Le festival Couleur Café rempile pour une deuxième journée aussi chaude que la première. Après avoir goûté aux saveurs internationales de la 'rue du bien manger' et une petite visite des activités extramusicales (l'expo, le village ONG, le marché, etc.), les festivaliers sont fins prêts pour une longue journée de musique aux accents majoritairement hispaniques.
A 17h, le gantois Gabriel Rios prend possession du chapiteau Titan afin de faire vibrer le public de ses compositions alliant subtilement pop et salsa qu'il chante tantôt en anglais, tantôt en espagnol. Le jeune homme semble avoir pris bien de l'assurance sur les planches. En effet, deux ans plus tôt, lors du Couleur Café, ce timide personnage s'était caché derrière sa guitare. Aujourd'hui il s'est transformé en showman n'hésitant pas à occuper tout l'espace qui lui est conféré et balançant des morceaux tels que « Catastrofe », « Unrock » ou encore son tube « Broad Daylight ».
Ensuite, direction chapiteau 'Univers' afin de danser sous les rythmes dub et reggae de Dub Incorporation. Au milieu de la foule tout le monde sautille. Certains connaissent déjà par cœur certaines des compositions des Français qui s'étaient produits à guichets fermés, quelques mois plus tôt, à la Rotonde du Botanique. Sympa sans être impressionnant, le set de la formation multiculturelle est parvenu à entretenir une ambiance bon enfant représentative de l'esprit du festival.
Off The Record, quatuor qui se produisait dans le superbe nouveau décor de l'electro-world, a laissé pantois plus d'un festivalier. S'appuyant uniquement sur leur talent vocal, les membres de cette formation délivrent un impressionnant concert de beatboxes humains, sans s'essouffler une seule seconde.
Surnommée la muse de Manu Chao, Amparanoia devait faire face au plus gros défi du festival : jouer en même temps que le match Brésil/France ! Et au vu du monde rassemblé sous la tente 'Univers', elle a accompli un assez bon boulot. De par son mélange de rock, ska et salsa, la Madrilène est parvenue à capter l'attention tandis que, juste à quelques centimètres de l'Univers et devant l'écran géant s'agglutinait une ahurissante marée humaine. A en croire les couleurs dominantes de ce rassemblement, une large majorité des festivaliers ont dû être bien déçus !
Après un joli feu d'artifice, les supporters brésiliens auront eu le choix de se consoler entre les sons rocksteady de Lee 'Scratch' Perry ou les rythmes salsa (encore !) de Sergent Garcia. Le set du premier cité fut quelque peu mou. Le second, qui refermait cette seconde journée, fut par contre un peu plus intéressant. De quoi bien conclure cette journée, un peu plus calme que la première.