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mercredi, 25 mai 2011 19:35

Put Some Colors (Ep)

Amusant…

« Put Some Colors » c’est le titre du nouvel Ep de Pale Grey, publié chez JauneOrange…

Les huit plages qui le composent s’intitulent, « White », « Red », « Yellow », « Black », « Purple », « Orange », « Green » et « Blue ». Qui dit mieux que ce tourbillon de couleurs pour cette nouvelle formation issue du sérail de l’écurie liégeoise ? On nage en plein arc-en-ciel !

Originaires des Fagnes, c’est là, au fond d’une grange que le quatuor enregistre, sous la gouverne de Jonas Rousseau, ses compositions. Des chansons qui oscillent entre mélodies subtiles et électro-pop fraîche et… colorée… Fallait s’en douter !

A l’origine du projet, on retrouve deux amis d’enfance, Maxime Lhussier et Gilles Dewalque. Ils sont voisins depuis toujours et jouent de la musique ensemble depuis… toujours aussi. En outre, ils partagent les mêmes influences, qu’ils puisent notamment chez Postal Service et Kings of Convenience. Et le résultat de leur collaboration débouche sur une expression sonore planante, mais joyeuse. C’est presque par hasard que le duo remporte (NDR : après s’être inscrit, évidemment) le premier prix, lors de la 1ère édition du tremplin ‘Jeunes talents’ MIR (Marquette In Rock), organisé à Lille, en février dernier. Suite à cette distinction, une télévision locale française les invite pour un set acoustique. Bingo ! Ils sont lancés !

Familier de l’écurie JauneOrange, Maxime assurant la basse au sein de Dan San, le duo gravite depuis un bout de temps autour de divers projets liégeois. Deux autres noms sévissant déjà au sein de la même écurie s’ajoutent au duo pour l’enregistrement de cet Ep. Janjanes Montens et Benoît Damoiseau donnent au combo son line up définitif, l’un à la basse, l’autre à la batterie qu’il occupe également au sein de Hollywood Porn Stars.

Le résultat est assez intéressant que pour s’y attarder. Pale Grey n’a de gris pâle que son nom de scène. Contrairement aux apparences, la musique dispensée par le quatuor belge est originale, accrocheuse et créative. Mêlant à la fois les rythmes électro et les instruments acoustiques, Pale Grey enchante, innove et convainc dès la première écoute. Les titres sont minutieusement construits, riches en musicalité et tous tournés vers une rythmique entraînante à souhait. L’avenir s’annonce donc riche en couleurs pour ce combo gris pâle !

Chouette petit album découverte. A suivre !

mercredi, 18 mai 2011 19:01

Io e Te

Avant de parler du contenu de son dernier CD, il serait bon de cerner un peu le personnage. Gianna Nannini. Sœur aînée de l’ex-pilote de Formule 1 Allessandro, elle a vu le jour il y a près de 55 ans, du côté de Sienne, en Toscane. Adulée dans la botte depuis une grosse trentaine d’années, l’Italienne en est à son 36ème album, studio, live, reprises et best of confondus. Mamma mia !!!

Surtout connue (et quasi rien que pour cette chanson, hors de la botte) pour son méga hit « I Maschi » qui a cartonné durant la seconde moitié des eighties un peu partout sur la planète, Gianna s’est rappelée au bon (?) souvenir de tous l’an dernier en donnant naissance, à 54 ans bien sonnés, à une petite Penelope Jane Charlotte. C’était au cours du mois de novembre, à Milan.

Musicalement parlant, « Io e Te » constitue, à ce jour, son 20ème elpee studio (si mes comptes sont justes…) et la première surprise concerne la pochette. Au sein du booklet, Gianna y pose en montrant son ventre arrondi par la maternité. La photo est signée Jean-Baptiste Mondino et le cliché a été réalisé lors des derniers mois de la grossesse de la rockstar. Provocation ou simple envie de partager avec ses fans une tendre complicité ?

Toujours est-il que la rockstar siennoise se place immédiatement en tête des ventes dans sa péninsule natale dès la sortie de son nouvel opus. Force est de constater que même largement quinquagénaire, elle n’a rien perdu de son explosivité. Au contraire, elle a voulu un album plus rock qu’habituellement. Le rock de la félicité (du bonheur) comme elle aime à le qualifier. Et à l’écoute des treize compos, l’impression est plus que correcte, elle est tout simplement bonne. Gianna nous emmène principalement dans des ballades pop qui fleurent bon la Toscane, « Ogni Tanto », « Perfetto », « Dimentica »  et le splendide « Perche » donnent le change aux  « Rock2 » et autre « Scusa » beaucoup plus rythmées. Et puis que dire de la version de « Volare » qui clôt l’opus et qu’elle s’approprie et chante façon plutôt ‘Sex Pistols’…

Deux ou trois berceuses, cadeaux à sa petite progéniture, complètent ce bon disque de variété/pop/rock si typique aux artistes italiens. Une autre de leurs spécialités.

La ‘Bonnie Tyler transalpine’ est toujours bien en vie !

 

mercredi, 11 mai 2011 02:00

Le post script homme

Benja. Si on croit tout ce qui est écrit à son propos, ben, on tombe direct amoureux de ce qu’il touche. On lui trouve un talent fou, on y voit même une ressemblance avec M, rien que ça !

Ok, ok. A croire que certains webzines caressent l’artiste dans le sens du poil envers et contre tout. Et vas-y que j’en remets une couche. Ouais, moi aussi. Et moi donc. A mon tour. Et à l’aide des mêmes mots qui plus est. Original ? Bref, pour se faire un VRAIE idée de ce que vaut tel ou telle artiste, rien de tel que d’écouter, comparer et se faire sa propre idée. Tant mieux si l’impression est bonne ; tant pis si elle ne l’est pas. C’est tout de même le propre de la critique, non ?

Laissons donc tomber les compliments (foireux) servis à la grosse louche du style, ‘Benja est chanteur-dandy-compositeur-guitariste-Franc-Comtois-talentueux-séducteur-mélomane-aventurier-auteur-heureux…’ (sic). Passons également sur ce qu’en disent Cali, Miossec ou d’autres qui ont un avis tout autant positif, bien évidemment (il préface leur set).

Ah oui, j’oubliais, notre ‘Benja’, diminutif de Benjamin (Ah vous l’aviez deviné ?), a eu l’immense chance, honneur et bonheur (?) d’écrire et composer un morceau pour l’opéra-rock « Mozart » dont j’ai dit tout le bien que j’en pensais il y a peu. Quel talent, disais-je… Benjamin Vuillermoz est donc à l’œuvre (hum hum) pour son propre compte.

Ben dites-moi, on est loin, très loin du compte ! Ressemblance avec M ? Pas vu et encore moins entendu.

Chanteur, compositeur, auteur et patati et patata, j’veux bien. Toutefois deux mots me chatouillent dans la description : talentueux et mélomane. N’allons pas trop vite en besogne non plus.

En dix titres, Benja tente de nous convaincre de son potentiel. Perso, j’ai du mal. C’est peut-être son humour qui ne colle pas. Il est parfois un peu au ras des pâquerettes ; « Michelle », par exemple, ne m’incite même pas à esquisser un sourire. Ses mélodies non plus ne me branchent pas ; car trop insignifiantes, manquant totalement de relief. J’sais pas mais là, pas d’chance gars, j’accroche pas du tout.

P.S. (Post script homme) : aucune inquiétude à avoir, on cherche(ra) toujours d’honnêtes plumes pour de futures comédies musicales à deux balles. L’avenir te tend les bras, Benja…

 

mercredi, 11 mai 2011 02:00

L’amour mord la vie

Ex-patron de RTL-TVI et actuel président de Belgacom TV, Jean-Charles de Keyser est un passionné de chanson française et un fervent admirateur de Jacques Brel. De cette passion est née, en 2002, une gentille collaboration avec Salvatore Adamo qui lui conseille de reprendre « Et maintenant » de Bécaud. S’ensuit une première montée sur les planches pour interpréter un recueil de chansons françaises issu des années 60/70 puis lors d’un spectacle baptisé ‘Claude Nougaro’, en 2004, sous la houlette d’Aldo Martinig, arrangeur et accompagnateur de Salvatore. En 2006/2007, nouveaux spectacles en hommage à Brassens pour l’un et aux grands de la chanson française pour l’autre (Trenet, Aznavour, Gainsbourg, Jonasz). En 2008, une tournée de ‘concerts Jacques Brel’ est organisée au profit du Télévie, suivie, dans la foulée, de l’enregistrement d’un album, en hommage à son idole.

Voilà pour la petite histoire…

Il y a deux ans, JCDK s’essaie à l’écriture. Il prend la plume et concocte une dizaine de textes qu’il confie au même Aldo Martinig afin de les mettre en musique.

Le résultat est… d’un ennui mortel. Ringard, sans âme, JCDK, grâce (sans doute) à sa position dans le milieu de l’audio-visuel réussit à se faire publier par un standard de l’édition alors que ses compos sont vides de sens, sonnent creux et manquent totalement d’attrait. En outre, sa voix monocorde et froide manque de relief. Martinig tente bien d’aligner quelques notes sur ces mots mal choisis, entendus mille fois sur les ondes, mais sans grand succès.

Car les compos proposées sont à l’image des textes : insipides, incolores et inodores.

Heureusement pour lui qu’il n’a pas tenté l’expérience via le parrainage des internautes. Ou plutôt, malheureusement pour nous, devrais-je préciser. Car à l’heure qu’il est, je ne gaspillerais pas mon temps à écouter (quel mérite !) ce ramassis de chansons niaises. Qui, en effet, aurait parié un kopeck là-dessus ?

Summum du mauvais goût, « Le petit prince » ferait hurler de rire ; et en prenant cette histoire au 3ème, voire 4ème degré, elle ferait même cavaler les plus courageux !!!

Enterrement de première classe pour ce boss de l’audio-visuel. A éviter, vraiment !

 

mercredi, 11 mai 2011 02:00

Cold Cold Caribbean

On pourrait traduire Fastlane Candies par ‘sucres rapides’. Sucré est exactement le qualificatif qui convient pour décrire le style musical proposé par la dernière révélation pop de la scène belge.

Le projet doit son origine à un duo composé d’El Niño (Alexis), au chant et à la guitare acoustique, et de Krispy Velours (Laurent), aux guitares et synthés. Sandy C, qui vient s’immiscer au milieu des deux garçons au fil des soirées et des concerts, lui apportant un grain de folie typiquement féminin devient rapidement le troisième mousquetaire.

Epaulé par Xavier Guinotte, actif comme bassiste au sein de My Little Cheap Dictaphone, outre son job de producteur, le trio réalise une première démo encourageante de 4 titres début 2009. L’accueil côté presse est plus que correct et le collectif liégeois JauneOrange intègre vite fait le combo à son écurie. Fin 2010, six nouveaux morceaux sont jugés aptes à passer à nouveau par la case ‘studio’. Le trio se mue alors pour l’occasion en quintet, Franz prenant place derrière les caisses et Nay Squid s’occupant, lui, des synthés.

C’est cette fois Raphaël Wynants qui, toujours en compagnie de Xavier, les met en boîte au Studio 5 de Liège.

Emmené par le single « Wound me », choisi par Pure FM en tant que fresh de la semaine, Fastlane Candies nous sert un excellent petit paquet de bonbons. Malheureusement, après avoir dégusté le premier, il n’y en a déjà plus que 5 dans le sachet. J’en reprendrai bien quelques-uns car ils sont vraiment acidulés à souhait. Un petit régal ! Un petit goût d’Architecture in Helsinki par-ci, une saveur Belle & Sebastian par-là.

Grâce à ce premier Ep, le groupe se lance plein pot sur le grand huit de la foire pop moderne ! A consommer à volonté. Et n’ayez pas peur pour votre ligne, ces sucreries vous forceront à remuer du popotin. Dansez, éliminez !

 

Dans un Zénith plein comme un œuf, Jean-Louis Aubert, ex-leader de Téléphone (au cas où certains l’ignoreraient encore), 55 ans bien sonnés, a laissé voir et apprécier bien plus que de beaux restes… Même si le temps où il avait besoin d’une tente à oxygène pour récupérer de ses efforts sur scène (remember les concerts incroyables de Téléphone) est bien loin, ce divin troubadour à la voix claire et haut perchée a mis les 7 000 fans dans sa poche, qu’ils soient nostalgiques du temps du plus grand groupe rock français ayant jamais existé ou simples amateurs de bonne chanson française qu’il est devenu.

Après avoir essuyé un refus de Bruxelles, nous avons la chance de pouvoir couvrir l’événement à Lille, ce jeudi soir. Comme le concert est prévu à 20 heures, pas de panique, nous démarrons à l’aise vers 19 h. Hélas, Lille n’est plus qu’un immense chantier et le temps de nous dépatouiller de quelques fameux bouchons, il est 20h15 quand nous franchissons les portes du Zénith. Tout juste, car le concert débute illico. Pas de première partie prévue, on entre immédiatement dans le vif du sujet.

Les premières notes de « Maintenant je reviens » résonnent à peine qu’un tonnerre d’applaudissements et de cris envahit la salle. Derrière un rideau, sur écran géant, quelques ombres chinoises laissent entrevoir le héros d’un soir descendant d’une montagne brumeuse, harmonica autour du cou, coiffé d’un petit feutre et vêtu d’un jeans noir, d’un tee-shirt et d’un imper. La simplicité incarnée. Autour de lui gravitent neuf musiciens dont Richard Kolinka, batteur fétiche qui l’accompagnait déjà il y a plus de trente ans. Une seconde batterie, deux guitares, une basse, un clavier et trois cuivres complètent l’armada.

Enchaînant par « Demain sera parfait » puis « Alter ego », il ne faudrait pas trop vite se fier à une douceur, voire à une certaine nostalgie ou tristesse développée dans ces premières chansons. Car, triste, le personnage ne l’est pas du tout, bien au contraire. Il rayonne de joie et sa bonne humeur est contagieuse. Le public est sous le charme, à la fois de l’homme mais également de ses textes qu’il distille judicieusement et de ses mélodies savoureusement rock.

Vite débarrassé de son trench, Jean-Louis passe à la vitesse supérieure et lâche les chevaux en reprenant le mémorable « Argent trop cher » chanté, que dis-je, hurlé à l’unisson avec son public. Et c’est le départ réel de cette soirée qui se veut incroyablement rock. Les images continuent de défiler en arrière-plan. Aubert tient ses fans dans le creux de la main, partageant son humour, ses envies et ses chansons, transformant ce concert en une véritable communion entre lui et son public. Public qui apprécie beaucoup les titres issus de ses albums solos mais qui exulte sur les quatre reprises empruntées au répertoire de Téléphone. Autre moment fort de la soirée, outre ses plus grands succès, d’« Un Monde ailleurs » à « Sur toutes les plages du monde » en passant par « Juste une illusion » ou « Ailleurs », c’est la version revisitée de « Locataire » qui transcende une foule chaude/bouillante. Et elle s’enflamme tant et plus lors de l’interprétation d’« Un autre monde ». Visiblement le feu brûle toujours chez Jean-Louis. Il a de l’énergie à revendre et va, pendant plus de deux heures, mettre la foule en transe, bien secondé par Richard Kolinka. Ce dernier n’est pas, loin s’en faut, un modèle de discrétion et il profite habillement de sa notoriété pour faire, lui aussi un peu le show. Superbement soutenu par les autres musiciens au talent hors du commun, on épinglera un solo époustouflant de trombone à coulisse, un autre de saxophone et quelques duos ou trios de guitares durant lesquels Jean-Louis démontre qu’il n’a rien perdu de sa virtuosité. Inépuisable, le tee-shirt aussi trempé que ses cheveux, le vieux quinquagénaire est bien le boss du band. Il continue à marteler les accords sans aucun temps mort et à donner le meilleur de lui-même pour le plus grand bonheur de plusieurs générations d’admirateurs d’un rock ‘made in France’ qui ont ce soir sous les yeux son plus beau représentant.

Hélas, le temps passe vite, bien trop vite. Il est un peu plus de 22h et Jean-Louis Aubert accorde un rabiot bien insuffisant pour les éternels insatisfaits que nous sommes. Gratifiant ses fans d’un « Ça (c’est vraiment toi) » de la meilleure veine, la soirée se termine, seul à la guitare, par un nostalgique « Voilà, c’est fini » qui lors d’un troisième et ultime rappel, succède à la chanson bouleversante « Puisses-tu ».

Puisse-tu donc revenir à Lille… et surtout, puisses-tu revenir un jour en compagnie de Richard, Corine et Louis pour le plus grand plaisir de tes fans inconsolables afin de permettre à la nouvelle génération de découvrir les trésors insoupçonnés du rock français !

Organisation Vérone Productions

(Voir aussi notre section photos)

mercredi, 04 mai 2011 17:31

La garçonnière

Une nouvelle mode depuis peu ? Il semble de bon ton chez les spécialistes du grand ou du petit écran de pousser la chanson(nette) chez nous ou chez nos voisins francophones. Stéphanie ne déroge pas à la règle qu’ont suivie avant elle les Judith Godrèche, Sandrine Kiberlain, Marion Cotillard et enfin tout récemment Mélanie Laurent. Nouvelle mode ? Que nenni ! Rappelons tout de même qu’elle avait été (re)lancée il y a plus de trente ans par la plus française des Anglaises (ou serait-ce le contraire ?), Jane Birkin. Ne remontons pas plus loin, personne ou presque ne se souvient des Colette Renard ou Jeanne Moreau (NDLR : elle vient quand même de recommencer l’aventure en compagnie de Daho), par exemple.

Dernière en date à tenter la combinaison de ses deux passions, notre petite Bruxelloise de 24 ans, fraîche et naturelle à souhait, tente une première percée en 2009 en publiant « Juste pour voir » interprétée en duo avec Suarez. Mais c’est « La fille qui sourit de chagrin », recueillant un très joli succès sur nos ondes, qui décroche la timbale. Un coup dans le mille pour l’actrice à qui Eric Rhomer avait confié le rôle principal de sa dernière réalisation…

Depuis quelques années, entre deux tournages, Stéphanie gravite dans le milieu musical. Exilée à Paris (afin de s’y faire un nom), elle écrit même quelques chansons à l’aide d’un pote parisien et va jusqu’à fredonner ses mélodies sur scène en première partie de Saule, Suarez ou Coralie Clément.

Et c’est tout naturellement que Baptiste Lalieu, alias Saule, séduit par ce petit bout de femme se propose de lui écrire son premier album. La mise en boîte sera réalisée grâce à la collaboration de quelques amis. Amis parmi lesquels figurent Pata et Maximin, respectivement batteur et bassiste de Suarez et Jérôme Hierneux, guitariste au sein des Pleureurs, le groupe de Saule.

Le résultat de ces différentes collaborations est tout simplement génial. Saule a visiblement donné le meilleur de lui-même pour offrir à cette jolie espiègle une douzaine de chansons de la meilleure veine. Les textes correspondent parfaitement à ce que peut vivre une jeune femme en recherche ou en perte d’amour. Le couple, tous les moments de la vie d’un couple, le bonheur parfait et ses relations ensoleillées mais aussi ses difficultés lors des relations ombrageuses, voire orageuses sont le fond de commerce de notre actrice/chanteuse.

Ce qui fait la différence avec les chanteuses gnan-gnan qui squattent les ondes de nos voisins d’outre-Quiévrain ? C’est la qualité des textes proposés par Saule. Il utilise les mots justes, sans jamais tomber dans le voyeurisme, la vulgarité ou le style ‘pleurnichard’. Cerise sur le gâteau, l’humour est toujours bien présent même s’il est distillé à doses homéopathique par ci, par-là. Du grand art !

Dès la première plage, Stéphanie nous emmène du côté de chez Françoise Hardy. Pas celle d’aujourd’hui, celle d’il y a quarante ans. Tout y est, la mélodie, la voix, le rythme. « Pleure-moi, j’adore, j’adore, j’adore,… »

Moi aussi, j’adore. « Bye bye » qui lui succède redonnerait du ‘peps’, de l’envie à un suicidaire. Les cordes subliment ce morceau d’un optimisme rayonnant. La suite est du même tonneau. La bonne humeur règne et dégouline tout au long de cet album qui consacrera sans nul doute une nouvelle icône de la chanson française ‘made in Belgium’. Et elle sait tout faire cette petite ingénue. Tendez donc l’oreille vers « Grand méchant lou », « Sugar, sugar » pour être totalement convaincu de son potentiel. Ajoutons également deux splendides duos partagés en compagnie de Saule (of course) : « Rhododendron » et l’excellentissime « Depuis que t’es parti ».

Et on n’oubliera pas pour autant « Kids », splendide ballade folk à la Cocoon, interprétée en duo également mais impliquant Sacha Toorop cette fois.

Rien à ajouter. Le premier effort réalisé de concert avec Saule et quelques complices belges est un véritable petit bijou de musicalité, d’humour, de tendresse.

Vous avez bien 15€ qui traînent dans vos poches, non ? Vous ne les regretterez pas ! Allez quoi, un effort !

A ne rater sous aucun prétexte aux Nuits Botanique le 13 mai ou aux Francofolies de Spa le 23 juillet.

Vive la new wave (nouvelle mode pour les ignares) ! Et une victoire, une !!! Si elle ne l’a pas, c’est qu’on l’aura refilé à Jenifer ou une autre gagnante de la Starac (Ah ah ah) !

mercredi, 04 mai 2011 17:22

240

Même si les Missils Airlines s’écoutent dans la langue de Voltaire, ce n’est pas une raison suffisante pour le balancer dans la rubrique ‘Chanson Française’…

Dès l’entame des hostilités, « Je serai la reine », la brune ravageuse du combo nous assène sans discontinuer des rythmes rock ravageurs qui la propulsent in petto dans la rubrique pop/rock. On aurait même envie de biffer la mention pop pour ne garder que ‘Rock’. Car c’est vraiment dans cet univers sonore que baigne le nouvel opus du quatuor. Un combo qui s’articule autour de Flo, bombe brune à l’organe vocal envoûtant. Suffit d’écouter « Microphone boy » ou « Paris libéré » pour en être convaincus.

Autour de cette fleur sauvage bourdonnent trois abeilles, Viché de Vince, responsable de la majorité des lyrics et des parties de basse. Derrière les fûts, siège Christophe Deschamps qui propose par ailleurs ses services à d’autres, tels JJ Goldman ou Keren Ann. Enfin à la guitare et concevant lui-même ses pédales d’effets, Scal Nowak réalise des petites merveilles.

Missils Airlines constitue le second elpee du band. Il fait suite à « Miss Ils », publié en 2008, un disque qui était parvenu à se faire une petite place sous les projecteurs de la scène ‘Rock’. En 10 titres pour une bonne trentaine de minutes, Miss Flo et ses acolytes m’ont joliment convaincu que le rock français avait encore un avenir devant lui.

Côté textes, Flo nous embarque tantôt sur les traces de SG sérial killer, un personnage fantomatique errant depuis plusieurs décennies dans les rues sombres de la ville et bien connu sous le nom de Gainsbourg, tantôt sur le pont d'un yacht isolé où les plus décadents fantasmes s'exercent. Ou alors elle nous invite à partager les errances urbaines, sexuelles et métaphysiques d'une Suzy, bimbo nymphomane… Bref, pas question de s’ennuyer.

Malgré d’évidentes qualités de compos et d’écriture, on a toutefois l’impression qu’il manque quelque chose à cet album qui reste (trop) égal de la première à la dernière note.

A quand une vraie bombe, un tout gros hit ? Car si le tout passe relativement bien, aucun titre n’a le mérite de sortir le band de la scène confidentielle, voire ‘marginale’.

Chouette petit album malgré tout ; mais qui demande rapidement confirmation.

mercredi, 27 avril 2011 21:05

Run Back To The Safety Of The Town

Non mais faut être complètement frappadingue pour attribuer un patronyme pareil à un groupe !!! Et en plus ça veut mais alors rien dire ce truc ! ‘Les fous de la syph’. Franchement ! Ouais je sais, la Belgique est le pays du surréalisme. Mais là, quand même, je suis scotché !

Et puis il y a la pochette, digne d’une série animée destinée aux amateurs de télévision avant sept heures le matin. Juste au moment où papa et maman sont dans la salle de bains et qu’il faut leur foutre la paix…

Ben oui forcément il fallait la pochette qui collait au reste !

Qui est ce Benny Zen ? En fait il s’agit ni plus ni moins que du dernier projet émanant des élucubrations de Peter Houben que l’on ne présente plus dans le paysage rock belge (Nemo, Ultra Cowboy, Mitsoobishy Jacsoon)

Ouvrez donc votre pochette Cd et prenez connaissance des attributions dévolues au line up de ces dingues (madmen). Au chant (lalala dans le texte !) : Peter Houben. Il se réserve également les guitares et les claviers. Derrière les fûts, Jules Lemmens. A la guitare, la mandoline et le banjo, Gert Stinckens. Et enfin à la basse, Tom Vienne. Précisons que ces trois derniers participent également aux ‘lalala’. Ben tiens !

Passons au contenu, maintenant. Que cache donc l’emballage ? Une bonne surprise ? Comme une jolie fille qui se serait habillée chez ‘Boum’ ou ‘Zeeman’ !

Une excellente nouvelle, tout d’abord : la mise en forme été confiée à Pascal Deweze (Sukilove, Broken Glass Heroes), opération réalisée dans son studio 'Jezus' ; et le mixage a été assuré par Uwe Teichert (dEUS, Public Enemy, Placebo).

L’album (14 titres) s’ouvre sur le titre éponyme du Cd. Une ballade bien balancée, qui annonce des compos pop fraîches, basées sur un jeu de cordes brillant tout en restant simplement acoustique. Jolie mais hyper courte : à peine une minute et demie. Plus électrique, plus rythmé, quoiqu’assez répétitif, « Let the Sunshine in your Heart » éveille notre curiosité. Bien soutenue par un refrain dynamique et entraînant, la chanson passe bien la rampe. « Got a lot of Horseshit left » la joue décalé. Derrière un titre tout aussi loufoque que le nom du band se cache en fait un morceau digne de la meilleure veine trash pop. Décalé mais bien maîtrisé. Chouette morceau.

Le reste de l’album est du même tonneau. Tantôt glissant vers une mélodie tout en finesse, tantôt complètement déroutant, Peter Houben manifeste un talent de composition assez étonnant. « Outsider Convention », assurément le summum de l’album, résume parfaitement cette impression. Une pop bien léchée d’où dégouline un jeu de guitares assez enjoué et racoleur.

Ouf ! Le contenu relève le niveau. Un instant, j’ai eu un doute… Heureusement que le ramage de ce vilain corbeau dépasse, et de loin, son affreux plumage.

Epinglons encore au passage « Become a Freethinker Today », “Maybe the Day has come to speak louder”, “Isabel” et “Objects that float” qui finissent de rassurer l’amateur de bonne pop belge…

Dommage de gâcher un tel potentiel par une présentation aussi ridicule…

 

mercredi, 20 avril 2011 23:14

Les eaux profondes

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Laetitia Velma n’est pas très généreuse en informations la concernant. D’où vient-elle, quel âge a-t-elle, est-elle mariée, a-t-elle des enfants, … ? Rien ! Aucune réponse ! Aucune info ne filtre sur le net.

Tout ce que l’on sait d’elle, c’est que très jeune, au début de l’adolescence, elle étudie le piano. Durant cinq ans. Le remplaçant rapidement ensuite par la guitare tout en se consacrant à l’écriture de ses premières chansons. Une brève transition via les planches théâtrales lui communique le goût de la scène et une belle assurance. Elle revient ensuite à son piano et se replonge dans la composition de ses propres chansons, paroles et musiques.

Le premier à croire en elle et qui lui mettra le pied à l’étrier se nomme Dominique A. Sur son album « L’horizon » (2006) il lui emprunte deux titres et en échange lui promet les arrangements sur les chansons qui peupleront son premier album.

Promesse tenue et c’est à Bruxelles, en belle compagnie –Pierre Jacqmin (Vénus), feu Denis Wielemans (Girls in Hawaï) et Julien Paschal (Sharko)– qu’elle confie l’enregistrement de son opus à Dominique Brusson (Yann Tiersen, Miossec, Nosfell, …)

« Les eaux profondes » se décline en 12 titres, tous interprétés dans la langue de Molière, remisant celle de Shakespeare au rang des souvenirs de jeunesse…

Passionnée de la vie, Laetitia la conjugue au présent, ses textes dégageant une simplicité en même temps qu’une soif de vivre, d’aimer, de partager, de rêver. Une véritable bouffée d’air frais à l’heure où la mode est souvent à la colère et la haine de la réalité, aux dénonciations des problèmes de notre société.

Sa voix attachante, discrète, tout en délicatesse et en douceur est à la hauteur tout comme les arrangements de Dominique A qui sont un véritable régal, mettant en valeur les très jolis textes de Laetitia.

Oscillant entre pop limpide et ballade nonchalante, l’album s’écoute sans lasser. Les guitares jouant à saute mouton avec un piano bien soutenu par une rythmique inspirée font de ces dix compositions une réussite totale pour un premier effort qui dégouline de classe et de maturité.

A découvrir sous peine de passer à côté d’un des meilleurs albums de chanson française de l’année.

 

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