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Redouane Sbaï

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mardi, 08 avril 2008 03:00

Disco Heat

Fort d’un premier album discoïde aux rythmes obsédants, Calvin Harris se produisait pour la première fois sur une scène belge ce mardi 8 avril. A la fois interprète et producteur émérite, le jeune homme et ses musiciens ont présenté un set live puissant, devant un public surexcité.

20h30 précises, les lumières de l’Orangerie s’éteignent. Pas de première partie. Calvin Harris et son groupe débarquent sur les planches. Derrière eux, une reproduction de la pochette de « I Created Disco » tapisse le fond de la scène. Devant, une salle remplie aux trois quarts mais tellement motivée que le grand vide à l’arrière passe inaperçu.

Introduisant son concert par l’interlude instrumental « Traffic Cops », Calvin et ses potes n’ont pas perdu une seconde en enchaînant sur une série de tubes tels que l’énorme « Disco Heat », une version allongée de « This Is The Industry » ou les déjà cultes « Acceptable In The 80s » et « Merry Making At My Place », transformant instantanément l’Orangerie en grande piste de danse. Le public à la fois euphorique et bondissant acclame tour à tour les tubes extraits de « I Created Disco » et d’excellentes nouvelles compos, tandis que le jeune homme s’attelle à mettre le feu sur scène. En l’espace de 50 minutes, Calvin Harris a réussi à faire suer une grande majorité de l’assistance en dispensant un set digne du festival ‘I Love Techno’, quoique parfois très susceptible d’évoquer les meilleurs instants d’un concert de Faithless, côté ambiance. Harris et ses musiciens quittent néanmoins le podium après l’incendiaire « The Girls », sans offrir de rappel. Ce qui mettra en colère les jeunôts des premiers rangs, qui auraient certainement souhaité que la soirée se prolonge indéfiniment. On les comprend…

 
Setlist :

Traffic Cops

Disco Heat

Acceptable In the 80s

MerryMaking At My Place

Neon Rocks

(New Track)

Keep Marching On

Colours

Vegas

I Created Disco

The Girls

 

Organisation : Botanique 

mardi, 08 avril 2008 20:46

Heretic Pride

Triste constat. The Mountain Goats, l’œuvre du fertile John Darnielle nous revient presque deux ans après « Get Lonely », délivrant un « Heretic Pride » qui peine à convaincre. Celui que l’on pensait inépuisable semble être arrivé au bout de ses ressources.

Pourtant coproduit par l’ingénieux John Vanderslice, ce nouveau recueil laisse transparaître un Darnielle soucieux de vivre avec son temps, négligeant l’introspection de « Get lonely » au profit d’un mid-tempo peu engageant. Les vocalises de l’interprète sont plus nasillardes que jamais. Dès ses premières notes, cet « Heretic Pride » s’essouffle. Dans ces conditions, impossible d’apprécier des morceaux tels que les irritants « Sax Rohmer #1 », « Lovecraft In Brooklyn » ou encore le titre éponyme.

Sauvé de justesse par des compos plus spontanées, comme « Tianchi Lake » et « In The Craters On the Moon », « Heretic Pride » semble néanmoins l’œuvre la plus dispensable de la discographie de Darnielle et ses Mountain Goats. Le responsable de pas moins de seize disques, albums et EP confondus, nous avait pourtant habitués à mieux. Dommage…

 

mardi, 08 avril 2008 20:39

Vampire Weekend

La pop n’en a pas finie d’être sauvée. Vampire Weekend, ces quatre New-Yorkais inspirés, se portent manifestement volontaires pour reprendre le flambeau lâchement abandonné par leurs nombreux prédécesseurs. Inspiré par Talking Heads, le quatuor nous entraîne dans une formidable promenade intemporelle autour du monde.

Après une première étape, consentie dans les rues de Grande-Bretagne (« Oxford Comma »), la formation nous offre une splendide halte dans les plus beaux panoramas d’Afrique et des Caraïbes (les bondissants « A-Punk », « Cape Cod Kwassa Kwassa ») avant de nous lâcher un petit moment, à l’insu de notre plein gré, en plein cœur d’une affreuse garden-party à Versailles (l’inutile « M79 »). Conscient de leur petite erreur, les quatre rigolos se feront pardonner en nous ramenant vers les terres plus familières des States (les irrésistibles hymnes pop-rock « Campus », « I Stand Corrected », « One (Blake’s Got A New Face) »).

Délirant et inventif, le disque éponyme de Vampire Weekend est un appel au voyage et à la désinvolture. Cette même désinvolture avec laquelle le quatuor réussit le pari d’imposer à la pop des sonorités inattendues. Probablement l’une des plus grandes révélations de cette année, Vampire Weekend renouvelle un genre prodigué par The Shins, quelques années auparavant. Et de la même manière ! Incontournable.

 

mardi, 08 avril 2008 20:34

19

Lily, Kate, Duffy et les autres ‘Girls of British Soul’ n’ont qu’à bien se tenir. Du haut de ses 19 ans, Adele est probablement la seule artiste dont le talent égale celui d’une certaine junkie multi-récompensée. Précédé par l’indispensable single « Chasing Pavements », le premier ouvrage de la jeune singer-songwriter dévoile une voix envoûtante aux intonations délicieusement jazzy.

Influencée par les inoubliables Peggy Lee, Etta James ou encore la plus contemporaine Jill Scott, Adele Adkins conte ses déboires amoureux à coups de mélodies dépouillées, parfois touchantes (« Hometown Glory », « Chasing Pavements »), souvent exaltantes, (« Best For Last » et ses chœurs gospel accompagnés de Jack Peñate, « Right As Rain »). La post-adolescente se permet une reprise d’un classique de Bob Dylan, « Make You feel My love », probablement l’extrait le plus dispensable de cette œuvre d’introduction mais qui n’altère en rien la qualité de l’ensemble.

« 19 » est une agréable surprise qui devrait attribuer à l’Anglaise une place de choix au panthéon de la nouvelle vague Soul made in UK. Reste à voir si la multiplication exponentielle de ces nouveaux talents n’entraînera pas un ras-le-bol généralisé… 

 

mardi, 25 mars 2008 02:00

L’espoir

Après « L’amour parfait » et « Menteur », Bruno Caliciuri revient avec un « Espoir » fidèle à ses premiers travaux. Entouré de Scott Colburn (responsable du dernier opus d’Arcade Fire) et Mathias Malzieu (Dionysos) à la production, Cali conte une nouvelle fois ses mésaventures amoureuses (« Paola », « Sophie Calle n°108 ») et énumère ses déceptions politiques (« Resistance », « Pas la guerre ») aux travers de textes riches, parfois piquants (« Je me sens belle »), parfois touchants (« Giuseppe et Maria »).

Bien qu’il soit fidèle à ses travaux précédents, Cali perd néanmoins quelque peu de son authenticité, la patte des deux producteurs se révélant extrêmement perceptible sur certains titres. Ainsi, « Je ne te reconnais plus », bidouillé par Mathias Malzieu et fredonné en compagnie d’Olivia Ruiz, première dame de ce dernier, aurait aisément pu être tiré de la discographie de Dionysos. Il en va de même pour « 1 000 cœurs debout », réalisé par Colburn et résonnant comme un artéfact du « Neon Bible » d’Arcade Fire. Hormis ces faux-pas qui n’en sont pas réellement, la formule étant efficiente, « L’espoir » de Cali est, en bref, un exercice certes attendu mais également captivant et sincère.

mardi, 18 mars 2008 01:00

Girls’ Night Out

Il y a déjà six ans que les jumelles Quinn n’avaient plus mis les pieds en Belgique. Par conséquent, l’annonce de leur passage à Bruxelles a suscité une telle demande que le Botanique a été forcé de déplacer leur show de la Rotonde vers la plus spacieuse Orangerie. Nous nous sommes donc rendus sur les lieux ce 18 mars, beaucoup plus par curiosité que par intérêt. Au programme : bonne humeur, ritournelles pop efficaces et jolies poupées dans tous les coins de la salle.

Avant d’accueillir les jumelles, la scène de l’Orangerie a été envahie par Northern State, trois filles qui ont manifestement passé leur adolescence à écouter du Beastie Boys et du Luscious Jackson. En résulte un agréable amalgame entre ces deux influences. Le début de parcours ne présageait pourtant rien de bon. On avait même l’impression d’être en présence d’un groupe amateur coincé sur la scène de leur petit club local. Mais le trio va se mettre progressivement à l’aise pour se lâcher entièrement sur les deux excellents derniers morceaux, extraits de leur dernier essai, « Can I Keep This Pen ? ». Elles termineront leur prestation sur un énorme « Mother May I ? », produit par Ad Rock (Beastie Boys), avant de s’éclipser en coulisses sous les acclamations d’un parterre qui n’aurait certainement pas refusé deux ou trois morceaux supplémentaire.

Révélées dernièrement au grand public lors de leur apparition dans une scène-clé de la série « The L Word » et la diffusion de plusieurs morceaux, en toile sonore de feuilletons tels que « Grey’s Anatomy », Tegan & Sara venaient présenter à leur fans belges « The Con », leur cinquième ouvrage. Après la petite intro instrumentale de « Dark Come Soon », les sœurs Quinn enchaînent par plusieurs morceaux extraits de leur dernier opus tout en s’adressant au public, entre quasiment chaque chanson. D’une rare générosité, elles prendront le temps de converser longuement avec leurs fans, se moqueront gentiment de nos différences linguistiques, imiteront les admirateurs un peu trop surexcités des premiers rangs et rendront hommage aux ‘hommes de l’ombre’, des techniciens au mixeur en passant par les trois musiciens qui les accompagnaient sur scène. Le duo reprendra également de vieux titres qu’il avait pourtant mis au placard depuis longtemps tels que « Where Does The Good Go ? », « Fix You Up » ou l’inattendu « Walking With A Ghost ». Inattendu, car Tegan confessait quelques minutes auparavant que sa frangine détestait ce morceau et qu’elles avaient donc proscrit de leurs setlists.

Musicalement, pas grand-chose à signaler. Malgré leurs vocalises atypiques, les compositions efficaces mais assez basiques de Tegan & Sara sur disque, se transposent approximativement de la même manière sur scène. Elles ont par ailleurs l’air de s’adresser aux ex-fans d’Avril Lavigne en quête d’un peu plus de profondeur dans les textes et de richesse dans le son. Mais la générosité et la bonne humeur manifestées par les jumelles tout au long de la soirée auront permis de sauver les meubles.

Setlist :

Dark Come Soon

The Con

Relief Next To Me

Burn Your Life Down

Like O, Like H

Are You Ten Years Ago ?

Call It Off

Take Me Anywhere

Speak Slow

I Bet It Stung

So Jealous

Nineteen

Where Does The Good Go ?

Time Running

Walking With A Ghost

Hop A Plane

Back In Your Head

 
Fix You Up

I Know I Know I Know

Living Room

 

(Organisation : Botanique)

 

vendredi, 14 mars 2008 01:00

Obsessions adolescentes

Quentin Delafon, Dorian Dumont et Michael Szpiner, alias The Teenagers, se confrontent à la réalité d’une carrière décollant sur les chapeaux de roues. Ils remixent les plus grands, recueillent les éloges du NME et accouchent de leur premier bébé, « Reality Check ». Les Teenagers ne sont manifestement plus des enfants.

Les Teenagers, est-ce une histoire d’amour adolescente ou celle d’une relation durable ?

Dorian : On s’est rencontré à l’école. Quentin et moi, nous côtoyions depuis plus de dix ans. Quant à Michael, je le connais depuis plus ou moins quinze ans. Nous n’avions jamais partagé d’expérience musicale auparavant. Mais en 2005, à Noël, on a composé une chanson pour rigoler. Dans la foulée, la même nuit, notre Myspace était créé et cette chanson y était proposée en écoute. Ensuite, nous sommes retournés à nos occupations pendant six mois. L’idée de monter un groupe était en gestation ; puis, en juin 2006, on a composé « Homecoming ». Et tout a commencé. Quelques labels nous ont contactés et The Teenagers est devenu est un vrai groupe.

Dans les textes, on retrouve beaucoup de préoccupations adolescentes. Le nom du groupe reflète-t-il votre état d’esprit lorsque vous composez ?

D. : On est à un âge où l’on ne sait pas vraiment s’il faut grandir et devenir plus sérieux. On a plutôt penché pour l’autre option, celle de rester jeunes et de continuer à faire la fête. Nos textes viennent de préoccupations que l’on a aussi (rires). Ils sont arrivés sans que l’on ne doive se forcer.

La femme a une grande place dans « Reality Check ». Hormis Nicole Ritchie et Scarlett Johansson, que vous célébrez à votre manière, respectivement sur « Fuck Nicole » et « Starlett Johansson », quelles sont les femmes qui ont influencé vos textes ?

D. : - Ma maman. (rires)

Quentin : - Ma sœur.

D. : - On a effectivement écrit une chanson au sujet de Nicole Ritchie et une autre sur Scarlett Johansson ; mais je sais pas si les femmes, en général, ont vraiment influencé les textes…

Q. : - Les paroles de nos chansons pourraient être considérées comme misogynes, mais nous ne le sommes pas du tout. On est juste timides (rires). Je peux comprendre qu’il y ait une mésinterprétation, mais on est vraiment loin d’être misogynes.

« Homecoming » a été élu 4e meilleur single de 2007 dans le fameux magazine anglais NME. Vous attendiez-vous à un tel accueil en Grande Bretagne ?

D. : - Je suis content qu’on nous pose cette question, je l’ai attendue toute la journée ! Tout le monde s’en fout, apparemment ! (rires)

Q. : - Quand on a commencé, c’était vraiment pour s’amuser. Il n’y avait aucune attente. On était donc très surpris et super content de retrouver l’une de nos chansons dans le top 4 des meilleurs morceaux de l’année. On était juste avant ou après Rihanna, il me semble…

D. : - Avant !

Q. : - On a battu Rihanna et son parapluie !

D. : - Pas mal…

Q. : - Ouais. Le classement était un top 50. Quand on a regardé l’ensemble, on a tout de même constaté qu’il y avait pas mal de beau monde. C’était étrange de se voir en photo devant tous les groupes anglais qui avaient cartonné pendant l’année.

« Reality Check », est-ce votre propre confrontation à la réalité ? Un bilan de ce qui s’est passé pour vous ces derniers mois ?

D. : - Entre autres.

Q. : - Parce qu’on peut lui attribuer différentes significations. Mais la majorité des chansons sont basées sur l’imaginaire, le fantasme. C’était donc marrant d’avoir un disque qui s’intitule « Reality Check ».

D. : - Comme on le disait, au départ, The Teenagers n’était pas un véritable groupe. Juste trois mecs qui balançaient des chansons sur MySpace. Et là, on se retrouve chez un vrai label, responsable d’un véritable album qui va sortir partout dans le monde et à la veille de participer à de vraies tournées mondiales. Un dénouement qui pousse au questionnement. Tout ce qui arrive, c’est un peu notre ‘reality check’. Une confrontation avec notre nouvelle vie…

Vous vous êtes exilés en Grande Bretagne. Un choix artistique ?

Q. : - En fait, après mes études, j’ai vécu pendant trois ans en Angleterre parce que je ne savais pas trop quoi faire. Les autres sont restés à Paris. Entretemps, The Teenagers est né. Les deux autres se sont finalement décidés à venir me rejoindre. On n’a donc pas vraiment débarqué là-bas dans l’espoir que ça marche mieux pour nous.

D. : - Michael et moi y avons effectivement émigré pour des raisons pratiques. Le label, le tourneur et le manager du groupe sont domiciliés à Londres. De plus, The Teenagers a pas mal tourné l’année dernière en Grande Bretagne. C’était donc plus simple que les trois membres du groupe se retrouvent dans la même ville.

Musicalement, est-ce la vie parisienne ou votre aventure londonienne qui vous influence le plus ?

D. : - Je sais pas trop. The Teenagers n’appartient pas à une scène spécifique. Des chansons ont été composées à Paris et d’autres à Londres. Cette dernière est sans doute une ville où tu peux exprimer un peu plus aisément ta créativité. Hormis cette réserve, je pense qu’on exprimait déjà assez bien la nôtre à Paris. Il est vrai qu’à Londres, les gens ont moins honte de tenter des expériences. Mais on ne s’est jamais gêné chez nous, à Paris, de les entreprendre. Le déménagement n’a pas vraiment changé grand-chose.

Et vos influences artistiques ?

D. : - Elles sont très larges. Elles vont de Jacques Lu Cont (NDR : Les Rythmes Digitales), aux Strokes en passant par Britney Spears. On est aussi bien influencés par des groupes indés que d’autres plus électroniques. Et également par tout ce qui est ‘mainstream’.

Vous avez remixé Au revoir Simone, Chromeo, Air, ou encore Simian Mobile Disco. D’autres projets de remixes ou de simples collaborations en vue ?

D. : - Pas pour le moment. Terminer notre album était une priorité qui nous semblait beaucoup plus importante qu’une collaboration. Aujourd’hui, tout le monde cherche des ‘featurings’ pour vendre des disques. The Teenagers n’a jamais vraiment bataillé pour obtenir des collaborations. Elles arrivent plutôt naturellement. Quant aux remixes, nous avons reçu beaucoup plus de sollicitations que nous n’avons proposé d’offres. Parfois, il arrive que des artistes demandent à leur label de les mettre en contact avec d’autres artistes. D’autres fois, ce sont juste les maisons de disques qui effectuent la démarche.

Q. : - Cependant, bosser en compagnie de Jacques Lu Cont ne nous déplairait certainement pas.

Vous venez de terminer une tournée aux Etats-Unis, quel bilan tirez-vous de cette aventure ?

Q. : - C’était ‘ouf’ ! ‘C’est la folie’ ! (chantant un extrait de « Streets Of Paris »)

D. : - On a vécu trois semaines dingues. Je rêvais d’y aller. Et le fait que le séjour se soit bien passé n’a rien gâché. Le groupe s’est produit dans des salles qui pouvaient accueillir entre 400 et 600 personnes. La moitié des concerts étaient sold-out. En sachant que l’album n’était même pas encore sorti, le bilan est tout simplement : ‘génial !’.

Des rencontres artistiques intéressantes ?

D. : -  Non, pas vraiment. Juste les gens du label.

Q. : - Il faut avouer que les groupes programmé en première partie étaient assez miteux. Nous n’étions pas du tout sur la même longueur d’ondes. A Los Angeles par contre, on a découvert deux groupes assez bien et on est descendu les voir. Rien d’autre.

Pour finir, dans le morceau « Steets of Paris », vous chantez ‘Les rues de Paris, c’est la folie’. Quelle est l’histoire la plus folle qui vous est arrivé en Ile de France ?

Q. et D. (en chœur) : - La nuit où on s’est fait agresser à Paris.

Q. : - On a du courir vite. Si on n’avait pas pris nos jambes à notre cou, on se serait bien fait castagné, je pense. « Streets Of Paris » est en fait la seule chanson autobiographique de l’album.

D. : - Sinon en Grande Bretagne, c’est plus palpitant. Il s’y passe des aventures qui ne se produiraient pas à Paris. A Londres, tu ne sais jamais où, quand et comment la fête s’arrêtera…

 
Album : « Reality Check », sortie le 14-03-2008 (XL Recordings / Merock / V2)

Concert : Les Nuits Botanique, 17-05-2008

 

mercredi, 19 mars 2008 00:03

Reality Check

Eternels adolescents, Quentin, Dorian et Michael avaient un rêve. Comme beaucoup d’autres, ils s’imaginaient en haut de l’affiche, assailli par une horde de fans en délire. Trois alternatives s’offraient à eux : y arriver (ou pas), coûte que coûte, à la sueur de leur front, tenter l’aventure ‘nouvelle star’ ou passer par la nouvelle porte d’entrée des artistes ‘hype’, l’inévitable MySpace. Le trio aura choisi la dernière option. Leurs premiers émois pop font mouche sur la toile et, en quelques mois seulement, leur rêve est réalisé. Un label signe les trois Parisiens et les Teenagers sont lâchés.

« Reality Check » est alors concocté en deux temps trois mouvements. S’en dégage des mélodies pop estivales et accrocheuses, entre Phoenix et The Killers. Mais également des textes insipides et immatures. On n’en attendait certes pas moins de grands enfants mais l’écriture est malheureusement impossible à ignorer lorsque tous les morceaux de cet ouvrage sont interprétés à l’aide d’un accent frenchy à couper au couteau. De plus, une large partie de « Reality Check » est davantage ‘racontée’ que chantée (cfr « Popular », Nada Surf). Ce qui n’arrange rien. Amusant le premier quart d’heure, ce premier disque aurait plutôt tendance à casser les bonbons sur la longueur. Si ces Teenagers ne mûrissent pas vite, leur ‘reality check’ ne sera manifestement qu’anecdotique.

mardi, 18 mars 2008 23:49

Hold On Now, Youngster…

« Hold On Now, Youngster… » était attendu comme le messie par les critiques, les bloggeurs et autres accrocs de MySpace. Les campagnards gallois se sont donc hâtés à l’écriture de leur premier recueil, tout en gardant la ligne de conduite adoptée sur leur EP « Sticking Fingers Into Sockets ». Une sage décision qui permet aux singles « Don’t Tell Me To Do The Math(s) » et l’entêtant « You! Me! Dancing! » de côtoyer 10 nouveaux morceaux tout aussi respectables et à la hauteur de ce qu’on attendait des sept Campesinos.

« Hold On Now, Youngster… » s’ouvre sur les enthousiasmants « Death To Los Campesinos! » et « Broken Heartbeats Sound Like Breakbeats », évoquant un mariage impromptu entre les vocalises hermaphrodites d’Architecture In Helsinki et les instrumentations les plus surexcitées d’Arcade Fire. Los Campesinos! envoient ensuite une série de ritournelles du même acabit, dont un « My Year In Lists » bref mais efficace, un « We Are All Accelerated Readers » dévoilant la facette plus posée et réfléchie de la formation ainsi qu’un « Sweet Dreams, Sweet Cheeks » euphorisant.

L’ensemble forme une galette jouissive qui devrait immanquablement se traduire par un interminable échange de bonne humeur entre la foule et le septuor, lors des festivals de cet été. Reste à voir si l’on se souviendra encore de ces bons moments d’ici quelques mois. 

mardi, 18 mars 2008 22:40

It Is Time For A Love Revolution

Le tombeur de ses dames revient sur le devant de la scène, quatre ans après « Baptism ». Une période durant laquelle Lenny Kravitz se serait assagit, mettant le sexe de côté afin de trouver l’amour. C’est en tout cas ce que reflète cet « It Is Time For A Love Revolution » plein de bons sentiments. L’étalon a rangé sa hargne et sa fougue au fond de l’étable et se contente désormais de galoper le long des sentiers sur lesquels il avait laissé d’inaltérables empreintes, quelques années auparavant. Le « Let Love Rule » de 1989 refait surface ici et là, mais ne convainc jamais réellement.

Les rythmes funky des très efficaces « This Moment Is All There Is », « Will You Marry Me » et « Dancin’ Til Dawn » ainsi que la touche psyché de « Bring It On » s’éclipsent rapidement pour laisser place à des riffs de guitare quelconques (« Love Revolution », le ‘Red Hot Chili Pepper-esque’ « Love Love Love ») et une petite mais crispante série de ballades plus mielleuses que d’ordinaire (« Good Morning », « A New Door », « A Long and Sad Goodbye »). On ne retient alors de l’ensemble que ces futilités radiophoniques et ces vocalises fluettes et irritantes dont une bonne partie de cet ouvrage aurait pu s’abstenir. Sieur Kravitz devrait en revenir à sa philosophie originelle : un peu moins d’amour, un peu plus de cul.