L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le ‘banger’ techno pop. Sur une rythmique house, un thème de ‘guitar hero’ nous emmène explorer des univers électriques aux couleurs saturées. Avec ses sons de lasers…

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Luc Herpoel

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mercredi, 26 janvier 2011 18:40

Roc Eclair

L’ex-leader auteur/compositeur et chanteur de Téléphone nous revient pour son 7ème album solo. Elle est loin l’époque où lors des fins concerts mémorables du band, Jean-Louis Aubert avait besoin d’une tente à oxygène pour reprendre ses esprits. Ben oui, plus de 25 ans déjà sont passés…

Le temps aidant, la fougue et la folie (contagieuse) ont fait place à une grande maturité, une certaine douceur, voire une tendresse volontairement partagée avec ceux qui comme lui ont réussi à évoluer, passant avec plaisir de l’adolescence (et ses excès) à l’âge adulte (et sa sagesse…)

Depuis 1989, Aubert voyage seul au volant de son ‘vaisseau musical’. Seul mais toujours très bien entouré : ‘C’est quand tu es en solo que tu es le plus entouré. Tu as une pléiade de musiciens autour de toi. Forcément tu es plus ouvert aux autres... Il y a eu des moments au sein de Téléphone où je me sentais plus seul’

Sept albums jalonnent sa carrière solo et chacune de ses œuvres aura marqué son époque, « Plâtre et ciment » (1987), « Bleu Blanc Vert » (1989), « H » (1992), « Stockholm » (1997), « Comme un accord » (2001), « Idéal Standard » (2005) et enfin « Roc Eclair » (2010).

Que dire de ce nouvel opus ? Il y a deux façons de voir les choses.

Soit on se dit qu’il a vraiment vieilli le Jean-Louis et que sa pêche légendaire se fait de plus en plus discrète, que ce disque manque de punch, de rythme, d'électricité, manque de rock… Et on repart déçu, nostalgique, les oreilles fanées…

Ou alors on se dit que le bougre évolue vraiment, plongeant volontairement dans la simplicité, la fraîcheur de l’acoustique et le dénuement des mélodies reposantes, le tout enrobant des textes de qualité qui parlent de la vie vraie et juste. Vie qu’il contemple et qu’il célèbre au travers de textes très personnels, parfois (souvent) influencés par  mort de quelques proches, Guillaume Depardieu, Fred Chichin, Olivier Caudron, son ami d’enfance et plus encore par la disparition de son père.

Sur les douze titres qu’il nous délivre, Jean-Louis Aubert signe toutes les paroles, toutes les musiques et assure les guitares, piano, harmonica, basse, batterie et même tambourins faisant sans aucun doute de ce septième album, le plus personnel et le plus intimiste.

Basta le ‘Tchack boum’, le rock carré des eighties et place à la sensibilité, à la douceur, à la pureté mélodique. A 55 balais, on a l’impression que l’ex-chanteur de Téléphone a besoin de faire le point, de prendre du recul par rapport à ses 40 (premières) années de carrière et peut-être même, qui sait, de prendre un nouveau départ.

« Roc’éclair » nous offre une proximité encore jamais expérimentée depuis le début de la carrière de Jean-Louis Aubert. Entre rock, folk et sonorités reggae, on ‘embarque’ dès les premières notes dans ce vaisseau riche et multiple, généreux mais tellement personnel.

Tant pis pour ceux qui ont décroché. Moi, j’ai pris ma place, j’ai acheté mon ticket et je suis monté à bord sans trop me poser de questions. Et vous que faites-vous ? Un pas en arrière ou un en avant ?

 

mercredi, 26 janvier 2011 18:39

Charles Blistin

Moitié des Tellers depuis ses débuts, en 2006, Charles Blistin a décidé de quitter le navire, lorsque son groupe a enfin surfé sur la vague du succès. Fort de deux albums très remarqués, le combo belge commence à engranger les mérites et récompenses de la critique qui lui sont dues. C’est pile poil à ce moment que Charles lâche ses potes pour prendre un peu de recul et s’engager sur des chemins de traverse.

Fatigué par les tournées interminables destinées à promouvoir les sorties des deux Cds et freiné par une pop rock qu’il estime en bout de course, il décide d’aller se balader du côté de la chanson française à coloration folk.

Le résultat a au moins le mérite d’exister. Délaissant les textes un peu ‘gnan-gnan’ des chansons interprétées en anglo-saxon, Blistin se lance, à l’inverse, dans des compos où l’écriture de textes a plus d’importance que le support musical. D’autant plus qu’ils sont exprimés dans la langue de Molière. Mais hélas, justement, c’est ce support qui fait un peu défaut. Au sein d’un elpee éponyme qui se décline en huit titres, un seul parvient à marquer les esprits : « Le ciel bleu ». Il devrait rencontrer son petit succès radiophonique. Bien soutenu par un jeu de cordes irréprochable, Charles parvient à faire illusion sur ce seul morceau qui rappelle, de (très) loin, un Manu Chao lorsqu’il devient ‘doux poète’…

Les sept autres plages donnent l’impression que l’ex-Tellers n’en est qu’à un stade d’ébauche de sa nouvelle carrière. L’enregistrement est (volontairement ?) de qualité brouillonne. Le ton est mièvre et on a la sensation que la déprime est la couleur principale qui tapisse l’âme de Charles. La pochette noire et blanche et plus encore son graphisme renforcent cette triste impression.

A 24 ans tout juste, Blistin fait preuve de courage et d’originalité et rien que pour cette raison, son initiative mérite d’être soulignée.

Mais… c’est pas gagné d’avance !!!

mercredi, 26 janvier 2011 18:21

Vieil Indien

Louvaniste pur jus et fils de forains, Alain Louie ne pouvait que s’engager dans la voie du spectacle. A son tour, il devient dès 2004 une attraction mais musicale, pas foraine. Quoique…

Cette année-là, flanqué de son band, il remporte la demi-finale du Rock Rally organisé par le magazine ‘Humo’ et se fait remarquer par un titre qui restera culte dans l’histoire du groupe, « Anni Versaire », repris et réarrangé sur ce « Vieil Indien ».

En 2007, Alain et ses comparses, Mathias Moors (basse), Philippe Bruffaerts (guitare), Bruno Fevery (guitare, piano), Daan Van den Bergh (percussions), Stoy Stoffelen (batterie) sortent leur premier album « L’amour sans Pédales ».

Soutenu par ses « Talons Gitans, il préfère la langue de Molière à celle de Vondel pour exprimer toute sa verve. Force est de constater que de temps à autre, il semble à la recherche de ses mots et que ses choix ne sont peut-être pas les plus judicieux ; car il franchit parfois (volontairement ?) les portes de la vulgarité…

A tort ou à raison, on le compare à Arno (qu’il invite à une dégustation dans « Escargots »). Il est vrai que d’entendre un néerlandophone chanter en français pousse indéniablement à la comparaison. Cependant, grâce à ses créations ‘punky/gitan-chanson rock aux vibrations reggae’, Alain Louie a développé un style qui lui est propre.

Outre sa nouvelle version d’« Anni Versaire », l’elpee recèle « Cinéma », une chanson composée par Renaud Ghilbert (Absynthe Minded), une reprise du « Ma Lou Lou » de Marc Aryan et 4 titres interprétés en dialecte de Louvain dont « Raa Aar » (‘Œuf cru’, tout un programme !) Bref, Alain Louie ne laisse pas indifférent.

En ces temps politiquement perturbés, pourquoi ne pas jeter une oreille à cet album inclassable mais amusant et surtout bien balancé, qui nous ferait croire parfois que Dick Annegarn chante du Bashung.

A découvrir, juste pour le fun !

 

mercredi, 26 janvier 2011 18:19

Phare Ouest

Xavier Mérand est un auteur-compositeur-interprète parisien né en 1974. Depuis sa naissance, il est atteint par la rétinite pigmentaire, une maladie génétique de la rétine qui le rend quasiment aveugle. Ce qui ne l’a pas empêché pas de se lancer dans la chanson dès 1997. Ne s’apitoyant jamais sur son sort, Xavier sort son arme favorite, l’humour, pour interpréter en 2005 « La chanson du bigleux » qui raconte son handicap avec légèreté. Ce titre est issu de son premier album « Toutes les histoires ont une chanson » où il manie l’humour et en particulier l’autodérision, pour évoquer les petits soucis du quotidien.

En 2007 il enregistre "Je vends comme je respire" un cd 3 titres, réalisé par Christophe Devillers, contrebassiste de la chanteuse Juliette.

En cette fin d’année sort "Phare Ouest" un nouvel elpee partagé en 12 chansons ; un disque mis en forme par le guitariste Franck Perrolle. Xavier Mérand a confié ses textes à 12 compositeurs différents (Romain Didier, Ignatus...) Ses textes, plutôt bien écrits traitent de sujets très actuels : les erreurs judiciaires, le dopage, la solitude, la vieillesse ; mais cette œuvre ne broie pas que du noir. On y retrouve ainsi un duo pétillant, voire croustillant, partagé en compagnie de la chanteuse Agnès Bihl, sur « Paradis rose ».

Xavier Mérand se présente donc comme un auteur et interprète d’une chanson légère et ironique, mais susceptible de proposer une face plus sombre, plus dramatique.

Difficile, cependant, d’écouter ce long playing jusqu’au bout, car même si les lyrics sont bien torchés, on regrettera cette régularité mélodique qui après quelques titres semble devenir répétitive, donnant l’impression que chaque chanson a été façonnée dans le même moule musical. D’ailleurs, les chansons parviennent rarement à faire lever le public pour entrer en communion avec l’artiste. Dommage…

mardi, 28 décembre 2010 19:55

Monarchs

Nouvelle découverte dans le paysage rock wallon, El National Quarterback nous propose sa première plaque, un Ep réunissant 6 titres. Formé en 2005, le band prend sa forme définitive en août 2010, après pas mal de changements au sein du line-up. Ne restent dans ‘l’équipe de base’ que Christophe de Froidmont qui cumule le chant et la guitare (en plus de l’écriture des textes et des compos), Grégory Dubois à la basse, Benjamin Lenaerts aux drums et Adrien Penders à la guitare.

Intégré à l’écurie JauneOrange depuis 2008, la formation avait commis son dernier essai, un Ep, la même année. Autant dire qu’on attendait impatiemment une suite à leur discographie...

Six titres donc peuplent ce premier Ep. Mis en boîte par John Roo au studio Koko de Sprimont, ils ont été mixés par John Vanderslice au sein de son fameux studio Tiny Telephone, à San-Francisco.

Les quatre Liégeois ne cachent pas leur penchant pour la scène indie-rock américaine ; et en particulier des formations comme Death Cab For Cutie, Modest Mouse, Pinback ou encore The Shins. C’est donc dans ce registre qu’ils puisent leur inspiration et c’est du côté de San Francisco qu’ils laissent vagabonder leurs esprits. Ce qui explique ce patronyme un rien bizarre : El National Quarterback. Franchement, je ne vois pas le rapport avec le foot américain pour ces p’tits Belges !!! Faudrait qu’ils expliquent ce choix un de ces quatre…

Reste leur musique qui, désolé de le dire, mais ne casse pas la baraque… Ben oui, c’est ainsi ! D’abord « Easy Poller » figurait déjà sur leur précédent Ep. Le second morceau « Good Choices » porte-t-il bien son nom ? A force de vouloir imiter les autres, ne perd-t-on pas sa propre identité ? Bref, j’aime pas trop. Désolé. Quelques qualificatifs me traversent l’esprit : trop mièvre, déjà entendu, rien de neuf à l’horizon. Et c’est ce qui manque vraiment à ces 6 morceaux, de l’originalité.

Pour tenter de donner une note positive, j’espère vraiment émettre un avis isolé et erroné ; car, depuis toujours, soutenant les projets belges, ça m’emm… de formuler une telle critique à l’encontre de compatriotes habituellement si talentueux…

Pour me donner définitivement tort, allez donc les voir à l’œuvre au Café Central de Bruxelles le 27 janvier, à Liège (au Tipi) le 28 janvier, au Botanique le 29 janvier et au Centre Culturel de Chênée le 26 février, où ils se produiront en première partie de My Little Cheap Dictaphone.

 

jeudi, 06 janvier 2011 01:00

The Night Before (a)

Pour réaliser son huitième album studio, Hooverphonic a dû composer avec les événements.  En effet, le départ de celle qui a été la voix du groupe 10 années durant, Geike Anaert, a provoqué un moment particulier dans la vie du combo belge. Après avoir auditionné des dizaines de candidates, le duo Alex Callier /Raymond Geerts, aux manettes depuis 1995, a porté son choix sur Noémie Wolfs, 22 ans, Brabançonne d’origine mais Gantoise d’adoption depuis 4 ans et sans aucune formation musicale à son actif !

Un coup dans le mille ! La voix chaude et assurée de la belle Noémie Wolfs se marie parfaitement au style et la sonorité du groupe qui reste cantonné de façon magistrale dans une pop catchy, nous proposant –et c’est une bonne habitude– des cordes efficaces, des cuivres super soignés, des ambiances mystérieuses. Bref, une orchestration riche. Et une plage comme « Heartbroken » pourrait tout à fait servir de générique au futur James Bond. Digne de John Barry. Magique !

Les fans du band belge ne seront pas dépaysés par la voix de Noémie. Elle possède plus de coffre mais se révèle aussi plus ténébreuse, intrigante et se met totalement au service des compositions toujours accrocheuses d’Alex Callier.

Dès les premières notes du titre initial de l’album on a compris que la comparaison s’arrêtait avant de commencer. La venue de Noémie permet même de ressortir quelques superbes titres comme « Anger Never Dies » ou « Danger Zone », jusque là volontairement oubliés dans les cartons, mais parfaitement interprétés par la nouvelle chanteuse à la grande joie du duo fondateur.

L’album épingle également des nouveaux morceaux dont certains écrits sur le pouce durant des sessions improvisées par Callier et Geerts, dont les excellents « The Night Before » ou « One, Two, Three ».

Du reste, on retiendra encore quelques perles dont la splendide ballade « How Can You Sleep » et le très sombre « Danger Zone ». On épinglera également, juste pour le fun, le très ‘Portisheadien’ « George’s Café »…

Les mélodies racées et immédiates, véhicules ‘trois étoiles’ pour la voix de Noémie, restent la marque de fabrique de « Hooverphonic » et démontrent une nouvelle fois tout le talent de ce groupe que ni les années, ni les changements n’altèrent.

Hooverphonic nouvelle formule n'aura pas eu besoin d'un album de chauffe pour revenir en belle forme.

Pas de surprise majeure donc, reste la qualité… l’excellente qualité de la musique dispensée par ce groupe au nom bizarre qui a lui-même subi (par obligation) un remaniement ! Mais qu’est-ce qui leur avait pris de se prendre pour un aspirateur ?

mardi, 21 décembre 2010 15:58

California (Ep)

Derrière ce patronyme fleurant bon la Perfide Albion se cache en fait un quatuor typiquement ‘frenchie’, importé en ligne directe d’Epinal, petite ville vosgienne, à mi-distance entre Strasbourg et Dijon. De ce coin-là ne peuvent émerger que de bons crus…

(The) Silent Days est un quatuor, mais la tête pensante du combo se nomme Julien Bouchard, au four et au moulin et dans tous les bons coups, tant à l’écriture des textes qu’aux compositions musicales. Mais lorsque la troupe est réunie, elle manifeste une efficacité et une complicité redoutables.

Après avoir publié un excellent premier opus intitulé « I am nothing », en 2008, la formation a été invitée à assurer le supporting act des Stereophonics, lors de leur périple en Belgique et en France, au cours de l’hiver dernier.

Les critiques favorables fleurissent de toutes parts. Inspirés, surprenants, décomplexés, … les qualificatifs jaillissent de tous les médias et encensent ce jeune groupe naissant.

La barre a donc été placée très haut. Aussi (The) Silent Days envoie en éclaireur cet Ep de cinq titres, histoire de voir comment va réagir la presse, unanime il y a deux ans.

Force est de constater que le band n’a rien perdu de son talent. Ces cinq plages sont tout autant inspirées que les onze qui peuplaient leur premier elpee. La power-pop dispensée évolue, l’horizon sonore s’élargit encore, grâce notamment à des arrangements plus subtils, et les sonorités deviennent plus pop, plus aériennes.

Un coup dans le mille pour Julien Bouchard et son équipe.

Il n’y a plus qu’à patienter (pas trop longtemps, espérons-le) pour voir aboutir dans les bacs ce second album promis pour le début de 2011.

Frais et vraiment rafraîchissant. Excellent !

mardi, 21 décembre 2010 15:53

Erland and The Carnival

Erland & the Carnival a le profil du ‘super groupe’. Et pour cause, au sein du line up, on retrouve Simon Tong (ex-Verve, Blur, The Good, The Bad & the Queen), David Nock (batteur de Paul Mc Cartney) ainsi que le guitariste/chanteur folk, Erland Cooper.

Les trois compères ont enregistré ce premier elpee au sein du studio ‘13’ de Damon Albarn, là où se sont déjà déroulées les sessions consacrées à des formations comme Gorillaz ou Blur. E&TC définissent eux-mêmes leur ‘folk/rock psyché’ comme le résultat d’une rencontre entre Ennio Morricone, Love, 13th Floor Elevator, Pentangle et Joe Meek. Rien que ça !!! Tout un programme pour ces Britanniques qui affichent fièrement leur culture littéraire et leur héritage folk en piochant dans les airs traditionnels, mais également dans les textes d’artistes comme Léonard Cohen, pour en imaginer des titres résolument modernes et enchanteurs.

L’album s’ouvre par une ballade écossaise, « Love Is A Killing Thing», qui annonce fièrement la couleur. Les autres titres sont à l’avenant. Passant d’une mélodie mélancolique à une rythmique plus pop, les treize plages s’enchaînent de façon surprenante.

Comment ne pas épingler, entre autres, le single « Was You Ever See » qui a fait le tour des ondes ou « My Name Is Carnival » emprunté au regretté Jakson C. Frank, sans oublier « Trouble In Mind » et « Gentle Gwenn »…

Les ingrédients sont savamment dosés pour une recette délicieusement plaisante : une cuillerée de folk britannique, une bonne dose de pop/rock, un soupçon de country et un petit fumet typiquement seventies ajouté pour la circonstance.

Une œuvre curieuse qui s’écoute attentivement, s’apprivoise d’écoute en écoute et ne lasse jamais.

Exactement comme lorsque, tout petit, on se faisait raconter à l’infini une belle histoire (toujours la même) avant de partir pour le pays des rêves, des aventures peuplées de magiciens, dragons et autres personnages imaginaires…

Qu’il est dommage de ne découvrir cet album que neuf mois après sa sortie. Mais comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, n’attendez plus une seconde et ruez-vous dessus…

 

mardi, 21 décembre 2010 15:50

Alive

Comme il est loin le temps où Ted faisait la pluie et le beau temps, au sein de son band Live. C’était au cours des nineties, une époque au cours de laquelle la formation remplissait les stades américains. La carrière de ce combo a duré près de 20 ans (1988-2009) mais est essentiellement demeurée confinée aux States. Live a quand-même publié huit albums studio et vendu plus de 20 millions de disques. Ce qui n’est quand-même pas rien pour un groupe relativement inconnu sous nos latitudes (NDR : seul l’album « Throwing Copper » et ses deux tubes « I Alone » et « Lightning Crashes », sont parvenus à percer sur notre Vieux Continent).

Après le split du band, l’ami Ed n’a pas trop traîné pour remettre son métier sur son ouvrage. En juin 2010, il a ainsi publié, en solo, « Alive » (bien trouvé le ‘A’ en plus…) Force est de constater que les fans de la première heure ne seront pas surpris ; car tout comme aux heures de gloire de Live, c’est exactement la même recette que nous dispense le divin chauve… Un rock FM bien huilé, bien rythmé, des guitares, une voix plaisante, soit les ingrédients nécessaires pour noyer les ondes de Los Angeles...

Pour son premier opus solo, Ed Kowalczyk ne surprend pas vraiment en nous proposant son mélange habituel de rock alternatif et de grunge. Agréable mais franchement pas indispensable, « Alive » recèle quelques bonnes mélodies, mais manque d’audace pour vraiment convaincre !

Répétitif et pas très emballant.

 

mardi, 21 décembre 2010 15:46

The Dangerous Return

Bien que portoricain de naissance, Gabriel Rios appartient un peu à la ‘scène belge’. En effet, s’il est né en 1978, dans les Caraïbes, il a débarqué dans notre plat pays, à Gand très précisément, à l’âge de dix-huit printemps, afin de poursuivre un cursus artistique dans le domaine de la peinture. Près de quinze années plus tard, il y est toujours ! La guitare ? C’est son paternel qui lui a appris à en jouer. Et puis, il a chanté dans la chorale de son village. Ce qui explique pourquoi, à l’adolescence, il est déjà imprégné du parfum de salsa et de la bamba...

A l’aube de l’âge adulte, tout en poursuivant sa formation universitaire, il assouvit sa seconde passion en offrant sa collaboration à de petits groupes locaux dont le moins méconnu (?) est sans doute les Nothing Bastards.

Jo Bogaert, producteur réputé dans la partie néerlandophone du pays lui offre son concours, dès 2004. Un premier album naît de cette rencontre, « Ghostboy », un opus qui recueille un petit succès dans le Benelux. « Angelhead », son second, voit le jour en 2007, toujours sous la houlette de Jo Bogaert.

« The Dangerous Return », son troisième commis à ce jour, confirme tout le bien que l’on pense de lui, depuis ses débuts. Créatif, mélangeant les genres, il propose des compositions recherchées, fouillées, intéressantes.

Les onze titres qui peuplent cet ouvrage sont honnêtes, variés et toujours agréables. Un joli brin de voix bien soutenu par des guitares et un piano efficaces, des compos plus que valables, sans oublier les quelques petites touches d’originalité, à l’instar de ces quelques accents empruntés au Boléro de Ravel, sur « Tidal Wave ». Bref, on peut parler d’une belle réussite.

Si l’écoute du cd ne suscite jamais l’ennui, j’épinglerai quand même deux plages de ce disque. Tout d’abord « You will go far », le morceau d’ouverture, et puis « Gulliver », chanson qui donne envie de remuer. 

Gabriel Rios est un artiste à l’imagination débordante. Sa pop est recherchée, inspirée et certainement plus profonde que celle d’un Mika (NDR : pour n’en citer qu’un) ; mais sans doute aussi moins commerciale…

A découvrir sans hésiter !

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