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Festival Sziget 2011 : jeudi 11 août Spécial

Écrit par Ludovic Delmée et Sébastien Leclercq
&

‘Thermes, pubs and rock’n’roll’ au programme de ce jeudi. Spécificité bienvenue du festival : il s’ouvre, chaque jour, à 15 heures. Ce qui nous laisse le temps de visiter la magnifique ville de Budapest. De Széchenyi à l’île Margit en passant par les différents bars de Nagymező utca, les coins pittoresques ne manquent pas. Mais revenons à nos moutons. En l’occurrence, la musique !

Et l’affiche est solide, aujourd’hui sur la Pop-rock Main stage. La Roux ouvre les hostilités. Seb souhaitait absolument assister à leur set ; surtout depuis leur forfait aux Inrocks de Lille, en 2009. Quoique seulement âgée de 23 ans, Elly Jackson est très à l’aise sur les planches. Faut dire que depuis la sortie de son premier opus, elle a aligné plusieurs centaines de shows. Elle ne semble pas fatiguée. Et se lance même dans un petit pas de danse qui sème la contagion au sein de l’auditoire. Derrière ses claviers, Ben Langmaid, son comparse, teinte les morceaux de sonorités 80’s. Vintage. Revivalistes. Et disco. Le tout à la fois. En finale, la setlist propose le single « Bulletproof », un titre qui fait bondir une grosse moitié de l’assemblée. Il est 17 heures. On savoure l’ambiance. Le soleil aussi. Surtout quand on sait, qu’au même moment, en Belgique, la température ne dépasse pas 15 degrés. Et qu’il n’arrête pas de pleuvoir.  

On ne quitte pas les lieux, puisque sur la même estrade se produit Good Charlotte. Le style est bien sûr très différent. Le public s’est métamorphosé. Le combo attire des festivaliers beaucoup plus jeunes. Dont une majorité d’ados pré-pubères. Féminines surtout. Pourtant ce band compte quand même quelques années d’existence. Il est d’ailleurs né en 1995. Lors de l’explosion du néo punk US. Les frères jumeaux Madden sont toujours aux commandes. Leur peau est recouverte d’impressionnants tatouages. Certainement pas un indice pour les différencier, lorsqu’ils montent sur scène. Et pour être sûrs que la foule ne déserte pas les lieux, ils nous balancent, d’entrée, leurs tubes. Dont « The anthem », que les aficionados reprennent en chœur. Mais rapidement, le set s’essouffle et commence tout doucement à nous pomper l’air. Par rapport à Green Day, manifestement, Good Charlotte a pris un sérieux coup de vieux. Aussi, on jette l’éponge après 5 ou 6 titres.

On transite par le bar pour prendre un rafraîchissement, après avoir rechargé son porte-monnaie électronique. Le festival Sziget est à la pointe de la technologie. Pour payer ses boissons, on se sert d’un badge magnétique (contactless) qui fait l’objet d’une lecture électronique. Idéal pour éviter les arnaques fréquentes dont sont victimes les touristes, auxquels on ne rend pas la monnaie exacte lorsqu’ils règlent leurs consommations. Autre excellente initiative : la grande diversité de nourriture proposée. Puissent nos organisateurs occidentaux s’inspirer de ce modèle.

Une pause de courte durée, car la mainstage va accueillir une des têtes d’affiche de la journée : Kasabian. Une des meilleures formations insulaires contemporaines. Un combo bien dans la lignée des Oasis, Blur et Kaiser Chiefs. Le leader, Tom Meighan, monte sur l’estrade. Il est vêtu d’une veste plutôt kitsch. Rouge à lignes noires. Sa voix est puissante et transperce toute la plaine. Notamment sur des compos comme "Shoot the runner", "Thick as Thieves" ou encore "Empire". Il est bien soutenu par Sergio Pizzorno, le guitariste. Un musicien talentueux ; mais aussi le préposé à l’écriture de la plupart des tubes. Il est la clef de voûte du combo. Sergio chante également. Souvent en backing vocals. Parfois en lead. Et son timbre se conjugue parfaitement à celui de Tom. Il le rend même plus onctueux. Lors du final, la setlist épingle "LSF" ou "Fire". L’ambiance monte alors d’un cran. Les jolies filles se dandinent (NDR : franchement, on en a plein les yeux lors de cette manifestation). La foule balance les bras de gauche à droite. Un spectacle de méga-festival que Kasabian maîtrise à la perfection. Un peu comme si les Red Devils de Liverpool jouaient à domicile.

La température va encore monter de quelques degrés, lors du concert des Chemical Brothers. La foule est encore plus dense. Nous sommes carrément repoussés à 100 mètres du podium. Le lightshow est gigantesque. Il y a des lasers qui balaient l’espace dans tous les sens. On imagine Tom Rowlands et Ed Simons derrière leurs machines. Les titres du dernier album (« Escape Velocity », « Swoon ») passent bien la rampe. L’atmosphère est planante ; et certaines plages incitent à danser. Mais difficile d’apprécier ce show à une telle distance, derrière une foule aussi compacte. Au sein de laquelle de nombreux festivaliers tentent d’immortaliser l’événement, en prenant des photos, à l’aide de leurs GSM. Mais on se demande quand même quel est l’intérêt de ces clichés. Puisqu’il n’y a rien à voir. Les mouvements de foule sont incessants et deviennent même fatigants. Si bien qu’au bout de quelques titres, nous suivons le mouvement et rejoignons la sortie…

Et on décide même de rentrer à l’auberge. La journée a été particulièrement éprouvante. Surtout pour Seb, préposé aux photos. Pour certains headliners, il faut s’inscrire deux jours à l’avance. Et se présenter une heure avant le concert au stand presse. Enervant dès lors d’apprendre que le management de l’artiste a sélectionné dix médias. Et pas sympa vis-à-vis d’un partenaire du festival. Pour d’autres spectacles, il faut attendre un hypothétique e-mail (à consulter sur place), transmis quelques heures avant le concert, invitant à effectuer des démarches pour bénéficier du frontstage. Alors ce soir nous replions bagage. D’autant plus que la journée du vendredi sera encore bien chargée. Suite des aventures dans notre prochaine review…

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2011-08-11
  • Festival Name: Sziget
  • Festival Place: Ile d'Obuda
  • Festival City: Budapest
  • Rating: 0
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