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Redouane Sbaï

Redouane Sbaï

mardi, 02 octobre 2007 21:04

Puzzle

En 2002 paraissait « Blackened Sky », le premier album de ce trio insulaire sorti de nulle part. Tout de suite, le choc. A la fois harmonique et déconstruit, ce disque était une des meilleures surprises de l’année. Depuis, le trio a perdu pied et n’a jamais réussi à égaler le charme de « Blackened Sky ». Beaucoup moins efficace car trop brouillons, « The Vertigo Of Bliss » (2003) et « Infinity Land » (2004) n’auront dû leur salut qu’à leurs singles et le relatif succès public et critique de ces derniers. Il aura ensuite fallu trois ans aux Ecossais pour donner une suite à leurs idées. Le résultat, « Puzzle », nous arrache, avec une aisance déconcertante, un énorme cri de soulagement. Le retour au son qui avait fait la particularité de « Blackened Sky », conjugué à une inspiration renouvelée, font de ce quatrième essai un véritable petit bijou d’emo-pop à l’anglaise. Il prouve une nouvelle fois que l’emo-pop made in USA est désespérément pauvre et a énormément de leçons à apprendre de son équivalent britannique. « Puzzle » est un condensé d’énergie et de sincérité, aux textes souvent sombres comme en témoignent « As Dust Dances », un « 9/15th » apocalyptique, « Machines » ou encore le single au titre éloquent, « Living Is A Problem Because Everything Dies ». Seule faiblesse, le trio se la joue parfois un peu trop à la Foo Fighters (les singles « Saturday Superhouse » et « Semi-Mental ») et, par conséquent, perd légèrement de sa fraîcheur. Toutefois, ce retour gagnant aidera le trio à reconquérir l’ensemble de ses fans. Sans aucun mal.

mardi, 25 septembre 2007 20:59

Contact

Connus surtout grâce à certaines de leurs compos utilisées en toile sonore de nombreuses séries américaine à succès (« Grey’s Anatomy », « The 4400 », l’excellent « Rescue Me », le pathétique « Bones »…), Thirteen Senses nous propose son second recueil. Surproduit, ce « Contact » est presque en tous points similaire au premier. Vu ses faux airs de Mew, le quatuor aurait facilement pu tirer son épingle du jeu. Mais, souffrant d’une trop large carence en subtilité et originalité, il épouse, encore plus que sur « The Invitation », le profil d’émule insipide et carrément rasoir de Keane. Certains iront jusqu’à citer Coldplay. Mais il s’agirait d’une insulte envers ces derniers. Car leur inspiration est incomparable avec celle, quasi inexistante, du sujet de cette chronique. On en aurait presque envie de vous livrer une review des séries susmentionnées plutôt que de s’étendre sur le cas de ces Anglais. Ironique que ces quatre jeunots aient l’audace de dénommer leur formation ‘Treize sens’, leur ouïe ayant certainement du s’égarer quelque part en chemin vers le studio…

 

samedi, 31 décembre 2005 01:00

Candylion

Aaaah ! Qui ne regrette pas le temps où la maîtresse d’école, dont on était éperdument amoureux, se relevait délicatement de sa chaise afin de nous sommer doucereusement de nous ranger, deux par deux, pour se rendre dans la cour de récréation, où l’on passait ces précieuses vingtaines de minutes à se chamailler entre petits camarades ? En un coup de baguette magique, Gruff Rhys nous rend cette jeunesse trop longtemps oubliée. Le temps d’une seconde petite escapade loin (mais pas si loin !) des Super Furry Animals, le Gallois propose 12 petites ritournelles pour petites et grandes canailles, le tout en anglais, gallois et espagnol. « Candylion » est une sympathique incursion au coeur d’un univers orné de paysages en papier mâché, de maisons en pain d’épice, de monnaie en chocolat et d’océans de boissons sucrées. Après une telle cure de jouvence, on ne peut que conseiller à Gruff Rhys de remettre ses Super Furry Animals (dont le nouvel album « Hey Venus ! » est paru ce 27 août) entre parenthèses le plus tôt possible, et de faire rêver à nouveau les grands enfants que nous sommes certainement tous restés.

 

mardi, 25 septembre 2007 20:41

Like The Season

L’ennui. Il existe bien des façons de lutter contre ce mal dont on est tous victime à un moment ou un autre de notre vie. Ces choses là arrivent. Il ne faut pas se laisser abattre pour autant. Notre remède personnel est simple, efficace et tient en un nom : Josh Ottum. Pas de prescription nécessaire. Seul suffit un petit détour chez le disquaire du coin. Satisfaction garantie. Et même si ce n’est pas le cas, au moins vous aurez pris l’air. Mais on doute fortement que l’effet produit sur vous par ce bonhomme soit celui escompté. Emmené par « It’s Alright », un single des plus entêtants, le premier essai de Josh Ottum grouille d’agréables ritournelles gorgées de rayons de soleil. Dominée par une pop printanière à la Phoenix (« Pipe Dreams », l’obsédant « Who Left The Lights On ? ») et Ben Folds Five (« Having You Around »), « Like The Season » est une de ces plaques qui semblent si naturelles à l’écoute, de la première à la dernière seconde, qu’on l’adopte presque instantanément. Disponible en import depuis mars, « Like The Season » ne sera officiellement dans les bacs qu’en novembre prochain. Préparez-vous à chanter à tue-tête des journées entières. Fini l’ennui !

mardi, 25 septembre 2007 20:33

Ganging Up On The Sun

Actif depuis 15 ans aujourd’hui, Guster n’a jamais véritablement pris son envol. Et c’est peu dire. Même le brillant single « Airport Song », extrait de « Goldfly » (1996), leur deuxième essai, ne leur aura pas permis de faire partie de ce que l’on nomme les ‘One-Hit Wonder’. Et il y a peu de chance que le cinquième recueil de la formation parvienne à changer la donne. Malheureusement. Bien que joliment produit, « Ganging Up On The Sun » n’est en soi qu’un disque de folk supplémentaire et dispensable, risquant fort bien d’être noyé par l’énorme vague de nouveaux et excellents albums apparus dans les bacs en 2007. Guster puisera certainement à nouveau sa clientèle au sein des campus américains mais ne sera accueilli que très tièdement du côté de chez nous…

mardi, 25 septembre 2007 20:22

Copia

Considéré comme de l’Ambient par certains et du Post-Rock par d’autres, le projet de Matthew Cooper, Eluvium, est avant tout un intense voyage intérieur. Enveloppés d’une légère bulle d’oxygène, on se laisse emporter là où les splendides plages instrumentales de « Copia » nous entraînent, sans la moindre attache. On apprend enfin à respirer. On apprend enfin à ouvrir les yeux et, surtout, les oreilles. Les sons délicats du piano et des cordes d’Eluvium nous lavent de nos impuretés et nous absolvent de tous nos péchés, comme si le paradis avait ouvert ses portes et qu’il nous accueillait généreusement en son sein, l’espace d’une courte visite inopinée. Après nous avoir permis une petite mais essentielle remise en question de nos valeurs et de notre style de vie, le paradis referme délicatement ses portes et la bulle d’oxygène nous reconduit lentement sur terre. L’esprit sain et apaisé, on s’endort, satisfaits d’avoir enfin déchiffré le véritable sens de notre vie. Suite au magnifique « An Accidental Memory in Case of Death », Eluvium nous offre gracieusement une nouvelle expérience divine et atmosphérique à faire pâlir de jalousie Brian Eno. Alléluia !

 

mardi, 25 septembre 2007 20:19

Giant

Encouragé par le succès soudain et la tournée européenne des frangins Herman Düne, le label Source en profite pour nous glisser une copie de « Giant », leur gargantuesque œuvre originellement publiée en octobre 2006. Joyeuses perles folks au groove indéniable, les 16 (!) morceaux de cet énième essai auront un effet incontrôlable sur le corps de ses auditeurs. Sifflotements incessants, claquements de doigts ingérables et énorme sourire au visage sont les symptômes à escompter lors de chaque écoute de cette plaque fortement estivale. Bongos, ukulélés, harpes, saxos et autres chœurs enjoués sont les ingrédients principaux de « Giant », recueil poétique qui aurait aussi bien pu être écrit et composé par Jonathan Richman, influence principale du trio franco-suisse. Après leur sympathique prestation au festival de Dour l’été dernier, la formation prolonge notre été en revenant dans nos contrées pour pas moins de 3 dates, l’une à l’Orangerie du Botanique (6/10), l’autre au café du Vooruit (16/10, gratos !) ainsi qu’une dernière au Muziekdroom, à Hasselt (17/10). Aucune excuse pour broyer du noir !

mardi, 25 septembre 2007 20:08

Oh, My Darling

Joli, tendre, émouvant… Même s’ils sont sincères, les qualificatifs que l’on pourrait utiliser afin de décrire « Oh, My Darling » ne peuvent être qu’aussi banals que le produit lui-même. Basia Bulat, l’une des dernières exportations de nos amis canadiens –ils nous avaient habitués à mieux ces derniers temps–, nous offre douze ritournelles bien policées mais quelques peu apathiques. Etonnant pour un recueil produit par Howard Bilerman, l’homme derrière le légendaire « Funeral » d’Arcade Fire. Bien que la voix de la jeune femme soit remarquablement ravissante et, surtout, reconnaissable dans la masse de chanteuses folk qui envahissent les ondes radiophoniques, elle n’en est pas pour autant inoubliable. Quelques morceaux de ce premier essai pourraient certainement faire les beaux jours de la demoiselle (« Snakes & Ladder », le très Tilly & The Wall « Before I Knew », « Why Can’t It Be Mine »…) mais « Oh, My Darling » ne sera jamais plus que l’un de ces disques que l’on pose à l’intérieur de sa platine à deux ou trois reprises. Avant de le renvoyer gentiment prendre la poussière sur l’une ou l’autre étagère….

mardi, 25 septembre 2007 20:00

Collected Remixes

Le grand et prolifique Brendon Whitney, alias Alias (!), prêtre de l’Abstract Hip Hop made in Anticon, commet une petite entrave à son rythme de croisière, c’et à dire la moyenne d’un album par an. En 2007, l’homme ne propose en effet aucun album solo ou soumis à collaboration si ce n’est ce « Collected Remixes », recueil réunissant, comme son nom l’indique, une sélection de 11 morceaux triturés, bidouillés, transformés, malmenés par le bonhomme. On aurait donc aisément pu crier au scandale si le talentueux Whitney n’avait pas pris le soin de choisir méticuleusement quelques unes de ses meilleures commandes, ordonnées à l’origine par des artistes et des formations telles que Lali Puna (« Alienation »), 13&God (« Into The Trees »), John Vanderslice (« Exodus Damages »), Christ. (« Marsh of Epidemics ») ou encore les outsiders du post-rock Giardini Di Miro (« Given Ground »). Une jolie petite galette donc, mais pas assez consistante pour étancher notre soif d’innovation. Réservé aux inconditionnels.

 

mardi, 18 septembre 2007 20:30

Not Fade Away

Il est de ces disques que l’on sait excellents avant même de les introduire dans la platine laser. Il s’agit tout simplement de ceux dont plusieurs rédacteurs se disputent l’acquisition avec acharnement. « Not Fade Away » de David Kitt est le dernier en date à avoir subi ce ‘traitement de faveur’. C’est donc sur les genoux, la sueur au front et le visage ensanglanté que l’on s’est délecté du cinquième ouvrage (sixième si on compte « Misfits, vol. 1 ») de l’Irlandais. Initialement publié en octobre 2006, « Not fade Away » n’a trouvé officiellement le chemin des bacs belges que bien plus tard. De quoi forcer l’auditeur à rattraper le temps perdu en écoutant la splendide plaque en boucle, jour et nuit. Accompagné de Lisa Hannigan sur « Don’t Fuck With me » et une moitié de The Magic Numbers sur les excellents « Guilty Prayers, Pointless Ends » et « Up to You », David Kitt plonge nos tympans au cœur d’un chaleureux paysage sonore où chaque note semble avoir été étudiée minutieusement, où inspiration rime avec enchantement. Fignolant actuellement son projet electro, Sleepy Walker, en compagnie de son frangin (il participe d’ailleurs ici au morceau « Nothing Else »), David Kitt a réussit une fois de plus à ravir sans effort, nos conduits auditifs.