Fuji-Joe présage la canicule…

Après avoir accordé des concerts pendant un an à Paris et accompli un passage en Angleterre en début d'année, Fuji-Joe sort son premier Ep, « Soleil brûlant ». À travers 3 titres, Fuji-Joe revendique être à l'origine du meilleur Ep de ‘post-punk noisy french…

L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le…

logo_musiczine

Une piqûre de rappel pour Pond…

Le nouvel elpee de Pond, « Stung ! » paraîtra ce 21 juin 2024. A ce sujet, Nick Allbrook a déclaré : ‘J'ai écrit la plus grande partie de cet album en tondant la pelouse de quelqu'un. Je suis rentré chez moi, j'ai posé mes doigts sur le piano et j'ai joué la…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

the_afghan_whigs_rock_her...
Korn - Lokerse Feesten 20...
Redouane Sbaï

Redouane Sbaï

Le jazzman Bill Dixon et les treize membres de l’Exploding Star Orchestra, dont le line up implique un autre jazzman et compositeur de talent, répondant au nom de Rob Mazurek, présentent sur leur essai éponyme trois morceaux libres de toute structure et de limites. Du free jazz à l’état brut. A priori difficile d’accès, l’œuvre s’adresse essentiellement aux fans du genre qui (re)découvriront l’univers déconstruit de Dixon, auquel Mazurek ajoute une touche personnelle audacieuse (« Constellations For Innerlight Projections (For Bill Dixon) »).

Le déconcertant voyage initiatique proposé par Bill Dixon est susceptible de faire virevolter l’auditeur entre coups de trompettes rageurs, trombones inquiétants et autres envolées de saxophones accusateurs. Une aventure dont on ne sort pas indemne mais qu’il faut cependant entreprendre avec précaution. Ravis ou nauséeux, les disciples ayant tenté l’aventure ne peuvent que saluer à l’unanimité la performance indéniablement salvatrice de Dixon, Mazurek et du reste de l’orchestre. Jouissant certainement d’une exposition très discrète, « Bill Dixon With Exploding Star Orchestra » devrait très certainement ravir les amateurs de Free Jazz, sans pour autant déplaire aux autres. Sauf si vous êtes allergiques au style, of course.

 

mardi, 29 avril 2008 20:28

Scott Matthew

Après avoir illustré de nombreuses bandes sonores de mangas (Ghost In The Shell, Cow-Boy Be-Bop…) et milité au sein d’Elva Snow en compagnie de Spencer Cobrin (ex-batteur de Morrissey), Scott Matthew nous présente enfin sa première œuvre éponyme. Une œuvre très attendue par les (a)mateurs du film « Shortbus » de John Cameron Mitchell, au sein duquel il apparaît et pousse la chansonnette à trois reprises. Intelligemment réinterprétés et réorchestrés, les morceaux originellement destinés au long métrage (« In The End », « Upside Down », « Surgery ») s’entremêlent ici de manière gracieuse à une série de compositions folk aux textes aigres-doux (« Amputee », « Prescription », « Abandonned »).

L’Australien, manifestement enclin à la dépression et au chagrin, accompagne ses auditeurs à travers les méandres de sa vie sentimentale, en s’accompagnant d’un ukulélé tout en poussant des vocalises qui rappellent à la fois David Bowie et Elvis Costello. Paradoxalement, malgré une écriture sombre, il se dégage de l’œuvre un élément d’espoir. Un peu comme si l’interprète déclarait haut et fort vivre une existence merdique, tout en assumant celle-ci et en étant conscient de la relativité de sa condition. Dans l’ensemble, « Scott Matthew » est un premier recueil troublant qui, à la manière d’un calmant, s’immisce progressivement dans le système nerveux jusqu’à en devenir indispensable. Une bien belle introduction.

 

Manifestement proches de notre plat pays, les maîtres du Math Rock y étaient de retour ce lundi 21 avril pour la énième fois en quelques années. L’occasion de présenter leur nouvel et étonnant EP, « Dance Parties », extrait de « The Destruction Of Small Things », leur dernier essai sorti l’an dernier.

En guise d’ouverture, le quatuor avait convié les nouveaux tenants de la scène Post-rock belge : à savoir Transit. Ils venaient soumettre leur première œuvre, « Whitewater », au public. Une petite demi-heure de contemplation a suffi pour le convaincre que l’on peut attendre beaucoup de cette formation. Et ce, même si elle lorgne, ici et là, un peu trop du côté d’Explosions In The Sky.

Vers 21h, l’horrible musique de fond de l’Orangerie laisse place au grondement des machines du quatuor. 65daysofstatic prend place et laisse une petite intro technoïde s’échapper des baffles. Certains se demandent si la soirée ne risque pas de ressembler à une version express du festival ‘I Love Techno’ ; mais la formation remet rapidement les choses en place en enchaînant sur un « Retreat ! Retreat ! » salvateur. Les guitares sont grattées de manière frénétique tandis que la basse fait vibrer les murs de la salle. S’enchaînent ensuite les monstrueux « Await Rescue », « Default This » et « Another Code Against The Gone ». Mais c’est véritablement la nouvelle configuration de « The Distant and Mechanised Glow Of Eastern European Dance Parties » qui parvient à mettre le feu au sein de l’assistance. Mieux accueilli que prévu, le morceau electro « Dance Parties (Distant) » ca ensuite logiquement céder la place à « Dance Parties (Mechanised) » et donner un certain relief au set de la bande. Les festivités vont même s’achever en beauté par un « A Failsafe » plongé dans un fatras de bruit et de terreur. Les murs de l’Orangerie en tremblent encore.

 
Organisation : Botanique.

mercredi, 23 avril 2008 23:57

Dystopia

Attention, gros dossier. Sorti en 2007 sur les terres d’origines de la formation, il aura fallu attendre plusieurs mois avant que le premier essai de Midnight Juggernauts ne débarque enfin dans les bacs de nos contrées. Et l’attente en valait la chandelle. Sans véritablement révolutionner le genre, ces poids lourds australiens reprennent adroitement le flambeau de nouvel espoir de l’electro rock aux accents disco, sans tomber dans la catégorie ‘Nu Rave’. Agrippé à ses synthés et autres vocodeurs, le trio invite dès les premières notes de la plage d’introduction à prendre place dans son vaisseau pour une petite visite hors de ce monde. Une promenade interplanétaire au cours de laquelle on croisera Giorgio Moroder, Daft Punk, Klaxons ou encore Cut Copy.

Malgré quelques incidents de parcours qui auraient aisément pu gâcher l’ensemble du voyage (« Scorpius », « So Many Frequencies »), les Midnight Juggernauts démontrent une aisance déroutante dans la maîtrise de leur véhicule. Ces petites mésaventures sont par ailleurs rapidement effacées de la mémoire des passagers qui ne pourront que s’incliner devant la beauté d’« Aurora », la rencontre du 3e type de « Tombstone » ou encore les formes obsédantes de « Road To Recovery » et « Shadows ». Forts d’une réputation live sans reproche, Midnight Juggernauts tiennent une première œuvre qui, même sans être intemporelle, risque fort bien de laisser des traces inaltérables sur les pistes de danses de l’univers entier.

 

mercredi, 23 avril 2008 23:56

Whore Luck

Derrière l’horrible pochette de ce « Whore Luck » se cache une formation originaire de Toronto. Et comme la plupart des formations indie contemporaines issues du Canada, Picastro dispose de tout le potentiel pour devenir une référence. « Whore Luck », troisième essai de Liz Hysen et sa bande, est un condensé de ce que les Ricains appellent ‘Sleep Rock’, joliment allié à des éléments post-rock. Entouré d’invités prestigieux tels que Jamie Stewart (Xiu Xiu) et Owen Pallett (Final Fantasy), Picastro défend, avec toute la délicatesse requise, une musique introspective, presque religieuse. De sa voix perçante, la grande prêtresse de la congrégation envoûte subtilement les fidèles à l’aide de cantiques intrigants et obscurs. Même sans grandes envolées spirituelles et malgré quelques expérimentations étouffantes, « Whore Luck » attire l’attention. Cependant, la cérémonie, qui se clôture sur une reprise du « An Older Lover, Etc. » de The Fall (rebaptisé ici « Older Lover »), laisse derrière elle un goût un peu trop amer. Une fois parachevée, celle-ci ne marque d’ailleurs l’esprit qu’à court terme. Picastro a donc encore du pain sur la planche avant d’obtenir le statut de formation incontournable.

 

mercredi, 23 avril 2008 23:52

Auditorium

Depuis 1996, les Radar Bros. décrochent un petit morceau du soleil de Los Angeles pour l’étaler délicatement sur chacune de leurs compositions. « Auditorium » n’échappe pas à la tradition. Pour la cinquième fois de leur carrière, les faux frangins délivrent une solide collection d’hymnes à la nature. Un « Auditorium » en plein air, où la liberté est une valeur fervemment défendue. Fredonnant les merveilles de leur nouveau recueil, les Radar Bros. enchantent un public très légèrement vêtu et heureux de l’être. Pieds nus sur la pelouse, les adeptes de la formation se meuvent alors entre la faune et la flore, sans se soucier un seul instant du reste du monde. Comme s’ils vivaient les meilleurs instants de leur vie. 

Le slowcore libérateur d’« Auditorium », évoquant un Pink Floyd circa « Breathe », recèle douze remarquables morceaux se mariant à merveille au retour du printemps. Cette production irréprochable marque un retour aux sonorités de « And The Surrounding Mountains » (2002), l’un des meilleurs disques du trio, devenu quartet depuis l'intégration définitive de Jeff Palmer, le guitariste de tournée. Si on l’imagine illustrer à merveille la b.o. d’un petit film indépendant, c’est surtout en fond sonore de longues promenades sous le soleil que cet « Auditorium » pourrait illustrer tout son potentiel.

 

mercredi, 23 avril 2008 23:44

Brain Thrust Mastery

We Are Scientists, version 2.0. Deux ans après « With Love And Squalor », les scientifiques de Brooklyn sonnent l’heure du retour, en oubliant toutes leurs promesses. Eux qui, de leurs féroces coups de grattes, déclaraient la guerre à la morosité de la manière la plus efficace qui soit. Depuis, un membre du trio, Michael Tapper (batterie), a claqué la porte du labo, emportant sous sa veste toute l’inspiration du désormais duo. Sans conviction apparente, la nouvelle mouture de la formation s’extirpe pour la seconde fois de leur antre pour présenter leur nouveau pamphlet. Pourtant pleines de bonnes intentions, les formules distillées sur « Brain Thrust Mastery » peinent à séduire. Les effets de « Nobody Move, Nobody Get Hurt » et « The Great Escape » se sont estompés pour laisser place à des rythmes quelconques, rébarbatifs et, par conséquent, prévisibles. Excepté un « Lethal Enforcer » délicieusement eighties et un « Chick Lit » dont le riff de guitare sonnera étrangement familier aux fans de Breakwater et Daft Punk, l’ensemble de ce nouvel essai est indigne d’une formation dont on attendait beaucoup. Le chiffre porte-bonheur de We Are Scientists ne sera manifestement pas le 2...

 

mardi, 15 avril 2008 03:00

The Con

Deux voix atypiques, une plume incisive et une sexualité affirmée sont quelques uns des éléments qui caractérisent le mieux les jumelles canadiennes Tegan & Sara. « The Con », leur cinquième œuvre, distille en toute simplicité un pop-rock radiophonique, à l’image de son fructueux prédécesseur, « So Jealous ». Probablement dégoûtées par le peu d’intérêt manifesté à l’égard du ‘pop-rock’ conjugué au féminin, les filles apparaissent, telles deux super-héroïnes, déterminées à sauver un genre en perdition. Sans cérémonie, elles prennent, retournent et humilient tous les parasites des ondes FM.

A la fois fines et acerbes, les proses de Tegan & Sara marquent par une évidente recherche. Au point que l’on éprouve quelques réminiscences de nos premiers émois adolescents au rythme des entêtants « Back In Your Head », « Floorplan » ou des plus captivants « Relief Next To Me », « Are You Ten Years Ago » et « Like O, Like H ». Les sœurettes n’évitent cependant pas la guimauve et les riffs ordinaires. Les insignifiants « Hop A Plane », « I Was Married » et « Soil, Soil » auraient aisément pu être amputés du recueil, sans grand heurt.

Suivant une ligne de conduite entreprise sur « So Jealous », le disque de la révélation, « The Con » (« L’arnarque » en V.F.) lutte contre les stéréotypes du pop-rock FM. Ce qui aura permis à Tegan & Sara une nomination aux Juno Awards 2008 (NDR : les Victoires de la Musique version canadienne) dans la catégorie ‘Best Alternative Album’. L’œuvre des jumelles est certes respectable mais face à des poids (très) lourds tels que Patrick Watson, Arcade Fire ou les sensationnels Holy Fuck, on ne peut s’empêcher de penser qu’une victoire potentielle aurait donné tout son sens à son intitulé. (NDR : le prix a été remporté par Arcade Fire et leur « Neon Bible »)

 

mardi, 15 avril 2008 03:00

Here’s To Being Here

Jason Collett, Amy Millan et Stars, Feist, Emily Haines et Metric, Apostle Of Hustle, Kevin Drew… La liste des projets parallèles engendrés par Broken Social Scene ne cesse de s’étendre, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. « Here’s To Being Here », le quatrième ouvrage de Jason Collett se situerait aux portes de la seconde option.

Après « Roll On Oblivion », une introduction à la Josh Rouse, voire David Gray, le Canadien s’embourbe dans une série d’imitations parfaitement exécutées. Sans le moindre souci d’originalité, Collett marque vigoureusement son amour pour la douceur des mélodies de Rouse (« Waiting For The World »), les vocalises de Bob Dylan (« Sorry Lou », « Nothing To Lose »…), et les intonations de son pote Hawksley Workman (« Henry’s Song »). A l’instar de ses travaux précédents, « Here’s To Being Here » est un irritant melting-pot d’influences qui finit par lasser au bout de quelques morceaux. N’a pas le talent de Dylan qui veut…

 

mardi, 15 avril 2008 03:00

Attack & Release

The Black Keys, les génies du blues rock contemporain, passent à la vitesse supérieure. Jusqu’ici reclus dans leur petite cave, Dan Auerbach et Patrick Carney ont décidé de balancer leurs vieilles habitudes aux oubliettes pour désormais voir les choses en plus grand. A l’origine, l’immense Danger Mouse (responsable du fameux « The Grey Album » et, surtout, autre moitié de Gnarls Barkley) les avait contactés, pour collaborer à un projet imaginé par Ike Turner. Malheureusement, suite au décès de ce dernier, le duo a dû interrompre les sessions.

Auerbach et Carney sont néanmoins rapidement retombés sur leurs pattes et ont décidé de poursuivre leur collaboration en compagnie du producteur. En résulte un « Attack & Release » parfaitement jouissif. « All you ever Wanted » et « I Got Mine », les deux plages introductives, nous plongent dans l’univers classique des Black Keys avant d’embrayer sur « Strange Times » et « Psychotic Girl », affichant les premiers symptômes du renouvellement. Dès les premières notes de ces morceaux, on identifie la griffe Danger Mouse, omniprésente sur tout le reste de cette surprenante nouvelle œuvre. S’enchaînent alors chœurs, piano, orgue, banjo, handclaps et autres sonorités, jusqu’ici étrangères au travail du duo.

Sans rien altérer de l’ouvrage des deux grands musiciens, les arrangements du producteur donnent une dimension particulière à ce cinquième disque. Classique instantané, « Attack & Release » et sa collection de tubes constituent un nouveau départ dont on attend d’ores et déjà l’étape suivante avec impatience…