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Luc Herpoel

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jeudi, 09 février 2012 12:57

La déroute

Vu la consonance de leur patronyme, je m’attendais à découvrir un groupe ou artiste anglophone. Surprise, le titre de l’album « La déroute » est lui, bien français…

Dès le premier morceau, immédiatement, un parallèle s’érige immédiatement dans mon esprit. Cette musique a curieusement la même odeur et la même couleur que quelques formations qui militent dans un registre identique ; notamment Les Têtes Raides, Debout Sur Le Zinc, La Rue Kétanou et quelques autres encore… On y croise même quelques fragrances émanant de Louise Attaque ou de Noir Désir là-dedans. Sans parler que bien loin, on décèle de petites traces, presque anecdotiques, de Brel ou de Brassens.

De surprise en surprise, je découvre que ces 5 jeunes gens sont bruxellois et qu’ils en sont déjà à leur quatrième opus. Et on ne me dit rien ??? Parce que là, on est en plein dans ce que j’apprécie dans la chanson française, des textes qui ne parlent pas pour ne rien dire (vous suivez ?), des thèmes mi-amusants, mi-caustiques, mi-réalistes, mi-dramatiques. Oui, je sais, cela fait beaucoup de demis…

Quoi qu’il en soit, Mathieu Catala (textes et percussions), François Delvoye (textes/guitares), Cédric Van Caillie (chanteur/guitariste), Rodolphe Maquet (basses) et Martin Lauwers (violon, claviers) nous ont concocté douze chansons vraiment intéressantes, comiques, dramatiques, bla bla bla… Pas de discours inutiles !

Bien drivés par Kris Dane (Ghinzu) à la direction artistique, les cinq musicos (six avec le concours occasionnel de Sébastien Derock aux cuivres mais curieusement absent ici) ont également bénéficié des services de Rudy Coclet (Arno, Sharko, Mud Flow) à la réalisation de leur nouvel elpee.

Et on peut parler de réussite, sans aucun doute. La chanson française ressort grandie après être passée à la moulinette Balimurphy. Le qualificatif de chanson intelligente ne déparerait pas, tant il apparaît que le travail effectué par le quintet est pointu, tant dans l’écriture des paroles que dans l’art de concocter la mélodie et de choisir l’instrumentation qui colleront parfaitement à la peau du texte pondu. Un travail d’artiste !

La fraîcheur transpire par tous les pores des douze titres réunis sur ce beau disque. Les violons, les cuivres et l’accordéon  font bon ménage avec les guitares électriques qui habitent ces mélodies folk-rock très inspirées.

Une bien belle réussite que ce quatrième album et une découverte pour votre chroniqueur de service.

Je pense ne pas me tromper en imaginant que le groupe doit encore donner une dimension supplémentaire à ses compositions, en ‘live’. Un moment privilégié qui devrait valoir la peine d’être vécu.

Soyez curieux !

 

jeudi, 09 février 2012 12:53

Vagabonde

Claire n’est pas de Namur quoi qu’en dise son nom de famille. Déception de ce côté-ci de la frontière…

Cette jeune artiste de 28 printemps (elle les aura le 17 février prochain) est bel et bien française. Issue de la région bordelaise, elle passe une dizaine d’années aux States, entre 5 et 15 ans avant de réintégrer ses pénates.

C’est sans doute cette période ‘américaine’ qui influence ses goûts musicaux oscillant entre folk et country.

Les prémices de sa carrière remontent à 2006, lorsque serveuse dans un bar, elle est remarquée, suite à la publication sur MySpace, de son premier effort solitaire intitulé « Ah les hommes ». Aussitôt repérée, elle est lancée dans le grand bain aux côtés des Bensé, Renand Luce ou autre Grande Sophie.

Après un premier ouvrage éponyme publié en 2009, sa carrière tarde un peu à s’envoler. Le déclencheur sera un mini Ep de quatre titres intitulé « Bang Bang », sur lequel figure « Hurt », une plage popularisée par Johnny Cash ; puis, quelques mois plus tard, une reprise en live sur France Inter d’un morceau des Creedence Clearwater Revival, « Proud Mary ».

La confirmation de ses préférences ‘américaines’ sera encore plus flagrante sur son second elpee « Vagabonde », paru il y a quelques mois déjà.

Beaucoup plus orienté folksong avec des relents country, Claire retrouve aisément ses repères made in USA grâce à une production assurée par Jean Massicote du côté de Montréal. La tonalité de ce second cd est assez différente de son premier disque. La douceur et la légèreté de ses premières chansons sont remplacées par une gravité des textes et un côté plus bluesy.

Peut-on pour autant parler d’américanisation de la chanson française ? Certains se plaisent à l’affirmer. A notre humble avis, nous dirons tout simplement que Claire ‘vagabonde’, qu’elle explore de nouvelles directions musicales. Ce qui peut être considéré comme une richesse plutôt que comme un frein à la grande ‘chanson française’.

Bien entourée, notamment à l’écriture où elle reçoit le soutien appréciable de Da Silva sur 6 titres, la belle Denamur (en un mot !) nous propose un univers original à explorer, envoûtant et émouvant où se bousculent les étapes de la vie, les désillusions, les combats de chaque instant.

Je ne sais plus qui a dit un jour que ‘L’ennui naquit un jour de l’uniformité’, mais cet adage convient parfaitement à Claire Denamur qui, tout en gardant une certaine ligne de conduite quant aux sujets développés dans ses chansons, nous emmène vagabonder sur des sentiers musicaux différents…

Sans doute n’a-t-elle pas choisi le chemin de la facilité, car avant de se démarquer, il vaut sans doute mieux parfois confirmer sur la longueur. Claire n’en a cure et le mérite de la diversité lui en revient entièrement. On n’applaudira jamais assez la prise de risque de certains artistes !!! Bravo Claire.

Vraiment dommage que tu ne sois pas… de Namur…

 

mercredi, 01 février 2012 18:44

Ecole de garçons

Par où commencer ?  Vous inquiétez pas, ça sera vite fini !

Par le nom du groupe ? La moutarde me monte au nez. Ça vous rappelle rien ? Un film débile datant des années 70 mettant en scène des acteurs ringards de chez ringard, proposant des dialogues frôlant le néant et un scénario à la mords-moi le nœud !

Le titre de l’album ? « Ecole de garçons ». Tout un programme. L’esprit au ras du gazon, les blagues potaches à deux balles, la vulgarité au menu et évidemment un humour ‘pipi-caca-prout’ omniprésent.

Ben voilà, ma critique est quasi terminée.

Le disque (oserait-on appeler ça un disque ?) de ce ‘beau groupe’ est exactement à l’image de ce que nous avons dû supporter il y a une trentaine d’années sur le petit écran pour une soirée divertissante...

Alors vous m’excuserez mais ce groupe porte EXACTEMENT le patronyme qui lui convient ; car après avoir écouté trois ou quatre plages, et j’vous jure qu’il faut du courage, la moutarde me chatouille drôlement les narines, car chacune d’entre-elles est plus insupportable que la précédente. C’est au-dessus de mes forces…

Ok, je sais, je manque d’humour. Ben à chacun le sien, non ?

Les textes sont désespérément vides de sens, d’une pauvreté triste à pleurer et la musique, qualifiée de power-pop à la française, est du même acabit !

Faut vraiment avoir du temps à perdre pour se farcir 11 titres tous plus pourris les uns que les autres. 

Résultat des courses : le cd est éjecté vite fait du lecteur et rejoint illico la corbeille qui roupille tranquillement sous mon bureau.

Cette moutarde, condiment qui normalement accompagne ou  relève la saveur d’un plat exhale ici des relents qui donnent envie de gerber ! S’cusez-moi, les toilettes svp ?

 

mercredi, 01 février 2012 18:43

Disconnected

Lorsque mon rédac chef m’a remis ce cd, il m’a dit ‘texto’ ‘C’est de la britpop, tu vas adorer !’

C’est vrai que tout ce qui se rapproche de près (ou même parfois de loin) de Kasabian, Oasis, Arctic Monkeys et consorts, j’en bouffe des tonnes. Et pas de problème de digestion, rassurez-vous !

Mais après avoir écouté les 12 plages de l’elpee, j’ai eu beau chercher dans tous les coins et recoins d’Angleterre, d’Irlande, d’Ecosse ou du Pays de Galles, nulle part on ne fait allusion à The Mash. Et pour cause, ils ne sont pas insulaires, ces braves gars-là, mais bien belges. Et issus de Huy, tout particulièrement (NDLR : aux States et même en Belgique on fait aussi de la britpop…)

The Mash est en effet un trio belgo-belge réunissant Matthieu, 22 ans, qui se réserve le chant et les guitares, Guillaume, 24 ans, la basse, et Axel, 20 ans, préposé aux fûts. Dès 2004, encore teenagers boutonneux, ils débutent leur carrière. De répète en répète et de petites salles en petites salles, leur réputation grandit. Une démo trois titres paraît en 2010 et conquiert rapidement les programmateurs des bonnes ondes radio qui font découvrir le band grâce à « Good Day to Die » leur premier single paru en 2009 ainsi que « Twins Forever » et « Disconnected » trois morceaux très prometteurs.

Depuis, nos trois Hutois ont fait du chemin. Ils se sont produits sur de grandes scènes telles que celle des Francofolies de Spa, des Ardentes ou encore du festival de Dour. Ils ont aussi récemment assuré trois premières parties d'Indochine à Forest National et à Lille, en 2009.

2010 est l’année de la confirmation et le trio entre en séminaire pour composer et concocter son premier cd.

Leur premier album paraît fin de l’année dernière et bien que recelant les trois ‘succès’ précités, il s’enrichit de neuf nouvelles compos emballantes et fort bien réussies.

Naviguant entre pop sucrée et riffs de guitares bien frappés, la musique de Mash consomme les ingrédients essentiels à une excellente pop harmonieuse et efficace : guitares, rythmes, voix et chœurs sont excellents.

Outre les plages déjà entendues et (peut être connues), quelques titres méritent une attention toute particulière. Tout d’abord « What a Surprise » qui ouvre énergiquement le bal « Miss 19 » ensuite, caractérisé par un élégant refrain imparable. Mais encore « Blinding Happiness » imprimé sur un tempo très ‘seventies’, « Game is not Over » dont les vocaux sont du meilleur effet et « All is ok », une compo réminiscente du post punk si bien immortalisé par The Clash à l’époque de « Give 'Em Enough Rope » (1978). 

Et ce n’est pas parce que ces quelques titres sortent du lot que le reste n’est négligeable, au contraire.

Tout au long de la grosse demi-heure de musique dispensée par notre trio, le plaisir est au rendez-vous tant l’énergie déployée est communicative.

Une découverte et une réussite de plus au pays des frites, de la bière, des spéculoos et du chocolat.

Va être temps d’ajouter la spécialité ‘rock/pop’ au rayon des livres touristiques concernant notre beau et plat pays…

 

jeudi, 26 janvier 2012 17:56

Loverboy

Découvert alors qu’il assurait la première partie de Milow, lors de la tournée accordée en 2011, Brett Dennen n’est pourtant pas un débutant. Pour preuve, « Loverboy » constitue déjà le quatrième album de ce chanteur folk/pop californien. Paru en 2004, son premier opus est éponyme. Il est suivi par « So Much More », gravé en 2006 et « Hope For The Hopeless », en 2008. Ce chanteur au visage de jeune premier et à la voix ‘un peu particulière’ nous revient à la tête d’un nouvel elpee, découpé en 13 nouveaux morceaux. A 33 ans, il accomplit, pour les amateurs de Bob Dylan, Tracy Chapman, Jack Johnson, James Taylor et Wynonna Judd, un travail parfait ! Chaque plage est impeccablement réalisée et mise en musique. Alors que sur scène, le pauvre ne disposait que de sa guitare et son organe vocal pour défendre son répertoire, celui-ci apparaît nettement plus riche lorsqu’on écoute sa production via le support du disque. C’est dire si l’instrumentation est rudement bien foutue… et… nécessaire.

Alors que ses cordes vocales me cassaient un peu les oreilles sur les planches, ce défaut est largement gommé par une production bien léchée. Il faut dire qu’il est très bien entouré. Des percus aux guitares sans oublier les claviers, violons, saxo, trombone et autres trompettes, Brett Dennen gagne manifestement à recevoir le concours de bons collaborateurs…

Nous sommes ici à des années-lumière de sa prestation bruxelloise exécutée en lever de rideau pour Milow, fin 2011 ! Vraiment réussi, l’elpee s’écoute en boucle sans jamais lasser, le tout étant justement équilibré, les plages plus rythmées succédant aux ballades soyeuses ou aux morceaux plus construits, plus originaux. Brett Dennen est enfin arrivé au stade de la confirmation, de la maturité musicale.

Quelques titres méritent d’être épinglés tant ils sont plaisants et riches, « Comeback Kid », « Make You Fall in Love with me », « Can’t Stop Thinking » ou encore « Little Cosmic Girl » sont tout simplement des chansons irréprochables qui ne peuvent que mettre de bonne humeur et donner envie de revoir le bougre en ‘live’. Mais en espérant que pour la circonstance, il soit entouré de musiciens ; de quoi me convaincre que ce type a vraiment de l’or dans ses doigts lorsqu’il est face à une partition vide.

Un artiste dont le talent mérite une véritable reconnaissance. Ce qui est loin d’être le cas, sous nos latitudes, pour l’instant, hélas.

 

jeudi, 12 janvier 2012 17:48

Cosmic Woo Woo

David Bartholomé, le Tintin du rock belge, s’émancipe de son band Sharko pour une envolée guidée par la liberté de mouvement, de pensée et d’action…

Le blondinet bruxellois a tenu les rennes du trio de la capitale durant une douzaine d’années, mettant un point final (pour le moment) à cette aventure lors d’un best of paru en 2010. Intitulé « BeAst Of Sharko », c’est une véritable carte postale pleine de souvenirs d’une carrière particulièrement riche.

Mais l’envie d’explorer un autre univers titille notre homme depuis un bout de temps déjà. David a envie d’emprunter d’autres voies. Il va même jusqu’à tenter de relancer notre Sandra Kim nationale en compagnie d’autres pointures belges, telles Adamo, Dani Klein (Vaya con Dios), Piet Goddaer (Ozark Henry), Anthony Sinatra (Piano Club) et Jacques Duvall.

Passé cette expérience, il se jette à corps perdu dans un nouveau projet, délaissant le rock/pop pour une plongée vers un son plus dépouillé, dévoilant une intimité toute personnelle. Son dernier-né, intitulé « Cosmic Woo Woo », est en fait un assemblage d’une dizaine de titres où David se fait réellement plaisir. Peut-être un peu las du son ‘Sharko’, il se libère complètement et laisse libre cours à une fantaisie totale, complètement débridée.

Album solo ne signifie pas pour autant album où on se retrouve seul. Au contraire même, car David a pris le soin de s’entourer de ceux qu’il voyait parfaitement s’imbriquer dans cette nouvelle expérience. Il a donc fait appel à une (formidable) chanteuse lyrique, Anne-Fleur Nizan qui collabore sur plusieurs titres, une fanfare, une chorale et des vocalistes guests (Fanny Bériaux, Hawksley Workman, Pascal Deweze).

Outre le très radiophonique « In The Middle Of », l’album recèle quelques perles dont le morceau d’ouverture, « Mars », caractérisé par ses envolées, l’excellent « Never », le sublime « Speak Out », compo soutenue par une géniale partition de cuivres au cours de laquelle David manifeste une grand maîtrise vocale, la ballade sensuelle « Jamaica », le joyeux voire dansant « Moon » et le magnifique « We Spent », morceau lancinant qui clôture le Cd tout en émotion et en sensibilité.

Il est assez drôle de constater que l’on a l’impression d’enfin connaître ce personnage à la sensibilité à fleur de peau après toutes ces années. Pour la première fois, David a ôté cette espèce de masque de chanteur rock complètement imbibé qui lui collait à la peau depuis le début de sa première vie, Sharko.

Le costume de folk singer lui sied à la perfection…

Une deuxième carrière s’offre à notre homme et elle commence sous les meilleurs auspices. Puisse-t-elle être aussi riche que la première !

 

jeudi, 05 janvier 2012 22:33

The Choice of Your Mom Since 2009

A l’origine, il y avait Cédric et Geoffrey. Et l’origine ne remonte pas très loin. Elle date de 2009. Durant deux ans, ce duo écrit, compose mais, au bout du compte, c’est le calme plat…

Le déclic, c’est au  début 2011 qu’il se produit, lors des arrivées de Sergio qui s’approprie le micro et de Vincent qui prend en charge la section rythmique. Le travail des deux fondateurs se concrétise à l’issue de la répétition d’une bonne dizaine de titres, travail qui va s’étaler sur deux mois.

Le line-up de la formation se complète rapidement : Mélodie à la trompette, Frédéric, son élève (NDR : multi-instrumentiste, il joue aussi bien des cuivres que des percus ou de l’harmonica) et enfin Stéphane qui soutient, également à la trompette, le jeu de Mélodie.

Quelques semaines seulement après avoir pris définitivement ses marques et seulement accompli quelques répètes, Superclub entre en studio pour enregistrer cet Ep cinq titres.

Découverte géniale serait un peu exagéré pour qualifier ce premier résultat, prometteur serait plus approprié. Si Sergio chante dans notre belle langue, la musique quant à elle oscille entre pop/rock et funky, laissant apparaître quelques influences soul ou reggae où s’exprime audacieusement la section de cuivres.

Cinq titres se partagent l’intégralité de cette première (auto)production. Un peu d’humour sur « Pamela » et son physique siliconé de rêve (je demande à voir), l’expression d’une mauvaise passe, un mal de tête obsédant, « Headache », qui dure trois bonnes minutes, l’expression d’un regret, « J’aimerais te ressembler », et pour terminer deux descriptions un peu étonnantes de notre société, « Urban Savane » et « Caméléon ».

Des textes loin d’exprimer des sentiments ‘fleur bleue’ mais qui sont plus axés sur des thèmes tantôt graves, tantôt plus légers, voire ironiques à tendance stupide de nos modes de vie.

Bref, ce petit Ep devrait permettre à ce tout jeune groupe de se ‘vendre’ sur les ondes régionales et de s’affirmer sur les planches de quelques scènes locales avant de retourner en studio pour, qui sait peut-être, une confirmation et même plus si affinités !

 

jeudi, 05 janvier 2012 22:22

Bécaud, et maintenant

Dix ans que Bécaud nous a quittés. Et cinquante ans qu’est paru son plus grand succès : « Et maintenant ». Bécaud méritait donc que l’on commémore ces deux événements à travers une compilation. Et ce véritable hommage est ici rendu par toute la profession issue de l’Hexagone. Quatorze artistes, des plus jeunes, Anggun ou Olivia Ruiz, jusqu’aux aînés, Julien Clerc, Eddy Mitchell ou Johnny, chacun a apporté sa pierre à l’édifice. Gilbert Bécaud, un des trois B (Brel et Brassens complètent le trio), majuscules du paysage musical francophone, revit tout au long de ces quatorze titres, emblèmes d’une carrière pleine et généreusement fournie.

Gilbert Bécaud était surnommé ‘Monsieur 100 000 volts’ car il avait ‘réussi’, dès 1954, à déclencher une émeute dans le saint des saints, l’Olympia de son très cher ami Bruno Cocatrix. Les jeunes ‘délinquants’ avaient cassé les fauteuils du célèbre music-hall devant tant de dynamisme, de vitalité et de talent. Le projet, bien ambitieux, de faire revivre ces chansons par un autre que cette légende aboutit à un résultat plus qu’honorable. Chacun, dans son style, s’en sort vraiment bien, remarquablement même, car aucun arrangement n’a été apporté, les mélodies et l’orchestration originale, chères à Gilbert Bécaud, sont quasiment intactes. Seule la voix et donc forcément l’interprétation changent. La mention ‘très bien’ sera accordée à Olivia Ruiz et « Les tantes Jeanne », Alex Beaupain sur « L’absent », Eddy Mitchell pour « Je t’appartiens » et Johnny lors de son interprétation de « Et maintenant ». Anggun, quant à elle se verra octroyer un prix d’excellence pour sa version de « Je t’appartiens » qui en anglais devient « Let it be me ».

Les autres, Luiz Cazal, le duo Renan Luce/Gérard Darmon, Souchon, Lama, Ayo, Lynda Lemay et l’inévitable Bruel se partagent le reste des prix…

Dans l’ensemble, bien qu’on apprécie à sa juste valeur un tel travail, on regrettera l’absence de quelques titres qui ont également participé au succès de ce géant. Sont ainsi oubliés, « Quand Jules est au violon », « La vente aux enchères », « L’important c’est la rose », « L’orange » ou autre « Marchés de Provence ». N’y avait-il donc pas moyen de dénicher cinq représentants de la chanson française de plus pour ainsi rendre ‘complet’ l’hommage dû à un tel artiste ? Dommage !

 

jeudi, 05 janvier 2012 22:15

J’ai la goutte

Z’avez déjà mangé un pain saucisse à la kermesse aux boudins de Fosses-la-Vile dans le Namurois ? Ben y’a la saucisse qui baigne dans sa graisse cuite, recuite et re-re-cuite avant d’être insérée, tout comme les oignons cramés, dans un pain qui n’a pas l’air trop catholique… Le tout avant, pendant ou après avoir ingurgité une caisse de pintes, en compagnie de vos meilleurs potes de guindaille.

Ah oui, j’allais oublier ! Faut un peu de musique. Enfin musique… mwouais, plutôt quelques chansons qui parlent de ripailles, de rigolade, de caca-pipi-prout, de sexe et de tous ces concepts plus ‘comiques’ les uns que les autres !

Ben j’ai trouvé ce qu’il vous faut messieurs, dames. Beverly Pils ! De la bonne, que dis-je de l’excellente (?) chanson paillarde (si peu !) qui va vous donner l’envie furieuse de déguster ces délicieux mets bien de chez nous, sans oublier, avant d’aller vous coucher, mais après avoir dégobillé le tout, un bon paquet de frites nappées d’une non moins bonne mayonnaise pour accélérer le processus…

Désolé les gars mais je ne partage pas du tout votre philosophie de vie. Je veux bien vous témoigner du respect ainsi qu’à tous ceux qui en sont adeptes. Chacun jette sa thune comme il l’entend ; mais perso, ce n’est pas, vous n’êtes pas du tout ce qui me permet de saliver. Ou alors j’ai pas d’humour, qui sait ?

Et en plus j’aime pas la bière ! Vraiment pas de chance que votre album me soit tombé entre les mains.

 

jeudi, 05 janvier 2012 22:04

Velociraptor

Après voir publié un premier album éponyme de feu en 2004, qui recelait deux véritables bombes, « Cutt Off » et surtout « Club Foot », le quintet enchaîne les concerts et se forge rapidement un nom au sein du paysage de la britpop. Faut dire qu’à cette époque, on perd un peu de vue des bands comme Blur ou Primal Scream. Et c’est assez rapidement à Kasabian que revient le lourd héritage d’enfiler le costume de leader de la vague british.

Leur second essai, « Empire », reste un peu en-dedans, même s’il révèle quelques bons moments. Ce qui n’empêchera pas leur ascension. Mais c’est grâce à « West Ryder Pauper Lunatic Asylum », que le combo de Leicester va réellement cartonner. Et en 2010, les NME Awards vont lui décerner le prix suprême du meilleur album de 2010. Rien à dire, l’oscar du meilleur elpee et le titre de meilleure formation pop/rock sont largement mérités.

Dur dur donc de faire mieux ou tout au moins aussi bien lorsque la barre est placée si haut !

Mais depuis que Sergio Pizzorno est aux commandes de l’appareil, après le départ de Christopher Karloff en 2006, l’autre copilote du groupe, y’a qu’à demander ! Car deux ans plus tard, « Velociraptor » est le digne héritier du précédent opus. Kasabian a légèrement changé de cap depuis cette séparation. Tout laissait croire que le band filait droit vers les sommets ‘electro, hip-hop’ ou même’ house’, le binôme à sa tête. La modification du line up a également changé la donne quant à l’orientation musicale du combo.

Finies les plages lancinantes, obsédantes et complètement ‘allumées’. Place depuis trois ans à un rock indé beaucoup plus ‘propre’, plus accessible aux médias ‘tout public’. Kasabian ne renie pas pour autant son passé et de temps à autre transparaissent encore quelques traces de hip hop ou house. A l’inverse de leurs deux premières publications, « West Ryder Pauper Lunatic Asylum » et le derrnier « Velociraptor » se rapprochent plus de Pulp ou d’Oasis. En termes mélodiques, bien sûr.

« Let's Roll Just Like We Used To », « Days Are Forgotten » et « Goodbye Kiss » ouvrent le disque. Trois directs au foie qui vous mettent déjà KO. Mais il faut se relever et écouter les huit autres plages de ce quatrième opus. Rien à jeter, tout y est excellent, de la première à la dernière note. De la ballade aux relents arabisants d’« Acid Turkish Bath (Shelter From The Storm) », jusqu’aux rythmes endiablés électro de « Velociraptor ».

« Re-wired », successeur tout désigné de « Fire » mettra assurément le public en transe lors de la tournée qui, heureusement, passera à nos portes. A voir donc absolument le 23 février au Cirque Royal de Bruxelles ou le 28 du même mois au Zénith de Lille.

Pour les avoir vus en concert, il y a deux ans, je peux vous assurer que l’on ne sort pas indemne, après une prestation de la bande à Pizzorno, au sein de laquelle Tom Meighan, figure centrale, est capable de jouer autant avec son micro que son public.

En tout état de cause, « Velociraptor » tentera de rafler un second prix d’affilée et celui-ci ne ferait assurément pas tache aux côtés du premier trophée conquis en 2010. Et qui pourrait l’en empêcher ?

 

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