La Flemme tente de nous endormir…

La Flemme émerge comme un tourbillon coloré dans le paysage musical français, entraînant son public dans un univers où convergent des sonorités pop garage, des textures psychédéliques et une indéniable énergie nerveuse. Originaire de Marseille, ce groupe de…

logo_musiczine

Hippo Campus sort la tête de l’eau…

Hippo Campus sortira son quatrième album « Flood », ce 20 septembre 2024. « Flood » constitue à la fois un disque et une renaissance. En effet, il a fallu cinq années au combo du Minnesota pour enregistrer 13 titres en seulement 10 jours à la frontière du…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

SPRINTS
SPRINTS

Les Nuits Botanique 2011 : vendredi 20 mai Spécial

Écrit par
&

Que celles et ceux qui ont manqué la prestation de Perfume Genius à la Rotonde, le 25 octobre dernier, se consolent : le spectacle livré par Mike Hadreas, ce vendredi soir à l’Orangerie, est à l’identique. Configuration, setlist, décor, rien n’a bougé. Un concert touchant mais pas indispensable à revisiter.   

Mike Hadreas, artiste qui se cache derrière le pseudonyme Perfume Genius, joue d’une personnalité discrète, énigmatique mais, somme toute, captivante sur scène. Bien que sa performance délicate et, souvent, dangereusement fragile, ne puisse lutter contre une foule rock qui sent la bière, il parvient à captiver l’assistance. Résonances intimes tissées de petits riens qui émeuvent le public de l’Orangerie littéralement suspendu à chaque note, à chaque son émis par le petit génie de Seattle. Le silence absolu règne dans la salle. Ce défaut assumé, cette vulnérabilité même, le jeune imprudent les transmue en atout redoutable. Le résultat ? Un souffle tel qu’il n’en existe plus à l’heure où les disques en chambre affichent la même assurance que les superproductions. 

Le décor nu, sans effets de lumière, habille une performance simple, limpide et délicate réalisée par deux pianistes/chanteurs. Sur scène, Mike Hadreas se réserve les ivoires et tâte parfois de la guitare acoustique. Il s’appuie sur un complice très discret aux claviers et au chant. Apport musical si faible que l’on serait tenté de croire que sa présence même servirait uniquement à rendre plus palpable la timidité du jeune musicien américain. A deux, ils forment un ensemble compact prenant essentiellement sa source dans le premier album judicieusement appelé « Learning ». Malgré la structure assez similaire de ces productions, le duo ne sombre cependant pas dans la monotonie. 

Une voix tremblante de nervosité, un piano branlant, un son accidenté, un chant engourdi autour de mélodies fragiles, tels sont les principaux ingrédients. Ils confèrent à Perfume Genius un charisme incomparable. Les émotifs anonymes s’identifient et le charme opère. Une magie rare dont les dernières rencontres remontent à Elliott Smith ou Sufjan Stevens. Une hypersensibilité torturée comparable au paysage mental de Thom Yorke.   

L’essentiel de son goût du spectaculaire, Perfume Genius le canalise dans ses textes. Les solistes de la soirée introduiront la hantise de « Mr. Peterson », « Look Out, Look Out » ainsi qu’une nouvelle compo en rappel. Un Mr. Peterson dont le goût amer laisserait comme un sillage étrange de parfum dans la conscience. 

Si l’on en juge par la force de ce spectacle, le potentiel artistique du petit génie de Seattle et le  dévouement manifesté par le public de l’Orangerie, le deuxième album semble de toute évidence sur la bonne voie. L’orchestration et la mise en scène devront cependant être repensées. Perfume Genius, un phénomène à suivre de près, de très près…

Perfume Genius

Informations supplémentaires

  • Date: 2011-05-20
  • Festival Name: Nuits Botanique
  • Festival Place: Orangerie
  • Festival City: Bruxelles
  • Rating: 0
Lu 1465 fois