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Les décibels de Chatte Royal…

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Jean-Claude Mondo

Jean-Claude Mondo

lundi, 17 décembre 2018 11:45

Bob Margolin

Ce guitariste légendaire a milité, de 1973 à 1980, au sein du backing group de l'authentique roi du blues de Chicago, Muddy Waters. Surnommé ‘Steady Rollin'’, il compte aujourd’hui 69 balais au compteur. Il a embrassé une carrière individuelle, début des années 80. Cependant, son premier opus personnel, "The old school", n’est paru qu’en 1989. Il en a ensuite publié une bonne douzaine sur différents labels notoires : Alligator, Bling Pig, Telarc ou Vizztone. Sur ce dernier LP, Bob a fait très fort, puisque outre son travail de production, d’enregistrement, et de mixing, il chante et joue de tous les instruments. Un véritable homme-orchestre ! Le long playing recèle six compos personnelles et neuf reprises de bluesmen mythiques.

L’elpee s’ouvre par "One more day". L’accompagnement est dépouillé, la voix bien en place, la guitare claire et flemmarde. Il chante alors Dylan ou plus précisément "I shall be released", la chanson qu'il avait écrite pour son groupe, The Band, un titre qui a décroché un énorme succès, en 1968. La slide est déterminante, tout au long de "Mercy", un Chicago Southside blues au cours duquel la voix s’intègre parfaitement à l’ensemble. Et un superbe hommage à Muddy Waters ! Elle se révèle hypnotique sur "Best I can do", un blues plutôt rythmé, à la structure très simple et au chant répétitif. Place ensuite à ces covers qui fleurent bonne la grande époque du blues : "Blues before sunrise" et "How long", deux pistes signées Leroy Carr, le "Dallas" de Johnny Winter, sculpté par un bottleneck acoustique, et surtout "Peace of mind", un shuffle écrit par l'harmoniciste Snooky Pryor. Bien entendu il témoigne toujours un profond respect à son maître, Muddy Waters, en attaquant l’enlevé "She's so pretty" ainsi que "Look what you done". Il rend ensuite justice à deux autres ex-musicos du Waters Band ; et tout d’abord Jimmy Rogers, à travers "Goin' away baby", puis James Cotton, en adaptant son "One more mile". "My road" est une jolie ballade roots issue de la plume de Bob, une plage dont la mélodie rappelle le "Hey Jude" des Beatles, malgré une dernière sortie, tout en douceur, sur sa slide…

 

lundi, 17 décembre 2018 11:44

Straitjacket

Bluesman yankee, Jeremiah Johnson est âgé de 46 ans. Il s’est établi dans la cité musicale de St Louis, au Missouri. Au début de ce siècle, il était parti vivre et travailler au Texas. Mais en 2009, il est revenu chez lui pour fonder son JJ Band. L'année suivante, il publie l’elpee, "9th and Russell". En 2011, il s’associe à la section de cuivres, The Sliders, pour graver "Brand spank'n' blue". Au cours de cette année, il a signé sur le label allemand Ruf. Jeremiah vient de sortir son cinquième LP, "Straitjacket", sous la houlette du très sollicité Mike Zito. Pour la circonstance, il a reçu le concours d’une section rythmique. Un opus qui met en exergue deux solistes : Johnson, à la guitare, bien sûr, mais également Frank Bauer, au saxophone. Les sessions se sont déroulées au studio Marz à Nederland, un patelin texan sis non loin de la frontière louisianaise…

Le titre maître ouvre la plaque, une piste qui véhicule des accents r&b. Si l’intro lorgne manifestement vers Albert King, la plage se distingue déjà par des envols remarqués sur les cordes et le saxophone. La voix passe bien la rampe tout au long de "Getting tired", un morceau imprimé sur un mid tempo. Blues lent, "Blues in her eyes" nous réserve d’excellents soli. "Believe in America" ne manque pas de charme, un titre que chante Jeremiah d’une voix théâtrale, alors qu’en milieu de parcours, sax, batterie et guitare, donnent un bon coup d’accélérateur. A l’instar de "Dirty mind", les interventions de Bauer au saxophone sont souvent bouleversantes. Une sonorité métallique émane de "9th and Russell". Nous sommes proches du Mississippi. Un morceau flemmard au cours duquel les solistes brillent de mille feux. Instrumental, "Bonneville shuffle" baigne dans le surf. Une seule reprise, le "Rock& roll music to the world" de Ten Years After. C’est également la plage qui clôt ce long playing. Non seulement Mike Zito se consacre au micro, mais il y conjugue ses cordes à celles de Johnson. Superbe !

 

lundi, 17 décembre 2018 11:40

Never say never

Cette chanteuse de blues/rock est originaire de New York City. Elle a tourné, à travers l’Europe, en compagnie d’artistes notoires comme Joe Louis Walker ou Popa Chubby. En 2016, elle a gravé "A force of nature", un disque pour lequel elle avait reçu le concours de The Engine Room, une formation drivée par le guitariste anglais Innes Sibun (ex-membre du backing group de Robert Plant), ainsi que de quelques invités, dont Walter Trout et Oli Brown ; mais également du célèbre producteur Mike Vernon (NDR : c’est lui qui a fondé le label Blue Horizon, au cours des 60’s). Ce nouvel opus a été enregistré en mai 2018, à Norfolk. Pour la circonstance, Sari a bénéficié de la collaboration de son backing group anglais, dont le line up implique le guitariste Ash Wilson, le drummer Roy Martin, le bassiste Matt Beable et le claviériste Bob Fridzema (ex-King King).

Caractérisé par son intro séduisante, "King of Rock'n'roll" ouvre l’elpee. Talonnée par la guitare, le piano et l'orgue, la voix puissante s’impose immédiatement, alors qu’Ash Wilson décroche déjà un billet de sortie. "Thank you" adopte un profil blues/rock classique. Miss Schorr est tout à fait convaincante tout au long de "Ready for love", une compo signée Mick Ralphs et traduite en hit au sein de son groupe Bad Company. L’orgue Hammond communique du relief à "The new revolution", une plage découpée par un riff rollingstonien. Eraillée, la voix de Sari rappelle celle de Kim Carnes, tout au long de "Turn the radio on", une superbe ballade pop/rock à la mélodie imparable. Et "Back to L.A" est une autre ballade qui ne manque certainement pas de charme. Excellent, "Freedom" baigne dans un power blues/rock. Le titre maître est également une ballade. Une compo écrite par l’ex-Faces, Ian McLagan. Et cette plage clôt cet opus de bonne facture.

 

lundi, 26 novembre 2018 10:44

Free

Issue de la scène soul et blues de Kansas City, Amanda Fish n'a entamé sa carrière qu’en 2012. Elle fonde son groupe en 2014 et publie un premier elpee intitulé "Down in the dirt", trois ans plus tard. Sa jeune sœur Samantha l'avait déjà précédée et s'est d'ailleurs forgée une solide réputation comme chanteuse et guitariste de blues-rock. Amanda compose l’essentiel de son répertoire. Douée d’une voix naturellement puissante, elle joue aussi bien de la guitare, de la mandoline, de la basse ou du piano. Lors des sessions d’enregistrement, elle s’est consacrée à la basse et au chant. Elle est soutenue par son drummer Glen James, ainsi que d’invités notoires, suivant les compos…

"2020" ouvre la plaque. La voix d’Amanda est exceptionnelle et en impose déjà. A la guitare rythmique, Dave Hays étale tout son talent, en dispensant des accords funkysants. Boogie primaire, "Not again" nous entraîne au cœur des collines du Mississippi, une piste au cours de laquelle, Richard Rosenblatt, le patron du label Vizztone, souffle dans un harmonica. Varié, ce long playing met également en exergue le talent des différents instrumentistes. Dominé par la voix éclatante de Mrs Fish, "The ballad of Lonesome Cowboy Bill" mêle cordes acoustiques et électriques ; Tyler Morris et Bob Margolin à la slide, signant une sortie décoiffante. Indolente et dépouillée, "Blessed" est une autre ballade. Les chœurs sont bouleversants, alors que chargée de reverb, la gratte de l’ex-Fleetwood Mac, Ken Valdez, s’incruste dans l’ensemble. Blues/rock, "Going down" est découpé dans des riffs puissants. Le Californien Alastair Greene se déchaîne sur sa slide, tandis que la voix s’enflamme et crève l’écran. Son ami de Kansas City, Coyote Bill, épaule Amanda sur deux plages. Ses interventions parcimonieuses sur sa slide sont d’une efficacité déconcertante sur "You could be" et le nerveux "Here we are", deux pistes tapissées par l’orgue Hammond. Le titre maître achève le long playing. Au piano, Amanda s’épanche seule, doucement, avant de se déchaîner à travers un gospel, soutenue par son amie Sara Morgan, un morceau coloré par l'orgue de Chris Hazelton. Excellent!

 

lundi, 26 novembre 2018 10:42

Dyna-Mite

D'origine anglaise, John Cleary est aujourd’hui âgé de 56 ans et réside à la Nouvelle Orléans. Chanteur et pianiste, il apprécie la musique colorée, et tout particulièrement le funk et le r&b.

C’est Walter Wolfman Washington qui découvre ce chanteur-pianiste et l'intègre à son Absolute Monster Gentlemen. De retour en Angleterre, il enregistre l'album "Alligator lips and dirty rice" pour le label Ace. Puis il retourne dans la cité des vents où il va longtemps sévir au sein du backing group de la chanteuse Bonnie Raitt. Cleary est reconnu par ses pairs, et notamment par les légendes locales Dr John ou encore le regretté Allen Toussaint. Il a d'ailleurs gravé, en 2012, "Occapella!", un opus entièrement consacré à des compositions de Toussaint.

John signe 9 des 10 plages de ce "Dyna-Mite" ; et la dernière est cosignée par le légendaire Taj Mahal. Quand il compose, Cleary enregistre chez lui en se réservant la majeure partie de l'instrumentation : chant, piano, guitare, basse et batterie. Pour concocter cet opus, il a cependant invité la crème des musiciens locaux, dont le guitariste Shane Theriot (Neville Brothers Band), le bassiste Calvin Turner et le drummer Jamison Ross. Sans oublier le concours circonstanciel d’un trio de cuivres. Des sessions qui se sont déroulées aux studios Music Shed et Parlor, à la Nouvelle-Orléans.

Le titre maître ouvre la plaque. Sculpté dans le funk, c’est également le meilleur morceau de cet LP. Le piano et le brass band libèrent énormément de groove. Et la plage finale, "All good things", est de la même veine. Le reste du long playing est moins rythmé et privilégie les ballades soul/jazz qui mettent en exergue la voix veloutée de Cleary. A l’instar des délicats "Skin in the game" et "Frenchman street blues". Blues indolent, "Best ain't good enuff" est tapissé par un orgue et souligné discrètement de chœurs. Dans le même esprit, "I'm not mad" est imprimé sur un tempo léger. Les interventions de gratte sont parcimonieuses et la voix de John vous flanque carrément des frissons partout…

 

lundi, 26 novembre 2018 10:41

Tough as love

Originaire de Halifax, dans l'extrême est du Canada, Lindsay Beaver s’est d’abord consacrée au chant avant de se tourner vers la batterie. Elle se passionne pour le jazz, après avoir écouté le notoire Earl Palmer. Son second coup de foudre, elle le destine au blues. A 24 ans, elle fonde les 24th Street Wailers qu'elle dirige, en se réservant drums et vocaux. Le groupe acquiert une fameuse popularité à Toronto et publie pas moins de cinq albums. Lindsay est remarquée par le célèbre guitariste texan Jimmie Vaughan qui la persuade de venir s'installer à Austin. Ce qu’elle accepte début 2018. Elle s'entoure rapidement de musiciens locaux talentueux, dont le guitariste Brad Stivers et le bassiste Josh Williams. Et pour graver son premier opus personnel, elle convainc Bruce Iglauer, le patron du célèbre label Alligator, de la signer. Les sessions se sont déroulées au studio Wire Recording, à Austin. Et pour la circonstance, les invités prestigieux se sont bousculés au portillon. Le résultat est plutôt spectaculaire. Dynamique, cette vocaliste qui joue de la batterie debout réussit à partager sa passion pour le blues, le R&B et le rock'n'roll.

Texas shuffle, "You're evil" ouvre la plaque. Sa voix n'est guère percutante mais engagée. Elle y reçoit le concours exceptionnel de Dennis Gruenling à l'harmonica. Et déjà Brad Stivers se déchaîne sur ses cordes. "Too cold to cry" nous entraîne au cœur des marais louisianais. Pianiste locale notoire, Marcia Ball, siège derrière le piano ; et elle est particulièrement bien inspirée, pendant que Stivers se libère une nouvelle fois à la manière de Jimmie Vaughan. Lindsay, c'est aussi une rockeuse, et elle le démontre, en affichant une attitude punk, sur le sautillant "Don't be afraid of love", qu’elle chante en compagnie de son guitariste, face à des ivoires déjantées. "Oh yeah" se distingue par un duel acharné entre les cordes de Brad et celles de la Texane Eve Monsees. Caractérisé par le piano roadhouse de Farrell, "Let's rock" semble sortir d'un vieux jukebox. L'insatiable Brad opère une sortie monstrueuse devant le piano de Matt Farrell (NDR : un ex-musicien du chanteur anglais Morrissey), sur l’excellent "Lost cause". Jump, "Dangerous" opère un dialogue raffiné entre les guitares de Stivers et du Texan Reo Casey. Et enfin lors du pur west coast jump "Mean to me", entre celles de entre Brad Stivers et de l'ex-gratteuse de Candye Kane, Laura Chavez…

 

lundi, 26 novembre 2018 10:40

Mama's Hometown

Brésilien, Celso Salim a chopé le virus du blues, très jeune. Il n'a pas encore vingt ans, lorsqu’il décide d’émigrer aux States où il va vivre pendant plusieurs années. Il va y découvrir différentes facettes de styles musicaux : roots, blues, country, folk et jazz, notamment. Ce chanteur, guitariste, compositeur et producteur a enregistré son nouvel opus du côté de Los Angeles, un disque qu’il a coproduit en compagnie de son bassiste Mike Hightower, alors que l’essentiel des parties vocales est assuré par son compatriote sud-américain, Rafael Cury.

Véhiculant des accents sudistes, néo-orléanais, plus exactement, "Mad dog" ouvre l'album. Les interventions au piano de David Fraser entretiennent cette impression. Celsa colore l’ensemble de sa slide dans un climat rappelant le Little Feat originel. Une superbe entrée en matière ! Une atmosphère qui baigne également "Got to find that babe". Darryl Carriere souffle dans son harmo et Lynn Coulter (ex-Rita Coolidge Band) imprime parfaitement le tempo sur ses fûts, lors du Chicago shuffle classique, "Locked out in misery". Ivoires et slide opèrent de solides et vigoureux échanges tout au long du boogie décapant "Let it burn". Le long playing recèle deux blues lents et dépouillés. En l’occurrence "No need to be alone", une plage caractérisée par un bel envol de cordes que tapisse l'orgue Hammond de Mo Beeks. Puis "Mama's hometown", une piste tracée par un dobro magique. Celso explore cependant d’autres styles, et notamment le jug band sur "Down the aisle" et le blues/jazz cool sur "Best of luck", un morceau au cours duquel la guitare est manifestement hantée par T-Bone Walker. La reprise du traditionnel "In my time of dying" (NDR : il remonte aux années 20) est respectueuse du blues originel ; Celso en profitant pour distiller ses dernières notes étranges et métalliques sur son dobro…

 

mardi, 20 novembre 2018 21:08

Play it all day

Chanteur, guitariste et compositeur, Terry Blersh est issu de Toronto. A ce jour, il n'avait publié qu’un seul elpee. Et il a fallu attendre quelques années avant qu'il ne grave un second. Son blues est teinté de rock'n'roll, r&b, tex-mex, jazz et même reggae. De nombreux amis du Canadien ont participé aux sessions d'enregistrement, qui se sont déroulées au studio Wreckhouse. Si son répertoire est particulièrement éclectique, les compos sont de toute bonne facture…

Inspiré par Albert King, "Treat me right" ouvre l’elpee. Voix, piano et orgue passent bien la rampe avant que chargé de feeling, un premier envol de cordes se dessine. Explosif, "It's all right" pénètre dans l’univers r&b dansant de Ray Charles. Terry et John Finley (ex-Rhinoceros) se partagent les vocaux, alors que Gene Hardy (Ronnie Hawkins Band) prend un billet de sortie sur son saxophone ténor. Michael Fonfara siège derrière son orgue Hammond, alors que la guitare se révèle inventive tout au long du jazz/funk magistral "Play it all day". Caractérisé par le retour au sax ténor de Hardy et le piano de Lance Anderson, "It's just you" nous entraîne à la Nouvelle-Orléans. Denis Keldie se charge de l’orgue Hammond en intro du remuant "It ain't too late", un shuffle r&b qui libère énormément de groove. Un régal ! Keldie (NDR : elle a côtoyé Etta James et Jeff Healey, dans le passé) se consacre à l'accordéon sur l'exotique "The girl outside my window", une plage imprimée sur un rythme caribéen. Terry et le regretté John Mays (Fathead) se partagent le micro. Cordes, piano et sax dominent le "King Creole" de Leiber et Stoller, un chouette rock'n'roll. Jimmy Bowskill (28 ans), jeune prodige canadien, se réserve la mandoline sur deux plages. Tout d’abord lors de la reprise du "Early morning rain" de Gordon Lightfoot, une piste colorée par l’accordéon. Puis, sur "I'll see you in my dreams", un morceau traditionnel. Enfin, piano et basse acoustique entretiennent "Only one", un jazz empreint de douceur et de subtilité.

 

mardi, 20 novembre 2018 21:04

13 Rivers

Richard Thompson est l'un des fleurons du folk-rock anglais. Et pour cause, ce moteur du mouvement acid folk britannique de la fin des sixties est également un des membres fondateurs de Faiport Convention, aventure qu'il avait entamée à l'âge de 18 ans. Originaire du quartier de Notting Hill Gate, à Londres, il peut se targuer d'avoir vécu une carrière exemplaire, tout d’abord en compagnie de sa compagne Linda, puis en solo, à partir de 1983. Ce chanteur/guitariste/compositeur vit aujourd'hui à Los Angeles et c'est dans la grande cité californienne, au Boulevard Studio qu'il a enregistré les treize chansons de ce superbe opus, des sessions au cours desquelles il a reçu le concours d’une remarquable section rythmique composée du bassiste Taras Prodoniuk et du batteur Michael Jerome ainsi que du gratteur Bobby Eichon, qui n’est autre que le propre préparateur de guitare de Richard.

La plage d’ouverture, "The storm won't come", est un véritable joyau. Un morceau riche, sculpté dans un le folk/rock celtique, mais dynamisé par des percussions tribales. La guitare est créative, saisissante, explosive, libérant des sonorités réminiscentes de Dire Straits mais qui laisserait Mark Knopfler aux vestiaires. Toutes les compos reflètent des émotions intenses éprouvées par l'artiste, dans le tourbillon d'une période sombre de son existence. "The rattle within'" est tout aussi riche. Les percus sont implacables et les cordes corrosives. Davantage blues, "Her love was meant for me" se distingue par son envol de cordes majestueux. Mais si les notes torturées s’accumulent, Richard garde une maîtrise parfaite de l'ensemble. Grandiose! Désespérée, la voix véhicule des accents lugubres tout au long du blues lent, "The dog in you", alors que les cordes se libèrent progressivement tout en maintenant un feeling permanent. A 69 ans, Richard Thompson signe sans doute son elpee le plus rock. Le plus puissant également. Il a même l’audace de nous réserver un envol déjanté sur "Do all these tears belong to you". Si "You can't reach me" se révèle très rock'n'roll, il déconcerte aussi par son originalité lors des pistes plus folk. A l’instar d’"O Cinderella" et de "Pride" qui célèbrent un flirt entre cordes de mandoline et de gratte bien électriques et insatiables. D’excellente facture, cet LP s’achève par le tendre "Shaking the gates".

 

mardi, 20 novembre 2018 21:03

Rag'n'Roll

Ce quatuor batave pratique un cocktail de ragtime traditionnel, de jazz manouche et de blues tout en adoptant une attitude rock'n'roll. Ce qui explique le titre de cet opus : "Rag'n'roll". En mars dernier, il a décroché le 8ème European Blues Challenge. Il représentera donc l'Europe lors du prochain International Blues Challenge de Memphis. Sa musique est essentiellement acoustique. Le line up réunit Tom Janssen (chant, banjo, guitare acoustique et slide), Miss Nikki van der Schuren (basse, sax baryton, flûte et chant), Thimo Gijezen (guitare électrique, accordéon et piano) et Sjaak Korsten (batterie et frottoir). Sous-titré "Comic and other songs for smoking concerts", cet opus est propice à la bonne humeur…

La fête débute par "Way too smart", une plage qui baigne au sein d’une ambiance ragtime et gypsy, dans l’esprit de Pokey Lafarge. Incisive et inventive, la guitare se détache de cette vague swing. Une voix austère hante "Turn every dollar", une piste qui met en exergue banjo et frottoir. Deux titres adoptent un profil spécifiquement blues, "Faker" et "Humanity", même si le premier véhicule des accents empruntés au tango avant que Thimo Gijezen ne libère délicatement ses cordes. Des cordes qu’il tisse habilement sur le second. Country/blues acoustique, "Hookman" met en exergue l'harmonica de Willem Veldman. Tom et Niki se partagent les vocaux, Thimo est passé au piano et Jeroen Verberne s’est invité au trombone pour "Stop that train", une piste qui adopte le rythme du chemin de fer. Régulièrement, les musicos se réservent d’excellentes sorties sur leurs instruments. A l’instar de Niki à la flûte sur "Holly Woedend" ou encore au sax baryton et Thimo à l'accordéon tout au long de "Everywhere I go". Dernier morceau de l’elpee, "Rag-blues song" nous plonge au cœur d’une ambiance dixieland jazz. Et comme les musiciens vous le diraient, ‘Let the ragtime's roll’…

 

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