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Les Nuits Botaniques 2012 : samedi 19 mai Spécial

Écrit par Philippe Bauwens + Béber
&

‘Un rêve blanc et aérien’: une phrase qui décrit parfaitement le concert accordé par Charlotte Gainsbourg et Connan Mockasin, au Cirque Royal. ‘Blanc’ tout simplement parce que la scène est décorée par une série de panneaux blancs et la tenue de tous les musiciens est immaculée. ‘Aérien’ car la musique est légère, acidulée, portée par les voix fragiles des deux protagonistes principaux.

On remarque le rôle, important, pris par l'artiste néo-zélandais dans le projet de Charlotte. Mockasin est bien plus qu'un collaborateur ; il marque de son empreinte la tonalité de toutes les chansons et se réserve même deux de ses propres compositions.

Mais reprenons le fil de la soirée. C'est par "Terrible Angels", tiré de "Stage Whisper", que commence le spectacle. Le choix de placer cette chanson, caractérisée par ses accents électro, en lever de rideau, est discutable. Nous aurions préféré qu'elle figure en fin de parcours et serve d’apothéose. Mais ne boudons pas notre plaisir ; même jouée 'à froid', elle n'en reste pas moins une excellente compo, d'une modernité remarquable!

Après cet OVNI électro, Charlotte aligne une série de titres plus 'classiques', embrassant différentes périodes de sa carrière. A l’instar de "Greenwich Mean Time" et "Me And Jane Doe" (« IRM »), "Jamais" (« 5:55 ») et même le très rétro "Ouvertures Eclairs", que Charlotte présente comme ‘un morceau composé par son père, il y a 25 ans’.

Charlotte est comme d’habitude très discrète, voire même maladroite comme quand elle laisse tomber son micro sur l’estrade ou qu'elle avoue avoir oublié son instrument de percussion. Mais ces petites faiblesses ne font qu'ajouter à son charme fragile et naturel. Elle a aussi gagné en assurance vocalement, tant en justesse que dans l'étendue de son timbre. Tranquillement, assise sur un tabouret ou debout les mains dans les poches, elle nous berce de sa voix douce. On pense tour à tour à Suzanne Vega, Heather Nova ou encore Bat For Lashes, sans oublier, bien sûr, la référence à Jane Birkin.

"All The Rain" vient ensuite nous rappeler que  le dernier elpee recèle de véritables pépites. "Got To Let Go" en est un autre exemple, marqué par la référence à Nico et au Velvet Underground, mais Mockasin ne parviendra que partiellement à y reproduire la voix très ‘Reedesque’ de Charlie Finck.

Après un "Heaven Can Wait" efficace, Charlotte s'installe à la batterie pour accompagner Mockasin sur une première compo du blondinet des antipodes: "It's Choade My Dear", issu de "Forever Dolphin Love". Affichant un look angélique, Mockasin nous emmène dans son univers onirique, baigné par la douceur tropicale. Sa voix est suave et les sons de sa guitare émeraude, tout en chorus et flanger, réverbèrent des accents hawaïens. Charlotte reprend sa place devant pour attaquer, en toute logique, "Out Of Touch", la chanson que Mockasin lui a écrite, celle qui ‘leur a permis de se rencontrer’.

"Time for a cover", annonce Mockasin ! Et c'est parti pour une longue reprise d'"Ashes To Ashes" de David Bowie. Un moment marquant du concert, au cours duquel Charlotte se débrouille plus qu'honorablement au xylophone.

"Forever Dolphin Love" est une seconde chanson très psychédélique prélevée au répertoire de Mockasin et le band achève sa prestation par le très vintage "Dont Forget to Forget Me", également signé, il y a 25 ans, par Serge Gainsbourg.

En guise de rappel, Charlotte interprète le superbe "Memoir", écrit en compagnie de Conor O’Brien, avant d'enflammer la salle grâce à un très funky "Paradisco", un hit potentiel dû au génie de Beck.

Les lumières se rallument. Dommage, pas de trace de morceaux comme "Anna" ou "White Telephone" de "Stage Whisper" ou de titres plus anciens tels "The Song That We Sing", sur la setlist. On comprend la grande complicité qui existe entre Charlotte Gainsbourg et Connan Mockasin ; mais c'est pour voir Charlotte que les spectateurs ont payé leur ticket. Il convient de le rappeler...

Quoiqu'il en soit, le public est enchanté, aux anges même, d’avoir pu assister à un concert rêvé en blanc, flottant dans un univers intimiste, aquatique et mélancolique. Un concert tout en douceur, à pas feutrés... Encore une histoire de mocassins... (P.B.)

Regardez ici l'interprétation du dernier morceau du concert : "Paradisco": 

Charlotte Gainsbourg et Connan Mockasin

(Organisation: le Botanique)

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Avant-dernière soirée pour les Nuits Botanique. Une édition particulièrement réussie, il faut le souligner. Ce soir, alors que le Chapiteau va vibrer sous une pluie de décibels propulsée par la formation courtraisienne Goose, dans le Grand Salon, l’ambiance sera bien plus paisible. Et pour cause, s’y produiront Peasant et Siskiyou, soit le projet de l’artiste insulaire Damien De Rose et celui de deux Canadiens, réunissant un ex (Colin Huebert) et un actuel (Erik Arnesen) membre de Great Lake Swimmers.

Le Salon est à moitié rempli ou vide, selon, pour accueillir Peasant. Le groupe s’installe au milieu de la salle. Damien De Rose, est soutenu par un bassiste et un drummer. Pas de guitariste ; il a été récemment victime d’un accident. Le set s’ouvre par quelques compos issues du nouvel elpee, paru en avril dernier, « Bound For Glory ». Puis le backing band se retire pour laisser la place à De Rose. Il interprète plusieurs morceaux, en s’accompagnant uniquement à la gratte acoustique. Quoique fluette, sa voix est bien maîtrisée et étonnante. Mais son récital manque de punch, et peu à peu, l’auditoire sombre progressivement dans l’ennui. Heureusement, en fin de parcours, son backing band refait surface. De quoi sauver les meubles d’un set finalement guère transcendant.

A 21h, Siskiyou prend le relais. Signé sur le label montréalais Constellation, le groupe avait publié un excellent second opus, il y a quelques mois. Fondé à Vancouver, le combo s’inscrit parfaitement dans l’esprit de la nouvelle scène canadienne. Pas pour rien que ses influences oscillent d’Arcade Fire à Silver Mount Zion en passant par Great Lake Swimmers. Ce qui n’est pas étonnant en ce qui concerne la bande à Tony Dekker, pour les raisons évoquées dans l’intro. Outre ses deux leaders, Siskiyou a entraîné dans sa tournée deux autres musicos. Et pas des manchots. D’ailleurs, ce sont tous des multi-instrumentistes à la technique impressionnante. Passant notamment de la gratte au banjo, de la basse au mélodica ou encore, et à plusieurs reprises, des drums à la guitare, sans la moindre difficulté. Sans oublier les vocaux qu’ils maitrisent à merveille. Et quand ils se conjuguent en harmonie, on en attrape la chair de poule. La setlist est constituée de titres issus du dernier elpee, « Keep Away The Dead » ; mais tout au long du concert, Siskiyou va avoir le bon goût d’alterner titres plus ‘expérimentaux’ et chansons davantage mélodiques, à l’instar des splendides « Fiery Death » et « Revolution Blues ».

Et si ce deuxième acte s’est déroulé devant un auditoire presque vide, les quelques personnes présentes au set de Siskiyou n’ont pas regretté le déplacement. Que du bonheur !!! (B.)

Peasant + Siskiyou

(Organisation Botanique)

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2012-05-19
  • Festival Name: Les Nuits Botanique
  • Festival Place: Cirque Royal
  • Festival City: Bruxelles
  • Rating: 0
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