François Staal revient sur l’île de Bréhat…

François Staal retourne aux sources de son enfance à travers son nouveau clip consacré à « Bréhat (Enez Vriad) », extrait de son dernier album « L'Humaine Beauté ». Il part en tournée de 17 concerts en Bretagne, dont 15 seront accordés sur l’Ile de Bréhat, du…

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Dour Festival 2004 : dimanche 18 juillet Spécial

Écrit par Grégory Escouflaire et Sébastien Leclercq
&

Il existe un groupe liégeois qui force le respect tant il nous rappelle ce que le rock a de plus excitant : The Experimental Tropic Blues Band. Et c'est avec eux qu'a débuté le dernier jour du festival (du moins le nôtre). Rock'n'roll, donc. On verrait bien ces trois types signés sur Fat Possum, tant leur blues (exploooosion !) ravive en nous la flamme d'un genre qui en Belgique n'a pas de véritables ambassadeurs. Ils sont tellement dans leur trip qu'ils font même semblant d'être les fils de l'Oncle Sam, baragouinant l'anglais entre chaque morceau (« Sorry, we don't speak French », etc.) avec un sourire en coin qui fait plaisir à voir. Vivement un album digne de ce nom, parce que ces mecs-là assurent niveau blues du bayou.

A côté, même les Japonais furibards d'Electric Eel Shock font pâle figure : de toute façon, on connaît la chanson, de Guitar Wolf à Thee Michelle Gun Elephant (du rock d'abrutis, élevé aux mamelles de Black Sabbath – ici repris avec « Iron Man » - et de Motörhead).

Par contre, il n'y a rien à redire du live de Loisirs : voilà l'équivalent français d'At The Drive In, puissant, ciselé, diablement déjanté. Groupe emocore du label Dora Dorovitch (déjà chroniqué en ces pages), Loisirs mélange l'agressivité du punk aux mélodies de la pop (synthé en prime). Il paraît que leur album (l'excellent « Glamoroso ») n'est pas distribué chez nous : il serait grand temps de réparer cette injustice.

Après telle claque, les Gantois de De Portables avaient fort à faire. C'était sans compter sur l'excellence de leur indie rock teinté d'électronique (« Girls Beware ! », leur dernier album, magistral) : en live, c'est sans aucun doute plus nerveux que sur disque… Mais leurs refrains limite EMO se prêtent bien à l'ambiance des festivals. Après leur tubesque « Anal Intruder » (sans doute le meilleur morceau indie belge de ces derniers mois) et un rappel, les quatre musiciens encouragent le public à les accompagner aux Gentse Feesten : ça serait pas de refus, mais il reste encore pas mal d'artistes à voir…

Dont l'histrion rap James Deano et toute sa clique de Bulldozer Productions, les excellents Ultime Team. Avec ses hits « Branleur de Service » et « Esclaves du Système », Deano incarne la relève du rap belge : sur des beats de velours, le Bruxellois pose son flow décomplexé et pas bégueule, osant même appâter le spectateur lambda par de petits sketches intermédiaires (un fan des comiques à l'Américaine ?)… Entouré d'Orfeo, des choristes Riz et Mag Tyson, James Deano impressionne le chaland par sa gouaille à la Michel Audiard (le « Bebel des banlieues » ?).

Quant à ses potes d'Ultime Team, on leur prédit à eux aussi un avenir en cinémascope : leur premier album, « Umoja », vient de sortir, et c'est du bon boulot. A la fin du concert, c'est même la vraie nouba : tout le monde investit la scène (Deano, Ultime Team, OPAK – un autre excellent groupe de rap, qui jouait juste avant – et même Akro de Starflam), pour un freestyle à fond les boulons. Moralité : à Bruxelles et ailleurs se développe une scène rap féconde et authentique, qui n'a rien à envier à celle de Tox City. Il est grand temps que tous ces rappeurs, encore dans l'ombre, reçoivent eux aussi « de l'amour »… Au lieu de rester confinés dans leur « secteur » et ne jamais connaître que le respect d'amateurs trop éclairés, à la vision forcément réductrice.

Tant qu'à faire dans les ‘big up !’, saluons également la prestation du collectif Quannum, rendu célèbre parce qu'en son sein on trouve un certain… DJ Shadow. Après trois-quarts d'heure de « turntablism » virevoltant mais convenu (par le choix des plaques), Lyrics Born et Life Savas déboulent sur scène pour foutre le souk, dans une ambiance bon enfant. Si l'on peut avoir été déçu du caractère monochrome de leurs nombreux titres, l'entrain avec lequel les deux MC's ont tenté de leur donner souffle mérite qu'on les pardonne. Après une bonne heure et demie de concert (mix compris), la fête à Quannum prendra fin sur un pamphlet anti-Bush : une belle manière de clôturer les (d)ébats, avant la tornade… Cali.

Parce qu'il faut bien l'admettre : on aime beaucoup Cali, ses chansons d'amour et de rupture, son beau visage d'écorché vif, ses gestes saccadés de suicidé de la vie. Comme « mourir d'amour n'est plus de son âge », le Français préfère le dire en vers à la Vian : cela donne des tubes émouvants comme « Elle m'a dit » ou « C'est quand le bonheur », repris ici en chœur par un public pendu à ses lèvres. Cali est un fan des Waterboys, et ça s'entend : à part sur « Différent » (plus rock), il jongle avec l'allant du folk à l'irlandaise, le corps parcouru de spasmes et le sourire gigantesque, si heureux d'être là. Il aime la foule, qui le lui rend bien. On aura même droit à un nouveau titre, dédié à son grand-père mort durant la guerre d'Espagne… On aimerait pourtant dire que sa musique nous donne du baume au cœur, mais ses histoires d'amour déchu nous foutent un peu le cafard : c'est bizarre de voir toutes ces filles chanter à tue-tête, alors qu'il parle dans ses textes de divorces insoutenables. Il n'empêche que Cali est une belle bête de scène, et ce n'est pas du chiqué, ni de la variété. C'est tout simplement la meilleure chose qui soit arrivée à la chanson française depuis belle lurette (on l'a interviewé ! Voir à la Une !).

On aime beaucoup Sole, aussi. L'un des membres fondateurs du collectif Anticon, sans doute la meilleure chose qui soit arrivée, cette fois, au rap US. Mieux : au rap tout court. Flanqué d'un batteur et d'un guitariste, l'Américain au look de bûcheron (barbe rousse, bien enveloppé – on pense à son pote Sage Francis, qui aurait dû être là, d'ailleurs…) rappe plus vite que son ombre. La recette d'Anticon ? Du rap, de l'électro lo-fi et un flow mitraillette : bienvenue chez les mutants. Le public, déchaîné, ne s'y trompe pas : ovation. Que ceux qui ne connaissent pas encore Anticon se précipitent sur les albums de Sole, d'Alias, de Themselves, de Why ? et de Passage : de la bombe, sans édulcorant ni putasserie. Du grand art, qui nous change des kadors du gangsta FM. Le futur du rap, c'est chez eux que ça se passe.

Le passé du punk, par contre, c'est aussi en direct, sur la Last Arena avec les Misfits. Qu'on aime ou pas leur accoutrement grand-guignolesque, The Misfits furent parmi les premiers à faire du punk dans les années 70 : ce n'est d'ailleurs pas un hasard si on retrouve à la batterie Marky Ramone himself, bientôt le seul rescapé de la bande à Joey, si l'on en juge par l'état de santé de Johnny, de plus en plus précaire. « Die, die, my darling » : jamais le tube de ces skeletors du « one, two, three, four » n'avait sonné de manière si prémonitoire...

Heureusement, il y a les champions de Belgique d'air guitar pour nous remonter le moral : les bien nommés Air On Maiden, qui en vingt minutes nous auront prouvé qu'on peut jouer des standards du heavy metal (AC/DC, Metallica, Deep Purple,…) avec les mains, mais sans les instruments. Drôle (surtout le batteur et le… roadie) mais totalement absurde : il n'y a qu'à Dour qu'on voit des choses pareilles.

Même le collectif Trash et Traditions a de quoi être jaloux… Ils nous auront quand même fait croire à la mort de Johnny (Hallyday, pas Ramone), mais on leur pardonne : grâce à eux, on aura repris goût aux slows de notre jeunesse (‘Comme le disait Herman Hesse, rien ne vaut mieux qu'une bonne caresse’ : tu l'as dit).

Alors qu'Amp Fiddler jouait à Stevie Wonder au ClubCircuit Marquee, suivi de Ty, enfin un rappeur britannique qui vaut le détour (avec Roots Manuva et l'écurie Grand Central), sur la grande scène se produisait, deux semaines après Werchter, les stoner fous de Monster Magnet. Si Dave Wyndorf et ses potes chevelus n'ont pas failli à leur réputation de rockeurs grassouillets avides de larsens, l'ambiance, elle, fût plus calme qu'à Werchter. En cause la fatigue, et un set quasi identique, même si plus long. Il n'empêche qu'un concert de Monster Magnet, ça reste un plaisir mâle tout à fait jouissif…

Sûr qu'à côté, le Flamand Stijn passe un peu pour le gringalet de service. Mais l'entrain avec lequel il bidouille ses machines le sauve de tout reproche facile : il est d'ailleurs le seul, en Belgique, à pouvoir se vanter de faire de l'électro qui passe en radio, grâce à des tubes comme « Sexjunkie » ou « Wrong ». Seul sur scène, l'électro-Prince flamand aura mis rapidement le public dans sa poche : on danse, et c'est bien la seule chose qui compte.

Une fois toutes les pubs retirées de la Plaine de la Machine à Feu (c'était stipulé dans leur contrat), les Bérurier Noir pouvaient débuter leur show, devant des milliers de fans trentenaires surtout venus de France. C'est qu'à part aux Transmusicales de Rennes et au Québec, les Bérus n'ont donné aucun autre concert depuis leur reformation fin de l'année dernière. D'où l'attente fébrile du public de Dour en cette fin de festival : la fiesta bérurière, enfin, allait commencer. Fanfan et Loran ont l'air toujours aussi fringants, et dès les premières notes de « Lobotomie », c'est gros pogo dans les premiers rangs. Côté sécurité, les Bérus avaient prévu leur propre équipe de videurs, mais c'est dans une ambiance plutôt sereine que le concert se déroulera, pendant près d'une heure et demie. Les tubes y passent : « Vive le Feu », « Salut à Toi » (en final), « Petit Agité »,… Sur scène c'est carnaval (costumes, confettis, jongleurs,…), et dans le public c'est la fête, aussi. Il est clair que ces hymnes pompiers, plaqués sur trois accords, sans batterie, ont mal vieilli. Mais c'est joué dans un tel délire et avec un tel bonheur qu'on finit par se prendre au jeu. En fin de compte, on ne pouvait rêver mieux comme clôture du festival. On aurait certes préféré les Stooges (longtemps pressentis), mais au final on aura vu, toutes proportions gardées, d'autres légendes. Vivement l'année prochaine, pour une autre fiesta ‘dourière’ ! ! !

G.E.

 

Et Sébastien a retenu de cette dernière journée…

Les premiers bilans dressés ce dimanche lors de la conférence de presse accordée par Carlo Di Antonio annoncent plus de 120.000 entrées : record de fréquentation battu ! Pas d'incident majeur (NDR : même pas ceux craints lors du concert de Sniper, lisez plus haut), hausse du nombre de festivaliers flamands,… Et plus de 30.00 personnes sont annoncées rien que pour cette journée de dimanche qui, avouons-le présentait dans son ensemble l'affiche la plus riche (à moins que vous ne lisiez la moins pauvre) des 4 jours, où tous les styles musicaux allaient encore se bousculer…

Quoi de mieux pour se réveiller vers 14h que le son du groupe Loisirs ! Il ne s'agit pourtant pas d'un groupe américain susceptible de séduire les fans d'At the Drive In ; mais bien d'une formation issue de l'Hexagone. Leur rock pur et dur, sans concession, évoque le défunt Sloy, qu'on a pu voir à trois reprises à Dour.

Si le soleil continue à être généreux, The Real McKenzies l'est tout autant. Il est pourtant aussi difficile d'imaginer qu'ils sont canadiens (et non écossais), que les Dropkick Murphys sont bel et biens américains (et non irlandais). Ce sont d'ailleurs les aficionados de ce dernier groupe, accompagnés de ceux des Pogues, qui se pressent devant les barrières de la grande scène, alors que le groupe chante déjà et picole tranquillement en coulisses. Il ne faut que quelques accords de cornemuse, épaissis par une guitare résolument punk, pour faire remuer la foule. Leur cocktail explosif de folk/punk/hardcore amorce les premiers grands pogos de la journée (mais pas les derniers !). Ne ménageant pas leur énergie et leur joie de vivre, les Real McKenzies entraînent une grande partie de la foule à entonner leurs chants traditionnels, enchaînant plus d'une heure de concert et n'hésitant pas, dans un style bien anarchiste, à dépasser le timing qui leur était imparti Quant à la question de savoir ce qu'ils portaient sous leurs kilts ? La réponse est : rien du tout ! Comme le chanteur le prouvera en cours de concert !

Dans la vague du rock revisité à la Vines, Strokes ou encore John Spencer, les Soledad Brothers prennent ensuite le relais, dans un style qui leur est propre, très rythmé. Et le déchaînement de leur drummer n'y est pas étranger…

Si on retrouve chaque année un public fidèle à Dour, certains groupes le sont tout autant. La Ruda, par exemple. Sympas et généreux, ces skamen français feront également mouvoir la foule de leurs hymnes à la tolérance, rythmés par des cuivres impeccables. Les textes sont toujours résolument anti-racistes, anti-fachos,… comme sur leur titre « Orange » : pratiquons l'ouverture, un logo qui conviendrait bien au festival de Dour, tiens !

Vous me pardonnerez l'impasse faite sur la chanson française de Cali et Tarmac, tous deux programmés sous la tente étouffante de la ‘petite maison dans la prairie’. Si le premier manifeste une certaine énergie et une joie de vivre, le second, musicalement irréprochable et dont le set reste très proche de son CD, est toujours aussi froid sur scène. Bref un Tarmac plutôt glacé que torride.

Après une courte averse (le festival aura été bien épargné), place à des revenants sur la scène principale : les Misfits qui, à l'image des Damned, n'ont pas gardé grand-chose de leur line up d'origine si ce n'est le charismatique et balaise Jerry. Qu'importe, la présence de Dez (Black Flag) et surtout de Marky Ramone à la batterie, (NDR : qui étaient déjà tous deux passés à Dour en compagnie de leur formation respective) ajouteront encore plus de tempo et de prestige à leur set. Une prestation qui démarre sur des chapeaux de roues, épinglant au passage des titres mythiques comme le traditionnel « I wanna be a New-York Ranger » ou « Monster mash ». On retiendra également quelques reprises des Ramones dont le fameux « Blitzkrieg Bop », Marky n'hésitant pas faire hurler la foule du légendaire cri du cœur « Hey, ho let's go ! ».

Le ton s'alourdit ensuite d'un cran avec Monster Magnet et Aqme. Si les premiers sont américains et n'ont plus rien à prouver après 15 ans de carrière ponctuées de fréquentes visites chez nous, les seconds, bien que drainant une grande foule d'ados, auront plus contentés les fans de Pleymo ou autre Vegastar. Par rapport aux autres éditions, les amateurs de goth/indus sont un peu restés sur leur faim.

Outre London After Midnight, assez perturbés par les problèmes de matos le vendredi soir, ils pouvaient toutefois se rabattre sur la présence de Skinny Puppy, quelques années après celle de Ministry (NDR : en compagnie desquels une tournée est annoncée pour cet automne) ou encore d'Einsturzende Neubauten. Quel parcours du combattant que celui de Skinny Puppy ? Notamment depuis le départ de Wilhelm Schroeder, parti fonder Frontline Assembly au milieu des années 80, et remplacé par Dwayne Goettel, décédé 10 ans plus tard. Mais en quelques minutes, on se retrouve plongé dans une ambiance ténébreuse où les fumigènes, la boîte à rythme lourdingue et la voix ténébreuse de son chanteur, déguisé en sorte de Predator, rappelle la grande époque des années 80. Dour, un peu à la manière de l'Eurorock, a cette magie de faire revivre ces groupes dont on se demandait s'ils existaient encore. Et tant pis pour les spectateurs qui ne sont pas coutumiers de ce genre d'atmosphère ou qui jugent le jeu de scène et les déguisements outranciers. L'écran vidéo où se succèdent des images apocalyptiques en tout genre sur des tubes comme « Smothred hope » ou « Immortal » (NDR : qui les caractérise bien d'ailleurs) continuent à capter l'attention. Il ne manquait d'ailleurs qu'un public plus typé, comme celui de 1997, lorsque les goths au look de vampires ou autres sorcières avaient envahi la plaine de la machine à feu.

Non, non, vous ne vous êtes pas trompés d'année, vous êtes bien en 2004… Plus d'une décennie après l'affiche du Dour 1991, consacrée intégralement au rock alternatif français, les fers de lance de ce dernier mouvement étaient bien là : les indémodables Bérurier Noir. Il y a plus de 15 ans qu'on avait plus entendu parler d'eux, mais leur esprit et leur graphisme continue à planer dans le milieu du rock ou sur les T-shirts des fans. Les plus jeunes d'entre eux n'étaient même pas encore nés à leurs débuts en 1983 ! Mais par quelle magie ce genre de groupe arrive-t-il à perdurer ? Surtout en se coupant de toute médiatisation (NDR : pas de TV ni de radio commerciale !), n'hésitant pas à cracher sur les multinationales du disque (NDR : et même sur leur label bondage en fin de parcours !). On ne sait même pas à quoi ils ressemblent ! Serait-ce ce qu'on appelle (ou on a appelé ?) le rock alternatif ? Plus qu'un style de musique prédéfini (NDR : difficile de coller une étiquette sur la Mano ou la Souris déglinguée, qui n'ont rien de comparable au VRP ou autre Tétines noires), il s'agit bien là d'un mouvement indépendant, d'une approche que les Bérus nous faisaient revivre ce soir de manière intègre et intégrale. Le concert n'est pas encore commencé qu'on les sent déjà arrivés : les Bérus font retirer les banners publicitaires autour de la scène, participent au montage du matériel et restent abordables en backstage, malgré un stress visible avant de monter sur les planches. Il est presque minuit lorsque les lumières s'éteignent et que l'écran vidéo géant s'allume pour afficher «1989», prélude à la diffusion d'images marquantes de cette année. Ils auraient très bien pu choisir « Non, non rien n'a changé, tout a continué… » comme intro tant les tubes qui s'enchaînent nous replongent dans l'univers Béru : « Lobotomie », « Petit Agité », « Scarabée », « Le Renard » ou encore « Ibrahim ». Une chose est sûre : il est toujours aussi difficile de comprendre les paroles de Loran et ses compères. Musicalement les compos demeurent assez basique : boîte à rythmes, lead guitare de François et saxo pour Masto… Tout au long du spectacle c'est incontestablement le jeu de scène qui prend le dessus. Des mises en scène théâtrales, burlesques ou parfois effrayantes, nous rappelant vaguement l'Orange Mécanique de l'époque ! Impressionnant de voir à une telle heure, et après 4 jours de festival, autant de monde qui gigote et reprend en cœur le traditionnel « Salut à toi ». Il faut avouer que de nombreux Français avaient fait le (parfois long) déplacement en terre boraine, pour assister à ce concert exclusif. La seule date programmée, après un détour par le Québec !

S.L.

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2004-07-18
  • Festival Name: Dour
  • Festival City: Dour
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