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Rock Werchter 2002 : dimanche 30 juin Spécial

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Si l'affiche du dimanche semblait au premier abord la moins intéressante, ce fût pourtant la journée des chouettes découvertes et des excellentes confirmations. Passons le rock amerloque des Hollandais de Kane et les refrains poussifs de Zornik, notre Muse national, pour se pencher sur un cas d'exception : Hawksley Workman. Dandy décadent mimant Roxy Music sur fond de Jeff Buckley, le Canadien au sourire carnassier aura confirmé tout le bien qu'on pensait de lui depuis sa première apparition en terre wallonne il y a plus d'un an, au Salon de Silly. Théâtral mais jamais ridicule, Hawksley Workman restera l'une des révélations de ce TW 2002, rugissant comme un lion lorsque les guitares lourdingues de Zornik viendront parasiter ses chansons de cabaret glam. Qu'à cela ne tienne, lui et ses potes (notamment Mister Lonely, sorte de Ray Manzarek mâtiné de Kurt Weill) auront tenu le public en haleine pendant une petite heure – cela méritait bien une belle ovation.

Les ex-Quicksand de Rival Schools avaient donc du pain sur la planche après cette tornade venue du froid : pas de problème, leur emocore aura rempli sa mission de divertissement public, grâce à quelques mélodies bien ficelées (« Used For Glue », leur hit) et des riffs malins et accrocheurs ? La pop musclée serait-elle en train de signer la mort du nu-métal ? A en écouter les albums de ces Américains, et ceux de Weezer, Hundred Reasons, The Vines,… il y a fort à parier que les casquettes rouges et les T-shirts Adidas se retrouvent bientôt dans les bacs à soldes.

Loin d'être un rapper de Prisunic, Michael Franti était fort attendu depuis son carton l'année passée au Pukkelpop. Rebelote : l'anti-mondialiste de la musique black aura de nouveau foutu un beau souk, transformant la plaine en giga-fête, ses « Sometimes », « Rock The Nation » et « People In The Middle » dynamitant l'ambiance à coups de bras en l'air et de refrains repris en chœur. Sur « Power To The Peaceful », Louise Rhodes, la chanteuse de Lamb, viendra même pousser la chansonnette, exhortant le public à reprendre les paroles. « We can bomb the world to pieces, but we can't bomb the world to peace » : voilà en quelques mots toute l'idéologie de Franti, pourfendeur des laissés-pour-compte et défenseur de la paix sur terre. Spearhead : une autre façon de manifester contre la haine et l'indifférence.

Après un quart d'heure de retard en raison d'une panne de sampler, les fous furieux de Millionaire auront prouvé encore une fois qu'ils sont nos meilleurs représentants sur scène : sexy et bombastic, les perles de leur album « Outside The Simian Flock » prennent leur véritavble envol sur scène, à l'image des gesticulations très Who (encore) du chanteur Tim Vanhamel (déjà présent deux jours plus tôt en renfort chez dEUS).

A côté de tant d'énergie, la prestation d'Heather Nova faisait bien pâle figure. A choisir parmi ces femmes qui embellissent le rock, autant jeter son dévolu sur Lamb, la délicatesse de Louise Rhodes n'étant plus à prouver. Comme d'habitude, le concert fut parfait, du classique « Gorecki » à ce splendide « I Cry », avec Michael Franti en guest-star. Un sans faute, même si le chapiteau aurait davantage collé à l'ambiance intimiste et fragile dégagée par le trip-hop de Lamb et sa chanteuse de charme.

Après tant de finesse et de classe, les Anglais de Coldplay avaient intérêt à se surpasser : c'était sans compter sur la solidité mélodique de leurs chansons et le charisme de Chris Martin. A quelques semaines de la sortie de leur deuxième album (« A Rush Of Blood In The Head »), les Britanniques ont joliment confirmé leur statut de dignes successeurs de U2 (rayon slows et tubes qui arrachent). Avec un « Everything's Not Lost » d'anthologie et un « In My Place » en beau final (le nouveau single, déjà dans tous les cœurs), Coldplay aura livré un bon concert, certes sans grosses surprises mais parfaitement maîtrisé : vainqueurs du trophée « meilleur espoir » il y a deux ans, les voilà bien partis pour gagner celui de « meilleure confirmation » pour 2002, à l'heure ou Radiohead, Oasis et Blur semblent perdus dans les limbes fumeuses du rock d'Outre-Manche.

Reste Faithless, tête d'affiche pompière mais fédératrice, avec lequel TW se sera terminé en beauté, ses hymnes boum-boum à deux notes ayant rempli leur rôle de catalyseur d'ambiance de fin de soirée (et de festival). A voir le public jumper comme un seul homme sur « God Is A DJ » et « We Come 1 », on se dit que la techno-rock de Prodigy et des Chemicals a pris de l'embonpoint auprès des jeunes, lui préférant maintenant les beats simplets de Rollo, Sister Bliss et Maurice Van Engelen. « This is my church, this is where I heal my hurts », prêche Maxi Jazz sur « God Is A DJ » : la plaine de Werchter transformée en terrain de prière techno pour des milliers de fidèles dévoués à la musique – voilà une image qui restera dans les mémoires, et un bel épilogue pour ces trois jours de fête sensationnels. Amen.

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2002-06-30
  • Festival Name: Werchter
  • Festival City: Werchter
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