Yes SIHR !

Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les rencontres d’Arles, le centre photographique de Lille ou la revue belge Halogénure, Dargent et Oberland s’associent aux francs-tireurs Elieh et Halal pour un manifeste…

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Sleaford Mods - Lowlands ...
Redouane Sbaï

Redouane Sbaï

Le festival Couleur Café rempile pour une deuxième journée aussi chaude que la première. Après avoir goûté aux saveurs internationales de la 'rue du bien manger' et une petite visite des activités extramusicales (l'expo, le village ONG, le marché, etc.), les festivaliers sont fins prêts pour une longue journée de musique aux accents majoritairement hispaniques.

A 17h, le gantois Gabriel Rios prend possession du chapiteau Titan afin de faire vibrer le public de ses compositions alliant subtilement pop et salsa qu'il chante tantôt en anglais, tantôt en espagnol. Le jeune homme semble avoir pris bien de l'assurance sur les planches. En effet, deux ans plus tôt, lors du Couleur Café, ce timide personnage s'était caché derrière sa guitare. Aujourd'hui il s'est transformé en showman n'hésitant pas à occuper tout l'espace qui lui est conféré et balançant des morceaux tels que « Catastrofe », « Unrock » ou encore son tube « Broad Daylight ».

Ensuite, direction chapiteau 'Univers' afin de danser sous les rythmes dub et reggae de Dub Incorporation. Au milieu de la foule tout le monde sautille. Certains connaissent déjà par cœur certaines des compositions des Français qui s'étaient produits à guichets fermés, quelques mois plus tôt, à la Rotonde du Botanique. Sympa sans être impressionnant, le set de la formation multiculturelle est parvenu à entretenir une ambiance bon enfant représentative de l'esprit du festival.

Off The Record, quatuor qui se produisait dans le superbe nouveau décor de l'electro-world, a laissé pantois plus d'un festivalier. S'appuyant uniquement sur leur talent vocal, les membres de cette formation délivrent un impressionnant concert de beatboxes humains, sans s'essouffler une seule seconde.

Surnommée la muse de Manu Chao, Amparanoia devait faire face au plus gros défi du festival : jouer en même temps que le match Brésil/France ! Et au vu du monde rassemblé sous la tente 'Univers', elle a accompli un assez bon boulot. De par son mélange de rock, ska et salsa, la Madrilène est parvenue à capter l'attention tandis que, juste à quelques centimètres de l'Univers et devant l'écran géant s'agglutinait une ahurissante marée humaine. A en croire les couleurs dominantes de ce rassemblement, une large majorité des festivaliers ont dû être bien déçus !

Après un joli feu d'artifice, les supporters brésiliens auront eu le choix de se consoler entre les sons rocksteady de Lee 'Scratch' Perry ou les rythmes salsa (encore !) de Sergent Garcia. Le set du premier cité fut quelque peu mou. Le second, qui refermait cette seconde journée, fut par contre un peu plus intéressant. De quoi bien conclure cette journée, un peu plus calme que la première.

 

samedi, 19 août 2006 03:00

Pukkelpop 2006 : samedi 19 août

Dernier jour. Déjà. Sniff. On souhaiterait que ce festival exceptionnel dure éternellement mais comme le veut l'adage : 'toutes les bonnes choses ont une fin…' Saloperie d'adage…

13h. Nick Oliveri et son Mondo Generator prennent d'assaut la Main Stage. En grande forme, l'ex-Queens of the Stone Age hurle au micro ses dernières compos, issues de l'EP « III » ainsi que des titres de son ancienne formation. Rien de transcendant… Ce qui ne sera pas le cas de Midlake, énième bonne surprise de cette édition du Pukkelpop. « The Trials of Van Occupanther » est une petite merveille scénique. Comme quoi, y a pas des ploucs au Texas. On en oublie même la Joan. Celle qui se prend pour une 'fliquette', en s'égosillant au Club. On s'était pourtant promis d'aller lui faire un petit coucou… Tant pis !

Les cieux s'étaient retenus trop longtemps. La musique des Eagles Of Death Metal ne devait pas être à leur goût. Car c'est lors de leur concert qu'ils ont choisi d'ouvrir les vannes. Pourtant, leur set n'était du tout désagréable. On s'était même permis de chanter à tue-tête « I Only Want You », « Speaking In Tongues » et « I Want You So Hard (Boy's Bad News) », en essayant désespérément d'esquiver les gouttes. En vain.

Le club s'est donc improvisé abri de fortune pour de nombreux festivaliers mais notre présence était surtout motivée par le prochain et très attendu concert de ce chapiteau : les subjectivement merveilleux Cursive. Ces derniers figurent parmi ces groupes qui balancent toute la sauce en 40 minutes. En outre, ils n'ont pas besoin d'en remettre une couche pour conquérir le plus récalcitrant des publics. Le groupe dispense ses meilleurs morceaux d'une traite, avant de se retirer sagement, quittant les spectateurs, pour la majorité heureux et satisfaits. 'Que du bonheur !', comme ils disent…

Et du bonheur, il n'a pas fini d'en pleuvoir. Ca tombe bien, le ciel est à nouveau au beau fixe. Etape suivante : s'installer sous le Marquee et ne pas en bouger avant l'arrivée des dieux du jour. Non, pas Daft Punk. Les vrais dieux du jour : !!! (!). Excité comme une puce, le public attend sa décharge d'electro-funk orgasmique. Ils débarquent sur scène. Déjà, c'est la folie. Partout, sous le chapiteau, on danse et on sautille. Les sourires sont sur toutes les lèvres. Les nouveaux messies, dans une forme olympienne (comme d'habitude), enchaînent les rouleaux compresseurs. Une version survitaminée de « Pardon My Freedom », un « Intensify » encore plus intense que le titre ne l'indique, un tout nouveau tout beau « Sweet Thing » (ou un truc du genre) et un « Dear Can » en apothéose. Plus jouissif qu'une partie de jambes en l'air. D'ailleurs nos guiboles en tremblent encore. Vivement leur retour.

Pas grand-chose à se mettre sous la dent après cette intervention divine. On en oublierait presque le passage de Panic! At The Disco sur la Skate Stage. Pratiquant de l'emo-pop, le nouveau genre qu'il est cool de détester, la formation était venue présenter l'album « A Fever That You Can't Sweat Out ». Un disque que d'aucuns (n'est-ce pas Massimo ?) auront carrément taxé de 'début de la fin de la musique'. Ceux-ci n'ont manifestement pas écouté Fall Out Boy. Cependant, on n'attendait pas grand-chose du combo qui a effectivement rempli son 'contrat-fadeur' sur scène. Si certains (oui, oui, j'avoue) apprécient l'un ou l'autre morceau sur disque, ce live misérable aura balayé leurs dernières illusions. Allez, on s'en refait un petit dernier ? Ok : cheminement mental d'un festivalier appréciant Panic! At The Disco et souhaitant les voir malgré l'avertissement de ses potes :

1/ Il prend leur défense avant de se rendre à la Skate Stage : 'Mais qu'est ce que vous leur reprochez, bordel ???'

2/ Il observe religieusement le début du concert. Quelle chance, ils jouent d'abord sa chanson préférée. 'Mais qu'est ce qu'ils leur reprochent, bordel ???' répète-t-il ?

3/ Après celle-ci, ses jambes commencent à devenir lourdes. Ses paupières davantage.

4/ Il se dit 'Bon. Il n'y a pas grand chose qui se passe...'

5/ Quelques morceaux plus tard, il s'en va déçu. Il est surtout écoeuré de donner raison à ses potes. Une véritable remise en question de ses goûts musicaux s'impose, de toute urgence.

Et Arctic Monkeys ? Ils se défendent pas mal les petits, là-haut, sur la Main Stage. Pourtant, il est bien plus agréable de les voir se produire dans une petite salle. Ici, les compos n'ont pas l'effet escompté et le résultat est d'une platitude à se jeter sous un train. On leur préférera donc le set electro tonitruant de Justice sous la Boiler Room qui, vu le brio du duo, portait son nom à merveille.

Paraît qu'il pleut à nouveau. Pas grave, on est à l'abri sous le Marquee, prêt à recevoir Karen O et sa paire masculine. A l'arrivée, petite déception. Décidément pas très couillus en live, les Yeah Yeah Yeahs nous refont le coup de leur show au Botanique. Alternant un peu trop souvent chansons pêchues et moments plus calmes, on ne sait pas trop sur quel pied danser. La formation a la mauvaise habitude de faire grimper la tension pour la relâcher immédiatement après. Pas très judicieux.

Tant pis, on finira leur set au Club, du côté des Hot Chip. Et bon dieu, quelle merveilleuse idée ! Habituellement fadasses en live, le combo a prouvé qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. C'est effectivement devant un public réduit qu'il donne le meilleur de lui-même. A commencer par la démonstration de son capital dansant sur le single « Over & Over ». Une tuerie ! L'euphorie est à son paroxysme lorsque le groupe enchaîne par « No Fit State » (et ses vocalises à la Chris Martin (!)). Comment ça, déjà fini ? Aaargh, Karen O, je te hais. Tant pis. De toutes manières rendez-vous est pris le 1er octobre à la Rotonde du Botanique, en comité encore plus réduit ! Tous en chœur : 'Who said party ?'

L'abus d'alcool nuit à la santé. Et à la mémoire. Par conséquent, tout ce qu'on pourrait vous rapporter des prestations de Broken Social Scene et de Erol Alkan serait monté de toutes pièces.

Place enfin au second et dernier gros dossier de cette édition. La foule attend impatiemment les deux hommes aux combinaisons de robots. Le retard s'accumule. La tension est palpable. Soudain, la pyramide de lumière déployée à l'arrière de la scène s'éclaire. Les basses sont littéralement crachées hors des baffles. « Robot Rock » fait son effet. L'intégralité de la foule se laisse aller. De l'avant scène jusqu'au fond de la plaine, personne ne résiste. Sur le podium, tout ce que l'on distingue de Daft Punk, ce sont deux ombres postées devant un light show époustouflant et derrière une gigantesque table de mixage. Etrangement, on a comme un doute sur l'utilité de cette dernière. Les titres s'enchaînent à une vitesse déconcertante. La foule est dans un état second et ne se doute à aucun instant du leurre. Petite devinette : Guy-Manuel de Homen Christo et Thomas Banglater participent à un festival. Guy-Manuel s'écroule à terre, mort bourré. Qui reste-t-il ? L'imposture n'aura cependant rien retiré à l'excellence du show. De « Da Funk » à « Aerodynamic » en passant par le Para One Remix de « Prime Time Of Your Life », le (faux) duo a transformé la plaine de Kiewit en gigantesque Daft Club. Jubilatoire.

Et voilà. Trois jours de pur plaisir inoubliable touchent à leur fin. La larme à l'œil, on démonte la tente avant de se mettre en route vers la gare. Dernier regard en arrière puis retour à la réalité. L'horrible réalité. L'affreuse et sordide réalité…

 

dimanche, 11 novembre 2018 17:19

Une véritable machine de guerre?

Forts d’un prodigieux cinquième album sorti fin 2006, les cinq de Sacramento profitent de leur tournée européenne pour faire un petit tour du côté de chez nous. Ce 10 avril, les Halles de Schaerbeek ont tremblé, non pas sous le poids de Chino mais grâce à une setlist quasi-parfaite.

L’ouverture du show a été assurée par Will Haven, autre formation californienne et, accessoirement, constituée de grands potes de la bande à Chino. Une prestation qui aura ravi les fans mais était somme toute dispensable.

Après un petit intermède d’une demi-heure égayée par une série de chansons superbement hors-contexte s’échappant des baffles, les Deftones débarquent sur scène et frappent un gros coup, enchaînant, d’entrée de jeu, deux de leur plus gros cartons, à savoir « Be Quiet & Drive (Far Away) » et « My Own Summer (Shove It) ». De quoi plonger l’assistance dans un état de folie passagère immédiate. Et les pogos se suivent tandis que Chino, dont le tour de taille commence enfin à être revu à la baisse, s’époumone sur « Lhabia », « Feiticeira » et « Digital Bath ». C’est qu’on retrouverait presque nos 17 ans ! De son côté, le leader de la bande semble s’essouffler et confie les parties les plus gutturales à Chi qui se fait un plaisir à les hurler au micro. S’ensuivent l’extraordinaire « Korea », le tout frais « Beware » et, pour le plus grand plaisir des fans de la première heure, deux titres issus d’« Adrenaline », « Root » et « Nosebleed ». Le public aura droit à quelques minutes de répit grâce au splendide « Xerxes », entamé sur quelques notes au piano. Un répit qui ne sera pas de très longue durée, la formation embrayant immédiatement par d’autres morceaux de leur premier album (« Birthmark » et « Engine no. 9 »).

Le quintet met les petits plats dans les grands et achève son incroyable set sur les géniaux « Passenger », « Around The Fur » et « Headup », titre sur lequel Grady Avenell, l’interprète de Will Haven, vient pousser la chansonnette en compagnie de Chino. Celui-ci revient d’ailleurs à nouveau sur scène au début du rappel, entamé par l’affreux « Back To School (Mini Maggit) », version radiophonique et massacrée de l’épique « Pink Maggit ». Le set se clôture par « Change (In The House Of Flies) » et le monstrueusement grandiose « 7 Words ».

Deftones s’établit une nouvelle fois, avec son métal qui n’a rien de « Nu », comme une véritable machine de guerre scénique qui est parvenue à se détacher de toutes ces formations  auxquelles on l’associait au début de sa carrière (et dont la plupart sont d’ailleurs portés disparus, séparés ou tout simplement retombé dans l’anonymat).

dimanche, 11 novembre 2018 17:15

L'art de se prendre un râteau?

A ma gauche, Mr Hudson & the Library, formation brit hop de passage à la Rotonde du Botanique ce mercredi 18 avril. A ma droite, Good Shoes, combo pop rock qui a remis le couvert le lendemain, au Witloof Bar. Bien qu’ils exercent dans des genres quelque peu différents les uns des autres, ces Anglais ont un point commun douloureux : on ne peut pas dire qu’ils déplacent les foules.

Mercredi 18 avril. C’est dans une Rotonde quasi déserte que Mr Hudson & The Library a dû présenter sa première œuvre. Une petite trentaine de personnes à peine s’est déplacée pour découvrir le brit hop printanier de la formation. Un semi-échec étonnant à l’écoute des ‘feel-good-hits’ du quintet, qui ne sont pas sans rappeler Jamie T ou Just Jack. D’autant que « A Tale Of Two Cities », premier essai de Mr Hudson contient d’énormes tubes potentiels tels que les singles « Ask The DJ », « Too Late, Too Late » et « Bread + Roses ». Sur scène, les cinq Anglais ne se sont pas laissés démonter par cette salle quasi-vide et ont offert à la petite assistance un show d’une heure qui n’a pas manqué de coller un beau sourire sur les visages d’un public plus que satisfait.

Jeudi 19 avril. Le Witloof Bar accueille Good Shoes, formation qui aurait gagné à maintenir la date prévue initialement. En effet, se produire en première partie de The Rakes durant les Nuits Botanique leur aurait certainement permis de jouer devant un parterre mieux garni. A peine une petite quarantaine de personnes, dont une majorité anglophone, ont accueilli le combo, venu reproduire en live l’entièreté de leur premier album « Think Before You Speak ». Après un départ mollasson, le quatuor a fini par trouver ses marques et est parvenu à faire danser une minuscule partie du public, au bout de trois ou quatre titres. Musicalement, Good Shoes surfe sur la vague post-Libertines sans vraiment y arriver. On pense surtout à Little Man Tate, The Maccabees ou, dans une moindre mesure, The Mystery Jets. Leur nom ne risque pas de rester gravé dans les mémoires, mais les fans des groupes mentionnés ci-avant devraient tout de même y trouver leur compte.    

 

dimanche, 11 novembre 2018 17:12

Brit hop printannier pour intimes?

A ma gauche, Mr Hudson & the Library, formation brit hop de passage à la Rotonde du Botanique ce mercredi 18 avril. A ma droite, Good Shoes, combo pop rock qui a remis le couvert le lendemain, au Witloof Bar. Bien qu’ils exercent dans des genres quelque peu différents les uns des autres, ces Anglais ont un point commun douloureux : on ne peut pas dire qu’ils déplacent les foules.

Mercredi 18 avril. C’est dans une Rotonde quasi déserte que Mr Hudson & The Library a dû présenter sa première œuvre. Une petite trentaine de personnes à peine s’est déplacée pour découvrir le brit hop printanier de la formation. Un semi-échec étonnant à l’écoute des ‘feel-good-hits’ du quintet, qui ne sont pas sans rappeler Jamie T ou Just Jack. D’autant que « A Tale Of Two Cities », premier essai de Mr Hudson contient d’énormes tubes potentiels tels que les singles « Ask The DJ », « Too Late, Too Late » et « Bread + Roses ». Sur scène, les cinq Anglais ne se sont pas laissés démonter par cette salle quasi-vide et ont offert à la petite assistance un show d’une heure qui n’a pas manqué de coller un beau sourire sur les visages d’un public plus que satisfait.

Jeudi 19 avril. Le Witloof Bar accueille Good Shoes, formation qui aurait gagné à maintenir la date prévue initialement. En effet, se produire en première partie de The Rakes durant les Nuits Botanique leur aurait certainement permis de jouer devant un parterre mieux garni. A peine une petite quarantaine de personnes, dont une majorité anglophone, ont accueilli le combo, venu reproduire en live l’entièreté de leur premier album « Think Before You Speak ». Après un départ mollasson, le quatuor a fini par trouver ses marques et est parvenu à faire danser une minuscule partie du public, au bout de trois ou quatre titres. Musicalement, Good Shoes surfe sur la vague post-Libertines sans vraiment y arriver. On pense surtout à Little Man Tate, The Maccabees ou, dans une moindre mesure, The Mystery Jets. Leur nom ne risque pas de rester gravé dans les mémoires, mais les fans des groupes mentionnés ci-avant devraient tout de même y trouver leur compte.    

On attendait de pied ferme le retour des Brésiliens délurés de CSS depuis l’excellent concert presté à la Rotonde du Botanique quelques mois auparavant, à guichets fermés. Cette fois, le combo a eu l’excellente idée d’amener dans ses bagages leurs amis de Tilly & The Wall.

L’ouverture du concert a été assurée par The Holloways, des Brittons distillant un punk pop engageant mais trop instantané. Le genre qui s’oublie quelques minutes après la prestation… Les esprits s’échaufferont un peu plus à l’arrivée des trois filles et deux gars de Tilly & the Wall. Armée d’une artillerie de ‘feel-good-hits’, les filles s’époumonent en tapotant du pied sur des socs en bois fixés au sol, en guise de percussions. Un bon moment, en particulier lorsque le groupe entamera leur tube « Sing Songs Along ».

Une petite demi-heure plus tard, la troupe brésilienne faisait son apparition sur scène. A peine débarquée sur scène, Foxxylove entame devant un parterre extatique non pas le « CSS Suxx » que tout le monde attendait mais un nouveau titre, « Don’t Mess With Holidays ». D’entrée de jeu, l’ambiance se fait à la fois chaude et bon enfant, l’interprète de CSS éclatant de rire à tout bout de champ. Elle entamera d’ailleurs une courte reprise du ‘cultissime’ « No Limit » de 2 Unlimited que l’orangerie reprendra en chœur avec grand plaisir. Le batteur et seul mâle de la formation semblait, lui, pressé d’en finir, coupant la parole à Foxxylove à coups de percussions chaque fois que la jeune fille se lançait dans des divagations avec l’assistance entre les chansons. Cansei De Ser Sexy enchaînera donc ses tubes « Alala », « This Month, Day 10 », « Meeting Paris Hilton », l’excellent « Acho Um Pouco Bom », « Off The Hook »,  et l’incontournable reprise des L7 « Pretend We’re Dead » avant de s’évaporer dans les coulisses pour revenir quelques instants plus tard clôturer le show par un délicieux « Let’s Make Love And Listen To death From Above ». Excellente prestation, à la hauteur de celle exécutée à la Rotonde en décembre 2006.

 CSS (+ Tilly & The Wall + The Holloways)

dimanche, 11 novembre 2018 17:01

Bling Bling, Here Comes The King

La curiosité a parfois de bien vilains défauts. C’est l’esprit plein de regrets que l’on aura prit la route vers Forest National, ce samedi 24 mars. En effet, I’m From Barcelona se produisait du côté du Botanique le même soir. Et entre les deux, il n’y a pas photo, on aurait préféré la seconde option. Mais la confirmation tardive de cet événement nous aura obligés à tenir nos engagements. Grrrr…

La soirée commence bien. A peine a-t-on pénétré dans l’enceinte du bâtiment que des mecs de la sécurité interdisent l’accès au parterre. Leur prétexte : ‘c’est complet ici, désolé’. La mine encore plus déconfite qu’au départ, on se dirige alors vers les gradins. Et là, oh surprise, des escaliers permettent d’accéder sans aucun problème au parterre… Super organisation messieurs ! Mais on ne s’en plaindra pas.

Sur scène, la première partie est assurée par Jibbs, DJ qui se contentera -dans un premier temps- d’enchaîner quelque uns des plus gros hymnes hip hop. Il sera ensuite rejoint par le rappeur C4 et un autre dont le nom nous a échappé. L’un des d’eux n’hésitera pas à aller pêcher une jeune fille du public. Une petite blonde évidemment bien roulée. Invitée à se diriger vers les coulisses, elle sera gentiment insultée par quelques membres masculins de l’assistance apparemment jaloux de ne pas obtenir le même traitement de faveur…

Une fois le set du DJ achevé, Forest National aura droit à un odieux matraquage publicitaire pour le parfum du business man Diddy, diffusé en boucle sur des écrans disséminés sur la scène. A 21h tapante, les lumières s’éteignent et ces écrans changent enfin de programme. En guise d’intro, un montage de clips consacrés de P.Diddy sur un fond sonore saisissant : les basses tellement ronflantes que la salle entière en vibrait. Après quelques secondes du fameux « Going The Distance » de Bill Conti joué par l’orchestre, le rideau se lève devant le rappeur autrefois connu sous le nom de Puff Daddy. Dans son costard tiré à quatre épingles, l’homme se lance soutenu par l’orchestre sur un « Victory » éclatant. Une entrée en matière qui traduira à merveille l’immensité de l’ego de l’homme et nous aura tout de même aidé à oublier que l’on râlait cinq minutes auparavant. Une demi-heure durant, il enchaînera quelques classiques, des extraits de son nouvel album et même deux ou trois reprises (un extrait du « Clocks » de Coldplay et « Sweet Dreams » d’Eurythmics repris en chœur par le public). Il ne manquera évidemment pas de dédicacer le show à la mémoire de feu Notorious B.I.G.

La trentaine de minutes suivante sera réservée à un Snoop Dogg, plus relax (on se demande bien pourquoi) et un chouïa plus simple. « Murder Was the Case » a ouvert un set qui n’aura pas vraiment laissé de souvenirs impérissables. Se sont enchaînés  « Drop It Like It’s Hot », « Gin & Juice », « That’s That Shit », « P.i.m.p » (de -et sans- 50 cent) et autres « Beautiful », agrémentées de chorégraphies plutôt ‘hot’ de danseuses sorties tout droit d’un clip ou d’un strip-club (biffez la mention inutile, s’il y en a vraiment une).

P.Diddy reviendra ensuite seul sur scène pour une nouvelle demi-heure de spectacle ‘m’as-tu-vu’. Accompagné d’un light show à faire exploser la cervelle d’un épileptique, Sean ‘Puffy’ Combs interprétera ses derniers singles « Come To Me » et « Tell Me » singularisés par des apparitions sur écran de Nicole Scherzinger (Pussycat Dolls) et Christina Aguilera avant d’être enfin rejoint par Snoop Dogg pour un avant-dernier acte en duo. Ensemble, les deux entertainers offriront un set plutôt brouillon et maladroit constitué essentiellement d’une sorte de medley mal agencée de titres tels que « Can’t Nobody Hold Me Down », « Been Around The World », « It’s All About The Benjamins », les « Hypnotize » et « Mo’ Money Mo’ Problems » de Notorious B.I.G. ainsi que « Jump Around » de House Of Pain.

Cette partie sera également agrémentée d’une apparition (toujours sur écran) de Busta Rhymes dans un prétendu duplex ‘live’ pour un « Pass The Courvoisier » au cours duquel toute l’assistance va se mettre à sautiller. Les deux personnages se retireront après un déballage de fausses flatteries, du style ‘Belgium, you’re the greatest audience’, certainement adapté sur-mesure pour chacune des villes qu’ils auront visité. Le spectacle s’achèvera pour nous sur le grand classique « I’ll Be Missing You », plutôt ennuyeux. De quoi en profiter pour se diriger vers la sortie avant la cohue.

En conclusion, l’ensemble du show à l’américaine valait bien le déplacement. Et même si l’on déteste royalement le personnage, il faut avouer que P.Diddy est un putain de showman. Quant à Snoop Dogg… Ben c’est Snoop Dogg, quoi, tranquille !

(Organisation : Live Nation)

 

 

 

lundi, 26 mars 2007 04:00

Shake Shake Shake

Ok, on l'avoue. Au point où nous en sommes, tout ce que l'on pourra écrire sur !!! relèvera d'une subjectivité absolue (et assumée). Il faut dire que l'on a eu beau chercher des poux sur la tête de chacun des membres de la formation, ils finissent toujours par s'en sortir immaculés. Et ce n'est pas leur première tournée européenne en salle qui y changera grand-chose. Mais comment font-ils pour être aussi bons, bordel ???

Arrivés au Splendid vers 20h, on se dirigera presque aussitôt à l'intérieur afin de jeter un coup d'œil à la configuration de la salle. Le premier constat sera plutôt satisfaisant, le Splendid ayant des allures d'Atelier 240 un chouïa plus petit et donc encore plus convivial. Un large sourire au visage, on attendait impatiemment le début des festivités jusqu'à ce que le groupe assurant la première partie débarque sur scène. Boogie Balagan, combo franco-israelo-palestinien distilla en une demi-heure un blues rock approximatif et insupportable. Interprétés en anglo-franco-arabe ou d'autres mélanges indicibles, les compositions étaient entrecoupées de pathétiques interventions du leader, usant et abusant d'un accent cliché et totalement factice. Clairement influencé par des formations telles que Led Zeppelin, AC/DC ou les Stones, Boogie Balagan est un groupe de garage qui aurait bien mieux fait de ne jamais s'en extirper.

Quelques médisances et un achat de t-shirt trop court plus tard, les dieux du live entraient enfin sur scène devant un parterre bien rempli mais pas tout à fait comble. Parfaite entrée en matière, « Myth Takes » servira d'échauffement avant la déferlante d'énôôôôrmes tubes interprétés en majorité par Nic Offer. « All My Heroes Are Weirdos » précédera des grandioses « Pardon My Freedom » ou « Heart Of Hearts », agrémentés de l'inimitable déhanché de Nic. John Pugh s'emparera ensuite du micro pour l'électrisant « Dear Can ». Comme de tradition, il se joindra ensuite à la foule pour un « Yadnus » retentissant. Un peu plus d'une heure durant !!! fera vibrer le Splendid et suer le public à grosses gouttes avant de finir en beauté sur l'épique « Me and Giuliani Down by the School Yard » et un « Intensify » repris en chœur par une (petite) partie de l'assistance. Fidèle à leur réputation, les huit de Sacramento auront à nouveau livré un show inoubliable dont il est impossible de retranscrire le niveau de qualité à sa juste valeur. Tout simplement splendid(e). Ceux qui les manqueront le 12 avril prochain à l'AB risquent fort de s'en mordre les doigts. A bon entendeur…

(Organisation : A gauche de la lune)   

dimanche, 11 novembre 2018 16:45

Rien à signaler

Lily Allen a été la grande sensation pop de 2006. Mais elle est déjà reléguée au second plan en Grande-Bretagne, la nouvelle coqueluche féminine 'grande-gueule' étant à présent Amy Winehouse. Pas découragée pour un sou, Lily parcourt l'Europe afin de présenter son premier essai, « Alright Still » via un passage d'abord annoncé le 27 février dernier au Cirque Royal et finalement déplacé à l'Ancienne Belgique.

Une saloperie de grippe, c'est pas l'idéal pour se mêler à la populace d'un concert. C'est donc entre deux mouchoirs dans les gradins qu'on décidera d'observer le spectacle. En avant-programme, Stijn accomplit son show tout seul sur scène. Passant le plus clair de son temps à faire le mariole devant le public, on n'aura retenu de sa prestation que les excellents singles « Hot & Sweaty » et « Sex Junkie » qui seront parvenus à remuer deux ou trois personnes. Si, si, du deuxième étage, on les voyait bien, ces deux ou trois personnes. Et on en voyait aussi plus d'une s'emmerder ferme.

Lily Allen n'allait pas changer la donne… Accompagnée d'un orchestre de sept mâles à son service, la pétillante Britannique a ouvert les festivités par « LDN », enchaînant aussitôt sur « Knock 'Em Out » et un « Not Big » qu'elle dédicacera à tous les hommes peu gâtés par la nature. Durant tout le concert, Lily sautillera invariablement de droite à gauche, histoire de combler l'inconsistance de sa prestation. Inconsistance qui se ressentira d'autant plus par le fait qu'à trois reprises, la jeune femme bouchera les trous de sa playlist par des réinterprétations des titres tirés du répertoire de certains de ses compatriotes. A savoir, The Specials (« Blank Expression »), « Oh My God » des Kaiser Chiefs et « Naïve » des Kooks, une formation qu'elle a pourtant en horreur. Le public aura également droit à quelques nouveaux morceaux dont « Sunday Morning » et un très bon « Absolutely Nothing ». Peu communicative avec son public, Lily s'excusera de l'état de sa voix dont le timbre commençait légèrement à se faire la malle. L'assistance a ensuite eu droit à d'assez plats « Shame For You », « Friday Night », « Friend Of Mine », « Littlest Things » et même au génial « Everything's Just Wonderful », bien plus convaincant sur disque. Même le tube « Smile » ne parviendra pas à faire monter la sauce. On comprend mieux maintenant le changement de salle. Il aurait été triste que la moitié du public s'endorme sur les sièges du Cirque Royal. En bref, Lily est une fille bien gentille mais son « Alright, Still » est définitivement destiné aux platines de salon plutôt qu'à la scène.

Organisation Live Nation

 

vendredi, 09 novembre 2018 17:29

Les 4 font la paire

Après nous avoir servi un premier album éponyme d'une fraîcheur incomparable, Les Magic Numbers reviennent sur scène afin de nous présenter leur deuxième affaire familiale, « Those The Broke », un essai moins immédiat mais toujours aussi résolument pop. 

20h20. Arrivé un peu à la bourre, on n'aura pu apprécier que deux agréables petits morceaux de la formation qui se produisait en première partie et dont le nom nous aura échappé dix minutes plus tard. Pourtant, c'était facile à retenir, non ? Bref. Pas bien grave, on finira bien par s'en rappeler.

Les lumières se rallument, les roadies s'activent sur une scène derrière laquelle un gigantesque drapeau représentant la pochette de « Those The Brokes » est déroulé. L'Ancienne Belgique est bien remplie, mais pas sold out, nous semble-t-il. Encore une demi-heure à attendre. Et, n'ayant rien d'autre à faire que de contempler la salle et réfléchir, cette saloperie de première partie commence à tourner à l'obsession. C'était quoi leur nom, bordel ?!  Patience, ça va nous revenir. De toutes façons, le concert commence. L'intro du dernier single, « This Is A Song », se dégage des baffles et les deux paires de frangins débarquent devant un parterre véritablement extatique. A gauche, Angela et Sean Gannon. A droite, Romeo et Michele Stodart. Un air de Woodstock (où « Those The Broke » a été enregistré) et une belle harmonie règnent aussi bien sur scène que dans le public. Par ailleurs, celui-ci acclamera davantage le quatuor entre chaque titre. D'autant que les Anglais balancent tubes sur tubes. A savoir, « Forever Lost », « Love's A Game », « Take A Chance » et un  « I See You, You See Me » triomphal, les vocalises d'Angela sur ce morceaux ne laissant apparemment personne indifférent. The Magic Numbers piochera ensuite dans le meilleur des deux disques. S'enchaîneront « Long Legs », « You Never Had It », « Undecided », « The Mule », « Slow Down (The Way It Goes) » couplé à une jolie reprise du « Running Up That Hill » de Kate Bush ainsi qu'une nouvelle composition sans titre.

Proche de son audience, Romeo entonnera ensuite un « Wheels On Fire » dont le refrain sera étonnamment repris par l'ensemble du public. Une belle surprise pour la formation, car ce genre de phénomène est en général réservé aux gros singles. Romeo ne manquera pas, d'ailleurs, de remercier le public belge en le qualifiant de 'particulier'. Le show arrivant bientôt à son terme, on s'inquiète. Va-t-on se souvenir du nom de la première partie avant de quitter les lieux ? La formation clôturera son set sur des excellents « Love Me Like You » « Mornings Eleven » ou encore « You Might As Well Live In My Head », B-Side du single « This Is A Song ». Un concert somme toute sympathique, donc. Même si l'on aurait préféré que la formation se produise une nouvelle fois dans une salle plus intime comme celle de l'Orangerie du Botanique. Mais c'est la loi du plus grand nombre qui règne. Et c'est donc certainement à Rock Werchter que nous reverrons les Stodart et les Gannon lors de leur prochaine visite en Belgique.

Ah ! Enfin ! Ce satané nom ! Il était temps ! C'est donc l'esprit plus léger que l'on quitte l'Ancienne Belgique… Quel soulagement…

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