Paul Auster’, le conseil est intéressant, la chanson magnifique (« Put a penny in a slot »). Et s’il a le falsetto de Damien Rice (« The cowshed ») et l’habilité de José Gonzales (« Hunters Map »), Fionn Regan possède surtout un univers littéraire, une humilité et une maturité qui laisse présager que « The end of history » n’est que le remarquable début de l’histoire.

 

mardi, 11 juillet 2006 03:00

The Revs

Après avoir séduit le public irlandais avec leur gentil punk-rock (« Wired to the moon », « Death of a DJ »), Michael Daniel O'Donnell, Rory Gallagher et John McIntyre, alias The Revs, changent de line-up et partent à la conquête de l’Europe. Premier single issu de leur nouvel album éponyme, « Time slippin’ » confirme le changement : d’une musique proche de Sum 41 ou Busted, ils jouent désormais dans la cour de Snow Patrol ou Saybia. Certains morceaux même (« Streets », notamment) rappellent franchement ceux de Franz Ferdinand. Et cette dernière comparaison n’est pas si surprenante : à la production de cet album, on retrouve Stefan Kvarnström et Jens Lindgård (ceux-là mêmes qui avaient déjà sévi sur le premier album de Franz Ferdinand). Pour l’enregistrement, le groupe a également fait appel à Danton Supple, qui a travaillé, entre autres, sur le dernier album de Coldplay, « X+Y ». Le résultat de ces collaborations est un disque assez classique. Avec des plages plus rock (« Take it all back », « You shine », « Every monkey ») ou des ballades pop (« Here’s where the conversation ends »), The Revs ne renouvelleront pas le style mais combleront certainement les fans du genre.

mardi, 11 juillet 2006 03:00

Songs the animals taught us

Sur "Songs the animals taught us", Kent Lambert, cerveau de Roommate, n’hésite pas à dresser un portrait cynique de l’Amérique à l’heure d’aujourd’hui. Sa musique, héritière de celle de Xiu Xiu, mais aussi de groupes tels que M83, n’est pas sans rappeler l’électro pop de Postal Service, en plus décousu, en plus éclectique. En faisant intervenir de multiples instruments (basse et batteries, bien sûr, mais aussi une scie, un xylophone ou encore un banjo), la mélodie se noie parfois dans un brouhaha agaçant. Heureusement, la voix de Kent réussit souvent à sauver les morceaux aux multiples subtilités. A travers cet album, Roommate questionne les angoisses et les contradictions de notre culture occidentale. Les thèmes de l'économie ou de la guerre, de statut social ou de jeune amour sont abordés sous forme de petites fables dont les protagonistes sont typiques d’un monde à l’ère de Bush : des profiteurs de la guerre ou des travailleurs middle-class qui s’inquiètent de l’économie (la reprise de Big Head Todd & Monsters, "Dinner with Evan", est à ce titre parfaitement cohérente sur cet album). Le meilleur exemple du dilemne ‘roommatien’ figure sur "Typhoon", en ces mots: ‘How much luxury would it take to kill me/and how much of your breath would it take to fill me/and how much love will save me ?’ Idem pour la fausse partie de Nintendo de "Status hounds": ‘We hate the richs/but we might get rich/maybe hate will make us rich’. Un disque intelligent et pertinent.

mardi, 13 juin 2006 03:00

Makino

Après 'Martine à la mer' et 'Martine à la ferme', voici 'Martine fait de la musique avec Lionel'. De la musique indépendante, comme on dit. Et comme on le sait, cette musique généralement inclassable offre le meilleur comme le pire. Dans le cas de Makino, on se rapproche surtout de la deuxième catégorie. Faut dire que, quand on chante franchement faux, c’est pas gagné. Et qu’on ne vienne pas dire 'oui, mais c’est un style…' Non non non (imaginez Emmanuelle Béart tentant de chanter à la manière de Delerm!)... Donc, pour le chant : c’est raté. Quant aux mélodies (souvent dissonantes), elles ne sont pas à ce point critiquables. La preuve par le dernier morceau (« Un humaniste… ») qui, en tant qu’instrumental, passe beaucoup mieux. Enfin, ce n’est pas dérangeant en musique de fond. Que reste-t-il alors pour la défense de cet objet sonore ? Des textes qui… euh… jugez vous-même : 'Ma parole, c’est à travers toi que j’ai vu courir un arbre…' Non, décidément, la plainte de l’auditeur est entièrement justifiée. On saluera peut-être l’audace de Martine; mais, si leur maître mot est 'liberté', leur dernier souci semble être 'qualité'…

mardi, 13 juin 2006 03:00

Haxan

Producteur, auteur, compositeur… Bardi Johannsson passe sans complexe du hard-rock à la musique classique, de la publicité au documentaire, de Keren Ann au groupe Minus… Si la pochette de l’album fait penser à une affiche de film de Tim Burton dans lequel Johnny Depp interprèterait le personnage principal, ce n’est pas sans raison. Le point de départ du projet « Haxan » remonte à 2004, lorsque l’Islandais compose un accompagnement sonore pour la projection, à Paris, du film d’horreur culte suédois du même nom (1922). Le chef d’œuvre de Benjamin Christensen, pourtant censuré pendant des années à cause de sa vénération du Diable, trouve alors la bande originale rêvée. Fort de cette expérience, Bardi Johannsson décide de la prolonger et enregistre alors de nouvelles versions (plus courtes) de ses compositions avec l’Orchestre Symphonique Bulgare. Le résultat est ce disque fort qui, et c’est bien là la preuve du génie de l’Islandais, tient parfaitement la route en dehors du film. En sept plages, logiquement intitulées Haxan I, Haxan II, etc., l’auditeur voyage, au gré de son imagination, dans des mondes merveilleux, parfois angoissants, toujours poétiques. Un fantôme ne rôde pas loin… Celui d’Orff peut-être?

mardi, 25 juillet 2006 03:00

The Beautiful Lie

Dès l’ouverture de « The beautiful lie », une certitude se dessine : Ed Harcourt est de retour, au meilleur de sa forme. Voix de tête maîtrisée, refrain au charme envoûtant, « Whirlwind in D minor » est un véritable petit bijou pop. En commençant sur de tels chapeaux de roues, on peut craindre la suite, mais c’est sans compter sur son talent à surprendre, son don pour varier les plaisirs. Après la légère déception du single plus classique et (donc) moins séduisant (« Visit from the dead dog »), « You only call me when you’re drunk » charme par son spleen qu’une trompette accentue et sombre à la fin dans une folie bouillonnante avant d’exploser pour de bon. Multipliant les titres intimistes où il se retrouve seul à la guitare (« The last cigarette ») ou au piano pour des complaintes nocturnes (« Late night partner », « Good friends are hard to find »), son chant se révèle plus habité que jamais.

Acrobate de haute voltige vocale (« I am the drug »), troubadour des temps modernes (« Pristine Claw ») ou encore étrange visiteur de fête foraine (« Scatterbraine »), Ed Harcourt sait aussi s’entourer : BJ Cole à la pedal steel et Graham Coxon à la guitare viennent chacun se défouler le temps d’un morceau tandis que les frères et sœurs Stodart et Gannon (alias The Magic Numbers) forment une petite chorale de choc pour « Revolution in my heart ». Quant à Gita Harcourt, déjà présente au violon sur quelques titres, elle donne la réplique à son mari sur le très planant « Braille ».

Ed Harcourt vient de réussir un album à la hauteur des excellents « Here Be Monsters » et « From Every Sphere » et signe du même coup l’un des disques britanniques de l’année.

mardi, 26 décembre 2006 02:00

I´ll be a virgin, I´ll be a mountain

Ah, Maximilian… Quelle voix, quelle douceur… Et quelle gueule… Stop : on connaît la chanson. Facile : en trois albums, l’Allemand a présenté un univers dont les limites sont déjà tracées. « Infinite love songs » avait convaincu, « Rose » a plu. « Lady Sleep » a commencé à décevoir. “I’ll be a virgin, I’ll be a mountain” continue la suite logique. Enfin, à quelques nuances près. « Snow White » nous emmène au cœur de la Forêt Noire et confirme la tendre poésie ésotérique de l’auteur. Sa recherche introspective se poursuit au long des 12 plages pour ne trouver la lumière qu’au bout de la dernière (« Grey »). Entre blanc et gris, Maximilian Hecker décline sa palette de tons pales qu’il habille de piano, guitare et murmures. Le tableau est mélancolique, joli même, mais lisse et lassant. Car l’essentiel ne se trouve pas dans ces complaintes de velours. La simplicité de la ballade folk « Messed-up girl » témoigne du talent à l’état brut du songwriter. Au final, pas de surprises sur ce quatrième album à écouter au chaud. Les mélodies et la voix restent agréables, mais à force d’avoir tant pleuré sous la couette, faudrait penser à changer les draps…

 

 

Page 2 sur 5