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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Jean-Claude Mondo

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mardi, 20 novembre 2018 20:59

Biting through (Ep)

Sean Riley, alias Old Riley, est un chanteur-guitariste issu de la Nouvelle Orléans. Son backing group, The Water, se résume à une section rythmique réunissant le drummer Ray Micarelli et le bassiste Andrew Lawdry. Pour enregistrer ce premier Ep 7 titres, le trio a reçu le concours d’un pote san-franciscain, Joshua Cook, leader du groupe The Key of Now. A la mise en forme. Mais pas seulement, puisqu’il participe au chant et aux parties de guitare. En outre, non seulement il signe 3 plages, mais il en cosigne 3 autres en compagnie de Riley. Excusez du peu!

La seule reprise, ouvre le disque. Il s’agit du "Howlin' for my darlin'" de Howlin' Wolf (NDR : un single paru en 1960 sur le label Chess). Rappelant cette légende du blues, la voix est rauque, graveleuse, alors qu’aussi parcimonieuse qu’efficace, la gratte prend son envol. Les deux vocalistes chantent indolemment "Blues walking", un downhome blues dépouillé. Le tempo s’élève quelque peu sur "Kind-hearted woman", une piste qui nous conduit sur les rives du grand fleuve, le Mississippi. Il est vrai que le mythique Robert Johnson y avait écrit son "Kind-hearted woman blues", la première compo qu’il a enregistrée, en 1936. Chanté en duo, "Biting through" est davantage enlevé. Scott Craver souffle dans son harmo, alors que le rythme semble emprunté à Jimmy Reed. Craver est toujours au poste pour le brûlant "Try and understand", une plage garage bien balisée par la section rythmique. Jimmy Reed hante derechef "Trouble". Plus soul/funky, "Power to change" clôt cet opus…

 

mardi, 20 novembre 2018 20:57

Among the ghosts

Etabli à Memphis, Lucero clélèbre, cette année, son 20ème anniversaire en publiant un neuvième opus. Il pratique une forme de country-rock alternatif teinté de blues et de r&b. Les 10 titres qui figurent sur "Among the ghosts" sont signés par le leader, Ben Nichols. C’est également le chanteur. Il est soutenu par le guitariste Brian Venable, le drummer Roy Berry, le bassiste John C. Stubblefield et le claviériste Rick Steff. Cet elpee est bien plus rock mais moins cuivré que les précédents.

Dès le morceau d’ouverture, Nichols démontre que sa voix est à la fois puissante et envoûtante. Il s’agit, en outre, du titre maître, un petit joyau roots, remarquablement construit, au cours duquel tous les instruments sont bien en place. Les musicos reconnaissent avoir été influencés par les 80’s, et tout particulièrement, Cure. Et "Bottom of the sea" en est une parfaite illustration, une plage au cours de laquelle l’intervention au mellotron de Rick Steff est parfaitement intégrée. Excellent, "Everything has changes" est dominé par la voix de Nichols. Pop/rock, "Cover" lorgne vers Tom Petty. Atmosphérique, la guitare de Venable colle à la mélodie. Plusieurs pistes adoptent un profil bien alt country. A l’instar du dépouillé  "To my dearest wife, malgré la présence de cordes acoustiques et amplifiées, ainsi que du piano et de l’orgue. De "Long way back home", caractérisé par la voix proche de… Johnny Cash. Ainsi que "Back to the night", une superbe ballade roots, déclamée d’une voix grave, et au cours de laquelle, les cordes parviennent à se libérer. Très rock'n'roll, "For the lonely ones" clôt ce long playing. Sautillant, le rythme est irrésistible. Les saxophones se fondent dans l’ensemble. Une compo qui s’inscrit parfaitement dans le style Memphis…

 

mardi, 20 novembre 2018 20:51

Now residing abroad

The Furious Seasons est un trio qui vit dans les collines sises autour de Los Angeles. Il implique les frères Steinhart. Soit David au chant et à la guitare ainsi que Jeff à la contrebasse. Une fratrie soutenue par Paul Nelson aux guitares.

Son style ? Du jazz-folk-roots acoustique. Un style harmonieux, empreint de sensibilité et toujours mélodieux. On compare régulièrement son expression sonore à celle de Paul Simon. Et le titre d’ouverture, "Expo line", au cours duquel les cordes acoustiques sont à la fois délicates et cristallines, en est une belle illustration. Une compo qui donne le ton à cet opus. En outre, lorsque le chant se conjugue en duo, on ne peut s’empêcher de penser à Simon & Garfunkel ; et notamment sur le superbe "Marathon", une plage caractérisée par des cordes belles à pleurer… Ce sont même trois voix qui reprennent en chœur le refrain d’"Understood", alors que les grattes s’intègrent parfaitement à l’ensemble. Magique ! Tout au long de ce long playing, on est littéralement scotché par cette musique qui dégage tant de beauté. Et le titre final, "Come to LA", en est une dernière démonstration…

 

mercredi, 21 novembre 2018 09:04

Unfiltered

Né à Chicago, Paul Filipowicz vit dans l’Illinois depuis des lustres. Ce chanteur, auteur, compositeur, guitariste et harmoniciste, a chopé le virus du blues, il y a plus de 50 ans ! C'est au contact d'artistes notoires issus du Westside qu'il a forgé son propre style, et notamment en côtoyant Otis Rush, Magic Sam, Jimmy Dawkins et Luther Allison. Ce désormais vétéran est soutenu par son propre backing group pour dispenser sa musique ‘non filtrée’ (unfiltered), à l'état brut si vous préférez, produite par le groupe…

Il reconnaît pour influence majeure le regretté Magic Sam ; et on s’en rend compte dès le premier titre, "All my whole life baby". Mais également tout au long du célèbre "Everything's gonna be alright". La voix est âpre, malsaine. L’intensité est produite par l’ensemble des musicos. Et quand Paul s'attaque à son "Brand new hat", la guitare demeure bien ancrée dans le Chicago Westside. Les cordes poursuivent en permanence le chant. Les cuivres et l'harmo sont constamment à l'affût. Le long playing recèle deux instrumentaux. Tout d’abord "Unfiltered", un Chicago shuffle largement cuivré. Puis "Canal Street", un slow blues primaire alimenté par la guitare largement amplifiée et l'harmonica de Benny Rickun. Deux véritables perles ! Paul nous réserve des reprises de titres notoires. En l’occurrence le "Howling for my darling" de Willie Dixon et Howlin' Wolf, le "I found a new love" de Little Milton, et le "Reconsider baby" de Lowell Fulsom. Excellent r&b, "Riding high" clôt l’opus. Rythmé, fiévreux, dansant, il est entretenu par les cuivres ainsi que la voix âpre et féroce du leader tout en baignant au sein d’une sacrée ambiance. Un album chargé de passion !

 

mardi, 20 novembre 2018 15:53

Strong roots

A l’origine, In Layman Terms réunissait un frère et une sœur. En l’occurrence le chanteur-bassiste Logan Layman et le guitariste Cole. Etablis en Virginie, ils ont monté ce projet, alors qu’ils avaient à peine 20 ans. Le duo publie un premier elpee, intitulé "Tangled". Puis rencontre l’étonnant trompettiste Hamed Barbarji qui rejoint la fratrie. Et en 2017, le batteur Nick Davidson complète le line up. Cette formation représentera le River City Blues Society lors du prochain International Blues Challenge de Memphis, en janvier 2019. En peu de temps, I.L.T. a acquis de l'expérience, de la présence et surtout, depuis l'arrivée d’un trompettiste, sa musique a pris une autre envergure… 

R&b léger et dansant, le titre maître se distingue par les premiers envols des cordes de Cole et les interventions à la trompette d'Hamed. Un échange de voix sur fond de percussions amorce "I'm somebody", une forme de work song séculaire, avant que le rythme ne s'impose. Caractérisé par ses accents métalliques, la cigar box, bientôt soutenue par la trompette aux éclats feutrés, nous entraîne au cœur du Delta. Amorcé par les sonorités primaires de cette cigar box, "Make me yours" est imprimé sur un tempo lent. Si la voix de Miss Logan est sereine, mordante et féline, la trompette s’incruste et finit par s’imposer. Orignal et déconcertant ! Empreintes de douceur, les cordes alimentent "Ain't gonna fake it no more", un autre blues lent, mais plus classique ; cependant c’est une nouvelle fois Barbarji qui tire son épingle du jeu, grâce à ses interventions réservées, mais chargées de feeling. "Heartbroken" emprunte la rythmique à Howlin' Wolf. Harmonieuse, la voix de Logan colle parfaitement au tempo, alors que les solistes en profitent pour prendre leur envol. Une seule reprise, le notoire "Fever" de Cooley et Blackwell, une compo que Little Willie John avait traduite en succès dès 1956. In Layman Terms en réalise une version jazzyfiante parfaitement adaptée à la voix et la trompette. La basse de Logan introduit le funky "Way too far", une plage qui vire à la jam, concédant les ultimes soubresauts des cordes et de la trompette…

 

lundi, 24 septembre 2018 14:42

149 Delta Avenue

Ce vétéran est issu du Michigan, mais il a passé l’essentiel de son existence dans l’Etat du Mississippi. C’est là où son cœur s’est mis à battre au rythme du blues. Il est d’ailleurs surnommé ‘Michissippi Mick’. Il y a quelques années, il s'est fixé à Memphis, où il a rejoint la direction de la Blues Foundation. Son premier elpee, baptisé simplement "Michissippi Mick", remonte à 2014. Depuis, il s’est montré particulièrement prolifique. Début de cette année, il avait ainsi déjà publié "Double standard", un opus réunissant 3 plages chantées en duo. Mick drive aussi son Taylor Made Blues Band, un backing group réunissant quatre musiciens et deux choristes. Cette équipe l’a épaulé, lors des sessions, qui se sont déroulées au sein du studio Ardent de Memphis. En outre, il a bénéficié du concours de nombreux invités. 

Imprimé sur un tempo rapide, "I can't slow down" ouvre la plaque. Chris Stephenson est en verve derrière ses ivoires, alors que David Dunavant, le gratteur du Taylor Made Blues Band, s’autorise un premier envol. Les interventions d’Eric Hugues (NDR : un pote de Memphis), à l’harmo, sont judicieuses, tout au long de "US 12 to Highway 49". Jeff Jensen (NDR : un autre ami de Memphis) apporte sa collaboration à la gratte sur le roots/blues cool et atmosphérique, "Alternative man". Telle une work song, l’intro de "Cotton road" (Trad : la route du coton) est interprétée a capella, avant que le chicagoan Toronzo Cannon ne penne le relais, et signe, en outre, une sortie majestueuse sur ses cordes. Jensen est étincelant sur les siennes, tout au long de "Pullin me down", un blues lent cuivré, au cours duquel il nous gratifie d’un envol remarquable mais parcimonieux. Roots song, "Whiskey in the mornin'" distille une excellente solution sonore. La voix transpire de vécu. Bien inspirés, les musicos soutiennent parfaitement Mick, et tout particulièrement J.D Taylor, l’harmoniciste de Little Boys Blue ainsi que Suavo Jones, l'incroyable tromboniste du Ghost Town Blues Band. La célèbre reprise d’"I don't need no doctor" est traitée au Memphis R&B par la section rythmique et la trompette de Marc Franklin. De toute bonne facture, ce long playing s’achève par "The viper", un compo très dixieland incluant trompette, trombone, clarinette et violon ; toute une instrumentation destinée à bien cerner la voix ébréchée de Kolassa.

 

lundi, 24 septembre 2018 14:41

Live

Agé de 38 ans, ce Canadien est probablement devenu l'un des incontestables leaders de la scène blues locale. Ce chanteur/guitariste s'est distingué lors de l'International Blues Challenge de Memphis, en publiant "High Temperature", en 2017, un album considéré comme le meilleur cette année-là. Son premier opus, "Defibrillatin'", remonte à l’an 2000. Ce "Live" constitue son dixième et son premier immortalisé en public. Un concert qui s’était déroulé à la Basoche, au Québec. Pour la circonstance, il était soutenu par la bassiste Laura Greenberg, le batteur Will Laurin et le claviériste Don Cumming. L’artiste a voulu se faire plaisir en n’interprétant que des reprises, dont celles de BB et Albert King, Jimmy Rogers, Howlin’ Wolf ou encore 5 Royales. De bonne présentation ce jeune homme est un brillant guitariste qui a aisément assimilé le style des plus grands avant de les personnaliser. Ce n’est certes pas un chanteur charismatique, mais il y a de quoi se délecter de sa musique…

La version du "Moanin' at Midnight" d'Howlin' Wolf est très rapide et longue (NDR : 10’ quand même !) La guitare de JW occupe tous les espaces et lorsqu’elle se déchaîne, elle parvient à atteindre des sommets ‘hendrixiens’. Vivace, elle reflète toute la verve de Jones, tout au long de la cover du "Early in the morning" de B.B King, une plage qui baigne dans le jazz. Imprimé sur un mid tempo, le "You're gonna need me" d'Albert King (NDR : ce titre figurait sur son elpee "King of the Blues guitar", paru en 1969) constitue un des points culminants de l’opus. Caractérisé par son riff blues/rock, "I don't believe a word you say", un morceau co-écrit par Ben Harper et Charlie Musselwhite, déborde de créativité. Et lors de son medley final, en un peu plus de deux minutes, il parvient à lier 17 morceaux…  Une fameuse performance!

 

lundi, 24 septembre 2018 14:39

The One Man Blues rock band

Steve Hill est originaire de Trois Rivières au Québec. Agé de 44 ans, ce chanteur/guitariste/compositeur compte déjà une dizaine d'albums à son actif. Véritable homme-orchestre, il chante, se consacre à la guitare tout en jouant de la batterie à l’aide de ses pieds. Après avoir publié, au cours des dernières années, plusieurs volumes de "Solo Recordings" (Trad : enregistrements solos), il vient enfin d’immortaliser un concert en ‘live’. Le show s’était déroulé à La Chapelle, au Québec, bien sûr ! Fallait quand même s’en douter, il est seul sur les planches…

Le début de l’elpee est bien électrique. Tramé sur un riff blues/rock puissant, "Rhythm all over" permet à Steve de décocher ses premières flèches grâce à la slide. La compo vire ensuite au blues lent, menaçant, alimenté par des cordes largement amplifiées, avant que le tempo, ne reprenne son allure initiale. "The Collector" s'enfonce alors dans l'atmosphère suffocante du Mississippi, une impression entretenue par la slide à la sonorité bien métallique. "Damned" baigne au sein d’un même climat, mais il est davantage fiévreux, l’instrumentation écrasant tout sur son passage. 

Acoustiques, "Tough luck" et "Nothing new" se révèlent particulièrement efficaces et se limitent à la sèche, la voix et un zeste d’harmo. Tout au long des roots "Emily" et "Out of phase", les cordes sont savoureusement traitées au bottleneck.

La fin de set est à nouveau bien électrifiée. A l’instar du puissant "Still got it bad". "The ballad of Johnny Wabo" constitue le sommet de l’elpee. Voix et guitare entrent littéralement en communion et communiquent une belle intensité à la compo qui pénètre au sein d’un univers lugubre, dépouillé, avant la brutale accélération de rythme, moment choisi par Steve pour libérer toute son énergie. Sur sa lancée, déterminé, il embraie par "Dangerous", qu’il chante un peu à la manière du notoire bluesman d'Atlanta, Tinsley Ellis. Et il quitte le podium, après s’être autorisé une reprise flamboyante du "Voodoo child" de Jimi Hendrix. Excellent!

lundi, 24 septembre 2018 14:38

Backstage Pass

Ce combo est né à Memphis, la ville mythique du blues et du rock'n'roll. Multi-instrumentiste, Matt Isbell en est le leader. C’est également un adepte de la cigar box. Son backing group implique des musiciens talentueux. En l’occurrence le guitariste Taylor Orr, le claviériste Tim Stanek, le tromboniste Suavo Jones, le saxophoniste Kevin Houston, ainsi que la solide section rythmique constituée du bassiste Matt Kramer et du batteur Preston McEwan. La formation s’est forgée une brillante notoriété au fil de ses shows accordés sur les scènes des clubs et des festivals, aux States. On était donc très impatient de connaître un premier enregistrement ‘live’. Il a été immortalisé au Lafayette's Music Room de Memphis (NDR : of course !) Et manifestement, le résultat est de très haut niveau. On pourrait même considérer GTBB comme un jam band capable de prendre le relais du mythique Allman Brothers Band, aujourd'hui à l'arrêt, suite à la disparition des légendaires frères Allman. Le long playing réunit compos signées Isbellet reprises de titres populaires.

La cover du "Come together" des Beatles ouvre les hostilités. Plus speedée que la version originale, elle est colorée par la voix rocailleuse d'Isbell. La singularité de ce set procède de la présence de Suavo Jones, un tromboniste un peu fou, mais pourri de talent ; et ses interventions se produisent tout au long du concert. A l’instar du néo-orléanais "Tip of my hat", de "Givin' it all away", de "One motre whiskey" ou encore de "I need more love". Mais si on compare volontiers le GTBB à l’Allman Brothers Band, c’est à cause de la vraie complicité entre les deux gratteurs, Matt et Taylor. Et ils le démontrent tout au long de la longue reprise de "Whipping Post" ainsi que sur "Giving it all away" ; mais également lors de leurs nombreux clins d’œil qu’ils adressent à de nombreux groupes ou artistes rock qui ont marqué les seventies. Comme lors du "Norvegian wood" des Beatles, du "Whola lotta love" et "Rock'n'roll " de Led Zeppelin, du "You can always get what you want" des Rolling Stones ou encore du "Walk on the wild side" de Lou Reed. Le Ghost Town BB est vraiment taillé pour le ‘live’. Il casse littéralement la baraque. Bien vite qu’il passe par l’Europe. On adore !

 

lundi, 24 septembre 2018 14:37

Manhattan Alley

Né en 2012, le Big Apple Blues est un groupe… new-yorkais pardi ! Le line up réunit pourtant des musicos qui ont de la bouteille. Ainsi Zach Zunis, le guitariste, et un ex-membre des backing groups de William Clarke, Rick Holmstrom, Lester Butler et Janiva Magness. Jim Alfredson, le claviériste, drive THEO, un combo de prog. Bobby Harrison, le batteur a milité au sein Shemekia Copeland, mais a également joué auprès de Johnny Copeland. Préposé à la basse, Admir Hadzic, alias Dr Blues, en est le leader. Et Anthony Kane, le chanteur et harmoniciste. Son premier opus "Energy", remonte à 2015. Il décrivait une journée dans la vie de la grande cité de New York…

Première constatation, si Anthony Kane est bien crédité sur les notes de la pochette, l’album et intégralement instrumental, donc ne contient aucune partie vocale, mais ne recèle pas davantage de trace d’harmonica. Bizarre… 

L’essentiel de cet LP propose des morceaux de r&b dansants et captivants. A l’instar de "Happy" et surtout "The two", au cours des quels les échanges entre orgue Hammond et piano électrique, sont bien balisées par des percus luxuriantes. Le long playing recèle quelques plages lentes, dont "SDW", judicieusement coloré par un sax bien intégrée, et surtout "Love as I know it". A cause de cette mélodie imparable et puis de la guitare de Zach qui éclate à l'avant-plan. Enrichi par le concours du saxophone de Chris Eminizer, "You gotta start somewhere", morceau qui ouvre l’elpee, consomme un funk bien nerveux. Du funk qui contamine également trois autres titres, "Deep talkin'", "Subway rumble" et surtout "Steamroller", ce dernier se distinguant à nouveau d’une chouette mélodie, alimentée par des cordes très chiadées un sax omniprésent. De bonne facture, cet LP s’achève par « Rock on », un rock’n’roll (NDR : of course !), généreusement tapissé par l'orgue Hammond de Jim Alfredson…

 

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